• LES REMPARTS DE VRASVILLE (Manche)

    LES REMPARTS DE VRASVILLE (Manche) LES REMPARTS DE VRASVILLE (Manche) LES REMPARTS DE VRASVILLE (Manche)

     

    A droite photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

     

         " Vrasville, cant. Saint-Pierre-Église. - Lieu-dit : La Mare de Vrasville (cadastre du 19e) la Motte de Vrasville (Gerville C., 1824, t. 1, 217). - Parcelle cadastrale : B 126. - Coord. Lambert : 297, 90-332, 50. - Fief : Néhou. La motte de Vrasville est située au milieu du village, au nord-est de l'église. C'est une petite motte conique, très ramassée sur elle-même, aux versants très abrupts. Elle est entièrement recouverte de taillis, et l'accès au sommet en est rendu totalement impossible. Elle mesure une vingtaine de mètres de diamètre à la base. Il ne subsiste aucune trace de fossés tout autour. Par contre la feuille cadastrale du 19e montre très précisément, par la forme des parcelles, l'emplacement des fossés et l'étendue de la basse-cour. L'église semble pouvoir s'inscrire dans ce périmètre. " [4]

     

         « Vrasville est une ancienne commune française du département de la Manche et la région Normandie. Elle a constitué une associée à Cosqueville à partir du 1er janvier 1973 et disparait le 1er janvier 2016 à la suite de la création de la commune nouvelle de Vicq-sur-Mer. » [1]

     

         « A Vrasville, derrière l’église, subsiste une motte féodale qui intéressa pour la première fois les archéologues en 1823. » [2]

     

         Ses pierres auraient servi à bâtir les maisons voisines. Il aurait existé un puits au sommet du tertre. Aujourd'hui, cette motte est très détériorée. (NDB)

     

    LES REMPARTS DE VRASVILLE (Manche)   LES REMPARTS DE VRASVILLE (Manche)

     

    Plan hypothétique du site de la motte de Vrasville ; blason de Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre possesseur de vrasville au 18ème siècle par Songsblame — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18596295 

     

    Les mottes féodales :

     

         « Il semblerait que cette organisation défensive ait vu le jour à la fin du 10ème siècle, entre la Loire et le Rhin. Vraisemblablement, elle a pour objectif de mieux répondre aux raids ponctuels des Sarrasins. Puis elle se diffuse rapidement pendant deux siècles pour mieux résister aux invasions normandes. »                    

         Elles permettraient non seulement de voir de loin mais également de mieux tenir la position lors d’attaques en attendant d’éventuels renforts. Ces mottes étaient une sorte de cônes aux flancs pentus donc l'inclinaison est plus ou moins de 30° en moyenne. La hauteur se trouvait environ entre 4 et 15 mètres. Elles servaient uniquement à se défendre grâce à des palissades en bois :

         « Une motte de terre surmontée d’une construction en bois. […]. Souvent artificielle, la motte féodale est constituée de la terre tirée du fossé circulaire qui l'entoure. Le fossé, parfois en eau, peut être bordé par un remblai de quelques mètres de haut, surmonté d’une palissade en bois qui délimite la « basse-cour ». La motte est surmontée d’une tour en bois, de plan rectangulaire, haute de plusieurs étages. C’est elle qui assure la surveillance mais son rôle défensif peut être renforcé par une palissade propre qui circonscrit la « haute cour ». Très vite, la possession d’une motte devenant un privilège et un symbole de puissance, le seigneur va loger au donjon et se détacher du commun. L’étage sert alors de demeure, et n‘est accessible que par une passerelle mobile. C'est ainsi qu on donne au donjon, simple tour de guet, une symbolique sociale nouvelle mais surtout un usage différent. Il n'est plus simple tour de guet mais aussi un lieu d’habitation. » [2]

     

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     Ci-dessus, un extrait de la carte d'Etat Major.

     

    La motte de Vraville :

     

         « Dans les « Mémoires de la société nationale académique de Cherbourg » datant de 1879, on retrouve cette description rapide de la motte féodale de Vrasville :

         « J’ai signalé le monument trouvé à Vrasville, un grand tertre, une motte, où on a découvert une sépulture sur laquelle les antiquaires ne sont pas d’accord ». (...)

         Elle se situe aujourd’hui sur un terrain privé dans un champ appelé « le clos à bœuf » où on a découvert en 1823 plusieurs pièces mérovingiennes en or et en argent. A peu près à la même époque, en nivelant un tertre près de l’église on mit à nu un petit caveau tumulaire en maçonnerie du 12e siècle. » [2]

     

    LES REMPARTS DE VRASVILLE (Manche)     « Vrasville. La petite paroisse de Vrasville, peu éloignée de la précédente, est situee au bord de la mer entre Cherbourg et Barfleur, à une lieue environ au nord du bourg de Saint-Pierre ; j'y ai remarqué tout près de l'église l'emplacement d'une ancienne forteresse qui ne semble se rattacher à aucun nom, ni à aucun souvenir historique, ni à aucune tradition du pays ; j'y ai remarqué au nord de l'église une motte ou tertre factice ayant à peu près la forme d'un cône évasé, dont le sommet applati a environ 150 pieds de diamètre. En examinant le fossé qui l'entoure, on voit facilement que la terre ôtée pour former son excavation a servi en grande partie à faire le terire dont je viens de parler. Sur son sommet on voyait naguères l'emplacement d'un puits.

     

    Photo aérienne ci-dessus extraite du site Google Earth.

     

         Ce tertre est connu dans le canton sous le nom de motte de Vrasville. C'est probablement l'emplacement d'un ancien castel. On en trouve du même genre, et dont l'origine est incontestable, à Grenneville entre Valognes et la Hougue, a Bohon près de Carentan, et au Plessis, canton de Périers, à mi-chemin de Valognes à Coutances.

         Encore plus près de l'église de Vrasville, j'ai remarqué l'emplacement d'un autre retranchement. Celui-ci forme une ligne droite, et faisait sans doute partie du castel auquel il est contigu. Il s'appelle egalement la motte de Vrasville.

          Je n'ai trouvé que très peu de traces de maçonnerie sur ces deux retranchements ; mais il y existait autrefois des bâtiments dont les pierres ont servi à construire les maisons voisines.

         Par différents titres, je trouve que pendant longtemps les barons de Néhou possédèrent autrefois la seigneurie de Vrasville. Voici ce que j'en trouve dans le livre noir de l'évéché de Coutances, rédigé au milieu du 13e siècle.

         « Eutia de Evrasville patronus Dominus de Nigelli humo (Nehou. C'était alors Guillaume de Vernon). Rector percipit omnia. »

         Deux siècles après la confection du livre noir, les barons de Nehou étaient encore seigneurs de Vrasville. Un de ces seigneurs (Artur de Villequier) y mourut en 1486 ; il fut inhumé dans le haut du chœur de l'église, du côté de l'évangile. On y lisait son épitaphe avant la révolution. Elle a été effacée, et sa place couverte avec de la chaux. Une femme âgée de 97 ans me l'a répétée entièrement.

         En 1666, le roi avait, comme propriétaire de la baronnie de Néhou, le patronage de l'église de Vrasville. En 1737, il appartenait au duc de Penthièvre, comme concessionnaire de la même baronnie. » [3]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://vicq-sur-mer.fr/la-motte-feodale/

    [3] Extrait de l'article de M. de Gerville sur les anciens châteaux de la Manche, arrondissement de Charbourg in Les Mémoires de la Société des Antiquaires de la Normandie, Volume 1, Caen Mancel 1824 http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article11808

    [4] Extrait de Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe-XIIe siècles). Étude historique et topographique. In : Archéologie médiévale, tome 12, 1982. pp. 175-207 par Florence Delacampagne - https://doi.org/10.3406/arcme.1982.1086

     

    Bonne page :

     

    http://vicq-sur-mer.fr/la-motte-feodale/

     

    Bibliographie :

     

    Pierre Bihel, La Motte de Vrasville (étude archéologique), mémoire pour l'obtention d'une maîtrise d'histoire, Faculté des lettres et sciences humaines de Caen, 1970

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