• LES REMPARTS DE SACEY (Manche)

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche) LES REMPARTS DE SACEY (Manche) LES REMPARTS DE SACEY (Manche)

     

    Les châteaux de Sacey :

     

           « Sacey a un riche passé historique. Sur son territoire s'élevaient, sur une étendue de cinq kilomètres, une forteresse et deux châteaux fortifiés. Le territoire ne fut pas simplement le théâtre de guerres entre châteaux, mais aussi celui de combats entre deux provinces. Se situant à la frontière de la Bretagne, le village se trouva souvent en première ligne des nombreux conflits qui opposèrent les Normands et les Bretons et prit fréquemment l'allure d'un vaste champ de bataille » [1]

     

           Le château de Charuel, élevé face au territoire breton par le duc de Normandie Robert le Magnifique, père de Guillaume le Conquérant, se situait sur une crête dominant la rivière, à l'ouest du bourg. Bertrand Du Guesclin en fut le capitaine en 1357. Il possédera également le château-fort de Pontorson, par don du roi Charles VI en 1376. Détruit, il n'en subsiste plus aujourd'hui qu'une enceinte quadrangulaire.

          Plus proche du village, se tenait le château de Sacey entouré de douves alimentées par la Guerge. Détruit également, il en subsiste une tourelle transformée en chapelle dite « Notre-Dame-de-Pitié ». Elle appartient désormais à la commune. » [NdB]

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)   LES REMPARTS DE SACEY (Manche)

     

    Plan hypothétique de l'emplacement des châteaux de Sacey ; blason de la famille de Malesmains extrait de http://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=6000464&desc=de_malesmains_normandie

     

    Le château de Charuel, Charruel ou Cheruel

     

         « Le château de Charuel est une ancienne maison forte, du 11e siècle, dont les vestiges (…) sont situés dans le département français de la Manche sur la commune de Sacey, sur une crête dominant la rivière, à l'ouest du bourg … face au château d'Antrain en territoire breton. » [2]

     

         « Sur une colline baignée par la Guerge, se dessinaient les puissants reliefs de la forteresse de Charruel. Robert Ier, duc de Normandie, la fit construire comme un des postes importants de sa ligne de défense contre la Bretagne et spécialement contre Alain, duc de celle province en 1028.

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche) 

    Ci-dessus, photo aérienne extraite du site Géoportail. En bas, à gauche, emplacement du château disparu de Charuel.

     

         Guillaume de Jumièges, nous dit : Alain comte des Bretons, s'étant efforcé plusieurs fois de se soustraire au service du duc Robert, celui-ci s'avança contre Alain avec une armée considérable, et fit élever, non loin du Couesnon, une forteresse appelée Caruca, pour la défense de la Normandie et pour réprimer l'audace présomptueuse des Bretons.
    Robert donna la garde de Charruel, à Auvray le Géant, entra en Bretagne et ravagea le pays jusqu'à Dol, Alain, ayant voulu se venger, entra en Normandie ; mais il fut défait par Auvray, aidé des gouverneurs de Pontorson et de Saint-James. Depuis cette mention positive, de Charruel nous n'avons que peu de chose à en dire jusqu'à l'occupation anglaise. (…)

         Le 24 novembre 1419, Henri V, roi d'Angleterre, confisqua le château et seigneurie de Charruel sur Robert le Charpentier et Olive de Coetivy, sa femme et en investit Guillaume Hodehal, l'un de ses capitaines qui y tint garnison.
         Dans la liste des cent dix neuf héros qui défendirent le Mont Saint-Michel, on trouve un le Charpentier.
         L'an 1458 décéda Robert le Charpentier, seigneur de Charruel, de la Touche, du Gault, etc., et dernier du nom. Il fut inhumé dans l'église de Sacey. (…)

         Nous trouvons Pierre de la Paluelle recensé par Montfaut, en 1463. Un de ses descendants Gilles de la Paluelle, après la réunion de la Bretagne à la France, fit démolir la forteresse et de ses débris fit bâtir, à peu de distance, un manoir avec colombier. » [3]

     

         « De l'ancienne maison forte il ne subsiste que les restes d'une enceinte quadrangulaire. » [2]

     

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         " Le fort de Charruël, castrum Carrucas, participant par sa forme et sa position des camps romains, des vigies, et mêmes des siéges des comes Britannici Limitis, est appelé Caresce par Robert Wace (vers 7771) ; Carrouges, par Dumoulin, Le Valois et Goube, et confondu avec Pontorson par de Serre. Situé en la commune de Sacey, aux frontières de la Bretagne, le duc de Normandie, Robert ler, le fit construire l'an 1028, le premier de son règne, pour empêcher les irruptions des Bretons, et brider leur garnison du fort d'Antrain, dont il n'est éloigné que d'une lieue ; ce que Guillaume de Jumièges semble confirmer. Ce château est placé sur la croupe et le versant méridional d'une côte élevée, à 1 kilomètre à l'ouest du bourg de Sacey, 5 de Pontorson et 4 de Montaigu, défendu, vers la Bretagne, par une pente rapide et par la rivière de Dyerge qui coule au pied, et va déboucher dans celle de Coesnon à 1 kilomètre au-dessous ; il domine tous les terrains environnants par son élévation naturelle et factice au dessus d'eux ; il s'en détache par des fossés qui paraissent avoir été profondément creusés. L'enceinte a la forme d'un carré parfait, ayant la grandeur requise pour une cohorte romaine, 70 mètres sur chaque face et les angles arrondis ; au milieu du côté nord, on voit une ouverture qui, je présume, était celle de la porte décumane ou du pont-levis. L'intérieur de cette enceinte est depuis longtemps défriché et labouré, mais les bases et traces du rempart existent encore dans tout le pourtour ; on y trouve quelques éclats de rochers quartzeux et des débris de maçonneries ; il n'y a plus de vestiges de la demeure baronniale ou des castri custodes ; son donjon dominait les deux frontières, et mettait à même de correspondre par le système télégraphique d'alors (feux, bannières et autres signaux) avec les châteaux de Pontorson et de Montaigu, et beaucoup d'autres positions élevées. A l'est, on aperçoit une excavation d'où est sortie la pierre des murs ; le maçonnage qu'on en obtient est du genre appelé emplectum par Vitruve.

          Le duc Robert Ier, après avoir puni Alain, comte de Bretagne, qui avait refusé de lui rendre l'hommage d'heureux avénement, et saccagé Dol dont ses troupes tuèrent l'archevêque, donna la garde de Charruël à Auvray-le-Géant. L'année suivante, 1029, Alain, voulant se venger, passa la rivière de Coesnon dans l'intention de raser ce fort ; la contenance de la garnison l'ayant intimidé, il passa outre pour ruiner l'Avranchin, et vint camper au village de la Croix ; mais le capitaine de Charruël et celui de Pontorson, nommé Neel, aidés des troupes d'Adelin, commandant ou préposé proposito ès marches de Saint-Hilaire et Saint-Jacques-de-Bevron, y surprirent les chefs Bretons dépourvus d'une grande partie de leurs soldats qui étaient disséminés au pillage.

    Li viles aloent ardant,
    Quérant preie, vilains pernant.
    (WACE).

    Ils ne purent soutenir le choc, et ceux qui ne voulurent ou qui ne purent fuir furent tués ou pris.

    Alainz n'out od sei des Bretunz
    Fors li chevetaignes barunz ;
    Ne n'i porent place tenir
    Mort fu ki ne s'en pot fuir.
    (WACE).

          Le fort de la mêlée eut lieu à un kilomètre à l'ouest du bourg de la Croix Avranchin, dans une petite plaine appelée depuis les Tombettes. M. Tuffin de Villiers, auquel elle appartenait, l'ayant fait diviser dans le dernier siècle, ses ouvriers, en creusant le sol pour faire des haies en rejet de terre, y trouvèrent une grande tombe dont le pourtour était parmenté en pierres ordinaires ; elle était recouverte en terre et remplie de detritus de corps humains ; ils y trouvèrent aussi, dans ce champ, les deux pierres sépulcrales qui sont aujourd'hui près de là, sur la route de Pontorson, et qu'un ancien manuscrit désigne pour avoir recouvert les corps de deux chevaliers tués dans cette bataille. Ces deux monuments conservés par les soins de M. de Saint-Brice, sous-préfet d'Avranches, n'ont aucune inscription ; leur longueur est de 5 pieds sur 20 pouces de large à un bout, et 14 à l'autre. Les anciens après une bataille, ramassaient les morts en un monceau qu'ils recouvraient de terre pour faire un tumulus. Ces fosses sont une preuve que ce premier usage était alors tombé en désuétude. L'idée de cacher les gîtes des morts sera sans doute venue de la pieuse intention de les dérober aux profanations auxquelles les tombes apparentes furent sujettes pendant les invasions des Barbares. Robert voulant récompenser Adelin du service qu'il lui avait rendu, lui donna le village de la Croix où il s'était distingué. Ce seigneur, peu avant sa mort, le donna à son tour aux religieux du Mont Saint- Michel pour avoir part à leurs prières, et ce, du consentement de Béatrix, son épouse, et de Robert, son fils. Il est présumable que pendant les démêlés qui eurent lieu entre les rois de France et les ducs de Bretagne et de Normandie, un des capitaines de Charruël, que je considère comme un domaine d'origine Létique, en usurpa ou reçut l'inféodation à charge de service militaire, car, quoique inclus dans la paroisse et barronnie de Sacey, c'était une vavassorie mouvante de la couronne. Un Jean de Charruël, de Charrueriis, ayant assisté dans leur révolte contre Henri II, roi-duc, les capitaines de Saint-Hilaire et de Saint-James, fut fait prisonnier à Dol, en 1173, par les troupes de ce prince, et Eudes de Charruël figure au nombre des bienfaiteurs du Mont St.-Michel (nécrologe de cette abbaye). Dans le 14e siècle, on voit encore le château de Charruël avec ses dépendances, composant environ 100 hectares de terre et un moulin à eau possédé par des seigneurs de ce nom, dont les armes étaient de gueules à un char d'argent. Un Yves Charruël, chevalier, était en 1350, proche Josselin, au combat des Trente ; il y fut d'abord blessé et pris, puis s'échappa pour partager la gloire du brave Beaumanoir. (...). Une famille Le Charpentier, non moins ancienne, lui succéda, on ignore à quel titre. Ordéric Vital (tome III, p.423 et 456) cite Guillaume Le Charpentier au nombre des capitaines qui accompagnèrent Pierre l'Ermite à la première croisade. Un Charpentier est employé comme témoin dans une charte de Turgis, évêque d'Avranches, en 1155. Sur la liste des bienfaiteurs de l'abbaye du Mont St.-Michel, on trouve Pierre Le Charpentier, père de Raoul. L'an 1225, Jean Le Charpentier figure aux assises d'Avranches, et le 36e évêque de ce diocèse (décédé en 1305) s'appelait Geofroy Le Charpentier. Les noms de Phelippot et Perrot Le Charpentier se voient dans la liste des écuyers qui firent montre à Pontorson en 1365, et qui accompagnèrent Bertrand Duguesclin en Espagne. Le 24 novembre 1419, Henri V, roi d'Angleterre, confisqua les château et seigneurie de Charruël sur Robert Le Charpentier et Olive de Coëtivy, sa femme, et en investit Guillaume Ilodehal, l'un de ses capitaines, qui y tint garnison pendant plusieurs années de l'occupation. De là des détachements de troupes se répandaient dans les paroisses d'alentour dont ils enlevaient les habitants qu'ils enchaînaient et tourmentaient ensuite, pour leur arracher des rançons.

                 Dans la liste des 119 héros qui, l'an 1423, défendirent victorieusement le château du Mont Saint-Michel contre 15 000 Anglais, on trouve un Le Charpentier. L'an 1458, Robert Le Charpentier, seigneur de Charruël , de la Touche, du Gault, etc., et dernier du nom, mourut ; il fut inhumé dans l'église de Sacey ; on voyait sur sa pierre tombale une grande épée traversant un écu triangulaire sur lequel étaient sculptées trois roses, armes de cette famille. Il avait de son mariage avec Olive de Coëtivy trois filles ; savoir : Yvonne, Berte et Guillemette ; la première, mariée à Pierre de la Paluëlle, eut Charruël ; la deuxième, épouse de Jean Duhomme, eut la terre du Gault, plus 20 livres tournois de rente à prendre sur la terre de Raiz et les autres héritages de feu Prégent de Coëtivy ; et la troisième, mariée à Jean de Guiton, lui porta la terre de la Touche.

          Sur un ancien registre du prieuré de Sacey, on lit, au sujet de ces mariages, le quatrain suivant, qui se ressent d'avoir précédé Mlalherbe ; il apprend que les quatre pères de ces époux avaient contribué à la glorieuse conservation du Mont St.-Michel pendant l'occupation anglaise : Les trois Charpentières eurent l'heur d'espouser chascune un damoisel comme elles, fils d'un preux défenseur du bel Moustier monsieur Saint-Michel.

          La Bretagne ayant été réunie à la France par les mariages de CharlesVIII et du bon Louis XII, le fort ou castrum de Charruël devint inutile, et Gilles de la Paluëlle, portant pour armes, d'azur à trois molettes d'éperons d'or, le fit démolir dans le 16e siècle, et de ses débris fit bâtir sur ses dépendances, à une portée de fusil à l'ouest et dans un lieu moins élevé, un manoir avec colombier, etc. Les habitants du bourg de Sacey en ont aussi enlevé des pierres pour bâtir et même pour réparer leurs chemins. Cette branche des Paluëlle de Saint-James se conserva dans ce nouveau Charruël jusqu'en 1602, qu'elle tomba en quenouille dans la personne de Hélène, fille de Jacques, qui épousa Olivier des Douëtils, fils de Henri, seigneur du Rocher et du Mesnil, originaire de Granville. Ce dernier, étant venu voir ses enfants, mourut, ainsi qu'un de ses petits-fils, en 1615, au manoir de Charruël, pour avoir mangé des champignons ; ils furent inhumés ensemble dans la chapelle St.-Georges, dite de Charruël, en l'église de Sacey. Desdits Olivier et Hélène, il ne resta qu'une fille nommée Anne, qui, le 27 novembre 1621, épousa, à Mortain, Gilles Vivien, seigneur de Chomme, lieutenant-général du bailli de Costantin, à Avranches. Olivier des Douëtils, seigneur du Mesnil, de la Renouillère, etc., décéda à son manoir de Charruël, le 16 octobre 1622, et fut inhumé proche son père précité. Hélène de la Paluëlle, sa veuve, mourut à Avranches, le 14 avril 1648, et son corps fut apporté à Sacey, dans le tombeau de ses ancêtres. Gilles Vivien, seigneur de Chomme et de la Champagne, qui comptait parmi ses aïeux le 48e évêque de Coutances, fut inhumé dans la cathédrale d'Avranches, le 18 avril 1657, et sa postérité a conservé Charruël jusqu'à la révolution de 1789, qui l'en a spoliée pour cause d'émigration. M. Ange Charles Vivien de la Champagne, dernier mâle de cette famille, qui portait pour armes : d'azur à neuf merlettes d'or, posées 3, 3 et 3, et coupées de deux bandes d'or, est décédé à Avranches, le 24 novembre 1837 (...)

             Lorsque les Vendéens marchèrent sur Granville, en 1794, l'armée républicaine, commandée par le général Sceffer, campa plusieurs jours dans le fort et sur la côte de Charruël dans l'intention de les arrêter, mais ils passèrent à côté : c'est la dernière fois que des hommes de guerre y aient médité la destruction de leurs frères.

          Quand je le visitai, en 1824, une jeune fille, tout en gardant ses moutons, y étudiait le catéchisme du Dieu qui commande l'amour fraternel. Touchant contraste !

          Cet emplacement féodal et environ deux tiers de son ancienne dépendance appartiennent actuellement à M. Fauchon, et le surplus et le moulin à divers particuliers.

    Enfin, Charruël n'offre plus aux yeux épouvantés
    D'attributs teints de sang, de rebelles domptés,
    De captifs enchaînés une foule éperdue,
    Mais des sillons, des bœufs, une simple charrue. " [9]

     

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    Le château de Sacey

     

         « La baronnie de Sacey que l’on dit avoir été donnée par Rollon à son oncle, Malahulsius, s’étendait de Pontorson à Saint-James. Jusqu’à la Révolution, ses seigneurs prirent dans leurs actes le titre de seigneur de Sacey, Boucey, Aucey, Vessey, Macey, Montanel, Arrouges et Carnet. Á la fin du 11e siècle, la paroisse s’étendait d’Aucey à Argouges ; puis au commencement du siècle suivant, Sacey fut démembré et Montanel se forma à ses dépens. » [3]

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche) LES REMPARTS DE SACEY (Manche)

     

         « La chapelle Notre Dame de Pitié est, elle, un vestige du château des Malemains du 14ème siècle. » [4]

     

         « Le château qui précédait celui dont les restes sont encore visibles, se situait à la Tourelle en raison notamment d’une situation admirable. » [5]

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)     « La seigneurie supposée aux de Sacey en 1066 était passée aux de Saint-Hilaire, en 1090, où Harscutus do Saint-Hilairo agit comme seigneur de Sacey. Sa femme Mathilde, faisant au prieuré des libéralités avec ses biens en Sacey, nous ferait presque supposer que, par son mariage, elle aurait passé aux de Saint-Hilaire la seigneurie de Sacey, tombée en quenouille entre ses mains. » [3]

     

    Photo ci-dessus extraite de http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/image/chateau-de-sacey-50_a.JPG

     

         « Le château semble avoir été abandonné durant plus d’un siècle par les de Saint-Hilaire, ce qui expliquerait que les Malemains aient ressenti le besoin de le remplacer et de choisir un passage fréquenté par les Bretons et bénéficiant d’eaux abondantes. » [5]

     

    « La seigneurie de Sacey passa à la famille de Malesmains. »

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)     « Les Malemains semblent être venus du diocèse de Bayeux. On les voit souvent dans les chartes de l'abbaye de Mondaie, soit comme donateurs, soit comme témoins. Ils semblent être allés à la conquête de l'Angleterre, car nous voyons Jean sans Terre confisquer dans ce royaume les biens de Guillaume et de Roger Malemains, qui s'étaient sans doute soumis à Philippe Auguste. » (…) [3]

     

    Photo ci-dessus extraite de http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/image/chateau-de-sacey-50_a.JPG

     

         « En 1271, Gilbert de Malesmains, devait le service de deux chevaliers pour 40 jours. » [2]

     

         «  En 1365, Geoffroy de Sacey part pour la guerre d'Espagne avec Du Guesclin. » [6] 

     

    Lien de famille des Malesmains avec Bertrand Du Guesclin :

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)     « Robert du Guesclin, père de Bertrand, avait pour tout patrimoine le modeste fief de la Motte-Broons et Jeanne Malemains, sa femme, fille de Foulques Malemains, de la famille normande des seigneurs de Sacey et de Saint-Hilaire-du-Harcouet, lui apporta plus de beauté que de fortune ; sa dot se composait de la terre de Sens et du moulin de Vieuxvy-sur-Couesnon. » [7]

     

    Photo ci-dessus extraite de https://www.ouest-france.fr/normandie/avranches-50300/lhistoire-de-sacey-par-labbe-soismier-reeditee-748231

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)     « Gilbert de Combray ayant épousé Catherine Malemains, eut pour fils Gilbert qui épousa Jeanne de Moutiers. Gilbert fils du précédent, épousa Jacqueline de Vendôme et leurs enfants furent Foulques, Tanneguy et Marie.
         Gilbert parait être mort vers 1415, car à cette époque les biens de Foulques étaient en garde royale.

         Vers 1419, la seigneurie de Sacey fut donnée à Robert Gargane, par le roi d'Angleterre, mais à charge de nourrir les enfants mineurs (…)

          En 1450, fin de l'occupation, Rolland de Couvran devait être ou allait être seigneur de Sacey, du chef de Marie de Combray, fille de Tanneguy, qu'il avait épousée. » [3]

     

    Photo ci-dessus extraite de http://lesamisdelachapelle.unblog.fr/

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)    « Vers 1495, Gilles Couvran fit le voeu de bâtir une chapelle au château. La réunion de la Bretagne à la France rendant alors inutiles les forteresses, le châtelain choisit de transformer le corps de garde. La chapelle acquit ainsi une forme de tourelle aux murs épais et fut dotée d’une cheminée et d’une lucarne donnant sur le rempart. » [5]

     

    Photo ci-contre extraite de http://www.monumentum.fr/ancien-chateau-sacey-pa00110664.html

     

     

         « Le 1er janvier 1495, Gilles de Couvran, Seigneur de Sacey, signa l’acte de fondation de cette chapelle : « Nous, Gilles de Couvran, Seigneur de Sacey et Dame Marguerite de Beauvau, notre épouse mus et incités en fervente dévotion, voulant et désirant fonder une chapelle en notre maison et château de Sacey en l’honneur de la Sainte Croix, de Notre Dame de Pitié et glorieux confesseur Monsieur Saint François pour que, en icelle, il soit à tout jamais prié Dieu pour nous et nos amis… et autres défunts demandant la prière de l’Eglise. » [4]

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)    « La commune s’est portée acquéreuse de cette chapelle auprès de la famille Rohan-Chabot et les membres du conseil municial se sont engagés le 7 novembre 2002 à la conserver en tant que lieu de culte. » [5]

     

     Une légende :

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)     « Ce Gilbert, dit le manuscrit, étant allé en terre sainte avec Hugues le Brun, comte de Fougères et d'Angoulême, fut pris d'une si grande envie de s'en revenir à son château de Sacey que, dans le désespoir où il était d'en être éloigné, il eut tout donné pour y être transporté. Il se présenta un homme rouge de mine qui, lui ayant demandé le sujet de
    son inquiétude, Gilbert le lui dit. L'autre lui proposa de le ramener chez lui, dans les vingt-quatre heures, pourvu qu'il lui donnât la première chose qu'il verrait sur le pont du château. Ce qu'il promit, et en effet, le lendemain, à la même heure, il se trouva près du moulin de la Porte. Alors il siffla ses chiens pensant duper le démon. Mais sa fille fut la première chose qu'il vit sur le pont. Il se jeta le visage contre terre et pleura amèrement, d'autant plus que ce même homme parut à ses côtés (d'autres copies parlent d'un grand combat et diffèrent dans quelques détails). Sa prière fut si fervente qu'il lui sembla entendre ces mots : Tourne le pommeau de ton épée (en forme de croix) et ta fille sera sauvée. Il le fit, et cet homme rouge s'enfuit avec un bruit si épouvantable que l'on crut qu'il emportait le. château. En mémoire de cette histoire ou fable, les descendants de Gilbert avaient fait mettre, sur la maison, un homme de plomb, avec les armes des Malemains et une épée dont il tournait le pommeau devant un autre homme ; et la dame qui écrit ces mémoires, l'a vu en 1686. » [3]

     

    Photo ci-dessus extraite de https://www.ouest-france.fr/normandie/sacey-50170/les-amis-de-la-chapelle-organisent-leur-randonnee-lundi-4973528

     

     

    Eléments protégés :


         « La chapelle dite chapelle de Notre-Dame-de-Pitié et les douves qui la bordent (cad. ZP 28, 48) : inscription par arrêté du 31 mars 1992 » [8]

     

    A proximité :

     

         « Dans le village, le cimetière et l’église Saint-Martin, édifiée au 11e siècle et remaniée à de très nombreuses reprises notamment aux 13e et 17e siècles, sont quant à eux classés.

         Depuis le 30 juillet 1947. L’église actuelle de la paroisse est celle de l’ancien prieuré bénédictin. La chapelle Saint-Thomas sur le chemin d’Aucey, date du 17e siècle. » [10]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de https://www.ouest-france.fr/normandie/avranches-50300/lhistoire-de-sacey-par-labbe-soismier-reeditee-748231

    [2] Extrait de Wikipédia

    [3] Extrait de Histoire de Sacey / par l'abbé Soismier ; Éditeur : Impr. de A. Jacqueline (Saint-Lo) ; Date d'édition : 1897 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5474840d.r=Sacey?rk=21459;2

    [4] Extrait de http://lesamisdelachapelle.unblog.fr/un-peu-dhistoire/

    [5] Extrait de http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-manche-chateau-a-sacey-chateau-de-sacey.html

    [6] Extrait de https://www.le-petit-manchot.fr/cc-01-07-sacey-faits-historiques/oiseaux-de-mer-et-du-littoral-en-nord-cotentin/articles/21/

    [7] Extrait de La jeunesse de Bertrand (1320-1364), Volume 1 ; 1876 - 624 pages

    [8] Extrait de http://www.monumentum.fr/ancien-chateau-sacey-pa00110664.html

    [9] Extrait de l'article De l'ancien château de Charruel (Manche) par M le V. de Guiton, membre de plusieurs Sociétés savantes in les Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, Volume 11 - Société des antiquaires de Normandie, 1840 https://books.google.fr/books?id=szlDAQAAMAAJ&pg=PA276&lpg=PA264&focus=viewport&dq=brotonne+l%27%C3%A9cuyer+butte&hl=fr&output=text

    [10] Extrait de https://www.histoire-locale.fr/Modules/Journaux/pdf/09082013.pdf

     

    Bonnes pages :

     

    O Histoire de Sacey / par l'abbé Soismier ; Éditeur : Impr. de A. Jacqueline (Saint-Lo) ; Date d'édition : 1897 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5474840d.r=Sacey?rk=21459;2

    O http://lesamisdelachapelle.unblog.fr/un-peu-dhistoire/

    O https://books.google.fr/books?id=f28EAAAAQAAJ&pg=PA360&dq=ch%C3%A2teau+de+Sacey+Manche&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi7u6bf6s3WAhWB2RoKHSXlD_A4ChDoAQgvMAI#v=onepage&q=ch%C3%A2teau%20de%20Sacey%20Manche&f=false

    O https://books.google.fr/books?id=lVsTAAAAQAAJ&pg=PA272&dq=ch%C3%A2teau+de+Sacey+Manche&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi7u6bf6s3WAhWB2RoKHSXlD_A4ChDoAQg9MAU#v=onepage&q=ch%C3%A2teau%20de%20Sacey%20Manche&f=false

    O https://books.google.fr/books?id=Z7E5AAAAMAAJ&printsec=frontcover&dq=ch%C3%A2teau+de+Sacey+Manche&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi7u6bf6s3WAhWB2RoKHSXlD_A4ChDoAQhCMAY#v=onepage&q=Sacey&f=false

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  • Commentaires

    1
    enfantdesacey
    Vendredi 23 Novembre 2018 à 23:16

    un livre à été écrit sur sacey par j'abbé albert beuve fin des années 1930 à 1945  .

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