• LES REMPARTS DE PELLETOT (Seine-Maritime)

    Le Catelier-Pelletot

     

         Il y eut, sans doute, un lieu fortifié au Catelier d'où son nom et un château fort à Pelletot. Le Catelier a fusionné, en 1823, avec Pelletot. [NdB]

     

            " Le nom de la localité est attesté sous la forme Casteler fin du 12e siècle. Forme normande équivalente au vieux français chastelier, « lieu fortifié » [1]

     

    " Le catelier.

     

    Les remparts de Pelletot (Seine-Maritime)     Le nom de cette ancienne paroisse rappelle ces castella gallo-romains dont on trouve de nombreux vestiges dans toute la Normandie. On leur donne, selon les lieux, les noms divers de Catel, Castel, Castelets, Castelon, Catillon, Catiau, Chatiax et Castellans. Tous ces noms ont une signification commune et rappellent ces forteresses ou ces maisons de pierre dont les Romains avaient couvert cette partie de la Gaule. Devant l'église du village, se voit encore un tertre élevé sur lequel la tradition prétend que fut un château, c'est celle motte jadis fortifiée qui a donné au pays le nom de Catelier.

         C'était sur le bord du grand chemin de Rouen à Dieppe, que les Romains avaient construit cet antique château. Le moyen-âge y greffa une forteresse féodale dont le maître était seigneur-patron de l'église. " [2]

     

         " La paroisse du Catelier, aujourd'hui réunie à Pelletot, était donc une des plus antiques de la contrée. Son nom, qui n'est qu'un diminutif de celui de Castel, rappelle, comme celui de Castelon, Castillon, etc., que cette paroisse était redevable de son origine à un de ces castella gallo-romains dont on retrouve tant de modèles dans toute la contrée voisine. Indubitablement, ce castellum était destiné à protéger la voie dont nous venons de parler. " [3]

     

    " Le Catelier-Pelletot.

         Epoque romaine. — Le village du Câtelier, dont le nom doit venir du latin Castellum ou Castella, est situé sur la chaussée antique qui de Dieppe conduisait à Rotomagus (Rouen) et à Ritumagus (Radepont). Devant l’église est un tertre ou motte circulaire en terre, ancien Castellum qui doit avoir donné au pays le nom qu’il porte. La tradition prétend que ce tertre fut surmonté d’une forteresse. Cela est très possible ; mais ce qui est plus certain encore, c’est qu’autour de cette motte et dans les environs, on a rencontré des tuiles, des briques, des poteries et des monnaies antiques.
    « Les Eglises de l’arrondissement de Dieppe, » t. III. p. 374-375. Guilmeth, « Descr. géogr., hist., stat. et mon., » t. IV, p. 20. " [4]

     

    Le château de Pelletot

     

         " Le château de Pelletot se trouvait dans ce qui est aujourd'hui le hameau Pelletot de la commune du Catelier. Il est aujourd’hui détruit par la révolution française mais se tenait, auparavant, à côté de la petite église qui subsiste en rénovation. Il a appartenu à Anne Potier de Sévis, un gentilhomme et seigneur du château Pelletot. " [1]

     

     

    Les remparts de Pelletot (Seine-Maritime)Les remparts de Pelletot (Seine-Maritime)

     

    Plan de situation supposé du château de Pelletot au Catelier ; blason de la famille de Pelletot ? https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=6317070&desc=pelletot_de_saint_martin_normandie_pays_de_caux&individu_filter=martin

     

         " Enfin auprès du cimetière qui entoure l'église, dans une cour de ferme, se voient encore les fondations et des fragments des murs et des tours du château de Pelletot (probablement du 13e siècle). Ils forment une immense motte entourée de ses fossés, au travers desquels on distingue les piles du pont-levis. " [5]

     

    Les remparts de Pelletot (Seine-Maritime)

    Ci-dessus, deux photos extraites du D.U. de généalogie et recherche en histoire des familles par Martine Fleury, Faculté d’histoire de l'université de Nîmes, année universitaire 2015-2016 ; directeur de mémoire : M S. Cosson https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02275689/document

     

    (Abbé Cochet, 1846) " Pelletot.

          Le vieux château de Pelletot montrait encore, il y a 50 ans, son enceinte carrée flanquée de tours rondes terminées en pointe. Les fossés étaient remplis d'eau et le pont se dressait sur ses trois piles aujourd'hui démolies. Les douves féodales ont été comblées par les débris des tourelles. Les épaisses murailles, qui se dressent sur le tertre du donjon, accusent les destinées militaires de ce vieux castel.

         Derrière le château et dans l'enceinte fortifiée de leur burgus, les sires de Pelletot avaient placé une petite église, dans le cours du 11e ou du 12e siècle. Le tuf et le silex en avaient fait les frais. Aux côtés du midi est une porte cintrée qui a été remplacée au 18e siècle par le portail de l'ouest. Ce fut dans ce même temps qu'on agrandit les fenêtres et qu'on remania l'église. - Les seigneurs du village, patrons de la cure, avaient couvert l'église de leurs armoiries et l'avaient entourée de leurs ceintures noires. Lorsque Jean de Pelletot, miles, présenta à Eudes Rigaud le prêtre Grégoire, la cure alors complait 18 paroissiens ; 500 ans plus tard il y avait 27 feux. A présent ce n'est plus ni une paroisse, ni une commune, c'est un simple hameau du Catelier. " [2]

     

    Les remparts de Pelletot (Seine-Maritime)     (Abbé Cochet, 1864) " Pelletot (Section du Catelier-Pelletot).
    Époque incertaine. - Pelletot, ancienne paroisse et ancien château, siège d’une grande famille féodale, n’est plus qu’une section du Câtelier. Les restes du château fort sont encore près de l’église avec un tertre entouré de fossés remplis d’eau.

    « Les Églises de l’arrond. de Dieppe ». Il, p. 375. Guilmeth, « Desc. géogr., hist., mon. et stat.,» t. IV, p. 20. " [4]

     

    Ci-dessus, une photo extraite du site Géoportail.

     

         " Alexandre Guimeth, énumérant les différentes communes du canton de Longueville en 1842, commence par « Le Catelier-Pelletot », en raison du rattachement de Pelletot à celle du Catelier en 1824, dont elle forme désormais un hameau, et si ce nom s’est effacé ensuite derrière celui du Catelier, l’ancienne commune n’en a pas démérité pour autant, car l’histoire du Catelier est surtout connue pour celle des seigneurs de Pelletot. (Site de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales,historique du Catelier, in le site des cartes de Cassini).

         L’abbé Cochet, que nous avons déjà cité, nous indique : « Quant à Pelletot, il possédait, en 1439, une église dédiée à Saint Laurent. A peu de distance de cette église, on voit une motte, entourée d’un fossé. On a découvert sur le sommet de cette motte des traces de constructions et devant l’église est un tertre ou motte circulaire en terre. La tradition prétend que ce tertre fut surmonté d’une forteresse. Cela est très possible ; mais ce qui est plus certain encore, c’est qu’autour de cette motte et dans les environs, on a rencontré des tuiles, des briques, des poteries et des monnaies antiques ». Si Pelletot montrait encore en 1800, près de l’église, « son vieux château [à] l’enceinte carrée flanquée de tours rondes terminées en pointe, ses fossés remplis d’eau et son pont [qui] se dressait sur trois piles/... les douves féodales [avaient] été comblées par les débris des tourelles, [et] les épaisses murailles [qui] se dressaient sur le tertre du donjon [accusaient] les destinées militaires de ce vieux castel ». Aujourd’hui tout a quasiment disparu. Ne subsistent que quelques vestiges rongés par le vent et la pluie, au-delà de la haie qui entoure la chapelle de Pelletot... " [6]

     

    Le passage de Jeanne d'Arc ?

     

         " Les « Godons » auront longé la Maladrerie de la Madeleine, traversé les paroisses des Cent-Acres et du Catelier où - selon une version rapportée par M. Gaston Vallée qui a particulièrement fréquenté cette région - Jeanne aurait marqué un arrêt au château de Pelletot, alors occupé par l'ennemi (qui l'avait attribué, comme Longueville,
    à Gaston de Foix) et dont la motte, entourée d'eau, est encore visible près de l'église. " [7] 

     

    Le fief de Pelletot

     

    Les remparts de Pelletot (Seine-Maritime)     " Le vicomte d’Estaintot poursuit son intervention par l’histoire des possesseurs du fief. « Au 13e siècle, le fief de Pelletot, demi fief de haubert, relevant du comte de Longueville, appartenait à la famille de ce nom. Le pouillé, dit d’Eudes Rigaud, fait mention de Raoul et de Jean de Pelletot, comme ayant joui du patronage de l’église au temps des archevêques Gautier et Eudes Rigaud. »

     

     

     

    Blason de la famille de Pelletot ? https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=6317070&desc=pelletot_de_saint_martin_normandie_pays_de_caux&individu_filter=martin

     

         [Qu’est-ce qu’un fief de haubert ? Il s’agit d’un fief de chevalier, dont le possesseur était obligé à 21 ans de se faire armer chevalier et de servir avec le haubert, cette cotte de mailles dont seuls les chevaliers pouvaient se servir. Le fief ne relève pas immédiatement du roi, mais peut être tenu de baronnie, la baronnie de comté, le comté de duché, et le duché du roi. Ce fief se transmet par les aînés et ne peut être partagé entre mâles, mais peut l’être s’il n’y a que des filles pour héritières, et jusqu’en huit parties. Un demi-fief est donc l’indice d’un héritage par une femme. Si le service d’un fief entier était de quarante jours, celui d’un demi-fief l’était de vingt]. Ce qu’on va retrouver dans la suite. (Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers)

     

    Les remparts de Pelletot (Seine-Maritime)     « En 1316, dans l’information du comté de Longueville, Colart de Pelletot, escuyer, est porté comme possesseur du fief et tenu à 20 jours de services. Le revenu de son fief était évalué à 200 l., somme considérable pour l’époque. Du reste au 18e siècle, « le domaine non fieffé s’étendait encore sur 212 acres de terre » [ soit environ 86 hectares ]. « Au milieu du 15e siècle, le seigneur de Pelletot est Robert de Floques, que l’on trouve en 1456, 1458, et 1459, qualifié seigneur d’Avricher et de Pelletot. " [6]

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Flocques http://geneagraphe.com/wp-content/uploads/2019/06/blason-de-Flocques-1.png

     

    Les remparts de Pelletot (Seine-Maritime)     " Robert de Flocques (date de naissance inconnue - mort en 1461 à Évreux, Normandie), dit Flocquet, est un homme de guerre français.

         De basse noblesse picarde, Robert de Flocques participe aux combats de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons (1407-1435) dans le camp armagnac. Il se lie de fidélité au roi Charles VII, pratique l'écorcherie dans les territoires bourguignons et vit de la guerre jusqu'en 1444, où il reçoit une lettre de rémission pour toutes ses exactions. En 1441, il reprend Évreux aux Anglais et devient le bailli de la ville. En 1445, il est intégré à l'armée permanente de Charles VII comme capitaine d'Ordonnance. En 1449-1450, il participe à la conquête de la Normandie. Il meurt en 1461. " [1]

     

     

     

    Ci-dessus, dalle funéraire de Robert de Flocques qui se trouvait initialement à l'abbaye du Bec se trouve exposée dans l'église Saint-Aubin de Boisney. Par Léon Le Métayer-Masselin (1828-1900) — Collection de dalles tumulaires de la Normandie, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17484885

     

    Les remparts de Pelletot (Seine-Maritime)     " Le fief passa à son fils, noble homme Jacques de Floques, qui, en 1463, est seigneur de Pelletot, conseiller et chambellan du roi notre sire, bailly d’Evreux. En 1467, le seigneur de Pelletot est noble et puissant seigneur Gilles de Rouveroy, dict de Saint-Simon, chevalier, conseiller, chambellan du roy, notre sire, bailly et capitaine de Senlis, à cause de Jehanne de Flocques, sa femme. On lit dans Moreri qu’elle était fille de Robert de Flocques, seigneur de Grumesnil, maréchal héréditaire de Normandie et bailly d’Evreux. Veuve en 1477, elle avait épousé, en 1478, noble homme Jehan d’Illiers qui prenait, à son droit, le titre de seigneur de Pelletot. Enfin, en 1484, Nicolas Blanc-Baston, escuyer, est seigneur de Pelletot. /../ c’est ce Nicolas Blancbaston dont nous avons décrit la tombe. Il fut enterré à Pelletot en 1490. A quel titre devait-il la possession de ce fief ; nous verrons en 1556 ses descendants se dire descendants de dame Jeanne de Floques et l’auteur cite à ce propos le chartrier du château de Montigny où l’on peut lire : « les hoirs de Nicolas Blanc-Baston, estant présent en la garde de mon dit sieur le comte en tiennent la terre et seigneurie de Pelletot par le demi fief de haubert et s’estend audict lieu de Pelletot et es parties d’environ.» Ce Nicolas disparut en laissant des orphelins et « la garde noble des mineurs fut confiée à noble homme Jehan de Blanc-Baston, prêtre, leur oncle, à la charge de payer 20 livres de rente au comte de Longueville et sous réserve de patronage. » Déclaré en 1505 « d’âge suffisant pour régir et gouverner ses biens », le fils aîné Jehan de Blanc-Baston épousa Catherine Leconte, « supposée de la même famille que les seigneurs de Draqueville ». Ce fut lui qui vint à son tour reposer auprès de son père dans l’église de Pelletot, sous la seconde tombe que nous avons décrite. Des mémoires manuscrits portent qu’il fut vicomte de Longueville, et cette charge judiciaire explique le costume civil sous lequel il est représenté sur sa tombe /../ Ce serait lui qui aurait construit le manoir de Pelletot, ce qui réduirait dans une certaine mesure la physionomie guerrière que lui attribuait M. l’abbé Cochet.

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Blanc Bâton par Gilloudifs.

     

    Le décès de Jehan [et non Nicolas, comme indiqué par erreur dans ce texte] Blancbaston se place en 1537. On trouve aux dates de 1539, 1546, 1558, un autre Nicolas Blancbaston, seigneur de Pelletot, de Cropus, deTouvoye, de Saint-Hellier et du Petit-Bosctheroulde. C’est encore lui qui, lors de la recherche de noblesse de 1556, est désigné dans les termes suivants, auxquels nous faisions allusion à l’occasion de la transmission de la terre de Pelletot, de la maison de Flocques en celle ce Blanc-Baston : « Nicolas Blancbaston, sr de Pelletot, tenu de Longueville, des fiefs de Cropus et Botheroulde, soy disant noble et estre issu de dame Jehanne de Floques. » Il était mort avant 1567, car aux taxes de l’arrière-baon dressé à cette date « les soubs Nicolas Blancbaston pour le fief de Cropus » sont taxés à « 50l. » L’unique héritière de Nicolas fut une fille, noble dame Anne Blancbaston, femme de noble et puissant sieur messire Jean de Prevel, seigneur de Montéraullier. Elle possédait alors les fiefs de Pelletot, Saint-Hellier, Touvois, Cropus, Bosctheroulde et de Lesprevier. Son fils, François de Prevel, les possédait en 1601 ; Charles son petit-fils en 1639, et jusqu’en 1679 ; avant 1679 une autre famille les avait remplacés par acquisition, celle des Le Mire, représentée par Pierre Le Mire, conseiller secrétaire du roi, maison et couronne de France et de ses finances, conseiller du roi en ses conseils et grand audiencier de France en 1686. Il se qualifiait seigneur châtelain et patron de Pelletot, Cropus, Boisguillaume. Il avait épousé haute et puissante dame Marguerite-Charlotte de Longueil qui, veuve en 1704, jouissait de la garde noble de Pierre-Charles Le Mire, son fils. Notre collègue, M. des Guerrots, a retrouvé dans la cuisine de la grande ferme de Pelletot une magnifique plaque de cheminée aux armes des Le Mire et des Longueil... Le domaine féodal avec réserve d’usufruit, fut aliéné le 29 avril 1728 au profit d’Adrien-Henry Dambray, seigneur de Montigny, et tout le domaine fieffé, en 1734, au profit de M. Potier de Sévis. Le fils de ce dernier rétrocéda lui-même ses droits en 1785, à Thomas de Bosmelet, baron d’Auffay, dont les descendants possédèrent longtemps la grande ferme à Pelletot.» [6]

     

    La chapelle Saint-Laurent de Pelletot

     

         (1842) " Quant à Pelletot, il possédait, en 1439, une église dédiée à la sainte Vierge, et une chapelle dédiée à saint Laurent. A peu de distance de cette église, on voit une motte ronde, entourée d'un fossé. On a découvert sur le sommet de cette motte des traces de constructions. " [3]

     

    Les remparts de Pelletot (Seine-Maritime) Les remparts de Pelletot (Seine-Maritime) Les remparts de Pelletot (Seine-Maritime)

     

    Photos ci-dessus : à gauche, une photo extraite de https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Chapelle_Saint-Laurent_de_Pelletot ; au centre une photo extraite de http://nddessources.free.fr/page_pelletot.html ; à droite, une photo extraite de http://nddessources.free.fr/page_pelletot.html

     

         " L’édifice religieux de Pelletot est improprement appelé « chapelle », car il s’agit d’une véritable église, avec ses fonds baptismaux. Dédiée à Saint-Laurent, elle n’est accessible au public qu’une fois par an, pour une messe le dimanche le plus proche de la Saint Laurent (qui se situe le 10 août), et nous avons eu le privilège de bénéficier d’une visite guidée grâce à la bienveillance d’un ancien édile de la commune, qui nous en a ouvert les portes et commenté l’architecture et l’histoire. Construite aux 11e et 12e siècles elle a fait l’objet au fil du temps de modifications, telles que sa porte cintrée au sud remplacée par un portail à l’ouest au 18e siècle, en même temps qu’un agrandissement des fenêtres. La contre table en plâtre moulé date elle, du 17e siècle. Elle est caractéristique du règne de Louis XIV, avec ses colonnes corinthiennes torses entourées de rosiers. La Vierge au serpent y est en fronton tandis que Saint Laurent se trouve en bas, et que les armes des seigneurs sont gravées dans cette sculpture. (...)

         La population de la commune était par ailleurs attachée à cet édifice, en raison du très fréquenté pèlerinage de Saint Laurent. (...) " [6]

     

         On trouve dans la chapelle Saint-Laurent deux pierres funéraires :

     

          " Cochet : « la plus ancienne est de la fin du 15e siècle (1490). Elle a 0 m 91 de large sur 1 m 95 de long. La décoration est empruntée au style ogival de l’époque et se développe avec toute sa richesse ; aux quatre coins de la dalle, des écussons écartelés largement traités ; sous l’arcade surbaissée de cintre gothique, un homme d’armes, tête nue, avec son armure de plates, ses solerets de fer, repose, les pieds appuyés sur un animal qui nous a plutôt fait l’effet d’un chien que d’un lion. Les cheveux sont longs et bouclés sur les côtés, coupés court sur le front ; la face imberbe ; l’armure est recouverte d’une cotte d’armes à larges emmanchures, et le blason écartelé est fidèlement reproduit sur le devant et sur les épaules de la cotte.». Autour de la dalle on lit en caractères gothiques : « Ci-gist noble homme Nicolas Blancbaston écuyer en son vivant seigneur et patron de Pelletot lequel trespassa le premier jour d’octobre l’an de grâce M.CCCC.IVxx priez Dieu pour lui » Les armoiries qui ornent la cotte d’armes et les quatre angles de la pierre sont : « de gueules au bâton écoté d’argent mis en pal,accosté de quatre fleurs de lys d’or posées 2 et 2, écartelé de...à 3 pals de ..à la bande de ...chargés de trois mouchetures d’hermines de .. brochant sur le tout, au chef de..». [ Description qu’on peut compléter par celle de l’Abbé Cochet, à propos des armoiries « un et quatre des Blanc-Baston et au deux et trois des Pelletot » ]. Voilà qui ne rend pas aisée la représentation de ces armoiries, mais défi auquel s’est attaqué un habitant du Catelier, artiste peintre, et dont le résultat figure dans l’église de Pelletot. La seconde pierre placée près de celle-ci, atteint la dimension de 2 m 10 sur 1 m 20. C’est le style de la Renaissance avec toute la délicatesse de ses rinceaux et sa profusion d’ornements, qui ne laisse aucune partie de la pierre sans la décorer de ses arabesques ; la légende est encore gothique, mais les personnages [ un homme et une femme ], que le double dais abrite, sont revêtus du costume civil du temps. Le mari est tête nue, les chausses collantes, les souliers carrés et à crevés, le surcot tombant droit, ouvert sur le devant avec de larges revers, ses larges manches fendues sur le côté. La femme a son surcot à empiècement tombant à plis larges et droits, son chapelet à la ceinture, les cheveux emprisonnés dans une coiffe, la tête couverte d’un chaperon. Autour de la pierre court la légende : « Cy git noble homme [ Jehan ] Blancbaston escuyer, en son vivant seigneur de Pelletot lequel décéda le 21 jour de may m. Vc XXXVIIet de damoyselle Catherine le Conte sa femme laquele deceda le...jour de ...mil Vc[LX] priez Dieu pour eux ». Aux angles supérieurs de la pierre se voit, à droite, l’écusson du mari, aux armes de Blancbaston ; à gauche, le même écusson, parti d’une fasce et d’une étoile et demi-étoile de ....». De cette dalle nous ne disposons pas de dessin et le temps s’est employé à effacer les gravures, rendant obsolète toute tentative de photographie. " [6]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de Les églises de l'arrondissement de Dieppe, Volume 1 de Jean Benoît Désiré Cochet ; J.B.S. Lefebvre, 1846 https://books.google.fr/books?id=XT0bAAAAYAAJ&dq=CATELIER-PELLETOT&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

    [3] Extrait de l'Histoire des environs de Dieppe comprenant les cantons de Longueville, de Tôtes, de Bacqueville, d'Offranville, d'Envermeu et de Bellencombre par Alexandre Guilmeth ; Berdalle de Lapommeraye, 1842 - 286 pages https://books.google.fr/books?id=AEMbAAAAYAAJ&dq=CATELIER-PELLETOT&hl=fr&output=text&source=gbs_navlinks_shttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65229955/f34.item.r=%22le%20Catelier-pelletot%22

    [4] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f114.item.r=%22le%20Catelier-pelletot%22

    [5] Extrait du Bulletin de la Commission des antiquités de la Seine-Inférieure - Éditeur Rouen/Luneray/Fécamp 1895 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63057442/f153.item.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Pelletot%22

    [6] Extrait de D.U. de généalogie et recherche en histoire des familles par Martine Fleury, Faculté d’histoire de l'université de Nîmes, année universitaire 2015-2016 ; directeur de mémoire : M S. Cosson https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02275689/document

    [7] Extrait de l'Annuaire des cinq départements de la Normandie publié par l'Association normande – Éditeur (Caen) 1933 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5454733c/f54.image.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Pelletot%22?rk=42918;4

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