• LES REMPARTS DE NEUFCHÂTEL-EN-BRAY (Seine-Maritime)

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    « SITUATION :


         Neufchâtel-en-Bray est une commune française située dans le Département de la Seine-Maritime et de la région de Haute-Normandie, plus précisément en plein cœur de la Boutonnière du Pays de Bray, région vallonnée, située à cheval sur les départements de Seine-Maritime et de l’Oise. "
    [1]

     

    Neufchâtel :

     

          " Période normande. — C’est aux Normands, ou plutôt aux Anglo-Normands, que Neufchâtel doit son dernier nom et comme une existence nouvelle. Le duc-roi Henri I er construisit ici, de 1106 à 1119, un château immense que notre Henri IV fit démolir en 1595, mais dont la motte restée avec ses mouvements de terrain atteste l’immense étendue de la forteresse normande. Ces éloquents vestiges nous semblent répéter comme un écho fidèle cette belle définition du chantre de Philippe-Auguste : « Comitis Augæi, nobile castrum Quod populi indigente Driencuria voce vocatur. » [5]

     

    Neufchâtel, un nom qui a changé

     

         " Beaucoup de Neufchâtelois ignorent sans doute que leur ville ne s’est pas toujours appelée Neufchâtel mais Drincourt, les avis sur l’origine de cette appellation divergent. C’est au 12e siècle qu’Henri Ier Beauclerc, roi d’Angleterre et 9ème duc de Normandie fit construire un nouveau château (New Castle) pour protéger les frontières de la Normandie. C’est depuis sa construction que la place forte favorisa l’extension de la Ville de Drincourt devenue Neufchâtel, Neufcastel une connotation normande qui fut utilisée et ce jusqu’au 15ème siècle. Par décret de 1951, Neufchâtel prendra le nom de Neufchâtel-en-Bray. » [1]

     

    LES REMPARTS DE NEUFCHÂTEL-EN-BRAY LES REMPARTS DE NEUFCHÂTEL-EN-BRAY LES REMPARTS DE NEUFCHÂTEL-EN-BRAY

     

    LES REMPARTS DE NEUFCHÂTEL-EN-BRAY  LES REMPARTS DE NEUFCHÂTEL-EN-BRAY

     

    Plan hypothétique des remparts disparus de la ville de Neufchâtel-en-Bray ; blason par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9926142

     

    BREF HISTORIQUE :

     

         « Ancienne capitale du Pays de Bray, ville jadis forte, « emportée en 1167 par Louis VII le Jeune , roi de France, qui la livra au pillage, Neufchâtel fut prise de nouveau en 1174 par le comte de Flandre, qui la pilla également. En 1189, Jean de Ponthieu prend Neufchâtel et dévaste une partie de la Normandie afin de se venger d'Henri II Plantagenêt. En 1201, Jean sans Terre s'empare de la Cité. Trois ans après, le Roi de France Philippe-Auguste l’assiégea à son tour et rattacha la ville au domaine de la couronne.

         Conquise en 1419 par l'armée anglaise, la ville de Neufchâtel fut reprise en 1449 par les Français. À peine relevée de ses ruines, Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, se présenta à son tour pour assiéger la ville en 1472 et ne se retira qu'après l'avoir réduite en cendres. » [Wikipédia] … ce qui causa la perte de tous les vestiges du Moyen Âge, cette épreuve parmi tant d’autres fut la plus dure que la ville ait subie. " [1]

     

    LES REMPARTS DE NEUFCHÂTEL-EN-BRAY

     

    Le 2 août 1589, le roi Henri III ayant été assassiné, le protestant Henri de Navarre accède au trône. Mais les ligueurs refusent de le reconnaître. Chassé de Paris, il concentre ses troupes et son attention en Normandie au plus près de ses alliés Anglais. Cette gravure extraite du site, http://www.rouen-histoire.com/HenriIV/index.htm, est d'origine allemande. 16 février 1592 à Neufchâtel, le duc de Parme a mis le siège devant Neufchâtel. La place lui tiendra tête.

     

         Par la suite Henri IV décida de détruire le château [en 1596] afin de ramener la paix dans la région. » [1]

         « Le centre-ville a été bombardé le vendredi 7 juin 1940, pendant la Bataille de France de la Seconde Guerre mondiale, détruisant 80 % de la Ville. 800, sur les 1200 maisons qui la composaient, furent anéanties, faisant ainsi de Neufchâtel-en-Bray l'une des trois villes brayonnes les plus durement éprouvées au cours de la dernière guerre.

     

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         Neufchâtel-en-Bray, véritable ville martyre, est donc après-guerre une ville à reconstruire. C'est l'architecte urbaniste Robert Auzelle qui sera désigné en 1941 par le ministère de la Reconstruction pour réaliser le plan du futur Neufchâtel. » [1] 

     

    Guilmeth, 1838 :

         « Les ducs de Normandie y possédaient alors un château, destiné à surveiller, de ce côté de la Picardie, la frontière de leurs états.
    Suivant les chroniqueurs contemporains, ce château avait trois étages ; mais, comme la plupart des forts de cette époque, il n’était qu’en bois, et incapable, par conséquent, de résister longtemps aux attaques de quelque puissant adversaire.
          Henri Ier, duc des Normands et roi des Anglais, comme l’appellent nos vieux historiographes, sentit cette vérité. A l’effet de se prémunir contre les tentatives de ses voisins, et surtout des rois de France, avec lesquels il était presque continuellement en guerre, il fit ceindre le duché d’une redoutable ligne de forts détachés. Les vieux châteaux de Driencourt, de Neufmarché, de Nonancourt, de Verneuil, de Bonmoulin, de Colmesnil, de Pontorson, etc., etc., furent remplacés en 1120, par de nouvelles forteresses pleines de vigueur et de fierté.
          Voulant récompenser un de ses amis nommé Hugues, homme fameux par son courage, qui lui avait probablement rendu de grands services lors de son usurpation du duché de Normandie, Henri confia à ce seigneur, avec titre de propriété héréditaire, la garde de son noef chastel de Driencort.
          Hugues, issu d’une des plus illustres familles de la race Normande, se mit en possession de son nouveau domaine, et prit même le litre de sire du Neufchâtel.
          Il paraît cependant que ni ce titre ni les autres récompenses dont l’avait gratifié Henri, ne purent satisfaire son ambition ou faire taire ses remords, car, en 1123, lors des troubles excités en Normandie par les seigneurs qui voulaient replacer sur le trône le légitime héritier de nos ducs, le fils de l’infortuné Robert II (Courte-Heuze), nous trouvons le sire de Neufchâtel, ainsi que ses deux beaux-frères, Hugues de Montfort et Waleran de Meulan, sire de Brionne, Guillaume Louvel et Amaury de Montfort, comte d’Evreux, à la tête de la ligue redoutable qui menaçait de faire perdre à Henri Ier , non-seulement la Normandie, mais encore l’Angleterre.
          Après de nombreux combats, où ils avaient été tour à tour vaincus et vainqueurs, le sire du Neufchâtel, ses deux beaux-frères et un grand nombre d’autres chevaliers, furent faits prisonniers par les troupes royales, le 26 mars 1124, dans les plaines de Bourgtheroulde. Transférés en Angleterre, ils furent dépouillés de tous leurs biens. Henri Ier rentra en possession du château de Driencourt, et fit agrandir considérablement cette place, qui s’étendit même bientôt jusque sur les paroisses voisines de Nogent-en-Bray et de Quiévrecourt. Deux nouvelles églises s’élevèrent dans cette enceinte : l’une sous le vocable de Notre-Dame, et l’autre sous le vocable de Saint-Jacques.
           L’augmentation du nombre des habitants, qui mettait alors Driencourt en état de subir un long siège, ne contribua pas peu à attirer sur celle place les nombreuses calamités qui l’ont rendue si célèbre dans les fastes de l’histoire.
          Quoique fortes et menaçantes, les murailles dont Henri Ier l’avait entourée ne suffirent pas toujours pour la protéger. Après avoir été assiégée inutilement par le roi de France Louis-le-Gros, elle finit cependant par être prise en 1145, et c’est de cette dernière époque que date pour elle la longue série des malheurs dont nous allons esquisser le triste tableau.
          Emportée d’assaut en 1167, par Louis-le-Jeune, roi de France, qui la livra au pillage, à la dévastation et aux flammes, cette place fut prise de nouveau en 1174, par le comte de Flandre, qui la pilla également.
    Neufchâtel fut pris de nouveau, vers 1189, par Jean de Ponthieu, qui pour se venger de Henri II, roi d’Angleterre, dévasta une portion de la Normandie.
          Bientôt, cependant, on s’empressa de réparer les désastres que la guerre avait occasionnés en cette ville. Un particulier, nommé Robert Lebourguignon, y établit un hospice, dont la chapelle était desservie par une communauté de chanoines réguliers. (…)

         Driencourt ne jouit pas longtemps des bienfaits de la tranquillité. Le célèbre Jean-Sans-Terre, usurpateur du duché de Normandie et roi des Anglais, s’en empara en 1201.
          Trois ans après, Philippe-Auguste, roi de France, l’assiégea à son tour et s’en rendit maître après l’avoir brûlée en partie. Il attacha cette ville au domaine de la couronne, et la soumit à la vicomté d’Arques.
    C’est également à cette époque, que le nom de Driencourt commença à être remplacé par celui de Neufchâtel, qui, en peu d’années, prévalut entièrement. (…)
          Donné en douaire, en 1350, à la reine Blanche d’Evreux, seconde femme de Philippe de Valois [Suivant la tradition locale, la maison habitée à Neufchâtel par la reine Blanche existe encore aujourd’hui dans la rue Barbe, et appartient à M. J.-C. Gervais, ancien notaire.], morte en 1398, le domaine de Neufchâtel passa ensuite, au même titre, à Catherine de France, femme de Henri V, roi d’Angleterre. [En 1422, Catherine de France avait distrait du grand bailliage de Caux, Neufchâtel, Gournay et Gisors, et en avait formé un bailliage particulier, qui subsista jusqu’en 143S, époque de la mort de cette princesse.]

         Conquis en 1419 par l’année anglaise, Neufchâtel fut repris en 1449 par les Français, après le siège le plus meurtrier.
          A peine cette place, alors fort importante, s’était-elle relevée de ses ruines, que Charles-le-Téméraire, duc de Bourgogne, se présenta à son tour pour l’assiéger. C’était dans les premiers jours d’août 1472. Il y pénétra sans aucune résistance, et, durant trois jours, abandonna la ville au pillage. Il ne se retira qu’après l’avoir livrée aux flammes. Elle fut presque entièrement réduite en cendres. De Neufchâtel, les Bourguignons s’en allèrent brûler Longueville, le Fay, et aultres plusieurs lieux et villaiges du bailliages de Caulx.

         [Histoire ou Chronique scandaleuse de Louis XI, roy de France, in-12, Paris, 1620. Voici comment s’exprime cet ouvrage au sujet de la prise de Neufchâtel par le duc de Bourgogne :
         « ... Et allèrent lesdits (Bourguiynons) mettre et asseoir leur parc entre ladite place d’Eu et Dieppe, en un villaige nommé Ferrieres. Et illec depuis y séjourna bien grant pièce sans riens conquérir, sinon le neuf chastel de Nicourt où ils se boutèrent, peur ce que dedens n’y trouvèrent aucun qui leur contredist, et y furent par l’espace de trois jours, puis s’en allèrent, et au partir y boutèrent le feu et brûlèrent la ville et chastel, qui fut ung moult grant et piteux dommaige, car c’estoit une moult belle ville de guerre et grande... »
    ]
          Peu de temps après, Louis XI se rendit à son tour dans les environs de Neufchâtel, et son armée ravagea tout le pays jusqu'à la mer, afin, disait-il, d’affamer l’ennemi si on ne pouvoit l’arrêter. (…)
          Bientôt, aux calamités des 12e, 13e et 15e siècles, vinrent succéder celles de la Ligue. Neufchâtel éprouva toutes les horreurs de la guerre, à cette déplorable époque. Le 6 septembre 1589, Henri IV vint assiéger Neufchâtel. Les milices d’Abbeville et d’Amiens, qui s’étaient portées au secours de cette place, furent complètement battues et perdirent 700 hommes. Henri établit à Neufchâtel un gouverneur nommé Palcheul. Ce gouverneur fit raser, en 1591, l’église paroissiale de Saint-Jacques, par la seule raison, dit T. Duplessis, que cette église commandait au château.
          Cette précaution, qui n’était en réalité qu'un acte de lâcheté et de vandalisme, n’empêcha pas, l’année suivante, le duc de Parme de se rendre maître de la ville et du fort. Il imposa aux bourgeois des taxes
    énormes, et leur refusa en même temps toute espèce d’appui et de protection.
          Les plus affreux désordres éclatèrent bientôt dans cette ville, et des dissensions intestines la déchirèrent jusqu’en 1595, époque où Henri IV donna ordre de démolir le château et de raser les remparts.
          Cet ordre, qui ne reçut un commencement d’exécution qu’en 1596, fut bientôt suspendu ; mais, vingt ans après, Louis XIII le renouvela et le fit accomplir. Ce prince donna aux Pénitents de Neufchâtel les matériaux provenant des démolitions. Ces religieux s’emparèrent aussitôt des nobles débris de la vieille forteresse, et les employèrent à relever quelques-uns de leurs bâtiments qui tombaient en ruine. » [4]  

     

    LES REMPARTS DE NEUFCHÂTEL-EN-BRAY     « Ainsi s'explique son importance relative, puisque, pendant des siècles, sous le nom primitif de Drincourt, remplacé bientôt par celui de Neuf-Châtel, dont l'étymologie rappelle la destination belliqueuse, cette petite place de guerre, entourée de murailles garnies de tours et défendue par un château assez considérable, bâti sur une hauteur, au nord de la ville, dans une assiette rendue plus forte par les fossés profonds qui l'isolaient de tous côtés, comme on le voit encore aujourd'hui, cette petite place a contribué, pour sa part, à défendre la Normandie, d'abord contre la France, et la France, ensuite, contre les attaques de ses ennemis. Cet office, Neufchatel l'a rempli vaillamment pendant des siècles, et il a vu successivement les ducs de Normandie, les rois d'Angleterre, les rois de France, les ducs de Bourgogne, les Ligueurs, Henri IV et les Espagnols, au pied de ses remparts, pour s'en disputer la possession, les armes à la main. Sentinelle avancée de Rouen, son sort n'était pas indifférent pour notre ville, comme on le vit, une dernière fois, en 1592, quand, fidèle à Henri IV, elle tira ses derniers coups de canon contre le duc de Parme. Mais, après la démolition de son château, en 1595, son rôle diminue singulièrement d'importance, et c'est à peine si les historiens locaux ont pu signaler quelques autres faits saillants dans son histoire. 

         Comme dans toutes les places de guerre, surtout les petites, le sort des habitants de Neufchâtel et des environs ne fut pas heureux. Car, matériellement, la guerre alors était abominable ; le soldat ne subsistait que de rapines ; partout la maraude, le viol, le pillage; un pays traversé par une année nationale ou par une armée ennemie, était un pays ravagé; la peste suivait les armées en campagne ; guerre et brigandage étaient à peu près synonymes. On connaît, pour Neufchâtel, une partie des maux que la guerre lui a infligés trop souvent. 

         Mais derrière ses remparts et ses tours, au pied du château qui la protégeait, il y avait une cité, avec tout ce qui la constitue : des églises, des hôpitaux, des couvents, une commune et des échevins; l'administration de la justice comprenant une Vicomte, une Élection, un Siège de police, un Grenier à Sel, une Maîtrise particulière des Eaux et Forêts ; et puis, des procureurs, des avocats, des bourgeois, des marchands, des hôteliers, etc. Sur tous ces points, sauf le côté religieux, il règne, chez les divers historiens Neufchâtel, un silence presque absolu, faute, sans doute, d'avoir rencontré des documents qui permissent de les traiter avec certitude. » [2]

     

    Ci-dessus : Plan de Neufchâtel en 1744 d'après un plan de la baronnie de Saint-Vincent, archives du département de l'Eure H 1112 aimablement communiqué par le musée Mathon Durand de Neufchâtel-en-Bray.

     

    " Neufchâtel-en-Bray (Seine-Maritime). Le Vieux Château

     

    LES REMPARTS DE NEUFCHÂTEL-EN-BRAY (Seine-Maritime) Neufchâtel-en-Bray, à une cinquantaine de kilomètres au NE de Rouen, est réputée tirer son nom du château qu’Henri Ier Beauclerc aurait édifié au sommet du coteau dominant la ville. Le site, connu sous le nom de Vieux Château, a été totalement démantelé au début du 17e s. et plusieurs fois remanié depuis. Il en subsiste aujourd’hui : une portion de fossé bien conservé, l’enceinte du château aménagée sur le rebord de coteau et un tertre, à l’extérieur du fossé.

     

    Ci-dessus, les fortifications et le château du Neufchâtel de Drincourt en 1592. Ne subsistent que la motte du château et les fossés. Photo extraite du site https://chateau-de-bellencombre.com/chateaux-forts-du-talou/

     

         La portion conservée, au nord, montre le fossé après la dernière phase de recreusement, dans les années 1620. Il présente un fond plat d’une dizaine de mètres, une ouverture en surface de 30 m et une profondeur de 8 m. L’enceinte, rognée sur ses pentes par l’urbanisation, a aujourd’hui un plan triangulaire, de 100 m de longueur pour 50 m de hauteur, et surplombe le relief immédiat d’une dizaine de mètres. Le tertre, situé à l’ouest de l’enceinte à l’extérieur du tracé du fossé, est de petites dimensions (moins de 5 m d’élévation et 5 m de diamètre sommital). Il correspond plutôt au cône d’effondrement d’une tour liée à la défense d’une porte qu’à une motte du château. L’étude du cadastre ancien et des sources écrites permet de discerner à Neufchâtel (primitivement Drincourt) plusieurs phases d’agrandissement et de fortification. L’occupation humaine débute au haut Moyen Âge et la fortification de la ville, peut-être d’époque franque, est attestée en 1040.  Un château (castellum), qui est peut-être l’œuvre d’Henri ier Beauclerc, est plusieurs fois mentionné à Drincourt au cours du 12e s., mais l’expression novum castellum n’apparaît qu’à la fin du 12e voire au début du 13e s. La construction du Vieux Château n’est donc pas à mettre au compte d’Henri Ier Beauclerc. L’aménagement du « Neuf Chastel » et l’accroissement conjoint de la ville forte sont soit l’œuvre des rois Plantagenêt, soit celle de Philippe Auguste. Neufchâtel-en-Bray a ensuite connu deux châteaux distincts : un château primitif au chevet de l’église Notre-Dame, englobé par la ville et à vocation résidentielle ; un château neuf au sommet du coteau, surplombant la ville et à vocation défensive. Les deux châteaux perdurent jusqu’aux guerres de Religion avant de disparaître, le premier par manque d’entretien au milieu du 16e s. et le second par décision royale au début du 17e s. (Relevé et étude : Daniel Étienne.) " [3]  

     

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         Ci-dessous, un article et des photos extraits du site du journal Paris Normandie, publié le 14/07/2016 : http://www.paris-normandie.fr/region/neufchatel-en-bray--une-maquette-de-la-ville-au-xvie-siecle-a-decouvrir-au-musee-mathon-durand-ND6317285

     

    Neufchâtel-en-Bray. La maquette représentant la ville au 16e siècle est désormais visible au musée Mathon-Durand.

     

    LES REMPARTS DE NEUFCHÂTEL-EN-BRAY LES REMPARTS DE NEUFCHÂTEL-EN-BRAY

     

         « Un travail minutieux réalisé par un passionné.L’occasion est belle, avec la prochaine visite guidée de Neufchâtel-en-Bray prévue samedi 16 juillet, de faire un tour dans la salle rénovée du deuxième étage du musée Mathon-Durand où la maquette représentant la Ville de Neufchâtel-en-Bray au 16e siècle est désormais visible. Elle donne une idée de la cité fortifiée qui était au carrefour des routes commerciales à l’époque d’Henri IV et des guerres de religion.

         « La cité devait faire entre 2 000 et 3 000 habitants, explique Inès Le Juez, responsable du musée. La maquette montre la ville avant la destruction des remparts qui a été ordonnée par Henri IV en 1596. Il y avait une tour sur la partie Est de la ville, mais nous ignorons toujours si la tour du donjon était ronde ou carrée. »

         Le musée lui-même est installé dans une ancienne maison bourgeoise datant de la fin du 16e siècle. Il a résisté aux nombreuses destructions de la ville. La salle du dernier étage a été remise à neuf et les poutres sont d’origine. Les sceaux des différents artisans sont toujours gravés sur les mortaises en bois.

     

    À partir des plans d’André Durand

     

         La réalisation de cette maquette a été décidée à l’occasion des journées du patrimoine de 2014 et un passionné d’histoire aux mains habiles, Gérard Bellet, de Neuville-Ferrières, a repris les plans d’André Durand pour reconstituer la ville au début de la Renaissance. Ceux-ci ont été réalisés au 20e siècle entre les deux guerres. « Neufchâtel-en-Bray a été presque totalement détruit durant la Seconde Guerre mondiale et de nombreux documents qui étaient dans l’ancien musée, situé dans le cœur de la ville ont été brûlés. Les plans sont d’ailleurs affichés sur les murs de la salle. Gérard Bellet a mis quinze mois environ pour faire la maquette de la ville et nous pouvons reconnaître les monuments qui ont traversé les âges comme l’église Notre-Dame. On peut se rendre compte que Neufchâtel-en-Bray a toujours le même aspect. Un citadin actuel ne se perdrait pas », détaille la responsable.

         Un commentaire apporte ses précisions historiques sur les différents lieux de la ville. « C’est un robot qui a été installé au plafond. Avec un spot lumineux, il indique les curiosités de Neufchâtel. Nous pensons à en faire une version anglaise. Par ailleurs, les personnes à mobilité réduite peuvent voir cette maquette à travers le film commenté dans une salle du rez-de-chaussée. »

         Pour décorer la salle du deuxième étage, des objets d’époque, dont un coq en fer du 17e siècle, ont été placés dans des vitrines dont certaines ont été données par Michel Kot. » [1] L. P.

     

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    Sources : 

     

    [1] Extrait de http://www.neufchatel.fr/tourisme/histoire-de-neufchatel-en-bray.html  Sources provenant du site Wikipedia et du Livre de Monsieur Pierre BOITEL « Histoire de Neufchâtel-en-Bray »

    [2] Extrait de Documents concernant l'histoire de Neufchâtel-en-Bray et des environs... par F. Bouquet, 1884. https://archive.org/stream/documentsconcern00bouq/documentsconcern00bouq_djvu.txt

    [3] Extrait de Haute-Normandie. Étude microtopographique des fortifications de terre de Haute-Normandie Responsable d’opération : Anne-Marie Flambard Héricher - Notice rédigée avec Bruno Lepeuple, Thomas Guérin, Magali Heppe, Daniel Étienne, Gilles Deshayes, Sébastien Lefèvre et Jimmy Mouchard - p. 268-271 - Année de l'opération : 2007 https://journals.openedition.org/archeomed/22021

    [4] Extrait de la Description géographique, historique, monumentale et statistique des arrondissements du Havre, Yvetot et Neufchatel suivie de l'histoire communale des environs de Dieppe - Partie 3 par Auguste Guilmeth - éditeur  :  (Paris) 183 8 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3214169x/f156.item.r=motte%20de%20Foucarmont

    [5] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P.319 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22 

     

    Livre utile :

    Neufchâtel-en-Bray depuis le Moyen-Âge jusqu'en 1792, réimpression de l'édition de 1926, éd. Page de Garde, 2003, 248 p. ( ISBN 2-84340-248-4)

     

    Tous mes remerciements à Mme Inès Le Juez, responsable du Musée Mathon Durand de Neufchâtel-en-Bray pour les informations qu'elle m'a aimablement transmises.

     

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