• LES REMPARTS DE MONCHAUX (Seine-Maritime)

    LES REMPARTS DE MONCHAUX (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MONCHAUX (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MONCHAUX (Seine-Maritime)

     

         « Monchaux-Soreng résulte de la réunion des trois paroisses de Monchaux, Soreng et l'Epinoy. La plus connue est celle de Monchaux, dont l'histoire très ancienne est liée à celle de son château maintenant disparu. Disparus également ses murailles d'enceintes... » [1]

     

         « Possession des d'Artois, comtes d'Eu au 14e et 15e siècle, puis des Anglais de 1415 à 1472 ; en 1658, les bâtiments sont en ruine, on signale : une porte ou donjon entre 4 tourelles fort hautes bâties de pierres de grès ; mais les seigneurs nomment encore à la chapelle du château ; actuellement subsistent la motte et quelques fragments de murailles » [2]

     

    LES REMPARTS DE MONCHAUX (Seine-Maritime)   LES REMPARTS DE MONCHAUX (Seine-Maritime)

     

     Plan hypothétique du site du château médiéval de Monchaux ; blason de Monchaux-Soreng par Celbusro — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=46187541 


    LES REMPARTS DE MONCHAUX (Seine-Maritime)  LES REMPARTS DE MONCHAUX (Seine-Maritime)

     

    Document ci-dessus aimablement envoyé par Mlle Cathy Ollivier de la bibliothèque "O Cléré" de Blangy-sur-Bresle que je remercie ici. 

     

         " Monchaux-Soreng. Formée des trois anciennes paroisses de Monchaux, de Soreng et d'Épinoy (...) M. de Bommy affirme que le château de Monchaux existait dès le 7e siècle. - Moyen âge. La tradition du pays prétend que Monchaux fut une ville close de murs. Ce fut une châtellenie et un bourg industriel important. Les restes du château sont encore imposants. De la pointe du coteau où ils sont assis ils dominent l'église et le bourg. Un fossé profond, coupure énorme, sépare l'enceinte du reste de la colline. Une motte gigantesque y indique la place de la tour du donjon, autour duquel on reconnaît encore des restes de murs et des tronçons de tours. En 1658, on voyait encore la porte d'entrée et les quatre tourelles fort hautes « basties de pierres de grez, » ainsi que la chapelle du château. Aujourd'hui on ne trouve plus que des caves, des souterrains, etc. de ce château que possédèrent les d'Artois, que prirent les Anglais du 14e et du 15e siècle et que brûlèrent les Bourguignons de 1472. " [4] Abbé Cochet

     

    LES REMPARTS DE MONCHAUX (Seine-Maritime)  LES REMPARTS DE MONCHAUX (Seine-Maritime)

     

         « Philippe d'Artois, comte d'Eu et connétable de France, vers la fin du 14e siècle, fit construire le château-fort de Monchaux dont les ruines sont encore imposantes. Ce fut souvent la demeure de ce prince.

         Charles d'Artois, comte d'Eu, aussi connétable de France, passa ses premières années, dit un historien, tantôt dans le château d'Eu, tantôt dans celui de Monchaux qui était alors une des plus fortes places du comté d'Eu.

         En 1418, les anglais mirent garnison dans le château de Monchaux, et, de là, ils inquiétèrent les confins de la Picardie.

         En 1428, Brunelai était gouverneur du château de Monchaux pour les anglais, son prédécesseur, aussi gouverneur pour les anglais, se nommait Dulin. Il fut tué à la bataille de Melun.

         En 1432, Brunelai mourut. Les prisonniers français qui étaient dans le château de Monchaux s'en rendirent maîtres, après avoir égorgé la garnison.

         En 1472, Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, détruisit cette forteresse, de là il marcha sur Blangy et Neufchâtel.

         Les fortifications de Monchaux étaient considérables.

        « La terrasse qui les portait, dit M. Désiré Lebeuf, remarquable par son élévation, ne présente plus qu'un pan de pignon très épais et une tour dont le parement intérieur est conservé. Dans l'église, qui est au pied de ce monticule, la table sépulcrale d'un jeune prince et d'une princesse, et une verrière qui montre Charles d'Artois, Philippe de Bourgogne et Jean de Bourbon portant le dais dans une procession du Saint-Sacrement, sont les seuls monuments qui rappellent le séjour de ces princes à Monchaux. "

     

    LES REMPARTS DE MONCHAUX (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MONCHAUX (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus : à gauche, plan extrait du cadastre napoléonien : la voie ferrée n'existe pas encore ; à droite, photo aérienne de Monchaux-Soreng extraite du site Géoportail : le site du château correspond à la colline boisée au centre de la photo.

     

         " Au temps de sa splendeur, le château de Monchaux était composé d'un gros donjon. Une porte de grès avec pont-levis, puis une allée de cinq à six perches, couverte d'un bon parapet, puis, une deuxième porte, aussi de grès, avec un pont dormant, y donnaient entrée. A ce donjon était annexée une grande basse-cour, close de murailles et de fossés, ayant de belles écuries qui furent vendues en 1848. A l'extrémité de cette basse-cour, existait une grosse tour de grès et de cailloux, par où l'on entrait dans la chênaie, garenne plantée sur la hauteur et formée de huit journaux. La ville de Monchaux qui avait ses maire et échevins, était » également fortifiée. Le duc de Guise donna même quatre acres de bois pour reconstruire les portes. C'est, aujourd'hui, un simple village qui ne se distingue plus des autres que par deux filatures et par les ruines de son château. La tour, où l'on ne pénètre qu'en rampant, les lianes et les cerisiers sauvages dont les racines vont cà et là, cherchant un peu de terre sur l'éboulement des murs, les murailles privées de leur parement, les pommiers de leur écorce, un sureau qui a jailli du pied d'une tour, des saules grises isolées, un vieil arbre soutenu par le flanc de la poterne, de mauvaises barres en bois qui empêchent les vaches de dérouler sur l'aspérité des ruines, un corbeau désailé, seul habitant de ces lieux, la roue en guise de barrière qui les clôt, tels sont les objets physiques qui se lient au souvenir de la douleur des veuves, de la bienfaisance, de la guerre, de l'amour et de la galanterie, car le duc de Bourbon fut » très-courtois, voire même adorateaur d'Isabeau de Bavière. » [3] Potin de La Mairie

     

    LES REMPARTS DE MONCHAUX (Seine-Maritime)

    Ci-dessus,à gauche, une carte postale ancienne ;  à droite, une photo extraite du site Google Earth.

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.cc-blangysurbresle.fr/communes/monchaux-soreng/

    [2] Extrait de http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_98=DENO&VALUE_98=ch%e2teau%20fort&NUMBER=2&GRP=11&REQ=%28%28ch%e2teau%20fort%29%20%3aDENO%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=3&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=100&MAX3=100&DOM=Tous

    [3] Extrait de Supplément aux recherches historiques sur la ville de Gournay-en-Bray N.-R. Potin de La Mairie chez Madame veuve Folloppe, 1844 - 534 pages https://books.google.fr/books?id=6ez-bWaHpFQC&dq=Monchaux+ch%C3%A2teau&hl=fr&output=text&source=gbs_navlinks_s

    [4] Extrait du Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure : rédigé sous les auspices de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, Volume 2 par Jean Benoît Désiré Cochet - Imprimerie nationale, 1871 - 652 pages

    « LES REMPARTS DE LONGCHAMPS (Eure)LES REMPARTS DE REMALARD (Orne) »
    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :