• LES REMPARTS DE LA HOUBLONNIERE (Calvados)

    LES REMPARTS DE LA HOUBLONNIERE (Calvados) LES REMPARTS DE LA HOUBLONNIERE (Calvados) LES REMPARTS DE LA HOUBLONNIERE (Calvados)

     

    Ci-dessus, à droite, une photo aérienne extraite du site Google Earth.

     

         « Situé l'ouest de Lisieux, dans le Calvados prés de Cambremer, ce château avec son enceinte flanquée de tours, et percée de meurtrières, se dresse toujours non loin de l'église paroissiale. » [2]

     

         « Le château de La Houblonnière a été construit au 15e siècle à coté de ruines d’un autre château dont l’origine est inconnue. Il aurait appartenu aux Templiers. Les constructions du château sont plus ou moins restées d’époques, seules les armoiries ont été effacées ainsi que la tour de défense qui a été transformée en pigeonnier. » [1] 

     

    LES REMPARTS DE LA HOUBLONNIERE (Calvados)     « L'Institut national de l'information géographique et forestière situe le centre géographique de la région Normandie sur le territoire de la commune (0° 6' 24" E 49° 7' 16" N). » [3]

     

    Carte ci-dessus montrant La Houblonnière au centre de la Normandie extraite de https://www.ouest-france.fr/normandie/lisieux-14100/la-houblonniere-est-le-centre-de-la-normandie-et-laffiche-4068322

     

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    Plan de situation du château de la Houblonnière ; blason de la famille de Tournebu à laquelle le château de la Houblonnière aurait appartenu par Apn — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=38577818

     

    Historique

     

    LES REMPARTS DE LA HOUBLONNIERE (Calvados)      « Le château de la Houblonnière, dont la fondation est attribuée aux Templiers, fut rebâti en gothique flamboyant aprés la destruction de l'ordre du Temple. » [2]

     

         « Carnets de Charles Vasseur : doyenné de Mesnil-Mauger : La Houblonnière (Ecclesia de Homblonna, de Houbloneria) doit son nom aux plantations de houblon que l’on voyait très nombreuses jadis. Les habitants s’en servaient pour fabriquer une espèce de bière toute particulière qu’ils nommaient « Cervoise ». (Louis Enault p.163) » [4] 

     

    Photo ci-dessus par Tave — Travail personnel, CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15252054

     

    LES REMPARTS DE LA HOUBLONNIERE (Calvados)      « L'origine du nom de cette commanderie nous est donnée dans l'Histoire de Lisieux ( Louis François Du Bois, Histoire de Lisieux (1845). L'auteur nous raconte : « Avant l'édit de Charles IX qui proscrivit la culture de la vigne en Normandie, parce que plusieurs disettes successives rendaient nécessaire une culture plus étendue des céréales, le territoire lexovien produisait des vins et des cidres, et fabriquait de la bière que l'on appelait alors cervoise. Pour la confection de cette dernière liqueur, il fallait cultiver le Houblon et c'est de cette plante, que l'on retrouve encore à l'état naturel dans plusieurs de nos haies, qu'est venu le nom de La Houblonnière qui, peu éloignée de la ville, y trouvait facilement le débouché de celte production.

     

    Dessin ci-dessus de Félix Thorigny.

     

    LES REMPARTS DE LA HOUBLONNIERE (Calvados)     Le château de La Houblonnière dont nous donnons le dessin appartenait aux Templiers qui, proscrits et brûlés comme impies et débauchés, nous ont laissé beaucoup de doutes sur la véracité de leurs accusateurs. Au reste le château actuel pourrait bien être postérieur au 13e siècle. » [2]

     

    Dessin ci-dessus extrait de ce même site http://lemercuredegaillon.free.fr/templiers/houblonniere/index.html

     

         « Ce village est nommé pour la première fois dans une charte du prieuré de Friardel en 1164. » [1]

     

         « Une maison forte, partiellement construite en colombages, fut rebâtie au 15e et 16e siècles par des seigneurs laïcs. Nous avons relevé le nom de la famille de Tournebu vers le milieu du 14e siècle. C'est Jean de Tournebu fils aîné de Robert de Tournebu qui détenait le fief de la Houblonnière en 1344. » [2]

     

         « La tradition prétend qu’il a appartenu aux Templiers.
    Il est parlé dans les arrêts de l’Echiquier de 1238, 1321 à 1398 de Jean de Tournebu, seigneur de Marbeuf et de la Houblonnière. 

     

    LES REMPARTS DE LA HOUBLONNIERE (Calvados)     Monsieur de Magny (Nobiliaire de Normandie Tome II p.366) dit qu’une branche de la famille Houel, d’origine bretonne, s’établit sous le règne de Philippe Le Bel sur le fief de la Houblonnière. La recherche de 1524 ne trouve aucun noble à la Houblonnière. » [4]

     

    Ci-dessus, blason de la famille Houel de la Pommeraye http://www.wikiwand.com/fr/Famille_Houel_de_la_Pommeraye

     

         « Au 16e siècle nous trouvons Jean Guerin (ou Guarin) seigneur de la Houblonnière (Le Prevost Auguste, Pouillés du diocèse de Lisieux, Caen (1844). » [2]

     

         « La Houblonnière appartient tout d’abord à la famille Guérin pour ensuite passer dans les mains de la famille Oyinville. Cette dernière fait construire un château au 16ème siècle. La terre va être de nombreuses fois vendues à différentes familles. En 1855, le tunnel ferroviaire de la Motte est construit, ce tunnel traverse La Boissière ainsi que Les Monceaux. Le château, quant à lui, abrite une fromagerie en 1910. » [1]

     

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    Plan ci-dessus à gauche extrait du cadastre napoléonien Archives du Calvados https://archives.calvados.fr/accueil.html ; à droite, photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    Architecture

     

    LES REMPARTS DE LA HOUBLONNIERE (Calvados)     « La Houblonnière. Manoir (vers le 15e siècle). Ancienne commanderie du Temple ; type de manoir fortifié. Il existe deux cours ; les ruines d'un donjon se voient encore dans la deuxième entrée. Construction en pierre appareillée, avec quelques assises de brique seulement. La pierre et la brique alternent régulièrement dans le pavillon de droite. Portes surmontées de gables en accolade et encadrées de contreforts.

         Cour d'honneur. Construction de bloc avec contreforts de pierre appareillée. Les meneaux avec pénétrations accusent la fin du 15e siècle ou le 16e. A droite, bâtiment à colombage oblique. » [5]

     

    Arcisse de Caumont, 1853 :

     

         " Château de la Houblonnière. Les bâtiments du château de la Houblonnière sont disposés autour d'une cour carrée et entourés de fossés pleins d'eau. La porte d'entrée est couronnée d'une arcade garnie de belles feuilles frisées, et se terminant par des bouquets de feuillage portés sur un pédicule. La date de ce château ne m'est pas connue, on le donne comme datant du 15e siècle ; il pourrait n'avoir été construit que dans les premières années du 16e siècle. " [7]  

     

    LES REMPARTS DE LA HOUBLONNIERE (Calvados) « Il offre un aspect agréable à la vue. Les bâtiments sont disposés autour d'une cour carrée et entourés de fossés pleins d'eau. La porte d'entrée est couronnée d'une arcade garnie de belles feuilles frisées, et se terminant par des bouquets de feuillage portés sur un pédicule, elle n'était pas défendue par des tours. La date de ce château n'est pas connue, il pourrait avoir été construit dans les premières années du 16e siècle (De Caumont Arcisse, Cours d'antiquités monumentales professés à Caen en 1830, Paris (1835) dessin extrait ci-dessus). (...)
    Des restaurations discutables ont malheureusement défiguré cette façade du château ; le portail gothique en arc brisé subsiste cependant, de même que les contreforts massifs qui soutiennent les murailles. »
    [2]

     

    Le site


    LES REMPARTS DE LA HOUBLONNIERE (Calvados)     « La conjonction église/château et le patronage du seigneur sur l’église, incite à penser que nous nous trouvons en face de constructions concomitantes. Si la chose est historiquement plausible, on peut cependant penser que l’assise d’origine du château ne devait pas avoir l’ampleur que nous lui connaissons car il paraît difficile d’admettre que l’on ait pris le risque « d’aveugler » sa défense sur une part notable de son flanc Sud. En effet, l’étude comparative des contreforts de l’église et de cette partie des murailles montre bien le décalage dans le temps de ces deux constructions. Alors que sur le sanctuaire nous trouvons des contreforts marges à ressaut taluté, nous voyons sur le mur d’enceinte des contreforts à ressaut avec larmier nettement plus bas d’époque.
    L’étude comparative des contreforts de l’église et de cette partie des murailles montre bien le décalage dans le temps de ces deux constructions. Alors que sur le sanctuaire nous trouvons des contreforts larges à ressaut taluté, nous voyons sur le mur d’enceinte des contreforts à ressaut avec larmier nettement plus bas d’époque.

     

    Plan


    LES REMPARTS DE LA HOUBLONNIERE (Calvados)     Le plan d’ensemble, très vaste, paraît avoir été élevé en plusieurs étapes. Le tracé en fut commandé à la fois par le tracé de la voie venant de la Boissière et par la présence au Sud, de l’église dont elle épouse la forme. Ce faisant, le rempart épouse un plan concave en contradiction avec les règles habituelles de la poliorcétique qui voit tout au contraire se développer des citadelles en arc convexe.

     

    Chapelle


         Sans doute au 19e siècle, à partir de quelques pans de murs plus anciens, fut élevée, son chevet regardant le flanc Nord de l’église, une chapelle. Les murs ont subi tant de reprises qu’il est difficile d’en fixer l’époque, par contre, on peut remarquer qu’elle repose sur une cave voûtée en berceau brisé, placée transversalement et construite en calcaire cénomanien.
         A l’extrémité Est de ce caveau, on remarque un départ d’escalier en vis, dont la taille des pierres serait à rapprocher des différents autres escaliers de ce type qui se trouvent dans la tour arrière du logis et dans l’accès au chemin de ronde du portail principal d’entrée.

     

    Le Logis


    LES REMPARTS DE LA HOUBLONNIERE (Calvados)     Le logis d’habitation comprend, du Sud vers le Nord, un premier corps de bâtiment en pierre auquel est accolé un autre bâtiment plus étroit construit partie en pierre, partie en pan de bois.
         La première partie, vers le Sud, constitue ce qui subsiste du manoir élevé au 13e ou au 14e siècle. L’examen attentif de la maçonnerie des murs gouttereaux, constituée en majorité d’un blocage de petits moellons d’oolithe à grain fin, jusqu’à la tourelle se rattachent à cette même campagne De place en place, on peut déceler quelques reprises, ainsi, semble-t-il, ne possède-t-on plus l’extrémité Sud du bâtiment original où l’on peut remarquer une reprise importante d’un appareillage différent. Le passage mettant en relation la basse-cour et la cour d’honneur s’ouvre par une grande ouverture ogivale chanfreinée. A la suite, un arc de décharge encore visible, paraît avoir couvert une ouverture d’une certaine largeur. En élévation, par contre, on ne peut provisoirement connaître l’élévation de cette construction.
         A une époque que l’on peut situer vers la fin du 15e siècle, ce bâtiment a subi d’importantes restaurations et adjonctions. La façade sur la basse-cour fut agrémentée d’une façade
         Sur la façade sur cour d’honneur on construisit une tourelle rectangulaire contenant l’escalier d’accès aux étages dont une notable partie du couronnement à disparu.
         Au Sud du corps d’habitation, au delà d’un massif terminé en terrasse avec créneaux – oeuvre du 19e siècle – se trouve, un pignon qui a été repris dans cette même campagne et muni d’un chaperon de pierre en chapeau de gendarme avec amortissements, épaulé d’un large contrefort à ressaut avec larmier prismatique correspondant peut-être, comme à Mittois, au conduit d’une cheminée que nous n’avons pu étudier. De même, ignorons-nous la disposition de la pièce sur porche.
    Les murs gouttereaux sont épais, respectivement de 0,915 à l’Ouest et de 0,885 à l’Est.
         Au rez-de-chaussée, à l’intérieur, on trouve une vaste cheminée avec une hotte en talus reposant sur un large manteau de pierre couronné d’un boudin accompagne d’un talon. Les pieddroits, étroits, sont terminés par un tailloir en chantourné, bas d’époque 17e siècle ?
    A l’étage, doit subsister, masquée par des cloisonnements l’ancienne cheminée correspondant à celle du rez-de-chaussée.

     

    Le « Colombier »

     

    LES REMPARTS DE LA HOUBLONNIERE (Calvados)     A l’angle Sud-est du château, le voyageur qui emprunte la voie ferrée de Lisieux-Caen, ne peut manquer d’admirer l’ensemble pittoresque que constitue les divers bâtiments du château et parmi eux une tour qui depuis a longtemps perdu son couronnement et qui servit de colombier.
    L’examen superficiel de ses maçonneries démontre qu’il est l’œuvre d’au moins trois campagnes de construction. La base qui présente un fruit important et dont nous n’avons sans doute qu’une vue partielle, est constitué d’un blocage de moellon sommairement taillés et peut-être attribuée à une première campagne. Au-dessus, on remarque quatre lits de quatre arases de briques, séparés par des lits de pierre de moyen appareil. Enfin, un mur de moellon harpé de pierres de moyen appareil termine ce qui subsiste.
         Nettement détachée du mur de défense cette tour est percée dans sa partie d’un certain nombre d’archères modifiées en meurtrières. L’axe de cette tour s’aligne avec précision dans l’enfilade du mur Sud-Est. Ces deux éléments  amènent à penser que nous nous trouvons en face d’une construction à caractère militaire dont on doit peut-être rechercher des parallèles avec les tours « albaranes » du Sud-ouest et de l’Espagne, récemment étudiées par Philippe Araguas.
         A l’opposé, les parties médianes et hautes furent construites pour recevoir des pigeons et s’il est impossible maintenant de déterminer le nombre exact de boulins, on peut cependant penser qu’il devait être considérable. » [4]

     

    Protection

     

    LES REMPARTS DE LA HOUBLONNIERE (Calvados)     « La commune comprend un domaine en ruine dont les origines remontent à une commanderie templière bâtie le long de l'Algot. Cette commanderie est au cœur d'un roman de chevalerie écrit par Pierre Efratas : Le Destin d'Ivanhoé

             Au milieu des ruines, le château des 15e et 18e siècles qui fait l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques depuis le 19 janvier 1927, et ses dépendances (chapelle, pressoir, grange…). » [6]

     

         « Il est malheureusement impossible de visiter ce lieu appartenant à un particulier qui refuse toute démarche. » [2]

     

    L'église Notre-Dame

     

         « L’église Notre-Dame date du 11e siècle. Certaines constructions de cette église sont d’époques en effet le mur nord doté de trois contreforts ainsi que sa corniche et son appareillage en arêtes de poisson sont de type roman. Il y’a eu quelques modifications au cours des époques comme la porte de l’église qui a été repercée. Vous pourrez trouver dans l’église une statuette du Saint Firmin. » [1] 


         L'église Notre-Dame, édifiée aux 13e et 15e siècles, possède une nef de l'époque romane, aux contreforts plats. Les voûtes du choeur sont soutenues par des colonnettes aux chapiteaux sculptés de feuillages et de crossettes. Les sablières sont ornées d'écussons, malheureusement mutilés. »
    [2] 

         « L'église Notre-Dame, en partie du 11e siècle mais très remaniée, et son cimetière sont également inscrits depuis le 29 novembre 1948. » [3]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.lisieux-tourisme.com/commune/la-houblonniere/

    [2] Extrait de http://lemercuredegaillon.free.fr/templiers/houblonniere/index.html

    [3] Extrait de Wikipédia

    [4] Extrait de http://www.societehistoriquedelisieux.fr/?p=5379

    [5] Extrait de http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article14013

    [6] Extrait de http://fracademic.com/dic.nsf/frwiki/947315

    [7] Extrait de Abécédaire ou Rudiment d'archéologie (architecture civile et militaire) par Arcisse de de Caumont, (1801-1873). Éditeurs : Derache (Paris) / Dirdon (Paris) / Dentu [etc.] (Paris) 1853, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9784904q/f459.item.r=ab%C3%A9c%C3%A9daire%20d'arch%C3%A9ologie%20Caumont.zoom 

     

    Bonnes pages :

     

    O http://www.societehistoriquedelisieux.fr/?p=5379

    O http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article14013

    O http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6419843r/f178.image.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20la%20Houblonni%C3%A8re%22

    O http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9784904q/f457.image.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20la%20Houblonni%C3%A8re%22?rk=150215;2

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  • Commentaires

    1
    Stimec Thomas
    Mercredi 28 Décembre 2022 à 16:17
    J'ai parmi mes aïeux un couplé dont l'époux est originaire de la Houblonnière. Il s'agit d'une alliance entre la famille Haysdurand, de la noblesse bretonne, et de la famille Du Vey, probablement de noblesse normande. Je perds la trace de cette famille à la Houblonnière. Je ne sais si elle y est restée durablement établie.
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