• LES REMPARTS DE GONFREVILLE-CAILLOT (Seine-Maritime)

    LES REMPARTS DE GONFREVILLE-CAILLOT (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE GONFREVILLE-CAILLOT (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE GONFREVILLE-CAILLOT (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus à gauche deux photos extraites du site Google Map 

     

         À Gonfreville-Caillot, la motte féodale se dresse derrière un étang face au restaurant gastronomique de la Motte. A proximité, se dresse l'église Saint-Maur du 17e et 18e avec un baptistère du 13e. (NdB)

     

         1866, abbé Cochet : « J'ai connu près de l'église de Gonfreville une motte ou tertre entouré de fossés, et dont il m'est impossible de déterminer le caractère. » [1] 

     

         « Cette petite motte témoigne de l'apparition des seigneuries châtelaines à l'époque ducale. Les premières mottes possèdent un donjon de bois carré puis rond et se généralisent au 11ème siècle. Celle-ci est de petite taille. C'est l'une des rares mottes dont les fossés étaient remplis d'eau. Cette motte féodale a été réaménagée en 2002. » [2] « Une aire de pique nique est également à disposition des visiteurs. » [3]

     

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    Plan hypothétique de l'emplacement de la motte de Gonfreville-Caillot ; blason de la commune de Gonfreville-Caillot par Yves LG — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=14956260

     

    Historique :

     

    LES REMPARTS DE GONFREVILLE-CAILLOT (Seine-Maritime)      « Charles le Chauve donna 2 fiefs nobles appelés "Caillot" et "Hastingues" à 2 nobles vikings venant du Danemark.

     

    Photo extraite de http://www.campagne-de-caux.fr

     

         A la fin du 10ème siècle, Richard II, arrière petit-fils de Rollon, duc de Normandie de 996 à 1028, donne à l'abbaye de Saint-Ouen de Rouen deux vassaux à Gunfredi Villa (Gonfreville-Caillot).

         En 1172, est cité Guillaume Chaillot comme devant le service d'un chevalier pour le fief de Gonfreville : « Guillemus Chaillot servicium unins militis de féodo de Gumfrevilla » C'est évidemment à ce personnage que la commune doit son nom de Caillot fixé dès le 13ème siècle. » [2]

     

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    C-dessus : à gauche, photo extraite du site Géoportail ; au centre, photo du site de la motte féodale de Gonfreville-Caillot, extraite de https://commons.wikimedia.org/wiki/Commons:%C3%89t%C3%A9desVilles/Haute-Normandie ; à droite, photo de l'étang de la motte féodale extraite de https://fr.wikipedia.org/wiki/Gonfreville-Caillot

     

    La motte féodale de Gonfreville-Caillot

     

    LES REMPARTS DE GONFREVILLE-CAILLOT (Seine-Maritime)     « Cette motte datant du 11ème siècle témoigne de l’apparition des seigneuries châtelaines à l’époque ducale, à l’heure où il faut se protéger des barbares. Les premières mottes sont équipées d’un donjon de bois carré puis rond, préfiguration de ce que l’on appellera ensuite châteaux-forts. Elles se généralisent au 11e siècle.

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien.

     

    LES REMPARTS DE GONFREVILLE-CAILLOT (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus, une photo extraite de https://www.campagne-de-caux.fr/annuaire/m/mottes-castrales/

     

     

         Celle de Gonfreville-Caillot est liée au nom des Chaillot ou Callot, seigneurs des lieux au 12e siècle. De petite taille, son élévation est de 3,5 m et le diamètre de son sommet se situe aux alentours de 13m. Son gabarit est donc modeste en comparaison des mottes les plus ordinaires dont l’emprise au sol est généralement d’environ 25 m. Cependant elle est une des rares mottes féodales dont les fossés étaient remplis d’eau.

         Cette position au centre d’une grande douve, large de 7m et mise en eau, lui confère une physionomie toute particulière, assez proche du type défini par les archéologues allemands sous le nom de « Wasserburg ». Au nord de la motte se développait une basse-cour des plus typiques, de forme semi-circulaire. » [3] 

     

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    Ci-dessus, photos de la motte de Gonfreville-Caillot et de son panneau d'informations extraites du site http://villebonews.blogspot.fr/2006/06/autour-de-beuzeville-vlo.html

     

    « Gonfreville-Caillot, cant. Goderville. — Lieu-dit : les Mottes (us. loc.). — Parcelle cadastrale : B 188 b. — Coord. Lambert : 218,52 — 462,78. — Fief : Fécamp, 10

         La motte de Gonfreville est encore bien visible au centre du village, en face de l'église paroissiale. Elle offre deux particularités qui la distinguent de la plupart des ouvrages figurant dans le présent inventaire.

         Tout d'abord sa petite taille : son élévation est de 3,50 mètres et le diamètre de son sommet se situe aux alentours de 13 mètres ; c'est dire que son gabarit est beaucoup plus modeste que celui des mottes les plus ordinaires, dont l'emprise au sol est généralement de l'ordre de 25 mètres.

         Ensuite, sa position au centre d'une grande douve remplie d'eau, large de sept mètres, lui confère une physionomie toute particulière, assez proche du type défini par les archéologues allemands sous le nom de « Wasserburg ». Encore ne faudrait-il pas exagérer l'importance de cette douve. Au nord de la motte elle s'élargit sensiblement, forme même un petit étang lorsque la mare a été gonflée par des orages. Mais on sait que cet agrandissement résulte d'un aménagement réalisé pour ouvrir l'accès de la mare aux tonnes à eau, du temps où la mare était commune aux habitants du village. De même, il y a encore loin de la forme tronconique et élancée de la motte de Gonfreville au profil trapu des socles de maisons-fortes qui sont le lot commun des « Wasserburgen ». A supposer que les mottes aient suivi une évolution homogène, on pourrait donc se trouver en présence d'une sorte de forme de transition.

         Au nord de la motte se développait une basse-cour des plus typiques, de forme semi-circulaire, dont le contour externe est marqué sur l'ancien plan cadastral par une voie qui décrit une boucle très prononcée en passant à la hauteur de la motte.

         Depuis, le tracé du chemin a été modifié et l'on ne distingue plus aucun relief qui puisse être attribué à la ligne défensive de la cour. Il semble en tout cas que son sol intérieur n'ait pas été surélevé. La largeur maximale de l'espace habitable était de 50 mètres. Notons enfin que l'église paroissiale, dédiée à saint Maur - il n'est pas certain que cette dédicace soit son vocable primitif - (Hésitation de Toussaint-Duplessis, op. cit., t. I.) se trouve à l'extérieur du périmètre fortifié, sur sa bordure. » [4]  

     

     Sources :

     

    [1] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques Gauloise, Romaine et Franque par Jean Benoît Désiré Cochet Librairie Historique et Archéologique de Derache, 1866 - 614 pages

    [2] Extrait de http://www.campagne-de-caux.fr/commune-campagne-de-caux.asp?ID_A=131

    [3] Extrait de http://www.campagne-de-caux.fr/decouverte-patrimoine-campagne-de-caux.asp

    [4] Extrait de L’apparition des seigneuries châtelaines dans le Grand-Caux à l'époque ducale par Jacques Le Maho https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1976_num_6_1_1307

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