• LES REMPARTS DE GODERVILLE (Seine-Maritime)

    LES REMPARTS DE GODEVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE GODEVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE GODEVILLE (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus, photo à droite extraite de http://manoirs-cauchois.blogspot.com/2014/02/goderville-vieux-chateau.html 

     

         La commune de Goderville possède deux lieux intéressants : le « Vieux Château » situé dans le bourg de Goderville et la motte de Crétot, près du château du même nom. Je n'ai trouvé que peu de choses sur ces lieux, aussi si quelqu'un possède d'autres informations... [NdB] 

     

    1. Maison forte dite « le Vieux Château » à Goderville :

     

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    Plan de situation du "Vieux Château" de Goderville ; blason de la commune de Goderville par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9664406 « Paille d'or et d'azur de six pièces au chef de gueules chargé de trois merlettes  d'argent », armes que portait anciennement la famille de Goderville, les  merlettes  ayant remplacé trois coquilles. Les Roussel adoptèrent ces armes de leurs  prédécesseurs en arrivant en 1482 ». http://www.goderville.com/index.php?page=1421255427&c=40987F

     

         « Non loin de la nouvelle église est le vieux château, construction en pierre, brique et caillou, du 16e siècle Une partie des fossés existe encore. » [1]

     

    LES REMPARTS DE GODEVILLE (Seine-Maritime)      « Un peu à l’écart et peu connue des Godervillais, la maison forte dite « Le Vieux Château » est pourtant un édifice patrimonial incontournable. Situé à l'intérieur d'une structure parcellaire circulaire correspondant à une implantation de type castral du 11e ou 12e siècle, comprenant encore une partie des anciens fossés, il a été construit à la fin du 14e ou au début du 15e siècle, puis modifié au 16e siècle. Cela en fait l’édifice le plus ancien de Goderville. » [2]

     

         « Les intérieurs ont été très modifiés récemment. Le bâtiment présente un plan en L, et est construit en briques et pierre. » [3] 

     

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         « Le nom de Goderville apparaît en 875, sur une charte du roi Charles le Chauve, concernant le dénombrement des biens appartenant au chapitre de Rouen.

         Le bourg doit son nom à Godard des Vaulx et à l'appellatif -ville qui qualifie généralement un « domaine rural » au Moyen Âge. (...)

         Les Godard des Vaulx sont seigneurs du fief jusqu'en 1492, date à laquelle ils s'allient par mariage aux Roussel. Une lettre patente de mars 1651 érige Goderville en baronnie. Jusqu'à la Révolution, le territoire est une sergenterie. Le marché existe depuis le 16e, pour le lin notamment. » [4]

          « L’acte mentionne un château à pont-levis entouré d’eau » P. J et J-F DP. (…) En 1737, Louise de Roussel de Godarville épousa Robert d’Harnois de Blangues et de Bornambusc ; au siècle dernier [19e] vivait encore à Grainville [ à Trébons je suppose ] une dame de ce nom » P. Jammes, J-F Dupond-Danicand, Gentilhommes et gentrillhommières en pays de Caux. » [5]

     

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    Ci-dessus : à gauche, plan extrait du cadastre napoléonien de Goderville, Archives de la Seine-Maritime, http://www.archivesdepartementales76.net/ ; à droite, une vue aérienne extraite du site Géoportail.

     

         « Goderville absorbe Crétot en 1825. » [4] 

     

    Protection :

     

         « Maison forte dite Le Vieux Château à Goderville

         Epoque : 12e siècle ; 15e siècle ; 16e siècle
         Informations : Façades et toitures du bâtiment principal, ainsi que l'emprise foncière de l'ancienne basse-cour, soit les parcelles A 271, 544, 267, 264, 268, 542, 543 et 270 : inscription par arrêté du 25 janvier 1996 ; Propriétaire : propriété privée » [6]

     

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    Ci-dessus : 1. Photo extraite de http://manoirs-cauchois.blogspot.com/2014/02/goderville-vieux-chateau.html ; 2/3. Photos extraites de http://leuven.pagesperso-orange.fr/les_peuples.htm ; 4. Photo par Soline ldc — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=23442399 ; 5. Photo extraite de https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Vieux_chateau_de_Goderville_01.JPG 

     

    2. La motte de Crétot :

     

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    Ci-dessus : à gauche, une carte postale de l'actuel château de Crétot ; à droite, plan extrait du cadastre napoléonien, Archives de la Seine-Maritime, http://www.archivesdepartementales76.net/

     

    LES REMPARTS DE GODEVILLE (Seine-Maritime)     « La plus curieuse de toutes nos mottes érigées en plaines, est celle de Crétot, près Goderville. Peut-être n'est-ce qu'un énorme tumulus, conservé par les barons de Crétot, bouteillers héréditaires de Normandie. » [7] 

     

     Ci-contre, une photo aérienne de la motte de Crétot extraite du site Géoportail.

     

         « Crétot, ancienne commune réunie à Goderville. Il y a une motte célèbre. Les sires de Crétot étaient grands bouteillers héréditaires de la Normandie. Guy le Bouteiller, gouverneur de Rouen en 1118, était sire de Crétot. » [8]

     

         « A quatre kilomètres au sud de Maniquerville s'élève, au hameau de Crétot, une énorme motte circulaire. Le fief appelé « La Bouteillerie » au 13e siècle, a dû appartenir à Guillaume Martel, qui fut bouteiller du roi Henri Ier, les Martel étant les premiers détenteurs connus du fief. Ils étaient originaires de Bacqueville, dans le Petit-Caux, et on ignore la date exacte de leur installation dans la région fécampoise, mais celle-ci pouvait être réalisée dès la fin du 11e siècle car Geoffroy Martel, père de Guillaume, apparaît comme témoin au côté de Guillaume Grenet, dans un acte fécampois émis entre 1094 et 1099, et il atteste de nouveau un acte abbatial en 1103. Par la suite, les Martel ne sont plus mentionnés jusqu'à 1128, date à laquelle les souscriptions de Guillaume Martel se font tout à coup nombreuses au bas des actes royaux, ce qui semblerait indiquer que le lignage fut victime de l'épuration entreprise par Henri Ier dans l'entourage du duc Robert, après la bataille de Tinchebray. A noter que les Martel ont constitué, dans des circonstances mal définies, une autre seigneurie châtelaine dans la forêt, vers la Poterie. » [10]   *

     

         Goderville, c.l. de cant. — Lieu-dit : Crétot. — Parcelle cadastrale : C 89 e. — Coord. Lambert : 219,17 — 456,32. — Fief : Fécamp, 5

         Située au milieu d'un herbage adjacent à la cour de Crétot, la motte se signale de fort loin par le bouquet d'arbres qui la couronne et met en relief sa silhouette massive. Elle présente l'aspect d'un énorme tronc-de-cône, élevé de 7 à 8 mètres ; sa plate-forme supérieure est plane et à peu près circulaire (21 X 25 m). Le fossé dont elle était entourée ne fut comblé qu'en 1863 (A. Lechevalier, Notes pour servir à l'Histoire du canton de Goderville avant 1789, p. 25).

         Dans sa basse-cour le château comportait au nord-est de la motte une chapelle domestique, dédiée à sainte Hélène, qui fut dotée avant les dernières années du 13e siècle du titre paroissial (Polypt., 276 H.). Le plan cadastral ancien la figure encore intacte au bord du fossé de la motte avant sa destruction, en 1832 (Cochet, Répertoire, col. 118). Au sud-est à 50 mètres du môme fossé il subsiste, au milieu d'un herbage, un vieux puits, qui est peut-être celui des communs du château. Il ne reste rien du fossé dont la cour devait être pourvue.

         Peu avant 1668 le propriétaire du fief de Crétot, Rodéric de Chalon, fit élever tout près de la motte un château (Encore visible sur le cadastre ancien ; Arch. S. M. II B 423.) qu'il dota d'un parc et d'une garenne. Cette dernière subsiste encore aujourd'hui ; on l'appelle le « bois de-Crétot ». Le chemin en colimaçon dont il reste quelques traces sur le versant de la motte fut sans doute aménagé vers ce temps par les châtelains. » [10]     

     

    LES REMPARTS DE GODERVILLE (Seine-Maritime)     « Époque incertaine. - Près du modeste château de Cretot est une motte énorme couverte de hêtres et de sapins fort élevés. Les sires de Cretot , dont le château s'appuyait sur la motte, étaient autrefois grands bouteillers héréditaires de Normandie. » [9]

     

         La motte de Crétot est située dans une propriété privée et n'est pas visible de la route. [NdB]

     

    3. Goderville, « terre des mottes » :

     

           « C'est sur Goderville que se trouve la fameuse motte de Cretot, dont les sires étaient grands bouteillers héréditaires de la Normandie. En général, le territoire de Goderville pourrait être appelé la terre des mottes ; j'en ai compté jusqu'à dix dans le canton ; une à Bréauté, une à Auberville-la-Renault, une à Bornambusc, une à Mirville, une à Gonfreville-Caillot, deux à Bretteville-la Chaussée et deux au Bec de Mortagne. La tradition du pays veut que ces mottes aient servi autrefois de vigies ou de signaux.

         C'est du haut de ces éminences factices que nos ancêtres annonçaient aux peuplades voisines l'apparition des flottes barbares, ou la descente des Normands sur nos côtes.

         Le château de Béthencourt, à Grainville-la-Teinturière, est assis sur une motte ; le château d'Auffay, près de Tôtes, et celui de la Vieille Tour, au Bec de Mortagne, sont jetés sur des mottes de coteau isolées de la plaine par une énorme coupure faite de main d'homme. Plusieurs de ces buttes sont entourées de douves ou fossés remplis d'eau, comme à Cretot, à Gonfreville, à Bretteville, etc., ce qui tendrait à en faire autant de points de défense pour les seigneurs, soit entre eux, soit contre les ennemis du dehors. » [8]

     

         Comme une réponse au texte de J. Morlent de 1841, l'abbé Cochet en 1871 donne ci-après ces quelques précisions [NdB] :

     

         « Auberville-la-Renault. Motte ou vigie en terre. »

     

         « Le Bec-de-Mortagne. Ep. incertaine. Sur une colline et dans un bois dit le Bois de Notre-Dame ou de la Vieille-Tour, est une motte énorme, fossoyée du côté de la plaine par une douve de 25 mètres de profondeur, qui est appelée la Vieille-Tour. On a cru y reconnaître des traces de maçonnerie. Des souterrains communiqueraient, dit-on, avec le Vieux châtel, ruine encore imposante, de forme carrée, assise dans le vallon, et qui dut être le château du moyen âge. On parle de fées et de fantômes errant la nuit sur ces débris. »

             Voir dans ce blog l'article : http://remparts-de-normandie.eklablog.com/les-remparts-du-bec-de-mortagne-seine-maritime-a167821008

     

         « Bornambusc. Ep. romaine. Fragment de voie d'après M. E. Gaillard. Motte circulaire qui était au bord du grand chemin qui conduit de Bornambusc à Goderville, détruite vers 1830. »

     

         « Bréauté. Ep. romaine. Voie romaine de Lillebonne à Étretat au hameau de la Cauchie. - Motte ou vigie qui aurait été abattue vers 1830. »

     

         « Bretteville-la-Chaussée. (…) Tertre de forme allongée placé dans un bois, reconnu en 1834 et subsistant encore dans le voisinage du bourg ou du carreau. Un fossé profond environne un terre-plein ou enceinte à l'extrémité de laquelle s'élève une motte circulaire de 25 mètres de hauteur ; M. l'abbé Cochet y a remarqué des murailles. Second tertre démoli par la culture vers 1844 ; on assure n'y avoir rien trouvé. »

         Cette commune se nomme aujourd'hui Bretteville-du-Grand-Caux ; Voir dans ce blog l'article : http://remparts-de-normandie.eklablog.com/les-remparts-de-bretteville-du-grand-caux-seine-maritime-a159059560

     

         « Crétot. Ep. incertaine. Motte circulaire entourée de fossés et couverte d'arbres très élevés. C'est peut-être la ferté féodale sur laquelle s'appuyaient les sires de Cretot, grands bouteillers héréditaires de la Normandie. »

         Voir dans ce même article ci-avant...

     

         « Gonfreville-Caillot. Ep. incertaine. Près de l'église, motte circulaire entourée de fossés. »

         Voir dans ce blog l'article : http://remparts-de-normandie.eklablog.com/les-remparts-de-gonfreville-caillot-seine-maritime-a134243938

     

         « Maniquerville. (...) Derrière l'église était une motte considérable détruite en 1861, où l'on aurait rencontré des constructions romaines. (...) Le château de Thiboutot, dont l'origine connue remonte à 1107, fut pris par les Anglais en 1418 et érigé en marquisat en 1720 ; aujourd'hui détruit. On assure qu'il était voisin de l'église et que la motte qui vient de disparaître en était le dernier vestige. »

         Voir dans ce blog l'article : http://remparts-de-normandie.eklablog.com/les-remparts-de-maniquerville-seine-maritime-a148681502

     

         « Mirville : Non loin de l'église est une motte circulaire en terre assise au milieu d'une prairie. Une ancienne tradition prétend que l'église de Mirville a été transférée et qu'elle était autrefois au lieu dit le Vieux-Cimetière. En labourant on y trouve encore des fondations. »

         Voir dans ce blog l'article : http://remparts-de-normandie.eklablog.com/les-remparts-de-mirville-seine-maritime-a144741474

     

         « Virville. Ep. ancienne. Motte ou vigie. » [1]

     

    On peut également consulter cet autre article : 

    http://rempartsdenormandie2.eklablog.com/la-seine-inferieure-historique-et-archeologique-1864-a212181679?logout

     

     

    Sources :

     

    [1] Extrait du Répertoire archéologique de la France : Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure, Volume 6 par Jean Benoît Desiré Cochet ; Impr. Impériale, 1871 https://books.google.fr/books?id=cgJTAAAAcAAJ&dq=Vieux+ch%C3%A2teau+de+Goderville&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

    [2] Extrait de https://www.facebook.com/events/242244922943818/

    [3] Extrait de http://www.actuacity.com/maison-forte-dite-le-vieux-chateau_m172823/

    [4] Extrait de Wikipédia

    [5] Extrait de http://leuven.pagesperso-orange.fr/les_peuples.htm

    [6] Extrait de https://monumentum.fr/maison-forte-dite-vieux-chateau-pa76000013.html

    [7] Extrait du Précis analytique des travaux de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Rouen : 1832 https://books.google.fr/books?pg=PA162&lpg=PA162&dq=Cr%C3%A9tot+motte&sig=Wqq9FpTZI9ynUw1yKrECc8LN9H4&id=Xw1KAAAAcAAJ&hl=fr&ots=EbNZ0uI_wk&output=text

    [8] Extrait de Le Havre et son arrondissement : 1ère partie ; J. Morlent, 1841

    [9] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P.208 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22

    [10] Extrait de L’apparition des seigneuries châtelaines dans le Grand-Caux à l'époque ducale par Jacques Le Maho https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1976_num_6_1_1307

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