• LES REMPARTS DE DAMVILLE (Eure)

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         « La Forteresse de Damville (aujourd'hui disparue), simple tour entourée de fossés où coulait l'Iton, appartient à la Maison de Crespin. Elle est construite vers 1035, lorsque Guillaume le Conquérant succède à son père Robert Ier de Normandie. L'Échiquier de Normandie, tradition instituée par Rollon, y donne alors séance. Gilbert Ier de Crespin, baron de Tillières-sur-Avre et grand-père de l'abbé de Westminster, Gilbert Crispin, perd la forteresse, en 1173 contre Henri II d'Angleterre, qui la brûle, en 1188. Elle est rebâtie par Richard Cœur de Lion. Le projet de reconstruction est initié par l'évêque d'Évreux, Gilbert Fitz Osbern, sous le duché de Robert II de Normandie (présentés parfois sous les traits de Giselbert Ier et Robert le Diable). Elle passe entre les mains de Pierre de la Brosse, natif de Tours, ancien barbier de Louis IX puis premier ministre de Philippe III le Hardi avant que Philippe IV le Bel la donne à Mathieu IV de Montmorency. La tour est encore détruite par les Anglais au début du 15e siècle, pendant la Campagne de Bretagne et de Normandie en 1448-1449 durant la Guerre de Cent Ans. À la suite de l'invasion anglaise puis des guerres médiévales, l'emplacement du château resta longtemps une ruine, et ne fut rebâti qu'à la fin du 16e siècle ou au début du 17e. Elle est ensuite protégée par une muraille d'enceinte et trois portes dotées de pont-levis. À l'est la porte de Paris, à l'ouest celle de Verneuil, à l'ouest celle de Conches. Certains noms de rues actuelles nous renseignent sur l'emplacement des anciens remparts, comme la rue de la Citadelle, ou encore l'énigmatique rue du trou-au-chat : il s'agissait en fait d'un passage très étroit pratiqué dans la muraille, à mi-chemin entre les portes de Paris et de Verneuil. En 1552, Damville devient une baronnie. En 1610, Louis XIII fait Charles de Montmorency-Damville, le premier duc de Damville puis en 1694, Louis XIV fait de Louis-Alexandre de Bourbon, Comte de Toulouse, le second. La maison est revendue à Marie-Madeleine de la Vieuville, veuve de César de Baudean, comte de Parabere puis à Joseph Durey de Sauroy. » [1]  

     

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    Blason par Jimmy44Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Jimmy44., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2647378

     

         « [...] Le cœur ancien du bourg de Damville était autrefois entouré de fossés, comme décrit en 1610 (Arch. Nat. 273 AP 276 : « Érection de la baronnie de Damville en duché pairie » : « […] joignant le chasteau de laquelle il y a eu autrefois belle ville bien construite ceinte et close de murailles et fossés garnie de forteresse et faulxbourgs [...] ». En 1678, concession fut faite à un bourgeois d'un « petit ruisseau ou canal qui conduit l'eau de la rivière dans nos fossés » et en 1722 d'une partie des fossés de la ville, de 17 pieds de largeur (soit encore 5 à 6 m). A. Petit affirmait que dès 1778, toutes les fortifications avaient disparu, que les murs et fossés du bourg n'existaient plus et que ces lacunes furent comblés par la rivière (A. Petit, Notes historiques..., op. Cit.). Une dérivation artificielle de l'Iton, enveloppant la motte et l'église paroissiale, délimitait le bourg à l'ouest, au nord et nord-est ; les actuelles « rue des Remparts » et « rue de la Citadelle » marquaient les bords sud et est. Le plan terrier de 1780 montre l'ensemble de l'ancien réseau de canaux. Un bras contournait par le sud la « rue des Remparts » et rejoignait, au nord, le fossé du château derrière l'église. Des extensions vers l'est et vers le sud firent suite à ces ouvrages : au sud-est du bourg primitif – le « bourg sud », et un espace quadrangulaire à l'est de l'église – le « bourg nord ». Le plan de 1808 mentionnait précisément l'existence, au sud et à l'est, d'une levée de terre, avec la mention de « fossés du bourg » qui fut détruite avant 1838 (Arch. Dép. Eure, III PL. 167 et III PL. 1080.). À l'ouest et au nord, un canal aujourd'hui disparu longeait l'ancienne rue « de l'Hôtel-Dieu » pour rejoindre la motte, aux abords de laquelle il était encore en partie conservé en 1808. Enfin, un bras artificiel traversait également la ville en droite ligne et reliait l'enceinte orientale. Le bourg originel de Damville était donc inscrit dans une enceinte fortifiée, accolée et associée à la motte par un système de fossés en eau. Malgré les destructions substantielles de la guerre de Cent Ans, ces dispositions se pérennisèrent jusqu'au 19e siècle et sont aujourd'hui identifiables. » [2]  

     

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    LES REMPARTS DE DAMVILLE (Eure)

     

         " Damville a joué un rôle important dans l’histoire du duché de Normandie, puisqu’elle était une des trois forteresses placées sur la longue ligne de places fortes à la frontière du duché de Normandie et du domaine royal.

         Elle fût érigée sur une motte en 1035 par Gislebert 1er dit Crespin à qui le duc Robert le Diable avait confié tous les environs. C’était alors une simple tour entourée de fossés où coulait l’Iton.

         Brûlée en 1188, reconstruite puis démantelée par les Anglais au début du 15e siècle, la forteresse de Damville était protégée par un mur d’enceinte et trois portes dotées de ponts-levis.

         À la suite de l’invasion anglaise puis des guerres médiévales, l’emplacement du château resta longtemps une ruine, et ne fut rebâti qu’à la fin du 16e ou au début du 17e siècle, sur la motte féodale. Ce n’était qu’une modeste construction de bois et de blocage de silex, ayant plutôt l’apparence d’une demeure ou d’une ferme, et dont l’attribution était probablement de fournir un lieu de travail aux fonctionnaires des seigneurs du temps, mais peut-être aussi une résidence à la famille Montmorency.

         Appelé par mes habitants de Damville le Vieux-Château, propriété privée depuis des lustres, le bâtiment fut acquis par la municipalité, et on évoqua le projet, vite abandonné, d’y abriter un musée de la Ville.
    Le Vieux-Château fut détruit dans les années 1980 et depuis, le site qui a été dégagé, permet de voir, autour de la motte féodale ceinturée d’une part d’un mur à contreforts, les fossés où circule l’eau détournée de l’Iton, et l’emplacement du pont-levis qui en protégeait l’accès. " [4]

     

    Photo ci-dessus extraite de ce même article http://mesnils-sur-iton.fr/Sites.html

     

    Parcours historique de DAMVILLE

         « Le temps d’une promenade à pied, laissez-vous charmer par l’histoire de Damville, ses différents sites et vestiges. Ce parcours a été conçu par la Maison Cantonale Jacques Villon et la bibliothèque cantonale Anne Franck, avec la participation d’un groupe de bénévoles dans le cadre des journées du Patrimoine. » [3]

     

     

    « Frontière du pays chartrain.

     

          La petite rivière d'Avre, coulant pendant soixante-dix kilomètres dans une étroite vallée, entre les plaines de l'Evrecin et celles de la Beauce formait de ce côté un fossé naturel et délimitait la frontière d'une manière qui n'a jamais varié.

    Avra licet parva Francorum dividit arva.

          Les châteaux de Chennebrun, Verneuil, Tillières et Nonancourt étaient bâtis sur les collines qui dominent cette rivière au nord et se trouvaient tous au passage de routes anciennes qu'ils interceptaient. Illiers-l'Évêque se trouvait un peu plus loin dans la plaine, sur la route de Dreux à Évreux. Dans plusieurs endroits où la rivière encore faible ne formait pas un obstacle suffisant, le roi Henri II avait fait creuser de longues lignes de fossés avec un rempart de terre. M. de Caumont les signale dans les communes d'Irai, Chênnebrun, Saint-Christophe et Courteilles, où ils portent le nom de Fossés-le-Roi. Il engage à les étudier dans leur ensemble et par rapport avec les forteresses voisines. À une dizaine de kilomètres en arrière, le cours de l'Iton et les châteaux de Bourth, Cintray, Condé-sur-Iton, Breteuil et Damville formaient une seconde ligne parallèle à la première. Une troisième consistait dans les trois fortes places de Laigle, Conches et Évreux, reliées par le cours de la Risle et par les forêts de Breteuil, de Conches et d'Évreux. Cette frontière fut rarement attaquée avec succès, et plus d'une fois, particulièrement en 1119, Breteuil fut le bouclier de la Normandie. » [5] 

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de La Frontière normande de l'Avre : De la fondation de la Normandie à sa réunion au domaine royal (911-1204) par Astrid Lemoine-Descourtieux, 2011 ; page 260 https://books.google.fr/books?id=x2VDAgAAQBAJ&pg=PA81&dq=damville+eure+ch%C3%A2teau&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwib6df3lr7OAhVFWhoKHdAqAxI4ChDoAQhSMAg#v=onepage&q=damville%20&f=false

    [3] Extrait de http://www.mairie-damville.fr/Le-patrimoine.html

    [4] Extrait de http://mesnils-sur-iton.fr/Sites.html

    [5] Extrait du Congrès archéologique de France : séances générales tenues... par la Société française pour la conservation des monuments historiques ; éditeur : Derache (Paris) / A. Hardel (Caen), 1876.

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