• LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure) LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure) LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)

     

     Ci-dessus, à gauche, une photo aérienne de Charleval extraite du site Géoportail ; à droite,la cheminée de la salle Charles IX, photo extraite de https://www.communes.com/photo-charleval-27,25885

     

          Noyon-sur-Andelle a pris le nom de Charleval depuis 1573.

         Au-dessus de l'ancienne gare de Charleval, sur le site du Catelier - le Mont Blanc, on découvre les vestiges d'un château à motte. Je ne l'ai pas encore situé précisément sur le plan, aussi si quelqu'un a des infos...

         En 1119, un autre château-fort est construit à Noyon par le roi d'Angleterre Henri Ier. Ses vestiges ont disparu au 16e siècle lors de la construction du nouveau château ordonné par le roi de France Charles IX, projet qui ne fut pas mené à terme avec la mort de ce roi en 1574. Seuls en subsistent des fossés et un bâtiment des communs composé de briques et de pierre qui sert aujourd'hui d'habitation. Une cheminée a été remontée dans la salle des fêtes " Charles IX " de la commune de Charleval. [NdB]

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)     LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)

     

    Plan provisoire de Charleval extrait du site Géoportail (en attendant mieux) ; blason de la commune de Charleval par Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5562063

     

    Histoire

     

         " L'origine gauloise de Charleval est attestée par son ancien nom : « Noyon sur Andelle ». [1]

     

         " Ancien établissement gaulois nommé Noviomagus ou Noviodunum, mots signifiant respectivement « nouveau marché » et « nouvelle forteresse » en gaulois et qui a donné Noyon, appellation médiévale à laquelle fut substituée en 1573 celle de Charleval en l'honneur de Charles IX, qui y fit construire un château, inachevé à la mort du roi. " [2]

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)     " De l'époque mérovingienne, datent des sarcophages, mis à jour lors de l'agrandissement du cimetière en 1874. " [1]

     

         " L'origine du lieu à l'an 830 environ et concerne un prieuré qui dépendait de l'Abbaye de Saint-Wandrille de Fontenelle. " [2]

     

         " Les Normands ont défriché le Thuit et aménagé une position fortifiée le Câtelier en grande partie disparu lors de la construction du chemin de fer. " [1] (voir ci-après)

     

    Ci-dessus, carte du pays de Lyons au Moyen Âge (avec la collaboration de B. Nardeux) extrait de http://beauvoir.avenir.free.fr/beauvoir_lepeuple.pdf 

     

         " Guillaume, comte d'Évreux, fonde en 1107 le prieuré Saint-Martin de Noyon-sur-Andelle, rattaché à l'abbaye de Saint-Évroult, dans l'Orne. " [2]

     

         " Le prieuré fondé en 1107 près de la chapelle Saint-Martin et l'hôtel-Dieu contigu ont été détruits par Charles IX. " [1]

     

     LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)    " À l'époque anglo-normande, Henri Ier fit bâtir en 1119 à Noyon un château fort. C'est là qu'auraient été retenus des prisonniers de la bataille de Brémule, perdue par le roi de France Louis VI le Gros. " [2]

         De ce château, " subsistent quelques vestiges sous l'actuelle salle Charles IX. Celle-ci faisait partie d'un logis provisoire construit afin d'accueillir le roi pendant la construction de son château qui ne fut jamais achevé. " [1]

     

    Ci-dessus, une photo extraite de https://www.charleval.fr/articles/histoire-de-la-commune

     

    L’histoire de la bataille de brémule (1119)


    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)     " À l’été 1119, Louis VI (Le Gros) mène une campagne de pillages et de dévastations dans le Vexin normand depuis sa base avancée d’Andeli.
         Ce château lui a été remis par Amaury III de Montfort, le comte d’Évreux. Le 20 août, il se dirige avec 400 chevaliers vers le château normand de Noyon (aujourd’hui Charleval), qu’il espère prendre avec l’aide de traîtres dans sa garnison. De son côté, à l’été 1119, Henri Ier Beauclerc essaye de déloger la garnison française de son château des Andelys, mais ni l’incendie de la ville, ni une campagne de représailles dans le Vexin français n’ont changé la situation.
         Le 20 août au matin, le roi anglo-normand assiste à la messe à Noyon, puis se dirige vers le sud, accompagné de 500 chevaliers. Aucune des deux armées ne sait qu’elle progresse droit sur son ennemi. La bataille de Brémule est le résultat d’une rencontre fortuite entre les deux voisins.
         Les chroniqueurs du côté français décrivent le combat comme une bataille sanglante où Louis le Gros, malgré son embonpoint mais emporté par son énergie, est au contact des chevaliers adverses et, au moment où un Normand saisissait la bride de son cheval en s’écriant : « Le roi est pris ! », celui-ci l’abattit d’un coup de masse d’armes en répliquant : « On ne prend pas le roi, ni à la guerre, ni aux échecs ! ». [3]

     

    Ci-dessus, la bataille de Brémule par Auteur inconnu — Cette image provient de la Bibliothèque en ligne Gallica sous l'identifiant ARK btv1b84472995/f410, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8046367

     

         " La mort de Henri Beauclerc (1135) ouvrit pour la Normandie une période d'incertitude successorale. Sa fille et unique héritière légitime, Mathilde l'Emperesse (ainsi surnommée en raison d'une première union avec l'empereur germanique Henri V et remariée après son veuvage au comte d'Anjou Geoffroi Plantagenêt), vit ses droits contestés par son cousin germain, Etienne de Blois. Le roi Louis VII prit fait et cause dans ce conflit pour les époux angevins. Geoffroi mena une dure guerre en Normandie et parvint enfin à la conquérir complètement en 1144. Louis reçut l'année suivante pour prix de son soutien une large partie du Vexin normand, que ses ancêtres convoitaient depuis longtemps, ainsi que les places de Gisors, Neaufles-Saint-Martin, Dangu, Gamache, Etrépagny, Hacqueville, Châteauneuf, Beaudemont et Noyon-sur-Andelle (toutes dans l'Eure). " [4]

     

         " Le comte d'Evreux (dont les Montfort-l'Amaury) reste seigneur de Noyon-sur-Andelle jusqu'à Amaury VI qui en 1195 et 1200 doit céder son comté au roi Philippe-Auguste, avec les droits sur Noyon.

         En 1285, Enguerrand de Marigny construit à Noyon un petit hôpital. " [2]

     

    Le site du Catelier

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)     " Pendant les opérations du jury d'expropriation pour la construction du chemin de fer de Charleval à Serqueux en 1904, nous avons eu à étudier le dégagement de la nouvelle gare de Charleval ; notre attention fut immédiatement attirée sur des fossés à moitié rebouchés à l'Ouest, et nous soupçonnâmes aussitôt qu'ils devaient correspondre à une ancienne motte. L'examen du plan d'expropriation dressé par la Compagnie de l'Ouest mentionnant ce terrain sous le nom de Catelier justifia notre opinion déjà ancienne, puisque-nous l'avions signalé sommairement dès 1895 (Archéologie, p. 70)

         Nous reproduisons le plan dessé par la Compagnie et qui a été reproduit exactement par de Vesly, dans l'étude qu'il a publiée, en 1903 (L. de Vesly - Fouilles dans la forêt de Rouvray - Le Catelier gallo-romain et le cimetière franc de Charleval (Eure). Extr. du Bul. Soc. émul. du commer. et indust. Seine-Inférieure. 1903, p. 135, 143 ; tirage à à part avec la pagination du bulletin, et Congrès des Sociétés Savantes, 1903.) sur ce retranchement qu'il a classé à tort comme gallo-romain, sans aucune preuve, ainsi que nous l'indiquerons plus loin.

         Ce retranchement est situé dans la Côte Blanche, à l'altitude de 75 mètres, à la bifurcation de la vallée de l'Andelle et de celle de La Lieure qu'il commandait, ainsi que la route montant sur le plateau au sud et passant par le hameau du Thuit, Gaillarbois, Ecouis, pour rejoindre la grande route de Rouen à Paris.

         Ce retranchement devait êtte intact jusqu'à la fin du 18e siècle ; une carrière située au Nord-Est et qui existait au début du 19e, a fait disparaître ce côté ; puis toute la partie Nord fut enlevée, lors de la construction de la ligne de Pont-de-l'Arche à Gisors, vers 1860 ; le dernier travail de 1904 a enlevé le 1/3 de l'ouvrage. Le chalet Le Ber, situé au Sud a amené quelques nivellements du fossé. On peut admettre que le retranchement extérieur avait une forme relativement rectangulaire, dont les angles actuels sont arrondis au S.-O. et S.-E. et les côtés de 45 mètres environ ; au centre, se trouvait la motte dont nous figurons une partie ; le fossé a été rebouché à l'Ouest à son raccordement avec celui de l'enceinte extérieure pour permettre la circulation jusqu'au calvaire qui avait été érigé à l'extrémité N.-O.

         Du fait qu'on n'a pas eu connaissance que des fondations ou des murailles n'aient jamais été retrouvées, il ne s'en suit pas que ces retranchements, comme beaucoup d'autres du même genre, soient gallo-romains, comme l'a supposé de Vesly. " [5]

     

    Ci-dessus : " Le Catelier de Charleval (Eure), en 1904, avant l'enlèvement d'une partie de la motte prise pour l'agrandissement de la gare. Extrait du Canton de Fleury-sur-Andelle in Bulletin de la Société préhistorique de France, tome 18, n°8, 1921. pp. 189-196 par Léon Coutil - https://doi.org/10.3406/bspf.1921.13297 https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1921_num_18_8_13297 "

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure) LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)

     

    Ci-dessus : à gauche, " A Charleval, hors les vestiges du château de Charles IX, nous eu la bonne surprise de découvrir les vestiges du château fort du Catelier, reste d’une grande motte, basse cour avec talus et large fossé. ", photo et texte extraits de  http://www.forteresses-de-france.com/index.php?page_id=vieassos&post_id=13 ; à droite, photo extraite d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

    " Charleval (Eure). Le Mont Blanc

     

         Le site de Charleval est implanté au sommet d’un coteau qui domine la vallée de l’Andelle et sa confluence avec la Lieure et contrôle l’une des routes menant au cœur de la forêt de Lyons. Il est très érodé, la partie septentrionale est totalement détruite par le passage d’une route et une grande partie des fossés est comblée. Le seul élément identifiable sur le terrain est un tertre que l’on peut qualifier de motte, sans que l’on puisse affirmer la présence d’une basse cour. La partie conservée du site occupe une surface de 2 700 m2. Les données topographiques permettent d’envisager une plateforme de 37 m de diamètre, ceinte d’un double fossé dont le premier présente une ouverture d’environ 18 m. La puissance des vestiges ne contredit pas l’identification d’un château élevé par Henri Ier Beauclerc en 1119 et documenté par la chronique d’Orderic Vital. " [6] 

     

    Les seigneurs de Noyon-sur-Andelle / Charleval

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)     " Début 11e siècle : Guillaume, comte d'Évreux.

         À la suite de l'exil de Guillaume en Anjou, Noyon devient une possession du duc de Normandie Henri Ier Beauclerc.

     

    Ci-contre, plan extrait du cadastre napoléonien de 1836, Archives de l'Eure, https://archives.eure.fr/ 

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)     En plus des comtes d'Evreux, Il y avait une autre famille seigneuriale, les Beaumont-le-Roger-Meulan-Leicester, aussi maîtres d'Elbeuf et de Radepont, Fontaine-Guérard où ils fondent une abbaye.

     

    Ci-dessus : à gauche, blason de Guillaume comte d'Evreux par Rs-nourse — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=42358187 ; à droite, blason de la famille de Beaumont-Meulan-Leicester par Odejea, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4043234

     

         Dans la deuxième moitié du 12e siècle, ils sont remplacés par les Le Chambellan du Plessis-(Nicole) (à Amfreville-sous-les-Monts ; Robert puis son fils Brice, chambellans d'Henri II et panetiers de Normandie), qui se constituent un domaine stratégique sur l'Andelle avec Radepont, Fleury-sur-Andelle, Bourg-Beaudouin, plus Gouy sur la Seine.

         La succession de ces derniers passe à la fille de Brice, Luce du Plessis, qui épouse Robert IV de Poissy, héritier par sa mère Isabelle du Neubourg d'Acquigny, Pont-Saint-Pierre, Romilly-Longboël. Philippe Auguste saisit tous ces biens vers 1203-1204, mais les restitue vite, au moins en partie.

         1207 : Philippe-Auguste échange à Pierre de Moret Venables, contre Noyon (Pierre de Moret, fidèle du roi, avait reçu Noyon-sur-Andelle et Radepont ; il sera le deuxième mari de Mahaut du Plessis, veuve de Robert de Poissy vers 1218 ? ; leur fils Jean sera le demi-frère utérin de Robert V de Poissy ; vers 1218, les Poissy et les Moret se partagent Radepont, Fleury et Fontaine-Guérard).

         1213 : Philippe-Auguste rend Noyon à Robert IV de Poissy, premier mari de Luce Le Chambellan du Plessis, fille de Brice.

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)     Par le jeu des mariages, Noyon va passer entre les mains des familles de Poissy, de Léon (aussi seigneurs d'Acquigny), puis de Rohan. Mathilde de Poissy, fille de Guillaume et sœur de Robert VI, épouse vers 1260 Hervé IV de Léon (seigneur de Léon).

     

    Ci-dessus : à gauche, blason de la famille de Léon par Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8838772 ; à droite, blason de la famille de Rohan par Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Jimmy44., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4548027

     

         En 1349, Jeanne de Léon épouse Jean Ier de Rohan qui, à la suite de la mort sans héritier d'Hervé VIII de Léon en 1363, récupère la seigneurie de Léon et de Noyon. Jeanne de Rohan fille de Jean Ier de Rohan, sœur d'Alain VIII et tante d'Alain IX, épouse en 1374 Robert d'Alençon puis Pierre II d'Amboise.

         Ce ramage des seigneurs de Léon a l'ascendance suivante :

         Hervé IV de Léon (seigneur de Léon), marié vers 1260 avec Mathilde (Mahaut) de Poissy, décédé en 1281, seigneur de Noyon-sur-Andelle par son mariage.

         Son père est Hervé III de Léon (seigneur de Léon), marié avec Marguerite de Châteauneuf et Senonches, décédé vers 1240.

         Son grand-père est Hervé II de Léon (seigneur de Léon), marié avec Anne de Guémené.

         Décédé en 1344, Hervé VII de Léon, marié à Marguerite d'Avaugour, fut lui aussi seigneur de Noyon-sur-Andelle.

         Il semble que par un partage familial vers 1400, les fiefs normands (Pont-Saint-Pierre, Noyon, Radepont) passent aux Léon d'Hacqueville, qui cèdent leurs biens bretons aux Rohan. De toute façon, la guerre de Cent Ans et l'occupation anglaise amènent une rupture féodale au 15e siècle : Noyon, Radepont et Pont-Saint-Pierre sont détenus par Jean Possemer, au service des Anglais ; puis vers 1470-1474 la terre de Noyon est acquise par le conseiller de Louis XI Olivier le Daim, qui se verra confisquer ses terres quelques années plus tard par Charles VIII. Il acquiert aussi le comté de Meulan et les seigneuries de Pont-Saint-Pierre, Radepont, mais sera exécuté en 1484.

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)     À la fin du 15e siècle, Jean Le Sec seigneur de Gaillardbois est aussi sire de Noyon, puis sa fille Guillemette qui épouse d'abord l'amiral Guillaume de Casenove puis Jean d'Orglandes (mort en 1515). En 1493 Jean d'Orglandes, écuyer, sieur de Prétot (Cotentin), également maître-enquêteur et réformateur général des Eaux et Forêts de Normandie et Picardie, est par son mariage seigneur de Noyon et Gaillardbois.

     

    Ci-dessus : à gauche, blason de la famille d'Orglandes Par Ster3oPro — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43668315 ; à droite, blason de la famille de Boulainvillers https://www.tudchentil.org/spip.php?article470

     

         Dans la deuxième moitié du 16e siècle les Casenove, issus du premier mariage de Guillemette Le Sec, s'effacent devant Philippe III de Boulainvilliers comte de Dammartin, fils de Françoise d'Anjou-Mézières-Dammartin, comte de Fourquembergue et de Courtenay.

         1573 : Philippe de Boulainvillers se voit échanger par Charles IX Noyon contre les terres et la châtellenie du Vaudreuil. Mais Charles IX meurt dès 1574.

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)     1577 : Faucon de Ris acquiert Charleval de Henri III. Les Faucon du Ris sont comtes de Bacqueville-en-Vexin en 1660.

         1651 : Charleval est élevé en marquisat en faveur de Louis Faucon de Ris, premier président au Parlement de Rouen. En 1668 Charlotte Maignard (de la famille des seigneurs de Bernières-sur-Seine) épouse Charles Faucon du Ris († 1691).

         1720 : Charleval est acquis par John Law, puis en 1724 par les Frémont d'Auneuil, marquis de Rosay-en-Vexin en 1680, qui ont aussi Bry-sur-Marne. " [2]

     

    Ci-dessus : à gauche, blason de la famille Faucou de Ris http://www.histoirelocale-ris.fr/grhl/index/fiche/Fiche/idF/2/ : à droite, blason de la famille Frémont d'Auneuil http://ekladata.com/cl6WCnMD1lAd8IxftN-jJ4M6E38.jpg

     

         " Orderic Vital nous a révélé l'existence dans la partie basse, au pied du coteau et près de la chapelle Saint-Martin, d'un vieux manoir appartenant à Robert, archevêque de Rouen, fils de Richard Ier ; ces constructions furent rasées pour édifier en 1572, les fondations du château que Charles IX avait commandé à Du Cerceau. " [5]

     

    Le château de Charles IX (1570-1574)

     

         « Histoires normandes : chasse au fantôme

         Vers 1570. Peu de temps avant son mariage avec l'archiduchesse Élisabeth, le roi Charles IX traque le cerf en forêt de Lyons.

        Il traîne une réputation sulfureuse, notre roi Charles, avant même son séjour en Normandie. Derrière un physique avantageux, il n'est qu'un adolescent colérique, peu concerné par les choses de l'État. Il gouverne sous la coupe de sa mère, la puissante Catherine de Médicis. Il change d'avis comme de chemise et son inclination pour le morbide afflige. En autres divertissements, il aime décapiter de pauvres ânes ou saigner les porcs. À la chasse, il ne goûte rien tant que de servir le gibier lui-même, à la dague si possible, dans un raffinement de cruauté.

         Comme Charles s'adonne à sa passion et galope après le cerf en forêt de Lyons, il aperçoit « un spectre tout en feu, de la hauteur d'une pique ». Ses veneurs prennent peur et détalent à fond de train. Davantage que l'hypothétique fantôme incandescent, c'est sans doute la crise de délire de leur souverain qui les terrorise. N'écoutant que sa folie, Charles s'enfonce dans les buissons. Pendant tout le temps que dure la poursuite, il récite pour se donner du courage : « Dieu, sois mon secours ; en mon Dieu est mon secours. » Après une longue cavalcade, l'apparition s'évanouit comme un songe. Retour à la raison ? Pas vraiment... Comme il revient vers les siens, Charles s'empresse de raconter son exploit à qui veut l'entendre. Fier comme un paon, il entend commémorer son acte de bravoure. L'endroit est rebaptisé Charleval et on y lance le chantier d'un nouveau château, « la plus superbe maison qui fut jamais en France, voire en la chrétienté ».

         Entamé à grands frais, l'édifice restera à jamais inachevé. Emporté par l'inconstance, mal conseillé, Charles déclenche le massacre de la Saint-Barthélémy le 24 août 1572. Rongé par le remords et par ses visions, il s'éteint deux ans plus tard. Charleval et le souvenir du feu follet avec lui... » OF [7]

     

         « Un charmant village de la Normandie : Charleval, doit son origine à l’apparition d’un feu-follet. Papyre Masson, dans son  Histoire latine manuscrite de Charles IX, raconte que ce roi, allant chasser peu de temps avant son mariage, dans une forêt près de Rouen, vit apparaître devant lui un spectre flamboyant de la hauteur d’une lance. Les chasseurs effrayés de cette apparition prirent la fuite. Le roi seul, ayant tiré son épée, s’avança intrépidement, et poursuivit le feu-follet jusqu’à ce qu’il eût disparu. Ce prince raconta ensuite que la vue de ce spectre l’avait rempli de terreur, mais qu’il s’était fortifié en répétant un verset sacré qu’il avait appris, étant enfant, de son précepteur : Deus, adjutor meus sis mihi ; in Deum adjutorium meum. La forêt ayant été abattue, Charles s’attacha, par prédilection, à cet emplacement qui lui rappelait un acte courageux de sa vie ; c’est pourquoi il y fit jeter les fondements d’une magnifique maison de plaisance. Depuis cette époque, ce lieu prit le nom de Charles-Val. » [8]  

     

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)     " Le village fut rebaptisé par le roi Charles IX en personne du nom de Charleval en 1573. Aimant à chasser en forêt de Lyons, le jeune monarque fut séduit par ce site et décida d'acquérir l'endroit. Il fit exproprier les tenanciers occupant les terres où il désirait asseoir son château : le prieuré Saint-Martin fut détruit à ce moment ; quarante-quatre maisons furent détruites ainsi que le prieuré et l'Hôtel-Dieu, tout un quartier. Il spécifia la construction d'un château de style Renaissance française. Il devait être quatre fois plus grand que le château de Chambord et de style baroque. Les travaux débutèrent avant 1570. La Saint-Barthélémy ralentit les travaux de construction, alors que les jardins commençaient à prendre leur essor.

     

    Ci-dessus : à gauche, Charles IX, portrait par François Clouet, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=71022338 ; à droite,vue du Château de Charleval https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/72/Vue_du_Ch%C3%A2teau_de_Charleval.jpeg

     

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)     La mort du roi le 30 mai 1574 marque la fin du chantier. Seul affleurait le premier étage du seul corps de bâtiment entrepris. Un logis provisoire fut cependant édifié, afin de permettre au roi de brefs séjours. Il comprenait deux pavillons dits « du Roi » et « de la Reine ». Le second subsiste encore aujourd'hui, devenu une maison d'habitation appartenant à un particulier. Le seul vestige du château est la cheminée dans la salle des fêtes de la commune " salle Charles IX ". (...)

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure) LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure) LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)

     

    Ci-dessus : à gauche, salle Charles IX avec sa cheminée monumentale par Giogo — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18285488 ; au centre, https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Salle_Charles_IX.JPG

     

         Le château est attribué aux Androuet du Cerceau : Jacques Ier et son fils Jean-Baptiste, auxquels s'ajoutent quelques collaborateurs sont connus : Jean Gallia, Hieronymus Corda et André Cuarda, Guillaume Marchant, selon la Base Mérimée.

     

    LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure) LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure) LES REMPARTS DE CHARLEVAL (Eure)

     

    Ci-dessus : à gauche, document extrait de https://www.charleval.fr/articles/histoire-de-la-commune ; au centre, plan du château et des jardins par Jacques Ier Androuet du Cerceau — Jacques Androuet du Cerceau, Les Plus excellents bastimens de France, vol. 2, Paris, 1579, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9446013 ; à droite, façade du château par Jacques Androuet du Cerceau, vers 1570 par Jacques Ier Androuet du Cerceau — Web Gallery of Art: Image Info about artwork, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15609884

     

         Le château est racheté au 17e siècle par Faucon de Ris, premier président au Parlement de Normandie. (...) 

         Le passage de Noyon-sur-Andelle à Charleval (le val de Charles) restera la plus grande empreinte de cette époque, importante pour l'histoire du village. " [2]

     

    Ci-dessous, vidéo sur Charleval fouilles archéologiques des vestiges du château de Charles IX :

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de https://www.charleval.fr/articles/histoire-de-la-commune

    [2] Extrait de Wikipédia

    [3] Extrait de https://actu.fr/normandie/ecouis_27214/dans-leure-bataille-bremule-fete-900-ans-chateau-mussegros-ecouis_26585232.html

    [4] Extrait de http://www.richesheures.net/epoque-6-15/chateau/27gisors-historique.htm

    [5] Extrait du Canton de Fleury-sur-Andelle in Bulletin de la Société préhistorique de France, tome 18, n°8, 1921. pp. 189-196 par Léon Coutil - https://doi.org/10.3406/bspf.1921.13297 https://www.persee.fr/doc/bspf_0249-7638_1921_num_18_8_13297

    [6] Extrait de Anne-Marie Flambard Héricher, « Haute-Normandie. PCR Étude microtopographique des fortifications de terre de Haute-Normandie » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 43 | 2013, mis en ligne le 15 mai 2018, consulté le 15 octobre 2019. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/10210

    [7] Extrait d’un article Ouest-France publié le 26/01/2013 https://www.ouest-france.fr/normandie/histoires-normandes-chasse-au-fantome-1509025

    [8] Extrait de La normandie romanesque et merveilleuse par Amélie Bosquet - J. Techener & A. Le Brument, 1845 (p. 244-256). https://fr.wikisource.org/wiki/La_Normandie_romanesque_et_merveilleuse/13

     

    Bonnes pages :

     

    O https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Charleval

    O http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Poissy.pdf

    « LES REMPARTS DE MONTCHATON (Manche)LES REMPARTS D'ETOUTTEVILLE (Seine-Maritime) »
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