• LES REMPARTS DE BRIQUESSARD (Calvados)

    LES REMPARTS DE BRIQUESSARD (Calvados) LES REMPARTS DE BRIQUESSARD (Calvados) LES REMPARTS DE BRIQUESSARD (Calvados)

      

    La motte castrale de Briquessart ou Briquessard à Livry [Caumont-sur-Aure]

     

         « Au 11e siècle, la seigneurie de Briquessart, le hameau le plus important de Livry, est à la fois châtellenie et sergenterie. Le premier Briquessart connu fait partie de ces barons qui se liguent contre le duc Guillaume dit le Conquérant en 1047. La motte de Briquessart, flanquée d’une basse-cour et séparée par un fossé constitue aujourd’hui un élément intéressant de l’architecture civile de Livry. » [1]

     

    LES REMPARTS DE BRIQUESSARD (Calvados)   LES REMPARTS DE BRIQUESSARD (Calvados)

     

    Plan hypothétique du château de Briquessard d'après le plan d'Arcisse de Caumont (voir ci-après) ; blason de Ranulf, Rannulf, Rainulf, Ranoulf, Randall, Ralph, Randulf, Renouf ou Renoulf le Meschin de Briquessart extrait de https://www.geni.com/people/Ranulph-III-de-Briquessart-le-Meschin-Earl-of-Chester/6000000005072749060

     

    LES REMPARTS DE BRIQUESSARD (Calvados)     A. de Caumont, 1831 : « Château de Briquessart, à Livry (Calvados), Briquessart était un des principaux barons normands qui se liguèrent contre le duc Guillaume, en 1047, et dont parle Robert Wace (roman de Rou, vers 8938 et 39). L'emplacement de son château existe dans la commune de Livry, arrondissement de Bayeux, sur le bord de la vallée du Calichon, près d'une place entourée de maisons, qui porte encore aujourd'hui le nom de hameau Briquessart (Cet emplacement remarquable appartient à M. Trolong du Taillis, juge de paix de Caumont, et savant botaniste, membre des Sociétés d'histoire naturelle et d'agriculture de Caen). Cette bourgade avait autrefois un marché. Le château de Briquessart est un des plus intéressans de ceux dans lesquels on ne remarque ni murs, ni maisons en pierre. On n'y a point trouvé de vestiges de constructions, et sa force consistait dans des fossés et des remparts en terre, sans doute garnis de palissades en bois. La motte ou l'éminence artificielle qui a dû supporter la tour du donjon se trouvait en A vers le centre de la place (planche XVIII, figure 5 [voir ci-dessus]), ou plutôt sur le bord d'une enceinte ovale B, munie de remparts élevés, qui me paraît devoir être considérée comme la partie la plus forte du château. (On voit dans cette enceinte B une chapelle dont la construction paraît remonter au 16e ou à la fin du 15e siècle ; mais je suppose qu'il en existait une autre plus ancienne à laquelle celle-ci aura succédé.)

     

    LES REMPARTS DE BRIQUESSARD (Calvados)     Une seconde enceinte DDD encadrait les deux tiers de la cour centrale B. Elle était divisée en trois parties par deux fossés parallèles FF, qui descendent vers la vallée du Calichou. Cette vallée défendait la place du côté du Sud. Un petit ravin G, dans lequel coule un filet d'eau, formait du côté de l'Ouest un autre moyen de défense. Vers l'est, où le sol uni est à peu près de niveau avec la partie la plus élevée des cours du château, un rempart en terre et un large fossé (HH) défendaient l'accès de la seconde enceinte.

     

    LES REMPARTS DE BRIQUESSARD (Calvados)     Après avoir attentivement examiné cette forteresse, je suis demeuré persuadé que l'entrée principale était en P, par le creux du fossé qui entoure l'enceinte B ; ce fossé, ou, si l'on veut, ce chemin couvert, arrive au pied du donjon, d'où une pente douce permettait sans doute d'entrer à volonté dans la cour de la citadelle B ou dans la seconde enceinte D. Je ne serais pas surpris qu'une autre porte eût existé vers le point o, dans la cour D, où l'on voit aujourd'hui un passage. Les fossés FF, tout en défendant l'accès du donjon, du côté de l'Est, par où la place avait le plus à craindre, pouvaient aussi servir de sentiers soit pour aller puiser de l'eau dans la rivière, soit pour descendre dans les prairies voisines, Quant à la distribution des maisons en bois qui devaient se trouver dans la place, je n'ai que des conjectures à présenter, puisqu'il n'en reste aucun vestige. Mais il y a lieu de supposer que ces édifices étaient placés dans les cours B et D, à peu de distance des remparts, de manière à laisser libre l'accès des terrasses. » [2]

     

    Photo ci-dessus extraite d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

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    Ci-dessus : à gauche, plan extrait du cadastre napoléonien de 1831, tableau d'assemblage ; au centre, plan extrait du cadastre napoléonien de 1831 ; à droite, photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    Le complot de 1046-1047 contre le jeune Guillaume, duc de Normandie (futur conquérant de l'Angleterre en 1066) :

     

         « En 1046, Guillaume a environ dix-neuf ans. Un complot vise cette fois sa personne jusqu’alors épargnée. Une partie des seigneurs forment une coalition pour l'écarter au profit de Gui de Brionne (v. 1025-1069), un cousin de Guillaume, fils de Renaud Ier de Bourgogne et d’Adélaïde, fille de Richard II. Cette rébellion rassemble essentiellement de « vieux Normands » de l’Ouest (Bessin, Cotentin, Cinglais) [dont Renouf de Briquessart] traditionnellement indociles et hostiles à la politique d’assimilation menée par les ducs. Gollet, le fidèle bouffon de Guillaume, surprend les propos des conjurés réunis à Bayeux et prévient son maître qui dort à Valognes. Guillaume échappe ainsi de peu à une tentative d’assassinat par les séides de Néel de Saint-Sauveur. Il s'enfuit dans la nuit, puis est accueilli par Hubert de Ryes qui le fait escorter en sécurité jusqu'à Falaise. Cette fuite de Valognes, relatée par les chroniqueurs comme une chevauchée seul et sans escorte, forge en partie le mythe de Guillaume, jeune homme courageux, bâtard et solitaire. Avec l'aide du roi de France Henri Ier, le jeune duc part en campagne contre les rebelles normands, qu’il parvient à défaire à la bataille du Val-ès-Dunes, près de Caen, en 1047, entre autres grâce au ralliement de toute dernière minute d'un des seigneurs rebelles, Raoul Tesson. » [4] 

     

         Cet épisode de la Vie de Guillaume le Conquérant est raconté ici :

     

     

    Diaporama sur You tube : https://www.youtube.com/watch?v=6SgwlJHgkg4 ou http://telle-une-tapisserie.eklablog.com/la-vie-de-guillaume-le-conquerant-02-a112524080

     

         Renouf sera pardonné quelque temps après car on le retrouve à la cour du duc Guillaume de Normandie. Ses descendants recevront des fiefs importants en Angleterre après la conquête du pays en 1066. [NDB]

     

          « Trois Renouf furent successivement vicomte du Bessin. Le premier, Renouf de Briquessart (du nom de son château, qui se trouvait dans la commune de Livry (Calvados, canton de Caumont), prit part à la révolte des barons, en 1047, et mourut dans les dernières années du 11e siècle. Le second, Renouf le Meschin, fils du précédent et de Maud, sœur de Hugue le Loup, comte de Chester, hérita du comté de Chester après la mort de son cousin Richard, noyé dans le naufrage de la « Blanche Nef », en 1120 ; Renouf le Meschin mourut vers 1129, laissant comme héritier son fils Renouf, dit de Guernon, qui épousa une fille de Robert, comte de Glocester, et mourut le 16 décembre 1153. » [3] 

     

    A proximité :

     

    LES REMPARTS DE BRIQUESSARD (Calvados)« La chapelle Saint-Sulpice de Livry :

         Édifice érigé sur le lieu du martyr de saint Sulpice, évêque de Bayeux, au 9e siècle. Culte dédié à saint Sulpice qui guérissait les maladies de peau. Nombreux ex-voto. Fontaine St- Sulpice à proximité.
         L'association des Amis de la chapelle Saint Sulpice à Livry se consacre à sa restauration, suite aux dégâts importants causés par la tempête de 1999. » [5] 

     

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.bocage-normand.com/UserFiles/File/pdf/RandoPedestre/topoguide%20bocage%20normand/51%20la%20motte%20de%20briquessard.pdf

    [2] Extrait du Bulletin monumental publié sous les auspices de la Société française d'archéologie... par Arcisse de Caumont, Volume 2 pages 234-235 ; Société française d'archéologie, Musée des monuments français, 1837./ Cours d'antiquités monumentales, professé à Caen : histoire de l'art dans l'ouest de la France depuis les temps les plus reculés jusqu'au 17e siècle, Volumes 4 à 6, Lance, 1831.  https://books.google.fr/books?id=0sY9AAAAcAAJ&pg=RA1-PA86&lpg=RA1-PA86&dq=Livry+Briquessart&source=bl&ots=njoBDEafMX&sig=mcZiKsG0t6X0SJAaPnYDTRiq8Q0&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjA0LebnZjWAhWFWxQKHQH8DHA4ChDoAQhOMAg#v=onepage&q=Livry%20Briquessart&f=false

    [3] Extrait du Bulletin de la Société des Antiquaires de Normandie par la Société des Antiquaires de Normandie, 1934.

    [4] Extrait de Wikipédia.

    [5] Extrait de http://www.normandie-tourisme.fr/pcu/chapelle-saint-sulpice/caumont-sur-aure/fiche-PCUNOR014FS000DO-1.html

     

    Bonnes pages :

     

    http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Meschin-Chester.pdf

    http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article12648

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