• LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)

    LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)

     

         " Bricquebec, cant. Bricquebec. - Fief : Siège de l'honneur des Bertran de Bricquebec. Sur l'emplacement du château actuel des 14e, 15e et 16e siècles, on voit encore très bien la forte motte du château des Bertran aujourd'hui surmontée d'un donjon décagonal. Une rue bordant cette motte, et limitée par une rangée de maisons, épouse l'emplacement initial des fossés. La motte est située dans le bourg de Bricquebec. " [5]

     

         «  Le château de Bricquebec est un ancien château fort élevé sur motte, fondé au 10e ou 11e siècle, entièrement reconstruit au 14e siècle et remanié au 16e siècle, dont les ruines se dressent sur la commune de Bricquebec dans le département de la Manche en région Basse-Normandie.

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)      Il s'agit d'une ancienne demeure féodale construite vraisemblablement au 11e siècle. Elle a subi depuis de nombreux remaniements et reconstructions. « Il brilla de tout son éclat au 14e siècle ».

         Les ruines de l'ancien château font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste des monuments historiques de 1840. (...) [1]  

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)  LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)

     

    Plan hypothétique du château de Bricquebec ; blason par Anno16 Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Anno16., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1401352

     

     Légende du plan ci-dessus

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)1 le donjon polygonal reconstruit au 13e siècle :

         « Le donjon est construit sur une motte de terre de 17 m de hauteur et de 50 m de diamètre, et a la forme d'un polygone à 11 côtés, divisé en cinq niveaux. Haut de 22,30 mètres avec un diamètre de 10 mètres, sa base présente un fruit. Il semble qu'il ait été construit là pour assurer la défense de la porte d'entrée. Il se compose d'un caveau, d'un rez-de-chaussée faisant office de cuisine, et de deux étages servant d'appartements, d'un troisième étage réservé à la garde, le tout surmonté d'une plate-forme couronnée de mâchicoulis et percé de 27 ouvertures destinées au tir plongeant. Le sommet était, à l'origine, surmonté d'un toit pointu, aujourd'hui disparu. » [1]

     

    2 la motte de 17 m de haut assise du donjon.

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)3 le châtelet ou tour de l'Horloge, entrée porte Ouest à pont-levis :

         « Elle est haute de trois étages, reliés entre eux par un escalier tournant ; chaque étage offrant une salle. Un musée y a aujourd'hui trouvé place. » [1]

     

    4 l'emplacement d'une barbacane disparue.

     

    5 le bâtiment domestique disparu.

     

    6 la tour du Chartrier :

         « C'est là qu'étaient conservées les archives du seigneur du lieu, essentiellement ses titres propriété. » [1]

     

    7 le casernement ou logis pour la troupe disparu.

     

    8 l'entrée porte Nord.

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)9 le bâtiment domestique disparu.

     

    10 les tours circulaires reliées par une courtine à l'origine.

     

    11 l'emplacement de la chapelle disparue.

     

    12 la crypte, rez-de-chaussée de la « caméra » seigneuriale.

     

    13 le logis médiéval disparu.

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)14 la tour de l’Épine :

         « Elle forme la limite est du mur d'enceinte. Elle est haute de deux étages et son diamètre extérieur est de 12,80 mètres. Elle a perdu son toit polygonal. » [1]

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)15 la grande salle « aula » ou « Préau des Chevaliers » (Hôtel) :

         « C'était le logis principal. L'intérieur a subi une transformation totale. La magnifique salle des chevaliers a été un temps transformée en écurie. Au devant se dresse une « salle » qu'ouvre de larges baies dont les remplages sont divisés par quatre colonnettes et sur son côté opposé d'une arcade. » [1]

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)16 le « bastion plat » :

         « Il mesure 19,45 mètres de longueur sur une largeur de 4,63 mètre. Il est construit en saillie sur le mur d'enceinte. Il est percé de meurtrières et surmonté d'un chemin de ronde. » [1]

     

    17 le logis médiéval disparu.

     

         "Le château de Bricquebec se présente sous la forme d'une enceinte flanquée de tours rondes, hexagonales et quadrangulaires que domine un donjon polygonal à onze côtés unique en Europe. Le château a été entièrement reconstruit au 14e siècle et remanié au 16e siècle. » [1]

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)  LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)  LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)     « Là où se trouve le bourg actuel, l'avancée d'un plateau schisteux domine une petite vallée où coule un ruisseau que les Vikings nommèrent le Brekkubekk (le « ruisseau de la pente »). Ce nom est bien approprié : la pente du plateau (brekka) domine le ruisseau (bekk), qu'on nomme maintenant l'Aisy et qui coule nord-sud après avoir pris sa source près de l'actuelle abbaye de la Trappe. Ce lieu devait être alors un important carrefour des chemins venant (au nord) de la Hague (et de la région de Cherbourg) par Quettetot, de Carteret à l'ouest, de Valognes à l'est et de l'actuelle région de Saint-Sauveur au sud. En 933, le Cotentin est rattaché au nouveau duché de Normandie centré au départ sur le « comté de Rouen » en 911. Rollon est mort il y a deux ans, son fils Guillaume Longue Épée établit son pouvoir sur ses terres nouvelles où sont installés d'autres Vikings, ceux qui avaient conquis la Bretagne.
         Mais le nouveau duc a besoin de renforcer son autorité dans le « Clos du Cotentin », il va y implanter quelques-uns de ses proches. Un certain Anslech, son parent, sera le premier seigneur de Bricquebec à partir de 942. (…)

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)     Arrivé à « Brekkubek », Anslek sera un défricheur et un pionnier. Il s'établit sur le plateau dominant le ruisseau, là où se trouve un gué. (...) Le bout du plateau sera arasé, le schiste dégagé servira aux premières constructions de pierre. Une esplanade en arc de cercle vers l'est dut être entourée d'une palissade de bois et d'une enceinte d'épineux face à la forêt toute proche.

     

    Ci-dessus : le château de Bricquebec par Adolphe Maugendre, vers 1850 http://closducotentin.over-blog.fr/article-dimanche-23-janvier-2011-65444611.html

     

         Mais, deux ans après son installation à Bricquebec, en 944, Anslek est confronté à des troubles : le duc Guillaume Longue Épée est assassiné. Anslek sera le tuteur du nouveau duc, Richard Ier Sans Peur, et combat les seigneurs révoltés aux côtés de Bertrand le Danois ; il vainquit Rioulf, comte de Cotentin et vicomte de Saint-Sauveur. Il obtiendra ainsi la plus grande part des terres de Rioulf et sera particulièrement puissant en Cotentin.

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)     Anslek se partage alors l'île de Guernesey avec Richard seigneur de Néhou. Le baron de Bricquebec va constituer un village à côté du premier château de bois en donnant des droits d'usage permanents aux premiers paroissiens qui viendront s'y établir. » [2] 

     

         « Au 10e siècle, il est la propriété de la famille Bertran, qui le garde jusqu'au 14e siècle. » [1]

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche) LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)

     

    Ci-dessus, Bricquebec : gravures anciennes extraites de http://jeanmichel.rouand.free.fr/chateaux/manche/bricquebec.htm e ou de http://jardinbernard.canalblog.com/archives/2013/02/02/25528783.html

     

         « Anslech eut un fils nommé Turstin de Bastembourg ou Bastemberg, qui laissa deux enfants : Guillaume , qui fut baron de Bricquebec, et Hugues-le-Barbu (cum barbâ ) dont descendirent les comtes de Montfort-sur-Risle.

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)     La lignée des barons de Bricquebec se continua dans la postérité de Guillaume : il portait le nom de Bertrand ou Bertrain, qui devint le nom de famille de tous ses descendants. » [3]

     

         « Robert Ier Bertran, dit « le tort » (le boiteux, figure au rang des barons qui, en 1066, accompagnent Guillaume le Conquérant à la conquête de l’Angleterre. » [4]  

     

         « Le poète Wace lui donne le nom de Robert, et en parle ainsi :

         " Robert Bertrain ki estait fort. Mais à cheval estait mult fort. " [3]

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)     « Son fils, Robert II, est réputé avoir participé en 1096 à la prise de Jérusalem lors de la première Croisade. Peu après l’annexion de la Normandie par Philippe Auguste, en 1204, les Bertran rendaient hommage au roi pour une quinzaine de fiefs nobles relevant de leur baronnie de Bricquebec. » [4]

     

         « Robert Bertrand, sixième du nom, vécut vers le commencement du 13e siècle ; il épousa Philippine de Nesle, et en eut deux enfants, Robert et Guillaume ; ce dernier embrassa l'état ecclésiastique et fut successivement évêque de Bayeux, Noyon et Beauvais. » [3]

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)     « Robert VII Bertran, élevé à la dignité du maréchal de France, joua un rôle important durant la période troublée des débuts de la guerre de Cent ans. Ayant obtenu pour son fils la main d’une riche héritière, il suscita la colère d’un second prétendant à ce mariage, Geoffroy d’Harcourt, sire de Saint-Sauveur-le-Vicomte, qui par vengeance s’engagea dans une guerre privée contre son rival. Condamné pour ces agissements, Geoffroy d’Harcourt se réfugia bientôt à la cour d’Angleterre et y incita le roi Édouard III à prendre pied en Cotentin. Robert Bertran, que l’on surnomma « le Chevalier au Vert Lion », tenta en vain de résister à l’armée anglaise débarquée à Saint-Vaast-la-Hougue le 12 juillet 1346.

         Peu après le décès du vieux maréchal, dont les deux fils moururent au champ de bataille, s’éteignait une dynastie vieille de quatre cents ans. » [4]

     

         « Le château revient ensuite par mariage à la famille Paisnel, puis aux d'Estouteville. » [1]

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)     « Livré aux exactions de la soldatesque, soumis aux ravages de la peste et des famines, la presqu’île du Cotentin offre, dans la seconde moitié du 14e siècle, le cadre à de multiples échauffourées opposant les troupes françaises, anglaises et navarraises.

         Un temps soumis au roi de Navarre, Bricquebec revient rapidement dans le giron français et fournira au roi Charles V un précieux atout dans sa stratégie de reconquête.

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)     Après une brève et fragile période de paix, la guerre reprend en1418. Bricquebec est rapidement occupé par les troupes du roi Henry V d’Angleterre. Offert à William de la Pole, comte de Suffolk, puis revendu par ce dernier au capitaine Bertin Entwistle, le château reste sous domination anglaise jusqu’en 1450.

         Lorsqu’en 1452 Louis d’Estouteville, le vaillant défenseur du Mont-Saint-Michel, revient prendre possession du château, s’annonce déjà la fin du Moyen âge. » [4]

     

         « En avril 1532, venant de Coutances, le roi François Ier y séjourne avant de rallier Cherbourg le 28.

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)     Un peu avant la moitié du 16e siècle, les d'Estouteville abandonnent le vieux château comme résidence au profit du château des Galleries, qui vient d'être construit non loin, jugé plus confortable. » [1]

     

    Ci dessous article extrait de La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc.. Manche 1re [-2e] partie. Partie 1 / Héliogravures de P. Dujardin ; d'après les photographies de E. Durand, D. Freuler et A. Thiébaut - Éditeur : Lemale & Cie, impr. édit. (Le Havre) - Date d'édition : 1899 - Contributeur :  Travers, Émile (1840-1913). ark:/12148/bpt6k64809897 Source :  Bibliothèque nationale de France, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64809897/f436.image 

     

     

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche) LES REMPARTS DE BRICQUEBEC (Manche)

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] extrait de http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-29730.html ; gravure ci-dessus : source gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France

    [3] Extrait de http://patrimoine-de-france.com/manche/bricquebec/restes-du-chateau-2.php

    [4] Extrait de http://chateauducotentin.unblog.fr/

    [5] Extrait de Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe-XIIe siècles). Étude historique et topographique. In : Archéologie médiévale, tome 12, 1982. pp. 175-207 par Florence Delacampagne - https://doi.org/10.3406/arcme.1982.1086

     

    Bonnes pages :

     

    O http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-29730.html

    http://closducotentin.over-blog.fr/article-chateau-de-bricquebec-62921487.html

    O http://chateauducotentin.unblog.fr/

    O http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article9595

    O http://patrimoine-de-france.com/manche/bricquebec/restes-du-chateau-2.php

    O http://www.chateauxfaure-et-faureteresses.com/bricquebec.html

    « LES REMPARTS DE LA POMMERAYE (Calvados)LES REMPARTS DE VILLIERS-EN-DESOEUVRE (Eure) »
    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :