• LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados)

     LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados) LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados) LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados)

     

    A la recherche des « remparts d'Orbec »

     

    LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados)      Formée autour d’une antique forteresse bâtie sous les ducs de Normandie, Orbec joua un rôle important dans l’histoire de la contrée. Mais que reste-t-il aujourd'hui de cette puissante forteresse ? [NdB]
     

     

    Photo : « Lithographie du 19e siècle, montrant la rue Grande avec au premier plan le Vieux Manoir avant les restaurations : divisé en deux, l’une des parties fut rehaussée d’un étage, le pan de bois recouvert. Au fond on aperçoit l’Hôtel Dieu et Notre-Dame. (Cliché du Musée d’Orbec.) http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-29889.html

     

          Mon enquête commence, c'est une question de méthode : Quand je soupçonne l'existence de fortifications je consulte diverses sources sur le net : Wikipédia, Monumentum, Mérimée, etc...

          Souvent des textes anciens ou modernes, des plans, des photos anciennes viennent confirmer la réalité de fortifications disparues mais ces « témoignages » effleurent trop souvent le sujet [NdB] :

     

         « En effet, cette ville est bâtie sur la rive droite de l'Orbiquet qui n'est encore qu'un ruisseau ; elle est fort ancienne, et fut jadis fortifiée, mais il ne subsiste plus de son vieux château que peu de ruines, telles que des souterrains sous la rue des Champs et celle de Geôle. » [1]

     

         « Sur le versant du coteau qui domine à l'Est se trouve l'emplacement de l'ancien château d'Orbec, dont on voit encore les deux enceintes circulaires. » [2]

     

          Quand les sources sont lacunaires et que rien ne vient préciser la localisation de la motte ou du château recherché et que je ne trouve pas de photos de vestiges, je scrute alors le plan de la commune...

         Orbec possède des noms de rues révélateurs de son passé : « rue des Remparts », « venelle du Vieux Château ». Cela délimite déjà un secteur de recherche sur la rive droite de l'Orbiquet, à l'Est du bourg. 

     

    LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados)      Je jette ensuite un œil sur le cadastre napoléonien qui parfois révèle la présence de fortifications aujourd'hui disparues et, ô bonheur, le tableau d'assemblage du cadastre indique l'emplacement du site du château disparu !

          Mais qu'en reste-t-il aujourd'hui ? [NdB] 

     

     

    Plan ci-dessus extrait du cadastre napoléonien (1824-1825) ; Archives du Calvados.

     

    LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados)      Je consulte, dans un second temps, la photographie aérienne sur le site Géoportail. Celle-ci révèle des mouvement de terrains prometteurs et la fonction « parcelles cadastrales » du site révèle par ailleurs un vaste espace non loti...

          Effectivement, vu d'avion, on découvre quelque chose de probant... L'ancienne forteresse d'Orbec est bien là... [NdB] 

     

    LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados) LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados)

     

    Les trois photos aériennes ci-dessus sont extraites du site Géoportail.

     

         Il me reste, à présent, à constituer l'article sur ce sujet... [NdB]

     

    LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados)    LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados)

     

     Plan hypothétique (et provisoire) de l'emplacement du château d'Orbec ; blason d'Orbec par User:ArocheCette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Aroche., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4876837

     

    Historique

     

         « En 1030, dans la lignée de Rollon, Robert Ier duc de Normandie cédait Orbec et ses dépendances Bienfaite, Le Sap et Meulles, à son cousin Gilbert, comte de Brionne, fils de Godefroy comte d'Eu, aîné des fils naturels de Richard Ier. Pour être ainsi données, les terres d'Orbec devaient faire partie du domaine des ducs, et selon leur volonté de disperser les fiefs pour assurer et étendre leur puissance, elles furent accordées à l'un des membres de la famille qui possédait déjà d'importants biens dans le duché. [3]

     

           « Gilbert de Brionne : Fils de Godefroi de Brionne († ap. 1023), petit-fils du duc Richard Ier de Normandie, il est l'un des Richardides. Il succède à son demi-frère Guillaume à la tête du comté d'Eu à une date incertaine. (…) De plus, Gilbert fut peut-être comte de Brionne. Ennemi de la famille Giroie, il s'accroche avec elle pour le contrôle du pays d'Ouche. À la mort de Giroie l'Ancien, il tente d’enlever Montreuil-l'Argillé à ses héritiers.

          Nommé tuteur de Guillaume le Bâtard (plus tard le Conquérant), après l'assassinat du duc Alain III de Bretagne, Gilbert est assassiné fin 1040 ou début 10411 par Robert, fils de Giroie sur l'instigation de Raoul de Gacé. » [4]

     

         Vers 1035. " Après l'assassinat vers 1035 de Gilbert, auquel avait été confié la tutelle de Guillaume le Bâtard, ses deux fils, Richard et Baudouin, après quinze ans d'exil en Flandre, revinrent en Normandie à la faveur du mariage de Guillaume et de Mathilde de Flandre et retrouvèrent une partie de l'héritage paternel ; l'aîné Richard recevant Orbec et Bienfaite, le cadet Baudouin Meulles et Le Sap, tandis que Guillaume choisissait de conserver Brionne.

         Ils accompagnèrent Guillaume à la conquête de l'Angleterre et restèrent dans son entourage, Richard devint Grand Justicier du royaume et à la fin du règne de Guillaume, d'après le Domesday Book, il possédait de vastes territoires, soit cent quatre vingt neuf manoirs et bourgades, dont quatre vingt quinze dans le Suffolk avec la ville de Clare, d'où le titre de comte de Clare que prirent ses descendants et la ville de Tunbridge dans le Kent où il fit construire un château considérable, encore visible aujourd'hui. Ce puissant personnage fut bienfaiteur de l'abbaye bénédictine du Bec-Hellouin à laquelle il fonda vers 1090 en Angleterre le prieuré Saint-Jean de Clare. » [3]

     

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     Blason des comtes d'Eu par Caranorn Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personnelCette image vectorielle contient des éléments, éventuellement modifiés, qui ont été extraits de : Meuble lion.svg.iLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Caranorn., GFDL, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4147414; blason de la famille de Clare par AlexD — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5119129 ; blason de la famille de Montfort-sur-Risle Par User:SpedonaCette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2697951 ; blason de Guillaume le Maréchal par Bluebear2 - Own work, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6005667 ; blason des seigneurs de Bienfaite avant 1640 par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=24863391

     

          « Richard de Bienfaite (avant 1035 – 1087/1090), dit aussi de Tonbridge ou de Clare ou encore Richard Fitz Gilbert, seigneur de Bienfaite et d'Orbec, puis lord de Clare et de Tonbridge, fut un important baron anglo-normand, probable compagnon de Guillaume le Conquérant dont il était l'un des conseillers. Il est le primo-géniteur de l'importante famille baronniale anglaise, galloise et irlandaise de Clare. » [5]

     

         « Des cinq fils de Richard, le second Roger hérita d'Orbec et fut bienfaiteur de la Léproserie de la Madeleine, fondée vers 1125 au sud-est de la ville sur le chemin de Friardel à mi-pente du coteau. Elle disparut après avoir été rattachée à l'Hôtel-Dieu Saint-Rémy en 1688. » [3]

     

         « Roger († après 1131), seigneur de Bienfaite et d'Orbec. Il sauva la vie d'Henri Ier à la bataille de Brémule. Son neveu Gilbert lui succéda. » [7]

     

    LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados) Document ci-contre :

    « plan d'Orbec, un exemple de « rue large en fuseau », la partie centrale d’Orbec (Calvados), prolongée plus tard vers le nord-ouest par une « rue large » extrait de l'Urbanisme en Normandie au Moyen Âge d’après l’analyse morphologique des plans de villes par Bernard Gauthiez » [12]  

     

     

     

     

     

     

         Après 1131  « Après la mort de Roger qui suivit celle de ses deux fils en Palestine, tous ses biens furent transmis à son neveu Gilbert de Clare, comte de Striguil et de Pembroke. Celui-ci, au moment de la succession d'Henri Ier Beaucler, embrassa la cause d’Étienne de Blois et entreprit de son château d'Orbec des expéditions contre les partisans de Mathilde qui occupaient la cité d'Exmes. Ce mauvais choix dès lors que le parti angevin de Mathilde se rendit maître du duché, lui valut la confiscation de l'honneur d'Orbec, accordé vers 1138 à Robert de Montfort.

     

         En 1138, Robert marié à Clémence de Fougères, petite fille par sa mère du premier Richard d'Orbec, parvint en quelque sorte à légitimer sa possession.

         En 1153. Mais, après avoir réussi à reprendre en 1153 son fief de Montfort en emprisonnant dans sa forteresse d'Orbec, son rival et oncle Waleran de Meullent, il s'engagea dans la révolte de Henri le Jeune dit Court Mantel contre son père Henri Il Plantagenêt, et perdit en représailles ses honneurs d'Orbec et de Montfort en 1173.

         En 1173. Henri II restitua alors le fief d'Orbec au fils aîné de son précédent seigneur Gilbert de Clare, à Richard de Clare, de Striguil et de Pembroke, qui s'était vaillamment illustré en conquérant l'Irlande en 1170. De son mariage avec Eva fille du roi d'Irlande, Richard avait une fille unique Isabelle qui, mineure à sa mort en 1177, fut placée sous la garde noble du roi et fut donnée en mariage en 1189 par Richard Cœur de Lion, à Guillaume le Maréchal. » [3]

     

    LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados)     « Guillaume le Maréchal (William Marshal en anglais) (vers 1146 – 1219, Caversham), 1er comte de Pembroke, est un chevalier anglo-normand et un tournoyeur réputé. Il est décrit comme « le meilleur chevalier du monde » dans le manuscrit Histoire de Guillaume le Maréchal, rédigé peu après sa mort. » [6]

     

    Photo ci-dessus du tombeau de Guillaume le Maréchal dans l'église du Temple à Londres par Kjetilbjørnsrud de no, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2910296

     

         En 1189,  "Isabelle de Clare, comtesse de Pembroke, de Striguil, de Longueville (du fief du Pays de Caux transmis dans la famille depuis la femme de Richard d'Orbec) et d'Orbec était alors considérée comme le plus beau parti du moment et son mariage allait servir à établir celui qui, encore chevalier sans terre et sans fortune, deviendrait au yeux de Philippe Auguste « le meilleur des chevaliers, le plus loyal que j'ai jamais connu, en quelque lieu que je fusse ». » D'après L. Rioult de Neuville, les Barons d'Orbec, in Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, T, XXX, 1880. [3]

     

         1301/1322 « Les fiefs de la maison d'Orbec étaient connus sous le titre de baronnie lorsque Philippe le Bel, par lettres-patentes de 1301, accorda à « Étienne sire de Bienfaite, pour la récompense de ses services, que toutes les choses qu'il avait en sa baronnie d'Orbec fussent tenues par un franc-fief entier de Haubert », et en 1322 donna pour apanage à Robert d'Artois le comté de Beaumont-le-Roger, auquel il annexa la suzeraineté sur Orbec, qualifié de baronnie appartenant à Étienne de Bienfaite. 

         1352 Ces biens étant passés, par l'effet d'un mariage, dans les mains de Charles-le-Mauvais, le roi Jean lui céda en 1352, entre autres domaines, le comté de Beaumont-le-Roger, la vicomté de Pont-Audemer avec Orbec, etc., pour les tenir à titre de « pairie sous un échiquier, avec les mêmes prérogatives que celui de Normandie ». [8]

     

    LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados) LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados)

     

    Orbec, cité médiévale, a redécouvert son château et y organise différentes animations ; photo à gauche extraite de http://pointsdecerise.canalblog.com/archives/2017/08/10/35558093.html ; à droite, plan extrait de la plaquette de la découverte patrimoniale d'Orbec : voir https://fr.calameo.com/read/004086234391ae8928347

     

         En 1379, le connétable Duguesclin s’empara d’Orbec et détruisit ses fortifications.

         « Charles V, ordonna le démantèlement de son château tenu par Charles le Mauvais.

         Sans place forte, Orbec assura cependant sa puissance. Érigée dès le 11e siècle, la vicomté d'Orbec fut élevée au rang de bailliage en 1583. Sa juridiction la plus importante de Normandie, s'étendit jusqu'à la Révolution au delà de Lisieux et de Bernay. » [3] 

     

         En 1419, « La ville, confisquée par le roi d'Angleterre, fut rendue à Pierre d'Orbec en 1419.

         En 1470, Louis XI donna la vicomté d'Orbec à Antoine, bâtard de Bourbon puis à l'abbaye de la Victoire-les-Senlis (1475).

         En 1569, elle fit partie de l'apanage de François, duc d'Alençon.

         En 1775, Louis XVI donna à son frère aîné le domaine d'Orbec. » [9]

     

    Les châteaux d'Orbec par A. de Caumont, 1867 :

     

         « La ville d'Orbec n'a jamais été close de murs. « Il est vray, dit un ancien document, qu'en 1534, les habitants du lieu obtinrent permission du roy de faire des fossez... qu'ils commencèrent à les fouiller ; mais ils en discontinuerent bien tost le travail à cause que le seigneur d'Orbec dont releuent tous les héritages scituez dans les lieux qu'on auoit désignés pour les fossez et les remparts dud. bourg, empescha qu'on ne passast outre jusqu'à ce qu'il eust este indemnisé des cens et rentes qui lui étaient deüs..... )

         Des procès pendants, en 1657 et 1698, ralentirent le zèle des habitants pour un pareil objet, d'ailleurs peu utile.

         « De là il suit qu'il n'y a point encore eu de fossez ny de remparts ny de portes au lieu d'Orbec. »

         Par contre, il y avait deux châteaux-forts : l'un entre les mains du seigneur, l'autre réservé aux apanagistes ou engagistes du domaine royal.

         Le château royal, le plus important, occupait le coteau au levant, au bout de la rue de Geôle. On en voit encore de notables débris. Il a déjà été décrit par M. Raymond Bordeaux dans son excursion de 1851. Il était composé de deux enceintes, comme tous les châteaux du moyen-âge. La plus vaste et la plus voisine de la ville était de forme ovale et mesurait environ 45 toises à son plus grand diamètre, du nord au sud. Il subsiste encore quelques pans de mur dont il est difficile d'indiquer l'époque.

    LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados)     La seconde enceinte, plus haut sur le coteau, devait contenir le donjon. C'est une motte presque ronde ; on la nomme le Bonnet-Carré. Un fossé profond la séparait de la première enceinte.

         Cette place a eu une certaine importance. D'abord apanage de la maison d'Orléans, elle fut cédée, en 1353, au roi de Navarre, en échange du comté de Champagne. Les révoltes de ce prince amenèrent la destruction de ses places fortes de Normandie, vers 1378. Orbec fut rétabli, car en 1418 le roi d'Angleterre en gratifia le duc de Clarence. Conquis de nouveau en 1448, il rentra dans le domaine royal pour être, au 17e siècle, engagé à la dame de Balagny. Enfin, par lettres-patentes du mois d'avril 1777, enregistrées au Parlement de Rouen le 14 novembre suivant, les domaines d'Orbec et de Falaise furent donnés par Louis XVI à Monsieur, son frère, depuis Louis XVIII, en remplacement de St-Sylvain, le Tuit et Alençon.

         Le château, que je regarde comme ayant appartenu aux barons d'Orbec, est situé à une petite distance de la ville, sur la route de Lisieux, à peu près en face de Bienfaite. On en voit encore quelques pans de murs qui couronnent le coteau au pied duquel passe la route.

         Les seigneurs d'Orbec prétendaient tirer leur origine de Richard Ier, duc de Normandie. Richard de Clère, seigneur d'Orbec et de Bienfaite, suivit le duc Guillaume en Angleterre. Ce sont ses fils qui désunirent les deux terres ; car on trouve dans la liste des compagnons de Robert II, pendant son voyage en Terre-Sainte, Jean de Bienfaite, Guillaume et Jean d'Orbec. On n'a pas la filiation suivie de celle famille, qui tint toujours un haut rang parmi les nobles de Normandie et s'allia aux d'Harcourt, aux Giffart et autres maisons considérables. Du reste, ce n'est pas ici le lieu de s'en occuper : il suffit de citer les plus connus de ses membres. Saint Louis érigea la terre d'Orbec en baronnie.    Confisquée par le roi d'Angleterre après son invasion de la Normandie, elle fut restituée le 9 octobre 1419 à Pierre d'Orbec ; mais c'est alors vraisemblablement que fut démantelé le château baronnial, car Jean d'Orbec ayant épousé Marie de Bienfaite, vers le milieu du 15e siècle, s'établit dans cette terre, où depuis lui presque tous les barons d'Orbec ont fait leur résidence. Son petit-fils, Guy d'Orbec, suivit le roi Charles VIII dans son expédition d'Italie, et le 6 juillet 1495, à la bataille de Fornoue, il se comporta si bien, que le roi le fit chevalier de sa main et lui octroya un don de 1,100 livres, qui n'était pas une mince somme pour cette époque. Plus tard, il obtint du roi Louis XII la création de deux marchés par semaine et deux foires par an au bourg de Bienfaite. A la fin du 16e siècle, Louis d'Orbec était bailli du grand bailliage d'Évreux. Il se mit à la tête des huguenots du pays et il encourut la responsabilité des dévastations commises dans la ville et la cathédrale de Lisieux , au mois de mai 1562.

         En 1612, il ne restait plus que deux filles de cette puissante et antique maison : Louise et Esther d'Orbec. La première avait épousé en 1600 Jean du Merle, seigneur de La Motte ; Esther s'unit à Jean de Bouquetot, seigneur du Breuil. Les terres composant la baronnie furent divisées entre les deux sœurs, dont les descendants prirent conjointement le titre de barons d'Orbec. La famille du Merle en a joui jusqu'à la Révolution ; elle est encore représentée aujourd'hui par M. le comte du Merle, qui habite le château de la Vespière. Esther d'Orbec n'eut qu'une fille, nommée Louise par sa tante, qui épousa Henri de Chaumont, baron de Lecques, dont la descendance mâle subsiste encore.

         Orbec a vu plusieurs fois des rois dans ses murs. Jean-sans-Terre y séjourna du 5 au 6 décembre 1201, le 15 mars et le 3 novembre 1203.

         Louis XIII y coucha le 24 juillet 1620, dans ce voyage qu'il entreprit pour pacifier la révolte suscitée par la reine mère et Richelieu. " [13]  

     

    Gravure ci-dessus extraite de ce même document [13]

     

    A proximité :

     

    LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados)     « Au centre d’Orbec, le musée est installé depuis 1980 dans le Vieux Manoir construit en 1568 par un tanneur fortuné [classé aux Monuments historiques].

         Les façades à pans de bois sont sculptées dans le style de la Renaissance. Ce décor est rehaussé par les motifs colorés du hourdis en tuileaux, silex et calcaire. Les collections permanentes se déploient sur 4 niveaux dans l’esprit insolite des cabinets de curiosité. La présentation illustre l’histoire et les traditions locales par des objets d’archéologie, de beaux-arts, de traditions populaires et de sciences naturelles.

         Plusieurs personnages de renom national sont évoqués, tels que Guillaume le Maréchal seigneur d’Orbec entre le 12e et le 13e siècle ou Lotin de Laval, éminent archéologue natif d’Orbec. » [10]

     

    Photo ci-dessus extraite de http://www.panoramio.com/photo/12727294#

     

    LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados)LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados)     « L'église Notre-Dame d'Orbec, dédiée à la Sainte Vierge dans le mystère de son assomption, a été reconstruite après la guerre de Cent Ans sur l'emplacement de la chapelle Saint-Jean. Son plan est une croix latine avec une nef de la largeur du chœur et un transept ample. Elle est dominée par une haute tour défensive de style anglais avec contreforts en angle et plateformes et surmontée d'un clocher de 43 mètres de haut. L'édifice possède un buffet d'orgue, des vitraux du 16e siècle et une statuette du christ autrefois appartenant au calvaire qui surplombait la cité et devant lequel les condamnés à mort faisaient amende honorable avant d'être conduits au gibet. » [7]

     

    LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados)     « LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados)A gauche, chapelle de l'hôtel-dieu, Saint-Rémy, reconstruite au 15ème - campanile Renaissance. L'hôtel-dieu fut fondé au 13ème et reconstruit à la fin du moyen-âge. On y soignait les pauvres et les enfants trouvés. Il devient hôpital général en 1654. » [11]

     

     

    Photo  couleur ci-dessus extraite de http://pointsdecerise.canalblog.com/archives/2017/08/10/35558093.html

     

     LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados) LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados) LES REMPARTS D'ORBEC (Calvados)

     

     

    Sources

     

    [1] Extrait de https://books.google.fr/books?pg=PA426&lpg=PA426&dq=Orbec+histoire&sig=afMCbXgVvNLXbeo6vNJNtipVJU8&id=mRIEAAAAQAAJ&hl=fr&ots=2s_BM6xfFD&output=text

    [2] Extrait de Grand dictionnaire universel du 19e siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique.... T. 11 par M. Pierre Larousse (1817-1875) ; Editeur : Administration du grand Dictionnaire universel (Paris) ; Date d'édition : 1866-1877

    [3] Extrait de http://philippelaffez.chez.com/orbec.html

    [4] Extrait de https://fr.wikipedia.org/wiki/Gilbert_de_Brionne

    [5] Extrait de https://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_de_Bienfaite

    [6] Extrait de https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_le_Mar%C3%A9chal

    [7] Extrait de Wikipédia

    [8] Extrait de l'Histoire de Lisieux par M. L. Dubois, Volume 2, 1845.

    [9] Extrait du Grand dictionnaire universel du 19e siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique.... T. 11 par M. Pierre Larousse (1817-1875) ; Editeur : Administration du grand Dictionnaire universel (Paris) ; Date d'édition : 1866-1877 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k205363w/f1416.item.r=%22ch%C3%A2teau%20d'Orbec%22.zoom.texteImage

    [10] Extrait de http://lisieux-normandie.fr/musee-dorbec/

    [11] Extrait de http://pointsdecerise.canalblog.com/archives/2017/08/10/35558093.html 

    [12] Extrait de http://books.openedition.org/pufr/docannexe/image/6440/img-8.jpg 

    [13] Extrait de la Statistique monumentale du Calvados, Volume 5 par Arcisse Caumont - F. Le Blanc-Hardel, 1867 https://books.google.fr/books?id=i-IDAAAAYAAJ&hl=fr&output=text&source=gbs_navlinks_s 

     

    Bonnes pages :

     

    https://fr.calameo.com/read/004086234391ae8928347

    http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article17581

     

    Ci-dessous fiche DREAL n°14090 :

    « LES REMPARTS D'Ô (Orne)LES REMPARTS DE MOYON (Manche) »
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