• LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime)

    LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime)LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime)

    LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus, photos de Gilloudifs, 2012 et 2022.

     

         Il reste du château médiéval d'Arques d'importantes ruines, mais il existait aussi dans le passé une petite enceinte protégeant le bourg d'Arques appelée « le Bel » (baile, bayle) dont il subsiste quelques vestiges.

         Comme le château de Tancarville, quand ce château sera-til restauré avant qu'il ne soit plus qu'un souvenir ???

         Beaucoup des informations, ci-après, sont extraites de l'excellent site de l'association de sauvegarde du château [NdB] :

     

    http://www.sauvegardonslechateaudarques.org

     

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    Plan hypothétique du bel/baile/bayle d'Arques-la-Bataille ; Blason de la ville d'Arques-la-Bataille par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9431471 

     

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    A gauche représentation du bel d'Arques-la-Bataille extrait du site de l'association de sauvegarde du château d'Arques-la-Bataille : http://www.sauvegardonslechateaudarques.org/indexcarte3d.php?page=pa24#/0 ; à droite photo des vestiges d'une des portes du bel près de la place P. Descelliers, photo de Gilloudifs 2022.

     

         Le Bel : « Ouvrage avancé ou bel, enceinte fortifié protégeant les services administratifs de la vicomté mais aussi servait de refuge pour la population en cas de guerre, plusieurs noms lui sont attribués ainsi qu'une rue d'Arques (baile, bayle).
         Daté de l'époque d’Henri Ier Beauclerc, duc de Normandie et roi d’Angleterre (1123), il est composé d'un mur d'enceinte de 1 m 20 d'épaisseur et d'environ 750 m de long. Cette enceinte est percée de trois tour-portes quadrangulaires et flanquée de quatre tours semi-circulaires présentes encore en 1768 et aujourd'hui disparues. Deux tours portes sont placées sur la route de Martigny à Dieppe et la dernière permettait d'accéder à la rivière et vers la forêt d'arques. De forme carré à contrefort, elles sont composées d'une herse dont en peut encore voir les glissières, d'un pont-levis, le tout surmonté d'une salle de garde. Elles ont des ressemblances avec la tour-porte du château. »
    [1]

     

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    LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime)     « Le château d'Arques-la-Bataille est un château fort en ruine, construit sur un promontoire rocheux dominant la ville éponyme, située dans le nord de la Seine-Maritime, près de Dieppe. Édifiée dans la première moitié du 12e siècle sur l'emplacement d'une ancienne motte castrale, remaniée jusqu'au 16e siècle, la forteresse subit de multiples sièges. C'est au pied de ses remparts qu'Henri IV remporta une bataille décisive contre les troupes de la Ligue en 1589. Le château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1875. » [2]

     

    Photo aérienne ci-dessus extraite du site Géoportail.

     

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    Plan ci-dessus à droite inspiré du plan dressé par Viollet-le-Duc à gauche.

     

    LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime)     « Le château fort d'Arques-la-Bataille a été édifié sur un site remarquable : un éperon rocheux étroit dominant la dépression perpendiculaire formée par les vallées de la Varenne, de la Béthune et de l'Eaulne qui se rejoignent pour former l'Arques à 6 kilomètres de la Manche. Dressée sur l'échine de cet éperon, la forteresse est séparée du plateau cauchois par un étroit vallon qui l'isole de son arrière-pays et renforce ses potentialités défensives, les guetteurs disposaient ainsi d'une vue étendue pouvant surveiller la vallée jusqu'à la mer. » [2]

     

    Dessin ci-dessus du château sans le bastion par viollet-le-Duc.

     

    Arques (-la-Bataille) :

     

         " Période normande et anglo-normande (912-1203). — Cette époque a laissé à Arques une trace impérissable dans les ruines du vieux château et de son donjon, où le 11e siècle apparaît avec tous ses traits caractéristiques.
         Un château ou une forteresse quelconque dut exister à Arques en 944, car Flodoard parle de sa garnison. Cependant, la citadelle d’Arques est attribuée par Robert Wace et Guillaume de Jumiéges à Guillaume, comte de Talou, qui l’aurait élevée de 1040 à 1053.
    La tour carrée du donjon est le monument le plus certain de cette période, et peut-être est-il la seule construction du célèbre rebelle qui « fit desus Arches une tur. » Ses cintres romans et son appareil de tuf démontrent clairement cette époque.
         Le reste du château, qui forme une chaîne de murs échelonnés de tours rondes ou carrées, pourrait avoir une origine plus ancienne. Mais les revêtements en silex et en briques rouges ne démontrent que des constructions du 13e, du 15e et du 16e siècle. A partir du 17e siècle, on laissa le château tomber comme il voulut. Dès cette époque, les Bernardines d’Arques en prirent des pierres pour leur couvent, et, au 18e, les particuliers et les gentilshommes de la contrée en enlevèrent pour leurs maisons et pour leurs châteaux. On peut dire que le bourg d’Arques est bâti avec les ruines du vieux castel. " [6] 

     

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    1052 à Arques : Guillaume se saisit du château d’Arques car son seigneur complote contre lui. Soutenu par le roi de France, le comte d’Arques reprend le château. Assiégé par le duc, Arques se rend au début de l’année 1054. » Images extraites du blog http://telle-une-tapisserie.eklablog.com/accueil-c25612310

     

    LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime)     « Profitant de la minorité du duc de Normandie Guillaume II le Conquérant (1035-1087), le comte Guillaume de Talou (ancienne région au nord du Pays de Caux), fils du défunt duc de Normandie Richard II (996-1026) et donc oncle du jeune duc, érigea à Arques sans doute peu après 1037, une enceinte de pierre ovoïde avec, pour tout passage, une porte aménagée à même le mur, protégée par une tour sans doute en matériaux légers et la tour maîtresse ou donjon en bois au sommet d'un éperon rocheux qui épouse la déclivité naturelle du sol. Une fois la forteresse érigée, un profond fossé est creusé autour.
    En 1040, ce Guillaume d'Arques était tellement sûr de son indépendance qu'il n'hésitait pas à s'intituler "comte par la grâce de Dieu", remettant ainsi directement en cause le lien vassalique qui le subordonnait à son neveu. Probablement en 1052, Guillaume le Conquérant repris la main et imposa, conformément au droit féodal normand, la présence d'une garnison à ses ordres derrière les murailles. Mais Guillaume d'Arques parvint à circonvenir les hommes du duc dès 1053 et se rendit maître de la place. Guillaume le Conquérant réagit promptement en venant l'assiéger et obtint sa reddition un an plus tard après l'avoir réduit à la famine (1054)- siège mené par un de ses fidèles chevaliers Gautier Giffard qui deviendra après la bataille de Hasting (1066) Seigneur de Longueville, château situé à quelques kilomètres d'Arques. »
    [1] 

     

    Plan du donjon ci-dessus extrait de Rambles in Normandy par Francis Miltoun ; Illustrator : Blanche McManus, 2013 http://gutenberg.polytechnic.edu.na/4/2/8/9/42899/42899-h/42899-h.htm

     

    LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime)     « Dans le douzième siècle (1118), Baudouin, comte de Flandres, trouva la mort sous les remparts d’Arques. S’étant porté avec quelques chevaliers seulement sous les murs de cette forteresse, qui contenait une garnison nombreuse, il fut tout à coup enveloppé par des forces supérieures. En vain il se défendit comme un lion, en vain il se débattit longtemps, quoiqu’il fut couvert de sang et de blessures ; son casque ayant été brisé, un chevalier normand, Hugues Boterel, lui fendit le crâne, et ses compagnons l’emportèrent mourant. » [3] 

     

    Gravure ci-dessus : source gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France.

     

         « En 1123 le plus jeune fils de Guillaume le conquérant devenu Henri Ier roi d' Angleterre renforce le château d'un donjon carré et d'une muraille. En 1355, le donjon est restauré, le puits alimentant le château a alors une profondeur de 106 mètres. » [4]  

     

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          « Le château d’Arques tomba, en 1145, au pouvoir de Geoffroy Plantagenet, qui enleva cette forteresse à Etienne (de Blois), comte de Boulogne. Toutefois ce ne fut pas sans de grands efforts. Le commandement du château avait été confié par Etienne à un Flamand, nomme Guillaume Lemoine. ce chevalier défendit vaillamment avec succès l’importante citadelle qui avait été commise à sa garde. [...] Une flèche lancée au hasard du camp des assiégeants alla frapper à mort, dans une des tours de la place, son intrépide commandant. La mort de Guillaume Lemoine entraîna la reddition de la forteresse, qui rendit Geoffroy Plantagenet maître de toute la Normandie. 

         Pendant la captivité de Richard Cœur-de-Lion, le château d’Arques fut livré à Philippe Auguste (1194). La première pensée qui vint Richard Cœur-de-Lion, au sortir de sa prison, fut celle de reprendre cette forteresse. [...] L’affaire fut chaude. Les Normands s’étant mis en retraite, un rude combat s’engagea entre les Français et la cavalerie normande. Dans la mêlée le fameux comte de Leicester se précipita sur Mathieu de Marly, et lui traversa les cuisses de sa lance. Mathieu, malgré sa blessure et le sang dont il était couvert, frappa son adversaire dans la poitrine d’un coup de son épieu, et l’envoya mesurer la terre de son corps immense. Le comte ne se releva que pour être fait prisonnier. Vingt-cinq chevaliers de marque subirent le même sort. Richard Cœur-de-Lion n’était pas homme à rester sous le coup d’une défaite. Il attendit le roi de France à la sortie de Dieppe, auprès d’Arques, dans le même lieu où il s’était déjà mesuré avec lui. Là il plaça sa troupe en embuscade, tomba sur l’arrière-garde française et la mit dans une déroute complète. Néanmoins ce ne fut pas par la force des armes, mais en vertu d’un traité, que Richard rentra dans le château d’Arques. [...] Quelques années après, le château d’Arques servit de prison à la princesse Aliénor, sœur d’Arthur de Bretagne, qui fut assassiné dans la tour de Rouen, par son oncle, le lâche Jean Sans-Terre. [...] Peu d’années s’écoulèrent avant que le château d’Arques retombât au pouvoir des Français. Après la mort de Richard, Philippe Auguste se mit en mouvement pour reconquérir sa belle province de Normandie. Déjà Lisieux, Falaise, Domfront, Mont-Saint-Michel, Carentan, Caen, Bayeux, Rouen, avaient ouvert leurs portes au monarque de France ; la vieille bannière normande ne flottait plus que sur un seul point en Normandie ; ce point c’était le donjon du château d’Arques, qui se rendit, par capitulation, le 1er juin de l’année 1204. » [3]

     

    LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime)     « Théâtre de nombreux affrontements durant la guerre de Cent Ans, le château s'avéra imprenable, les Anglais ne l'occupant qu'après la cession de la Normandie par le traité de Troyes de 1420. » [2]  

     

    A gauche, gravure extraite du livre de A Deville : L'histoire du château d'Arques.

     

         Talbot et Warwick s'emparent du château le 27 janvier 1420. [NdB]

     

    LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime)     « Jeanne d'Arc y séjourna en 1431 avant d'être jugée et condamnée à Rouen, la citadelle fut définitivement reprise par le roi de France en 1449. » [2]

     

     

    Ci-dessus, une photo de la plaque commémorative, photo de Gilloudifs

     

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    LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime)      « Le vieux château n'en avait pas pour autant fini avec la guerre. Le duc de Bourgogne Charles le Téméraire dévasta les faubourgs de Dieppe et Arques en 1472, mais le château résiste de nouveau. C'est à partir de cette période que l'on va entreprendre la dernière phase des travaux et son aménagement aux armes à feu. Un corps avancé formant un bastion fut érigé à partir 1500. » [1] 

     

    Photo ci-dessus montrant l'entrée du château d'Arques, photo de Gilloudifs.

     

    LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime)     « Après les diverses transformations opérées sous le règne de François Ier, le château prit une part active aux guerres de religion qui secouèrent la France dans la seconde moitié du 16e siècle. Chassé de Dieppe par les protestants en 1562, le duc de Bouillon vint s'y réfugier. C'est au mois de septembre 1589 que se déroula la plus célèbre bataille liée à la place-forte. Avec 7 000 hommes, Henri IV affronta les troupes de Ligue, fortes de 30 000 soldats, commandées par le duc de Mayenne.

     

    Ci-dessus, gravure de la bataille d'Arques par Lehugueur.

     

    LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime)Bien que nettement inférieures en nombre, les forces d'Henri IV tenaient le château dont ne purent s'emparer leurs adversaires. Le 21 septembre fut une journée décisive ; alors que les défenseurs fléchissaient, ne bénéficiant pas, à cause du brouillard, du soutien des canons, le temps s'éclaircit. L'artillerie put entrer en action et infligea de lourdes pertes à l'ennemi qui se replia en désordre sur Dieppe, de nombreux cavaliers s'enlisant dans les marécages environnants. » [2]

     

     

    Ci-dessus, monument commémoratif de la bataille d'Arques dans l'église du bourg, photo de Gilloudifs.

     

         Les canons détruisent par erreur le porche de l'église du bourg. [NdB]

     

         « Louis XIV, âgé de neuf ans, et sa mère, la reine régente, Anne d’Autriche, visitèrent le champ de bataille et le château en 1647. » [3]

     

         « En 1688, le château fut abandonné militairement ; en 1708, Louis XIV le déclarait « impropre au service ». [2]

     

    LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus, vue du château d'Arques tel qu'il était au milieu du 18ème siècle avant son abandon. Ce visuel a été réalisé par M Romain Prévost, que je remercie pour l'intérêt et la qualité de son travail.

     

     LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime)    « Louis XVI désaffecte la citadelle et Gabriel de Clieu, officier Dieppois est autorisé à prélever des pierres pour la construction de son château à Derchigny, village situé à quelques kilomètres de Dieppe, puis les religieux (les Bernardines d'Arques) et enfin les habitants d'Arques sont autorisés à en prendre les pierres. En quelques années le château est devenu une carrière de pierre. » [1]

     

    Ci-dessus, gravure des ruines du château d'Arques en Normandie par Fortier Michallon du 19e 

     

         « En 1792, il fut vendu comme bien national à un habitant d'Arques, Louis Jean Félix Reine, qui le préserva de la destruction, admettant même la visite de l'édifice contre un droit d'entrée. Face à la menace de destruction totale en 1836, les énergies se mobilisèrent, sous la conduite d'Achile Deville, de M. et Mme Reiset (nouveaux propriétaires des lieux), pour en assurer la pérennité. » [2]

     

    LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime)     « En 1845, Jules Reiset fait commander le bas relief représentant Henri IV le jour de la bataille d'Arques. Il est inauguré le 21 seprtembre1845, jour d'anniversaire de la bataille. » [1]

     

         « En 1860, quelques pièces furent aménagées en musée avant que l'État ne devînt, pour la somme de 60 000 francs-or, propriétaire des lieux et ne procédât au classement du château au titre de monument historique en 1875. Un petit musée fut ouvert, des visites guidées organisées jusqu'en 1939. Durant la Seconde Guerre mondiale, les troupes allemandes occupèrent le site, y installèrent même des pièces de la défense antiaérienne et endommagèrent les ruines. » [2]  

     

         « Avant de partir les occupants font sauter le stock de munition qui endommage le château et détruit la tour porte sud. » [1]

     

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    Ci-dessus, les ruines romantiques et fantastiques à souhait du château d'Arques-la-Bataille ont inspiré aux illustrateurs du 19ème siècle de nombreux dessins : dessin 1 : vue générale du château d’Arques, dessin de 1821 de Fragonard lithographié par G. Engelmann ; dessin 2 : la porte du château ; dessin 3 : entrée du Château d'Arques par Desroches ; dessin 4 : cour du Château d'Arques, lithographie d'Engelmann, 1821, extraite du Voyage Pittoresque en Normandie de Taylor ; dessin 5 : château d'Arques côté midi par Engelmann, 1819 ; dessin 6 : entrée du château par Engelmann, 1822 ; dessin 7 : Château d'Arques près de Dieppe par Félix Benoist, 1852 ; dessins 8-9 : Château d’Arques-la-bataille près de Dieppe par William Turner, 1834 ; dessin 10 : Lithographie de Bachelier, 1870 ; dessin 11 : une gravure de 1868 ; dessin 12 : entrée principale du château d'Arques ; dessin 13 : vision panoramique du château ; etc...

     

         « Jusqu'à la fin des années 1970, des visites commentées étaient organisées, mais les lieux furent fermés au public en raison des risques de chute de pierres. Aujourd'hui, les amateurs peuvent faire le tour de l'enceinte, mais n'ont pas le loisir de visiter l'intérieur jusqu'à une hypothétique restauration.

         Le château, érigé au 12e siècle selon un plan complexe, est étiré en longueur, épousant ainsi les formes de l'éperon rocheux. Il est ceint d'une longue courtine, entourée d'un fossé sec profond de 15 à 20 mètres creusé au 16e siècle, qui enferme dans sa basse-cour des constructions ajoutées entre les 12e et 16e siècles. Jusqu'à la fin du 14e siècle, l'entrée s'effectuait par une unique porte (avec pont-levis) située au nord-ouest de l'ensemble, la seule qui resta accessible aux chevaux et charrois. À cette extrémité s'élève un bastion d'artillerie aux murs très épais construit au 16e siècle, sous le règne de François Ier, en avant de l'entrée d'origine du 12e siècle. Cette dernière, formée d'une triple arcade, est agrémentée d'un bas-relief représentant Henri IV à cheval, inauguré en 1845.

          À l'extrémité sud-est de la cour se dresse un donjon roman de plan carré à très gros contreforts apparents. Érigé vers 1123 en même temps que la muraille par Henri Ier Beauclerc, duc de Normandie, il a succédé à un donjon de bois - une motte castrale - construit, aux alentours de 1040-1045, par Guillaume d'Arques, comte d'Eu, frère du duc Richard II. Le donjon se présente sous la forme d'un carré de 20,20 m de côté et possède sur ses faces nord et est des contreforts carrés de 3 × 3 mètres, les murs sont épais de 2,20 m au sud, de 3 m au nord et de 3,50 m à l'est. Un mur de refend, épais de 1,20 m, partage l'intérieur en deux salles disposées nord-sud de 15 m de long et de, respectivement, 6,30 et 6,90 mètres de large. L'accès au donjon se faisait par le mur ouest dans lequel s'ouvrait, à angle droit, un escalier de 1 m de large pris à l'intérieur de ce même mur. L'édifice abritait un four à pain, un puits et un moulin. Les accès aux étages étaient bien distincts les uns des autres pour éviter à l'ennemi de pouvoir s'emparer de l'ensemble défensif rapidement. Une plate-forme, ajoutée à la fin du 15e siècle, couronnait l'ensemble et permettait l'emploi de l'artillerie naissante. Une nouvelle porte et un second pont-levis furent construits, en 1367, par Charles V, à l'opposé de l'entrée principale, pour accéder plus directement à la partie de l'enceinte proche du donjon ; au fond du fossé, il est encore possible de voir une pile destinée à recevoir le tablier de bois du pont-levis. » [2]

     

    LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime)
       

    Ci-dessus, une photo de Gilloudifs, 2022

     

    LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime)Carte ci-contre du chateau d'Arques ; Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=379655

     

         « … À Arques, ces galeries souterraines prennent entrée sur certains points de la défense intérieure, après de nombreux détours qu’il était facile de combler en un instant, dans le cas où l’assaillant aurait pu parvenir à s’emparer d’un de ces couloirs. Cette disposition importante est une de celles qui caractérisent l’assiette des châteaux normands pendant les 11e et 12e siècles. Ce fossé, fait à main d’homme et creusé dans la craie, n’a pas moins de 25m à 30m de largeur de la crête de la contrescarpe à la base des murailles.

         Le plan topographique (voir ci-dessus) explique la position du château d’Arques mieux que ne pourrait le faire une description. Du côté occidental, le val naturel est très-profond et l’escarpement du promontoire abrupt ; mais du côté du village vers le nord-est, les pentes sont moins rapides, et s’étendent assez loin jusqu’à la petite rivière d’Arques. Sur ce point, le flanc A de la colline fut défendue par une enceinte extérieure, véritable basse-cour, désignée dans les textes sous le nom de Bel ou Baille. Une porte et une poterne donnaient seules entrée au château au nord et au sud..." [5]

     

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    Ci-dessus, photos du château d'Arques prises par Gilloudifs en 2012.

     

     LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime)    " ...Voici (à gauche) le plan du château d’Arques. L’ouvrage avancé B date du 15e siècle. Les bâtiments intérieurs C paraissent être d’une époque assez récente ; ils n’existent plus aujourd’hui. Du temps de Guillaume d’Arques, la véritable entrée du château du côté de Dieppe était en D, et le fossé devait alors suivre la ligne ponctuée E E′. Peut-être en B existait-il un ouvrage avancé palissadé pour protéger la porte principale. On distingue encore parfaitement, sous l’entrée G, les constructions du 11e siècle et même les soubassements des tours qui la défendaient. En H est le donjon de figure carrée, conformément aux habitudes normandes, et divisé par un épais mur de refend. Mais nous aurons l’occasion de revenir sur les détails de cette remarquable construction au mot « Donjon » ; nous ne devons ici qu’en indiquer les dispositions générales, celles qui tiennent à l’ensemble de la défense. En K est la seconde porte qui communique au plateau extérieur au moyen d’un pont posé sur des piles isolées. Cette entrée, savamment combinée, passe sous une tour, et un long passage voûté bien défendu et battu par le donjon qui, par sa position oblique, masque la cour du château pour ceux qui arrivent du dehors. Ce donjon est d’ailleurs remarquablement planté pour commander les dehors du côté de la langue de terre par où l’on peut approcher du fossé de plain-pied ; ses angles viennent toucher les remparts de l’enceinte, ne laissent ainsi qu’une circulation très-étroite sur le chemin de ronde et dominent le fond du fossé. L’ennemi, se fût-il emparé de la cour L, ne pouvait monter sur la partie des remparts M, et arrivait difficilement à la poterne K qui était spécialement réservée à la garnison renfermée dans le donjon. En P était un ouvrage dépendant du donjon, surmontant le passage de la poterne et qui devait se défendre aussi bien contre la cour intérieure O que contre les dehors. Celle-ci avait plusieurs issues qu’il était impossible à des hommes non familiers avec ces détours de reconnaître ; car, outre la poterne K du donjon, un escalier souterrain communique au fond du fossé, et permet ainsi à la garnison de faire une sortie ou de s’échapper sans être vue. Nous avons indiqué en N, sur notre plan, les nombreux souterrains taillés dans la craie, encore visibles, qui se croisent sous les remparts et sont destinés soit à faire de brusques sorties dans les fossés, soit à empêcher le travail du mineur du côté où le château est le plus accessible. De la porte D à la poterne K le plateau sur lequel est assis le château d’Arques s’élève graduellement, de sorte que le donjon se trouve bâti sur le point culminant. En dehors de la poterne K, sur la langue de terre qui réunit le promontoire au massif de collines, étaient élevés des ouvrages en terre palissadés dont il reste des traces qui, du reste, ont dû être modifiées au 15e siècle, lorsque le château fut muni d’artillerie. » [5]  

     

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    Ci-dessus, photos extraites d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

    LES REMPARTS D'ARQUES-LA-BATAILLE ( Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus, une photo de Gilloudifs, 2022

     

    Sources :

      

    [1] Extrait de http://www.sauvegardonslechateaudarques.org

    [2] Extrait de Wikipédia

    [3] Extrait Extrait de La Normandie Historique, Pittoresque et Monumentale – 1847. MM. F. Godefroy , Charles Rossigneux et C. Lemercier http://www.normandie-heritage.com/spip.php?article734

    [4] Extrait de http://www.casteland.com/pfr/chateau/hnormand/seinem/arques/arques_hist.htm

    [5] Extrait de Dictionnaire raisonné de l’architecture française du 11e au 16e siècle/Château https://fr.wikisource.org/wiki/Dictionnaire_raisonn%C3%A9_de_l%E2%80%99architecture_fran%C3%A7aise_du_XIe_au_XVIe_si%C3%A8cle/Ch%C3%A2teau

    [6] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P. 91 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22 

     

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    Bonnes pages :

     

    O http://www.montjoye.net/chateau-arques-la-bataille

    O http://www.richesheures.net/epoque-6-15/chateau/76arques-historique.htm 

    O http://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2002_num_160_4_1152

    O http://rhonan-de-bar.over-blog.com/2015/05/chateau-d-arques-la-bataille-achille-deville.html

    O http://www.chateauxfaure-et-faureteresses.com/arques.html

    O Dictionnaire raisonné de l’architecture française du 11e au 16e siècle/Château : https://fr.wikisource.org/wiki/Dictionnaire_raisonn%C3%A9_de_l%E2%80%99architecture_fran%C3%A7aise_du_XIe_au_XVIe_si%C3%A8cle/Ch%C3%A2teau

    O http://www.normandie-heritage.com/spip.php?article734

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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