• LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus : photo 1 extraite de http://lehavredavant.canalblog.com/archives/2008/02/18/7998275.html ; photo 2 extraite de http://aplemontphoto.blogspot.fr/2016/11/motte-dautomne.html ; photo 3 extraite de https://www.google.fr/search?q=motte+Le+havre&client=firefox-b&dcr=0&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjTw7TI7NzWAhXLiRoKHXe5DX0Q_AUICigB&biw=1440&bih=768#imgrc=er43ZFYBDL0WZM

     

    La motte féodale d'Aplemont ou motte de la Vieille Tour ou motte des Halattes ou motte Totinel au Havre :

     

         « La motte d’Aplemont est un monument tout à fait exceptionnel. En effet, il est rarissime qu’une motte féodale subsiste en milieu urbain. Bien avant la fondation du Havre, elle témoigne de l'ancienneté des villages situés à la périphérie de la ville. » [1] 

     

         « ...il s'agit d'une motte féodale édifiée au 11e siècle, appelée motte féodale d'Aplemont ou « Motte de la Vieille Tour »...

         

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     Plan hypothétique du site de la motte d'Aplemont au Havre ; blason de la famille Malet de Graville par Elements by Sodacan — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=50627124

     

         « La motte d'Aplemont pourrait correspondre à un ouvrage de défense complémentaire permettant de surveiller la mer, l'estuaire et la Seine. 

         A l'origine, la motte s'élevait à 4 m de hauteur sur 35 m de large. Construite en bord de falaise, elle offrait un point de vue remarquable. Son sommet était bordé par un parapet de terre. Au nord, un profond fossé complétait le système de défense formé par l'abrupt de la falaise du sud. » [2]

     

         « Elle est décrite en 1867 « comme ayant une douve énorme, l'abrupte de la Côte servant de douve du côté déclivé, au sommet un parapet de terre, avec vue sur une autre motte située à Orcher » [5]

     

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    Photo 1 extraite de http://lehavredavant.canalblog.com/archives/2008/02/18/7998275.html ; photo 2 extraite de https://actu.fr/loisirs-culture/decouvrez-lancien-chateau-fort-de-graville-au-havre_355156.html ; photo 3 extraite de http://aplemontphoto.blogspot.fr/2008/02/motte-fodale-d-inauguration.html

     

         « En son centre, un édifice en bois avait été construit : il pourrait s'agir d'un logis seigneurial ou plus vraisemblablement d'une tour de guet (d'où le nom de " Vieille Tour " encore conservé de nos jours). » Textes de la Ville du Havre situés sur les plaques explicatives du petit parc. [2] 

     

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     Ci-dessus : panneaux explicatifs de la motte d'Aplemont extraits de http://aplemontphoto.blogspot.fr/2008/02/motte-fodale-daplemont.html

     

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    Ci-dessus, à gauche document extrait de http://gghsm.forumpro.fr/t291-une-motte-feodale-du-xieme-siecle-a-aplemont ; à droite, plan des environs du prieuré Graville (Bnf, reproduction d'un plan du 17e siècle, d'après Patrimoine normand no 82) par Frédéric Rabat — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=31355444

     

    « La motte féodale 

     

    (À l'angle des rues Pablo-Neruda et Dal-Piaz)

         La position dominante de la partie sud du site d'Aplemont, au bord de la falaise et surplombant l’estuaire de la Seine, explique certainement pourquoi au 11e siècle la famille Malet, qui occupait le fief de Graville, y construisit une enceinte de terre et de bois. Il est possible que cette motte castrale ait été considérée comme un élément de défense complémentaire destiné à protéger le château de Graville situé alors en contrebas. Cette motte féodale dite « Motte féodale des Hallates » ou « Motte de la vieille tour » ou encore « Motte Totinel », sur un plan tracé vers 1700, est le plus ancien vestige visible de l'histoire de la ville. Le site est redécouvert en 2000 par Serge Launay, un habitant du quartier, et fouillée par Jean-Pierre Watté, archéologue du Muséum d'histoire naturelle. La motte fut réduite par le percement de la rue Pablo Picasso (anciennement rue de l'abbaye). Le site est rénové en 2008, il est clos et enceint d'un parc où l'on peut voir deux panneaux explicatifs. » [6]

     

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    Ci-dessus à gauche une photo aérienne extraite du site Géoportail ; à droite document extrait de http://gghsm.forumpro.fr/t291-une-motte-feodale-du-xieme-siecle-a-aplemont 

     

    A proximité :

     

    Le château de Graville 

     

          « Il y a des siècles de cela, juste au-dessous de l'« abbaye », trônait une puissante forteresse. Des hautes murailles ne demeurent plus aujourd’hui que quelques gravures et souvenirs. » [3]

     

    « A cette époque, Graville constituait un fief, c'est-à-dire une terre concédée à un vassal par son seigneur, le plus souvent en échange de services militaires. Dès la première moitié du 11ème siècle, ce fief fut occupé par la famille Malet, fondatrice de la collégiale Sainte-Honorine, aujourd'hui connue sous le nom de « prieuré de Graville ».

         Le château des Malet, grande enceinte de terre et de bois, se trouvait dans le bas-graville, au pied de la collégiale. » [2]

     

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    Documents ci-dessus : à gauche, photo de Gilloudifs d'un document exposé à l'abbaye de Graville montrant l'emplacement de la motte du château de Graville ; à droite, les ruines du château de Graville (©Bibliothèque municipale du Havre). https://actu.fr/loisirs-culture/decouvrez-lancien-chateau-fort-de-graville-au-havre_355156.html

     

         « Ce dernier était composé d’un donjon carré entouré d’une muraille et de fossés inondés. Occupé et détérioré lors de la guerre de Cent ans par les Anglais, le château demeura en ruine à partir du 16e siècle. Il sera complètement détruit au 18e siècle. » [4]

     

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     Le château de Graville figure sur nombre de plans anciens (©Bibliothèque municipale du Havre). Documents extraits de https://actu.fr/loisirs-culture/decouvrez-lancien-chateau-fort-de-graville-au-havre_355156.html

     

         Guillaume Malet, ancêtre de la lignée, combat aux côtés de Guillaume le Conquérant à la bataille d’Hastings, en 1066. C’est peut-être son fils qui fonde le château de Graville, au Havre, au crépuscule du 11e siècle. À cette époque, en effet, les trois fils du Conquérant se disputent, armes à la main, son héritage et tous les seigneurs du pays de Caux profitent de l’atmosphère d’anarchie pour se bâtir des forteresses. Le premier château est sans doute constitué d’une grande motte ovale entourée de fossés inondables, couronnée de palissades et d’une belle tour en bois. La motte castrale que l’on peut encore voir à Aplemont, rue Pablo-Neruda, date certainement de la même époque.

     

    Propriété du Cardinal

     

         Au siècle suivant, si nous en jugeons par les maigres éléments dont nous disposons, le château est reconstruit en pierre. Des gravures du 18e siècle représentent quelques pans de murs et surtout un beau donjon presque carré, identique à ceux que l’on édifie au 12e siècle. Il existe, dans la cour, des bâtiments résidentiels et notamment une grande salle, signalée dans un compte de 1480. Le site est acheté par le célèbre cardinal de Richelieu en 1626, pour y installer une fonderie de canons. Mais l’ensemble est déjà très ruiné, comme l’atteste cette description contemporaine : « Il y a un vieil et antien chasteau en figure de forteresse à l’antique, toute ruinée et démolie par vétusté, paroissant y avoir eu autrefois pont-levis et fossé à fond de cuve, dont partie seroit remplie d’eau d’une fontaine qui s’y répand, servant présentement d’estan où se peut nourrir et eslever carpes et autres espèces de poisson. »

         On parle également d’anneaux scellés dans un mur pour amarrer les navires. Tout est détruit au 19e siècle. » [3]

     

          « Le Havre (section de Graville-Sainte-Honorine). — Parcelle cadastrale : 34, 35, 36, 39 (1927). — Coord. Lambert : 442,45 — 202,47

         Le château des Mallet se trouvait au pied de la falaise morte de la Seine, sur le rebord d'une étroite terrasse alluviale, auprès du village. En face de lui s'étendait la plaine marécageuse de l'estuaire de la Seine. Son support était une immense motte de forme ovalaire, longue de 85 mètres et large de 60 mètres, séparée de la terrasse par un fossé à fond de cuve rempli d'eau, qui, au moins dans les derniers siècles du Moyen-Age, était traversé par un pont-levis appuyé sur des piles de pierre. La partie de la motte formant une avancée hors de la terrasse était cernée par des étangs qu'alimentait une source voisine et qui déversaient un trop-plein dans une crique naturelle, la «Fosse-de-Graville », reliée aux nombreux canaux marins pénétrant à l'intérieur de la plaine alluviale. D'autre part, divers documents iconographiques présentent des vues de la motte, qui l'évoquent sous la forme d'un mamelon émergeant nettement au-dessus des marécages ; son élévation était sans doute supérieure à 4 mètres, mais il est impossible d'avancer une estimation plus précise.

         A l'est, vers le village, une rue curviligne délimite devant la motte ce qui fut probablement le baile du château ; l'espace qu'elle circonscrit affecte la forme, très caractéristique, d'un croissant de lune, d'une largeur maximale de trente mètres ; à noter qu'il coïncide exactement avec le tracé de la « moyenne et grande court » qu'évoque un acte du 17e siècle  et où le cardinal de Richelieu, propriétaire du château, fit construire des fonderies. En son milieu passe une rue issue du pont-levis de la motte, qui se dirige droit vers l'église paroissiale, bâtie sur la hauteur, dont elle constitue encore l'unique accès.

         Dans son dernier état, le château comportait d'importantes structures de pierre ; nous renvoyons sur ce sujet aux analyses de Charles de Beaurepaire et d'Alphonse Martin. » [9]   

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    Graville-Sainte-Honorine :

     

          " La Butte aux Sarrasins. — A soixante mètres du hameau et de la chapelle de Notre-Dame-des-Neiges, on remarque, vers le nord-ouest, une élévation de terrain sur laquelle on reconnaît les épaisses murailles d’une forteresse disparue. Soigneusement examinés par nous, ces murs nous ont paru appartenir au moyen-âge.
          Ce qui me confirme dans cette opinion, c’est que vers 1857 on a trouvé, à quelques pas des murs, des squelettes humains qu’accompagnait un vase que j’attribue au 13e siècle.
          Cependant, ce tertre porte le nom de
    Butte aux Sarrasins. Comme le nom de Sarrasins s’applique parmi nous aux Normands encore païens, je suis disposé à croire qu’à l’époque piratique ce point put servir de réfuge à une tribu de ravageurs. Les écrivains locaux citent ordinairement deux entrevues qui auraient eu lieu sur ce tertre : la première, en 842, entre Louis-le-Débonnaire et les hommes du Nord qu’il avait appelés contre ses frères Louis de Bavière et Charles-le-Chauve ; la seconde se serait passée en 944 entre le roi Lothaire et notre duc Richard I er . Mais ces deux événements ne sont pas suffisamment prouvés. M. Fallue et M. l’abbé Lecomte m’ont assuré avoir trouvé des objets antiques auprès de la Butte aux Sarrasins. " P.173-174-175 (...)

          Époque incertaine. — En face de la Barrière-d'Or et au sommet de la côte de Grâville, M. Gaillard signale une butte ou motte, au bord du bois. Il dit que d’un côté elle a une douve énorme, et que de l’autre l’abrupte de la colline lui sert de défense. (Procès-verbaux de la Commission des Antiquités, p. 186.) " [10]

     

    Le château de Frileuse

     

         « Le plateau de Frileuse est rattaché à la seigneurie de Graville qui appartient à la famille Mallet de Graville dès le 11e siècle. Guillaume Malet, seigneur de Graville est le compagnon d'armes de Guillaume le conquérant. (...) Dès le Moyen Âge (11e siècle), Aplemont-Frileuse possédait un donjon sur motte ou «motte féodale» appartenant au seigneur de Graville. »

         « Le plateau de Frileuse fut le cadre d'une importante activité militaire à plusieurs reprises au cours de son histoire. Il accueille un château, sans doute pendant la période de l'occupation anglaise (14e et 15e siècles). Le château est indiqué sur la carte de la ville réalisée en 1530 par le graveur Adam Frissard. Il est légendé «Vieux château». Le château aurait appartenu au troisième frère cadet de Guillaume Malet.

         Georges de Brancas, duc de Villars et marquis de Graville, alors gouverneur du Havre de Grâce, en aurait par la suite fait don à des capucins pour la fondation d'un hospice. L'abolition de la féodalité en 1789 provoque la vente des terres où se situait le château. Une légende, rapportée par l'Abbé Pleuvry, évoque la présence d'un trésor enfoui par les anglais dans les souterrains du château.

         La seigneurie de Graville devient marquisat en 1611 puis est vendue au cardinal Richelieu en 1626.

         En 1756, après la déclaration de guerre du Royaume-Uni (guerre de sept ans), le plateau de Frileuse est transformé en camp militaire destiné à accueillir 20 000 hommes de troupe réunis pour envahir l'Angleterre ou pour faire face à une invasion anglaise. Le camp s'étendait du haut-Graville à Bléville. Il accueillait « tout ce qui est nécessaire à la vie » et une salle de spectacle.

         Les ruines du château de Frileuse, longtemps visibles, sont arasées de 1820 à 1825. » [6]

     

    L'abbaye de Graville

     

         « Le quartier de Graville ou Graville-Sainte-Honorine se trouve à l'est de la ville du Havre en Seine-Maritime. Il est connu pour son abbaye médiévale, l'abbaye de Graville.

            En 1831, la commune absorbe celle voisine de Leure qu'elle cède au Havre en 18521. C'est en 1919 qu'elle est réunie au Havre. » [7]

     

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         « La famille Malet exerça une grande influence sur le territoire. C’est en effet l’arrière-petit-fils de Guillaume Malet, Guillaume III Malet de Graville, qui fonda vers 1200 un prieuré bâti sur une partie de la forêt de Hallatte. Guillaume Malet fit bientôt appel à des chanoines réguliers de Sainte-Barbe en Auge pour créer la nouvelle communauté. Il leur donna à cette occasion des droits d’usage dans la forêt de Hallatte et sur les terres alentours, essentiellement agricoles, leur assurant de la sorte un revenu.

         Le Prieuré fit office d’église paroissiale jusqu’à la Révolution. L’église, placée sous le patronage de Sainte-Honorine, fut érigée à l’emplacement d’une ancienne chapelle. » [4]

     

    LES REMPARTS DE GRAVILLE (Seine-Maritime)     « L’Abbaye de Graville est le plus en aval des grands établissements religieux installés en bord de Seine. Depuis le Moyen Age, elle a connu des moments de grande prospérité et de rayonnement, mais aussi de violence face aux aléas de l’histoire.

         Chef-d’oeuvre de l’art roman en Normandie, l’église de Graville connaît plusieurs périodes de construction depuis le 11e siècle. Accrochée au coteau, elle domine la ville du Havre et le fleuve, ses jardins en terrasses dévoilent un superbe panorama sur les côtes de Basse Normandie jusqu’à Caen.

         L’abbaye de Graville est un musée, abritant une statuaire religieuse parmi la plus belle de Normandie ainsi que des éléments lapidaires venant d’édifices religieux de la région ou de l’abbaye même. Elle est également le siège d’une collection de maquettes de la fin du 19e siècle et du commencement du 20e siècle illustrant l’habitation humaine en son ensemble. » [8]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de https://www.geocaching.com/geocache/GC56357_la-motte-feodale-daplemont?guid=41715767-1967-443b-be37-4dc1c5ad5255

    [2] Extrait de http://lehavredavant.canalblog.com/archives/2008/02/18/7998275.html

    [3] Extrait de https://actu.fr/loisirs-culture/decouvrez-lancien-chateau-fort-de-graville-au-havre_355156.html

    [4] Extrait de http://lireauhavre.fr/fr/contenu-standard/jean-gamot-plan-de-la-forest-et-bois-de-hallatte

    [5] Extrait de http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr

    [6] Exrait de https://fr.wikipedia.org/wiki/Aplemont-Frileuse

    [7] Extrait de Wikipédia

    [8] Extrait de http://www.musees-haute-normandie.fr/musee/abbaye-de-graville

    [9] Extrait de L’apparition des seigneuries châtelaines dans le Grand-Caux à l'époque ducale par Jacques Le Maho https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1976_num_6_1_1307

    [10] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P.523 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22 

     

    Bonnes pages

     

    https://aucoindelavenue.wordpress.com/motte-medievale/

    http://aplemontphoto.blogspot.fr/2008/02/motte-fodale-d-inauguration.html

    http://aplemontphoto.blogspot.fr/2008/02/motte-fodale-daplemont.html

    https://actu.fr/societe/la-motte-feodale-daplemont_540079.html

    http://gghsm.forumpro.fr/t291-une-motte-feodale-du-xieme-siecle-a-aplemont

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Aplemont-Frileuse

    http://lehavredavant.canalblog.com/archives/2008/02/18/7998275.html

    https://college.clionautes.org/IMG/motte/VIS1.HTM

    http://ged.lireauhavre.fr/media/Plan_de_la_forest_et_bois_de_Hallatte/54263/

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  • LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure) LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure) LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)

     

    Le château d'Etrépagny :

         J'ignore si le bourg d'Etrépagny a possédé une enceinte mais, très tôt, ce fut un lieu de villégiature des rois mérovingiens avant qu'il ne possède son château médiéval. [NdB]

     

         « Son nom vient du bas-latin Sterpinacum qui signifie « couvert de racines ». [1]d'où le nom de ses habitants : les Sterpinaciens.

     

    LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)    LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)

     

    Plan hypothétique de l'emplacement du château médiéval d'Etrépagny ; Blason d'Etrépagny par User : Spedona Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personnel iLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2788487

     

         " Etrépagny. – Quelques ruines des anciennes fortifications, probablement féodales, subsistent encore.
    Alm.-Ann, de l'Eure, 1916, p. 362. " [9]


    « Lieu de villégiature du roi Dagobert Ier,... » [1]

         « D'après la tradition, saint Éloi (588-660), ministre de Dagobert, aurait guéri un paralytique sous le porche de l'église de Gamaches, alors qu'il se rendait à Etrépagny, auprès du roi Dagobert qui y possédait un château. » [2] 

     

         « Étrépagny, ville royale, a servi de rendez-vous de chasse aux rois de la première race. Le roi Dagobert fit don de ce domaine à l'abbaye de Saint-Denis,... » [3]

     

    LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)     « Clotaire II était alors enfant. À force de crimes, il parvint dans la suite à régner seul ; et en 623, il forma, pour Dagobert, son fils, un royaume composé de l'Austrasie et de la Neustrie. La résidence habituelle de ce prince fut le château d'Etrepagny, qui était situé à peu près au centre de ses états, et se trouve placé encore aujourd'hui au centre de l'arrondissement d'Andelys. (…)

          De même si l'on n'a pas plus de souvenirs certains du château d'Estrepagny, c'est parce que les dates de cette époque sont rares et difficiles à retrouver. Le testament même de Dagobert est sans date et sans signature. Cependant, on sait que ce prince donna le domaine d'Estrepagny à l'abbaye de Saint-Denis, en 630, mais les moines s'efforcèrent en vain d'entrer en possession de cette maison royale. Clovis II étant devenu, après la mort de Dagobert, roi de Bourgogne et de Neustrie, établit deux maires du palais, c'est-à-dire, deux véritables rois, Flaochat en Bourgogne, et Archambault en Neustrie. Celui-ci choisit pour demeure le château d'Estrepagny.

         Toutefois, comme les moines ne perdent jamais un droit qu'ils ont obtenu, ceux de Saint-Denis parvinrent dans la suite à reprendre Etrepagny, et ils le possédaient encore en 862.

         Quant à Archambauld, c'est de son château d'Etrepagny qu'il partit à la tête d'une armée levée à la hâte pour aller défendre le sang de ses rois contre Grimoald, maire du palais d'Austrasie, qui avait détrôné son maître. Au lieu de l'imiter, il le punit et donna le trône d'Austrasie au fils de son prince. » [4]

     

    LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure) LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure) LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)

     

    Ci-dessus, à gauche, plan extrait du cadastre napoléonien (1840) où se voit les remparts du château avant qu'ils ne disparaissent ; au centre, photo aérienne extraite du site Géoportail ; à droite, plan extrait du site Géoportail où les anciens remparts sont visibles.

     

    « ... érigée en forteresse à l’époque ducale (…) » [1]

     

         « ... on y construisit un château fort qui était tombé en ruine au commencement du 12e siècle. » [3]

     

    LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)     « La mort de Henri Beauclerc (1135) ouvrit pour la Normandie une période d'incertitude successorale. Sa fille et unique héritière légitime, Mathilde l'Emperesse (ainsi surnommée en raison d'une première union avec l'empereur germanique Henri V et remariée après son veuvage au comte d'Anjou Geoffroi Plantagenêt), vit ses droits contestés par son cousin germain, Étienne de Blois. Le roi Louis VII prit fait et cause dans ce conflit pour les époux angevins. Geoffroi mena une dure guerre en Normandie et parvint enfin à la conquérir complètement en 1144. Louis reçut l'année suivante pour prix de son soutien une large partie du Vexin normand, que ses ancêtres convoitaient depuis longtemps, ainsi que les places de Gisors, Neaufles-Saint-Martin, Dangu, Gamache, Etrépagny, Hacqueville, Châteauneuf, Beaudemont et Noyon-sur-Andelle (toutes dans l'Eure). » [5]

     

         Henri Il, roi d'Angleterre,... rebâtit le château d'Etrépagny en 1149. Mais à peine fut-il terminé que le roi de France s'en empara. Deux ans après il fut brûlé par Henri lui-même. » [3]

         « … en 1151 et réédifié dans la deuxième moitié du 12e siècle. » [6]

     

    LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)     « Une rencontre entre Henri II Plantagenêt (héritier du couple Mathilde-Geoffroi) et Louis VII eut lieu à Gisors en 1158. Les souverains s'y jurèrent la paix et conclurent un contrat de mariage entre Henri, fils aîné du monarque anglais, et Marguerite, fille de Louis. Les deux tourtereaux étaient respectivement âgés de 3 ans et 6 mois ! La jeune princesse apportait en dot dans la corbeille nuptiale le Vexin normand et toutes ses places fortes. Pour garantir le respect des clauses de l'accord, un parti neutre fut chargé de l'administration de ce patrimoine : les Templiers. C'est ainsi que le fameux ordre occupa le château de Gisors à compter de 1158. En 1160, Henri Plantagenêt fit célébrer la noce des deux enfants et prit peu après officiellement possession de la dot de sa petite bru (1160 ou 1161). Les Templiers quittèrent alors Gisors et la frontière franco-normande revint à l'Epte. » [5]

     

    Ci-dessus, carte de la frontière de l'Epte extraite du site http://www.gamaches-en-vexin.fr/Histoire.html

     

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         Etrépagny entre dans la famille Crespin au 11e siècle, lors du mariage d'Agnès, dame d'Etrépagny, avec Guillaume II Crespin. Elle y reste jusqu'au 14e siècle avec le mariage de la fille de Guillaume VII Crespin, Jeanne, avec successivement le seigneur de Garencières puis le comte de Tancarville.

         Le personnage le plus éminent de la famille Crespin est Guillaume V, né vers 1245 et mort vers 1290. Baron de Dangu, du Bec, d'Etrépagny, sieur de Neauphle et connétable héréditaire de Normandie, il est qualifié de « Maréchal de France » dans un arrêt de 1283. Il a participé à la huitième croisade en 1270. (NDB)

     

         « Pendant les guerres de Cent ans, ce château qui avait été relevé une seconde fois, fut pris et repris par les Français et les Anglais. » [3]

     

    LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)

     

    Ci-dessus, en 1540, le roi de France François Ier vint coucher à Etrépagny une nuit, accompagné de la reine et du dauphin. 

     

         « Le duc de Mayenne campa à Étrépagny en 1589 et décida les habitants à embrasser le parti de la Ligue.

     

         Importants travaux dans le quatrième quart du 16e siècle. Logis du château actuel, 17e siècle. » [6]

     

         « Etrépagny fut au 16e siècle la propriété de Marie de Bourbon, duchesse de Longueville et de la famille Turgot au 18e siècle. » [1]

     

         « Au 17e siècle, Catherine d'Orléans importa dans le canton d'Etrépagny, la fabrication de la dentelle. » [3]

     

    LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)     En 1878... « Les Dominicaines de la Congrégation de Sainte Catherine de Sienne bénéficient alors des libéralités de Marie Étiennette Isabelle de Vatimesnil et de son mari, qui habitent le château d’Etrépagny. Après diverses tractations le projet prend sa consistance et les religieuses commencent à s’installer… » [7]  

     

    LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)     « Adjonction d'une aile à l'ouest et construction d'une chapelle lors de la transformation en couvent de dominicains dans le 4e quart du 19e siècle, par E.Trilhe, architecte. » [6]

     

         « Des vestiges (du château féodal) subsistent dans le parc de l’ancien couvent. (…) » [1] devenu aujourd’hui le siège de la communauté de communes.

     

    LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure) LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure) LES REMPARTS D'ETREPAGNY (Eure)

     

    " Étrépagny (Eure). Rue Georges Clemenceau

         Le château médiéval d’Étrépagny est situé au carrefour de la Bonde et de l’axe principal traversant le bourg. Ce site est relativement discret et éclipsé par un corps de bâtiments dont une partie est éventuellement contemporaine de l’occupation liée au château. Les indices topographiques et parcellaires dessinent une plateforme d’environ 80 m de diamètre, soulignée au nord par une section de courtine flanquée de trois tours au plan en U et tronquée au sud par un bâtiment de plan rectangulaire. Une cave, médiévale ou moderne, coïncidant avec cette construction, indique une occupation longue avec une éventuelle superposition de plusieurs états : dès le 12e et jusqu’au 17es., où il est encore fait mention de travaux de fortifications. " [8]  

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.etrepagny.fr/bien-vivre-a-etrepagny/histoire-et-patrimoine/

    [2] Extrait de http://www.gamaches-en-vexin.fr/Histoire.html

    [3] Extrait de https://27.monvillagenormand.fr/VilleSources.php?INSEE=27226

    [4] Extrait de Histoire de l'arrondissement des Andelys par Frédéric-Gaétan marquis de La Rochefoucauld-Liancourt ; Imp. Saillot, 1833 - 282 pages

    [5] Extrait de http://www.richesheures.net/epoque-6-15/chateau/27gisors-historique.htm

    [6] Extrait de http://www.actuacity.com/etrepagny_27150/monuments/

    [7] Extrait de https://actu.fr/normandie/andelys_27016/exposition-pour-tout-savoir-sur-la-vie-de-lancien-couvent-et-le-chateau-detrepagny_11042640.html

    [8] Extrait d’Anne-Marie Flambard Héricher, « Haute-Normandie. PCR Étude microtopographique des fortifications de terre de Haute-Normandie » [notice archéologique], Archéologie médiévale [En ligne], 43 | 2013, mis en ligne le 15 mai 2018, consulté le 15 octobre 2019. URL : http://journals.openedition.org/archeomed/10210

    [9] Extrait de l'article Camps, enceinte, mottes et fortifications antiques du département de l'Eure par le Dr Doranlo in le  Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie – Éditeurs Derache (Paris) / Didron (Caen) / Hardel (Rouen) / Le Brument () 1919 - https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k200034x/f147.item.r=%22ferme%20de%20Cantepie%22# 

     

    Bonnes pages :

     

    https://books.google.fr/books?id=sHg_AAAAIAAJ&pg=RA1-PA228&lpg=RA1-PA228&dq=Fran%C3%A7ois+Ier+Etr%C3%A9pagny&source=bl&ots=DIbGF4EMlR&sig=g4NzEgTQ_QhzP9yDysHmtHVeZaA&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiIst2b99nWAhUlCMAKHSaCBBMQ6AEIQTAI#v=onepage&q=Fran%C3%A7ois%20Ier%20Etr%C3%A9pagny&f=false

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  • LES REMPARTS DE SACEY (Manche) LES REMPARTS DE SACEY (Manche) LES REMPARTS DE SACEY (Manche)

     

    Les châteaux de Sacey :

     

           « Sacey a un riche passé historique. Sur son territoire s'élevaient, sur une étendue de cinq kilomètres, une forteresse et deux châteaux fortifiés. Le territoire ne fut pas simplement le théâtre de guerres entre châteaux, mais aussi celui de combats entre deux provinces. Se situant à la frontière de la Bretagne, le village se trouva souvent en première ligne des nombreux conflits qui opposèrent les Normands et les Bretons et prit fréquemment l'allure d'un vaste champ de bataille » [1]

     

           Le château de Charuel, élevé face au territoire breton par le duc de Normandie Robert le Magnifique, père de Guillaume le Conquérant, se situait sur une crête dominant la rivière, à l'ouest du bourg. Bertrand Du Guesclin en fut le capitaine en 1357. Il possédera également le château-fort de Pontorson, par don du roi Charles VI en 1376. Détruit, il n'en subsiste plus aujourd'hui qu'une enceinte quadrangulaire.

          Plus proche du village, se tenait le château de Sacey entouré de douves alimentées par la Guerge. Détruit également, il en subsiste une tourelle transformée en chapelle dite « Notre-Dame-de-Pitié ». Elle appartient désormais à la commune. » [NdB]

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)   LES REMPARTS DE SACEY (Manche)

     

    Plan hypothétique de l'emplacement des châteaux de Sacey ; blason de la famille de Malesmains extrait de http://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=6000464&desc=de_malesmains_normandie

     

    Le château de Charuel, Charruel ou Cheruel

     

         « Le château de Charuel est une ancienne maison forte, du 11e siècle, dont les vestiges (…) sont situés dans le département français de la Manche sur la commune de Sacey, sur une crête dominant la rivière, à l'ouest du bourg … face au château d'Antrain en territoire breton. » [2]

     

         « Sur une colline baignée par la Guerge, se dessinaient les puissants reliefs de la forteresse de Charruel. Robert Ier, duc de Normandie, la fit construire comme un des postes importants de sa ligne de défense contre la Bretagne et spécialement contre Alain, duc de celle province en 1028.

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche) 

    Ci-dessus, photo aérienne extraite du site Géoportail. En bas, à gauche, emplacement du château disparu de Charuel.

     

         Guillaume de Jumièges, nous dit : Alain comte des Bretons, s'étant efforcé plusieurs fois de se soustraire au service du duc Robert, celui-ci s'avança contre Alain avec une armée considérable, et fit élever, non loin du Couesnon, une forteresse appelée Caruca, pour la défense de la Normandie et pour réprimer l'audace présomptueuse des Bretons.
    Robert donna la garde de Charruel, à Auvray le Géant, entra en Bretagne et ravagea le pays jusqu'à Dol, Alain, ayant voulu se venger, entra en Normandie ; mais il fut défait par Auvray, aidé des gouverneurs de Pontorson et de Saint-James. Depuis cette mention positive, de Charruel nous n'avons que peu de chose à en dire jusqu'à l'occupation anglaise. (…)

         Le 24 novembre 1419, Henri V, roi d'Angleterre, confisqua le château et seigneurie de Charruel sur Robert le Charpentier et Olive de Coetivy, sa femme et en investit Guillaume Hodehal, l'un de ses capitaines qui y tint garnison.
         Dans la liste des cent dix neuf héros qui défendirent le Mont Saint-Michel, on trouve un le Charpentier.
         L'an 1458 décéda Robert le Charpentier, seigneur de Charruel, de la Touche, du Gault, etc., et dernier du nom. Il fut inhumé dans l'église de Sacey. (…)

         Nous trouvons Pierre de la Paluelle recensé par Montfaut, en 1463. Un de ses descendants Gilles de la Paluelle, après la réunion de la Bretagne à la France, fit démolir la forteresse et de ses débris fit bâtir, à peu de distance, un manoir avec colombier. » [3]

     

         « De l'ancienne maison forte il ne subsiste que les restes d'une enceinte quadrangulaire. » [2]

     

     ------------------------------------------------------------------------

     

         " Le fort de Charruël, castrum Carrucas, participant par sa forme et sa position des camps romains, des vigies, et mêmes des siéges des comes Britannici Limitis, est appelé Caresce par Robert Wace (vers 7771) ; Carrouges, par Dumoulin, Le Valois et Goube, et confondu avec Pontorson par de Serre. Situé en la commune de Sacey, aux frontières de la Bretagne, le duc de Normandie, Robert ler, le fit construire l'an 1028, le premier de son règne, pour empêcher les irruptions des Bretons, et brider leur garnison du fort d'Antrain, dont il n'est éloigné que d'une lieue ; ce que Guillaume de Jumièges semble confirmer. Ce château est placé sur la croupe et le versant méridional d'une côte élevée, à 1 kilomètre à l'ouest du bourg de Sacey, 5 de Pontorson et 4 de Montaigu, défendu, vers la Bretagne, par une pente rapide et par la rivière de Dyerge qui coule au pied, et va déboucher dans celle de Coesnon à 1 kilomètre au-dessous ; il domine tous les terrains environnants par son élévation naturelle et factice au dessus d'eux ; il s'en détache par des fossés qui paraissent avoir été profondément creusés. L'enceinte a la forme d'un carré parfait, ayant la grandeur requise pour une cohorte romaine, 70 mètres sur chaque face et les angles arrondis ; au milieu du côté nord, on voit une ouverture qui, je présume, était celle de la porte décumane ou du pont-levis. L'intérieur de cette enceinte est depuis longtemps défriché et labouré, mais les bases et traces du rempart existent encore dans tout le pourtour ; on y trouve quelques éclats de rochers quartzeux et des débris de maçonneries ; il n'y a plus de vestiges de la demeure baronniale ou des castri custodes ; son donjon dominait les deux frontières, et mettait à même de correspondre par le système télégraphique d'alors (feux, bannières et autres signaux) avec les châteaux de Pontorson et de Montaigu, et beaucoup d'autres positions élevées. A l'est, on aperçoit une excavation d'où est sortie la pierre des murs ; le maçonnage qu'on en obtient est du genre appelé emplectum par Vitruve.

          Le duc Robert Ier, après avoir puni Alain, comte de Bretagne, qui avait refusé de lui rendre l'hommage d'heureux avénement, et saccagé Dol dont ses troupes tuèrent l'archevêque, donna la garde de Charruël à Auvray-le-Géant. L'année suivante, 1029, Alain, voulant se venger, passa la rivière de Coesnon dans l'intention de raser ce fort ; la contenance de la garnison l'ayant intimidé, il passa outre pour ruiner l'Avranchin, et vint camper au village de la Croix ; mais le capitaine de Charruël et celui de Pontorson, nommé Neel, aidés des troupes d'Adelin, commandant ou préposé proposito ès marches de Saint-Hilaire et Saint-Jacques-de-Bevron, y surprirent les chefs Bretons dépourvus d'une grande partie de leurs soldats qui étaient disséminés au pillage.

    Li viles aloent ardant,
    Quérant preie, vilains pernant.
    (WACE).

    Ils ne purent soutenir le choc, et ceux qui ne voulurent ou qui ne purent fuir furent tués ou pris.

    Alainz n'out od sei des Bretunz
    Fors li chevetaignes barunz ;
    Ne n'i porent place tenir
    Mort fu ki ne s'en pot fuir.
    (WACE).

          Le fort de la mêlée eut lieu à un kilomètre à l'ouest du bourg de la Croix Avranchin, dans une petite plaine appelée depuis les Tombettes. M. Tuffin de Villiers, auquel elle appartenait, l'ayant fait diviser dans le dernier siècle, ses ouvriers, en creusant le sol pour faire des haies en rejet de terre, y trouvèrent une grande tombe dont le pourtour était parmenté en pierres ordinaires ; elle était recouverte en terre et remplie de detritus de corps humains ; ils y trouvèrent aussi, dans ce champ, les deux pierres sépulcrales qui sont aujourd'hui près de là, sur la route de Pontorson, et qu'un ancien manuscrit désigne pour avoir recouvert les corps de deux chevaliers tués dans cette bataille. Ces deux monuments conservés par les soins de M. de Saint-Brice, sous-préfet d'Avranches, n'ont aucune inscription ; leur longueur est de 5 pieds sur 20 pouces de large à un bout, et 14 à l'autre. Les anciens après une bataille, ramassaient les morts en un monceau qu'ils recouvraient de terre pour faire un tumulus. Ces fosses sont une preuve que ce premier usage était alors tombé en désuétude. L'idée de cacher les gîtes des morts sera sans doute venue de la pieuse intention de les dérober aux profanations auxquelles les tombes apparentes furent sujettes pendant les invasions des Barbares. Robert voulant récompenser Adelin du service qu'il lui avait rendu, lui donna le village de la Croix où il s'était distingué. Ce seigneur, peu avant sa mort, le donna à son tour aux religieux du Mont Saint- Michel pour avoir part à leurs prières, et ce, du consentement de Béatrix, son épouse, et de Robert, son fils. Il est présumable que pendant les démêlés qui eurent lieu entre les rois de France et les ducs de Bretagne et de Normandie, un des capitaines de Charruël, que je considère comme un domaine d'origine Létique, en usurpa ou reçut l'inféodation à charge de service militaire, car, quoique inclus dans la paroisse et barronnie de Sacey, c'était une vavassorie mouvante de la couronne. Un Jean de Charruël, de Charrueriis, ayant assisté dans leur révolte contre Henri II, roi-duc, les capitaines de Saint-Hilaire et de Saint-James, fut fait prisonnier à Dol, en 1173, par les troupes de ce prince, et Eudes de Charruël figure au nombre des bienfaiteurs du Mont St.-Michel (nécrologe de cette abbaye). Dans le 14e siècle, on voit encore le château de Charruël avec ses dépendances, composant environ 100 hectares de terre et un moulin à eau possédé par des seigneurs de ce nom, dont les armes étaient de gueules à un char d'argent. Un Yves Charruël, chevalier, était en 1350, proche Josselin, au combat des Trente ; il y fut d'abord blessé et pris, puis s'échappa pour partager la gloire du brave Beaumanoir. (...). Une famille Le Charpentier, non moins ancienne, lui succéda, on ignore à quel titre. Ordéric Vital (tome III, p.423 et 456) cite Guillaume Le Charpentier au nombre des capitaines qui accompagnèrent Pierre l'Ermite à la première croisade. Un Charpentier est employé comme témoin dans une charte de Turgis, évêque d'Avranches, en 1155. Sur la liste des bienfaiteurs de l'abbaye du Mont St.-Michel, on trouve Pierre Le Charpentier, père de Raoul. L'an 1225, Jean Le Charpentier figure aux assises d'Avranches, et le 36e évêque de ce diocèse (décédé en 1305) s'appelait Geofroy Le Charpentier. Les noms de Phelippot et Perrot Le Charpentier se voient dans la liste des écuyers qui firent montre à Pontorson en 1365, et qui accompagnèrent Bertrand Duguesclin en Espagne. Le 24 novembre 1419, Henri V, roi d'Angleterre, confisqua les château et seigneurie de Charruël sur Robert Le Charpentier et Olive de Coëtivy, sa femme, et en investit Guillaume Ilodehal, l'un de ses capitaines, qui y tint garnison pendant plusieurs années de l'occupation. De là des détachements de troupes se répandaient dans les paroisses d'alentour dont ils enlevaient les habitants qu'ils enchaînaient et tourmentaient ensuite, pour leur arracher des rançons.

                 Dans la liste des 119 héros qui, l'an 1423, défendirent victorieusement le château du Mont Saint-Michel contre 15 000 Anglais, on trouve un Le Charpentier. L'an 1458, Robert Le Charpentier, seigneur de Charruël , de la Touche, du Gault, etc., et dernier du nom, mourut ; il fut inhumé dans l'église de Sacey ; on voyait sur sa pierre tombale une grande épée traversant un écu triangulaire sur lequel étaient sculptées trois roses, armes de cette famille. Il avait de son mariage avec Olive de Coëtivy trois filles ; savoir : Yvonne, Berte et Guillemette ; la première, mariée à Pierre de la Paluëlle, eut Charruël ; la deuxième, épouse de Jean Duhomme, eut la terre du Gault, plus 20 livres tournois de rente à prendre sur la terre de Raiz et les autres héritages de feu Prégent de Coëtivy ; et la troisième, mariée à Jean de Guiton, lui porta la terre de la Touche.

          Sur un ancien registre du prieuré de Sacey, on lit, au sujet de ces mariages, le quatrain suivant, qui se ressent d'avoir précédé Mlalherbe ; il apprend que les quatre pères de ces époux avaient contribué à la glorieuse conservation du Mont St.-Michel pendant l'occupation anglaise : Les trois Charpentières eurent l'heur d'espouser chascune un damoisel comme elles, fils d'un preux défenseur du bel Moustier monsieur Saint-Michel.

          La Bretagne ayant été réunie à la France par les mariages de CharlesVIII et du bon Louis XII, le fort ou castrum de Charruël devint inutile, et Gilles de la Paluëlle, portant pour armes, d'azur à trois molettes d'éperons d'or, le fit démolir dans le 16e siècle, et de ses débris fit bâtir sur ses dépendances, à une portée de fusil à l'ouest et dans un lieu moins élevé, un manoir avec colombier, etc. Les habitants du bourg de Sacey en ont aussi enlevé des pierres pour bâtir et même pour réparer leurs chemins. Cette branche des Paluëlle de Saint-James se conserva dans ce nouveau Charruël jusqu'en 1602, qu'elle tomba en quenouille dans la personne de Hélène, fille de Jacques, qui épousa Olivier des Douëtils, fils de Henri, seigneur du Rocher et du Mesnil, originaire de Granville. Ce dernier, étant venu voir ses enfants, mourut, ainsi qu'un de ses petits-fils, en 1615, au manoir de Charruël, pour avoir mangé des champignons ; ils furent inhumés ensemble dans la chapelle St.-Georges, dite de Charruël, en l'église de Sacey. Desdits Olivier et Hélène, il ne resta qu'une fille nommée Anne, qui, le 27 novembre 1621, épousa, à Mortain, Gilles Vivien, seigneur de Chomme, lieutenant-général du bailli de Costantin, à Avranches. Olivier des Douëtils, seigneur du Mesnil, de la Renouillère, etc., décéda à son manoir de Charruël, le 16 octobre 1622, et fut inhumé proche son père précité. Hélène de la Paluëlle, sa veuve, mourut à Avranches, le 14 avril 1648, et son corps fut apporté à Sacey, dans le tombeau de ses ancêtres. Gilles Vivien, seigneur de Chomme et de la Champagne, qui comptait parmi ses aïeux le 48e évêque de Coutances, fut inhumé dans la cathédrale d'Avranches, le 18 avril 1657, et sa postérité a conservé Charruël jusqu'à la révolution de 1789, qui l'en a spoliée pour cause d'émigration. M. Ange Charles Vivien de la Champagne, dernier mâle de cette famille, qui portait pour armes : d'azur à neuf merlettes d'or, posées 3, 3 et 3, et coupées de deux bandes d'or, est décédé à Avranches, le 24 novembre 1837 (...)

             Lorsque les Vendéens marchèrent sur Granville, en 1794, l'armée républicaine, commandée par le général Sceffer, campa plusieurs jours dans le fort et sur la côte de Charruël dans l'intention de les arrêter, mais ils passèrent à côté : c'est la dernière fois que des hommes de guerre y aient médité la destruction de leurs frères.

          Quand je le visitai, en 1824, une jeune fille, tout en gardant ses moutons, y étudiait le catéchisme du Dieu qui commande l'amour fraternel. Touchant contraste !

          Cet emplacement féodal et environ deux tiers de son ancienne dépendance appartiennent actuellement à M. Fauchon, et le surplus et le moulin à divers particuliers.

    Enfin, Charruël n'offre plus aux yeux épouvantés
    D'attributs teints de sang, de rebelles domptés,
    De captifs enchaînés une foule éperdue,
    Mais des sillons, des bœufs, une simple charrue. " [9]

     

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    Le château de Sacey

     

         « La baronnie de Sacey que l’on dit avoir été donnée par Rollon à son oncle, Malahulsius, s’étendait de Pontorson à Saint-James. Jusqu’à la Révolution, ses seigneurs prirent dans leurs actes le titre de seigneur de Sacey, Boucey, Aucey, Vessey, Macey, Montanel, Arrouges et Carnet. Á la fin du 11e siècle, la paroisse s’étendait d’Aucey à Argouges ; puis au commencement du siècle suivant, Sacey fut démembré et Montanel se forma à ses dépens. » [3]

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche) LES REMPARTS DE SACEY (Manche)

     

         « La chapelle Notre Dame de Pitié est, elle, un vestige du château des Malemains du 14ème siècle. » [4]

     

         « Le château qui précédait celui dont les restes sont encore visibles, se situait à la Tourelle en raison notamment d’une situation admirable. » [5]

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)     « La seigneurie supposée aux de Sacey en 1066 était passée aux de Saint-Hilaire, en 1090, où Harscutus do Saint-Hilairo agit comme seigneur de Sacey. Sa femme Mathilde, faisant au prieuré des libéralités avec ses biens en Sacey, nous ferait presque supposer que, par son mariage, elle aurait passé aux de Saint-Hilaire la seigneurie de Sacey, tombée en quenouille entre ses mains. » [3]

     

    Photo ci-dessus extraite de http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/image/chateau-de-sacey-50_a.JPG

     

         « Le château semble avoir été abandonné durant plus d’un siècle par les de Saint-Hilaire, ce qui expliquerait que les Malemains aient ressenti le besoin de le remplacer et de choisir un passage fréquenté par les Bretons et bénéficiant d’eaux abondantes. » [5]

     

    « La seigneurie de Sacey passa à la famille de Malesmains. »

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)     « Les Malemains semblent être venus du diocèse de Bayeux. On les voit souvent dans les chartes de l'abbaye de Mondaie, soit comme donateurs, soit comme témoins. Ils semblent être allés à la conquête de l'Angleterre, car nous voyons Jean sans Terre confisquer dans ce royaume les biens de Guillaume et de Roger Malemains, qui s'étaient sans doute soumis à Philippe Auguste. » (…) [3]

     

    Photo ci-dessus extraite de http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/image/chateau-de-sacey-50_a.JPG

     

         « En 1271, Gilbert de Malesmains, devait le service de deux chevaliers pour 40 jours. » [2]

     

         «  En 1365, Geoffroy de Sacey part pour la guerre d'Espagne avec Du Guesclin. » [6] 

     

    Lien de famille des Malesmains avec Bertrand Du Guesclin :

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)     « Robert du Guesclin, père de Bertrand, avait pour tout patrimoine le modeste fief de la Motte-Broons et Jeanne Malemains, sa femme, fille de Foulques Malemains, de la famille normande des seigneurs de Sacey et de Saint-Hilaire-du-Harcouet, lui apporta plus de beauté que de fortune ; sa dot se composait de la terre de Sens et du moulin de Vieuxvy-sur-Couesnon. » [7]

     

    Photo ci-dessus extraite de https://www.ouest-france.fr/normandie/avranches-50300/lhistoire-de-sacey-par-labbe-soismier-reeditee-748231

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)     « Gilbert de Combray ayant épousé Catherine Malemains, eut pour fils Gilbert qui épousa Jeanne de Moutiers. Gilbert fils du précédent, épousa Jacqueline de Vendôme et leurs enfants furent Foulques, Tanneguy et Marie.
         Gilbert parait être mort vers 1415, car à cette époque les biens de Foulques étaient en garde royale.

         Vers 1419, la seigneurie de Sacey fut donnée à Robert Gargane, par le roi d'Angleterre, mais à charge de nourrir les enfants mineurs (…)

          En 1450, fin de l'occupation, Rolland de Couvran devait être ou allait être seigneur de Sacey, du chef de Marie de Combray, fille de Tanneguy, qu'il avait épousée. » [3]

     

    Photo ci-dessus extraite de http://lesamisdelachapelle.unblog.fr/

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)    « Vers 1495, Gilles Couvran fit le voeu de bâtir une chapelle au château. La réunion de la Bretagne à la France rendant alors inutiles les forteresses, le châtelain choisit de transformer le corps de garde. La chapelle acquit ainsi une forme de tourelle aux murs épais et fut dotée d’une cheminée et d’une lucarne donnant sur le rempart. » [5]

     

    Photo ci-contre extraite de http://www.monumentum.fr/ancien-chateau-sacey-pa00110664.html

     

     

         « Le 1er janvier 1495, Gilles de Couvran, Seigneur de Sacey, signa l’acte de fondation de cette chapelle : « Nous, Gilles de Couvran, Seigneur de Sacey et Dame Marguerite de Beauvau, notre épouse mus et incités en fervente dévotion, voulant et désirant fonder une chapelle en notre maison et château de Sacey en l’honneur de la Sainte Croix, de Notre Dame de Pitié et glorieux confesseur Monsieur Saint François pour que, en icelle, il soit à tout jamais prié Dieu pour nous et nos amis… et autres défunts demandant la prière de l’Eglise. » [4]

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)    « La commune s’est portée acquéreuse de cette chapelle auprès de la famille Rohan-Chabot et les membres du conseil municial se sont engagés le 7 novembre 2002 à la conserver en tant que lieu de culte. » [5]

     

     Une légende :

     

    LES REMPARTS DE SACEY (Manche)     « Ce Gilbert, dit le manuscrit, étant allé en terre sainte avec Hugues le Brun, comte de Fougères et d'Angoulême, fut pris d'une si grande envie de s'en revenir à son château de Sacey que, dans le désespoir où il était d'en être éloigné, il eut tout donné pour y être transporté. Il se présenta un homme rouge de mine qui, lui ayant demandé le sujet de
    son inquiétude, Gilbert le lui dit. L'autre lui proposa de le ramener chez lui, dans les vingt-quatre heures, pourvu qu'il lui donnât la première chose qu'il verrait sur le pont du château. Ce qu'il promit, et en effet, le lendemain, à la même heure, il se trouva près du moulin de la Porte. Alors il siffla ses chiens pensant duper le démon. Mais sa fille fut la première chose qu'il vit sur le pont. Il se jeta le visage contre terre et pleura amèrement, d'autant plus que ce même homme parut à ses côtés (d'autres copies parlent d'un grand combat et diffèrent dans quelques détails). Sa prière fut si fervente qu'il lui sembla entendre ces mots : Tourne le pommeau de ton épée (en forme de croix) et ta fille sera sauvée. Il le fit, et cet homme rouge s'enfuit avec un bruit si épouvantable que l'on crut qu'il emportait le. château. En mémoire de cette histoire ou fable, les descendants de Gilbert avaient fait mettre, sur la maison, un homme de plomb, avec les armes des Malemains et une épée dont il tournait le pommeau devant un autre homme ; et la dame qui écrit ces mémoires, l'a vu en 1686. » [3]

     

    Photo ci-dessus extraite de https://www.ouest-france.fr/normandie/sacey-50170/les-amis-de-la-chapelle-organisent-leur-randonnee-lundi-4973528

     

     

    Eléments protégés :


         « La chapelle dite chapelle de Notre-Dame-de-Pitié et les douves qui la bordent (cad. ZP 28, 48) : inscription par arrêté du 31 mars 1992 » [8]

     

    A proximité :

     

         « Dans le village, le cimetière et l’église Saint-Martin, édifiée au 11e siècle et remaniée à de très nombreuses reprises notamment aux 13e et 17e siècles, sont quant à eux classés.

         Depuis le 30 juillet 1947. L’église actuelle de la paroisse est celle de l’ancien prieuré bénédictin. La chapelle Saint-Thomas sur le chemin d’Aucey, date du 17e siècle. » [10]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de https://www.ouest-france.fr/normandie/avranches-50300/lhistoire-de-sacey-par-labbe-soismier-reeditee-748231

    [2] Extrait de Wikipédia

    [3] Extrait de Histoire de Sacey / par l'abbé Soismier ; Éditeur : Impr. de A. Jacqueline (Saint-Lo) ; Date d'édition : 1897 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5474840d.r=Sacey?rk=21459;2

    [4] Extrait de http://lesamisdelachapelle.unblog.fr/un-peu-dhistoire/

    [5] Extrait de http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-manche-chateau-a-sacey-chateau-de-sacey.html

    [6] Extrait de https://www.le-petit-manchot.fr/cc-01-07-sacey-faits-historiques/oiseaux-de-mer-et-du-littoral-en-nord-cotentin/articles/21/

    [7] Extrait de La jeunesse de Bertrand (1320-1364), Volume 1 ; 1876 - 624 pages

    [8] Extrait de http://www.monumentum.fr/ancien-chateau-sacey-pa00110664.html

    [9] Extrait de l'article De l'ancien château de Charruel (Manche) par M le V. de Guiton, membre de plusieurs Sociétés savantes in les Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, Volume 11 - Société des antiquaires de Normandie, 1840 https://books.google.fr/books?id=szlDAQAAMAAJ&pg=PA276&lpg=PA264&focus=viewport&dq=brotonne+l%27%C3%A9cuyer+butte&hl=fr&output=text

    [10] Extrait de https://www.histoire-locale.fr/Modules/Journaux/pdf/09082013.pdf

     

    Bonnes pages :

     

    O Histoire de Sacey / par l'abbé Soismier ; Éditeur : Impr. de A. Jacqueline (Saint-Lo) ; Date d'édition : 1897 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5474840d.r=Sacey?rk=21459;2

    O http://lesamisdelachapelle.unblog.fr/un-peu-dhistoire/

    O https://books.google.fr/books?id=f28EAAAAQAAJ&pg=PA360&dq=ch%C3%A2teau+de+Sacey+Manche&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi7u6bf6s3WAhWB2RoKHSXlD_A4ChDoAQgvMAI#v=onepage&q=ch%C3%A2teau%20de%20Sacey%20Manche&f=false

    O https://books.google.fr/books?id=lVsTAAAAQAAJ&pg=PA272&dq=ch%C3%A2teau+de+Sacey+Manche&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi7u6bf6s3WAhWB2RoKHSXlD_A4ChDoAQg9MAU#v=onepage&q=ch%C3%A2teau%20de%20Sacey%20Manche&f=false

    O https://books.google.fr/books?id=Z7E5AAAAMAAJ&printsec=frontcover&dq=ch%C3%A2teau+de+Sacey+Manche&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi7u6bf6s3WAhWB2RoKHSXlD_A4ChDoAQhCMAY#v=onepage&q=Sacey&f=false

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  • LES REMPARTS DE BOUTEMONT (Calvados) LES REMPARTS DE BOUTEMONT (Calvados) LES REMPARTS DE BOUTEMONT (Calvados)

     

    Le château de Boutemont :

     

          « La commune de Boutemont a été réunie à Ouilly en 1824. » [1]

          « Le château de Boutemont est un édifice des 16e et 17e siècles situé à Ouilly-le-Vicomte, dans le département du Calvados en région Normandie (...), dans la région naturelle du pays d'Auge. Il se trouve au nord du bourg en direction de Coquainvilliers et de Norolles, entre la voie de chemin de fer et la départementale 579 qui relie notamment Lisieux à Pont-l'Évêque. » [2]

     

         « Il se compose de quatre tours d’angles, d’une poterne Henri II, d’un pont-levis et est entouré de douves sèches. Chapelle, serres, bassin, orangerie, différents jardins créés par Achille Duchêne et la création d’un nouveau jardin Renaissance Italienne complètent ce magnifique ensemble, le tout dans un écrin de verdure. Le jardin est remarquable, avec arbres séculaires, topiaires et buis. » [3]

     

    LES REMPARTS DE BOUTEMONT (Calvados)   LES REMPARTS DE BOUTEMONT (Calvados)

     

     Plan hypothétique du château de Boutemont (en attendant de faire mieux...) ; blason de la famille de Boutemont par Gilloudifs.

     

    LES REMPARTS DE BOUTEMONT (Calvados)     « Boutemont (ou Bouttemont) était un fief important qui relevait de la baronnie de Fauguernon. Il possédait une place forte, dont la motte de terre se voit encore aujourd’hui, à peu de distance du château actuel. Cette motte féodale, placée à la base du coteau, était une place forte de la vallée, ce qui atteste une haute antiquité. Dans le Pays d’Auge, un très grand nombre de fortifications sont implantées au fond des vallons. La « motte » de Boutemont commandait la vallée de la Touques et assurait le contrôle de la route de Lisieux à Pont-l’Evêque qui passait à sa base… Non loin de cette motte, tout près du château actuel, s’élevait l’église paroissiale de Boutemont dédiée à Saint Lubin.

     

     Photo de la motte de Boutemont ci-dessus extraite de https://hiveminer.com/Tags/basilique,normandie/Interesting

     
     LES REMPARTS DE BOUTEMONT (Calvados)     Au temps de la Normandie ducale, nous trouvons un sire de Boutemont qui avait suivi le duc Robert Courteheuse en terre sainte. Les rôles (listes) de l’échiquier (administration financière) de Normandie signalent un Hugues de Boutemont en 1180 et un Guillaume de Boutemont en 1195. » [1]

     

    Photo du plan de la motte féodale ci-dessus extraite de https://hiveminer.com/Tags/basilique,normandie/Interesting

     

         « L'emplacement actuel du château de Boutemont était occupé, à la fin du 14e siècle ou au début du 15e siècle, par une maison-forte. Jusqu'à cette période, le domaine appartenait à la famille Boutemont. Au siècle suivant, il passa aux Servain, puis aux Borel. » [2]

     

    LES REMPARTS DE BOUTEMONT (Calvados)     « C’est en 1525 que Philippe Paisant (écuyer anobli en 1522 et bâtisseur du château sous sa forme actuelle), devient le nouveau propriétaire et entreprend une reconstruction seigneuriale à l’allure défensive, dans un style moyenâgeux bien loin de l’influence de l’architecture Renaissance. » [4] « (à l’origine, Boutemont formait un quadrilatère entouré de douves et on y accédait par un pont-levis ; les enrayures destinées au passage des chaînes sont encore visibles.) » [1] 

          « Grâce à des moyens considérables, ce seigneur et ses successeurs entreprendront au cours des années suivantes d’importants travaux : le creusement des douves, l’élévation de la poterne d’entrée et de 4 jolies tourelles angulaires » [4] « d’époque Henri IV. Au centre de la cour intérieure se trouve un puits de diamètre respectable dont la margelle est formée d’une seule pierre creusée au centre. » [1] 

     

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          « Dès la fin du 17e siècle, les Le Bas, originaires de la région d’Orbec et possesseurs d’importantes charges judiciaires et administratives au parlement de Rouen, sont les nouveaux propriétaires. » [4]

     

    LES REMPARTS DE BOUTEMONT (Calvados)     Jean-Baptiste Le Bas entreprend alors de transformer l’ancienne forteresse en un château plus agréable et confortable. » [4] « Conseiller à la Cour des aides de Normandie et doté d'une fortune assez importante, il entreprit de nombreux travaux au sein du château : construction d'une nouvelle façade au logis seigneurial, destruction du mur d'enceinte situé à l'ouest. » [2] « Les murailles abattues ouvrent alors une vue sur la vallée de la Touques et permettent enfin au soleil de pénétrer la cour d’honneur. 

         Son fils G-P Le Bas lui succéda, puis sa fille épousa (en 1745) David Guéroult, et leur fils David-Gabriel Guéroult, fut le dernier seigneur de Boutemont. La Révolution française (1791) contraint ce dernier à émigrer en Angleterre et le domaine ainsi que tous ses biens furent saisis et vendus en tant que « biens nationaux » à la famille Bouteiller. 

     

    LES REMPARTS DE BOUTEMONT (Calvados)     Les Bouteiller, de riches bourgeois originaires de Lisieux mènent à leur tour une campagne de restauration du château et de ses terres. En 1880, à la volonté de Pauline Bouteiller une chapelle de style néogothique est élevée à l’emplacement qu’occupait l’église paroissiale Saint Lubin de Boutemont depuis 1652. » [4]

     

         « Boutemont fut laissé à l’abandon pendant un siècle. Heureusement M. et Mme Drouilly achètent ce château en 1920 et le sauvent de la ruine. » [1]

     

         « Le travail de restauration et d’aménagement est l’œuvre de Mme Drouilly qui consacra une formidable énergie afin de redonner un nouvel éclat à ce château qu’elle aimait tant (construction de l’orangerie et de la maison du gardien). » [4]

     

    LES REMPARTS DE BOUTEMONT (Calvados)      « Pour le jardin, ils font appel à un très grand paysagiste Achille Duchêne qui a recréé un jardin du 17e à l’identique. (...)

         Les 22 et 23 août 1944, de violents combats eurent lieu autour du château qui avait été pendant quelque temps un siège de la Gestapo et où le docteur Hautechaud de Fervaques (qui faisait partie de la résistance a été « interrogé », puis déporté à Buchenwald où il est mort. Le Maréchal von Runstedt séjourna dans ce lieu. Une antenne chirurgicale y fut installé et de nombreux blessés allemands furent soignés, y souffrirent, y moururent. Puis, ensuite pendant quelques mois ce sont les Anglais qui installèrent un centre de secours pour soigner les blessés. » [1]

     

    LES REMPARTS DE BOUTEMONT (Calvados)     « Par la suite, le château a été loué un temps à Bruno Coquatrix, ex-maire de Cabourg et ancien directeur de l’Olympia de Paris. C’est dans ce cadre calme et retiré qu’il invitait ses amis, les célébrités comme Charles Aznavour, Mireille Mathieu, Alain Delon et bien d’autres. » [4]

     

    Dessin ci-dessus extrait du Bulletin monumental publié sous les auspices de la Société française pour la conservation et la description des monuments historiques et dirigé par M. de Caumont ; Société française d'archéologie. 1863 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31048t/f820.item.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Boutemont%22.texteImage

     

         « M. et Mme A.Sarfati propriétaires depuis 1976 contribuent à la constante amélioration des lieux. Ils y investissent beaucoup de temps et d’énergie pour maintenir et renouveler la beauté du site : l’orangerie a été réhabilitée. La promenade de deux heures dans ce parc de 4 hectares, soigné, paisible, magnifiquement fleuri, véritable havre de paix est un régal. » [1]

     

    LES REMPARTS DE BOUTEMONT (Calvados) LES REMPARTS DE BOUTEMONT (Calvados) LES REMPARTS DE BOUTEMONT (Calvados) LES REMPARTS DE BOUTEMONT (Calvados)

     

    Dessin ci-dessus extrait du Bulletin monumental publié sous les auspices de la Société française pour la conservation et la description des monuments historiques et dirigé par M. de Caumont ; Société française d'archéologie. 1863 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31048t/f820.item.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Boutemont%22.texteImage

     

         « Le château est construit sur un terre-plein entouré de douves sèches. Il se compose de trois parties principales : la poterne au nord, un bâtiment central à l'est et le logis d'habitation au sud. L'ensemble est flanqué, à chaque angle, de tours en pierre.

         La poterne permet d'accéder au château par le nord. Elle est constituée de deux pont-levis : un pour les attelages et un autre pour les gens à pied. Du côté extérieur, la poterne présente une base en pierres de taille et un niveau supérieur en briques contenues par des chaînages de pierre. De l'autre côté, elle est principalement faite de briques, à l'exception de la partie supérieure qui est en colombage et en hourdis tuilé.

         Le bâtiment central est composé, extérieurement, d'un haut mur de pierre qui fut surmonté, vers 1770, de colombages. L'intérieur se différencie par une base essentiellement en briques, à l'identique de la poterne.

         Le logis d'habitation, édifié en 1540, est situé au sud. Il est principalement fait en pierre. Seule sa façade est se différencie par un bel ensemble de colombage.

     

    Protection 

     

        Le château est inscrit au titre des Monuments historiques depuis le 19 janvier 1927, la cour d'honneur, les douves sèches avec les murs de soutènement et le pont dormant depuis le 2 octobre 1995. Le parc est classé Jardin remarquable. » [2]

     

    LES REMPARTS DE BOUTEMONT (Calvados) LES REMPARTS DE BOUTEMONT (Calvados)

     

    Ci-dessus, à droite photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.ouillylevicomte.com/chateau.html

    [2] Extrait de Wikipédia

    [3] Extrait de http://www.lisieux-tourisme.com/patrimoine-culturel/chateau-de-boutemont/

    [4] Extrait de http://www.chateau-de-boutemont.fr/le-chateau/

     

    Bonnes pages :

     

    http://www.chateau-de-boutemont.fr/

    http://www.ouillylevicomte.com/chateau.html

    https://actu.fr/normandie/ouilly-le-vicomte_14487/le-chateau-de-boutemont-sacre-plus-beau-jardin-deurope_2528818.html

    https://hiveminer.com/Tags/basilique,normandie/Interesting

     

    Vidéos sur le château et les jardins de Boutemont :

     

     

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  • LES REMPARTS DE LA COURBE (Orne) LES REMPARTS DE LA COURBE (Orne) LES REMPARTS DE LA COURBE (Orne) LES REMPARTS DE LA COURBE (Orne)

     

          Je vous invite cette fois à la découverte d'un micro-secteur du département de l'Orne : celui des larges méandres que fait l'Orne entre Putanges et Ecouché... On peut y découvrir le site original du Camp du Haut du Château datant du néolithique dont une partie fut réutilisée au 11ème siècle par Robert de Bellême pour y construire son château : le château Gonthier.

         La Courbe possède également une motte féodale à proximité de son église et le manoir de La Queurie datant des 15e et 16e siècles. [NDB]

     

         « La Courbe doit son nom à la présence des méandres de l’Orne sur son territoire. Ce fleuve traverse la commune sur 9.6 km en érodant les collines de schiste-gréseux pour former son magnifique paysage. » [1]

     

         « Tout le terroir de La Courbe tient à peu près en deux presqu’îles, qui chacune ont leurs curiosités archéologiques et leurs légendes pittoresques ; dans celle du nord, les fameux retranchements vitrifiés et la ferme fortifiée du château ; celle du sud, Pierre Tournoire, l’église, le tumulus et la levée dite voie romaine.

         La Courbe aujourd’hui humble commune, quasi inconnue, a été à plusieurs époques une place de guerre considérable. Qui commandait les gués au point ou l’Orne commence à prendre quelque importance ; ce village a eu ses marchés ; ses habitants ont joui du droit de bourgeoisie et dans la liste de ses seigneurs on rencontre les noms les plus sonores de France. (…) La paroisse comptait trois fiefs ; Château-Gontier, La Queurie et La Courbe. » [2]

     

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    Plan hypothétique du site du Haut du Château et du Château Gontier à la Courbe ; blason de la famille de Montgommery : Blason dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As. http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Montgommery_Normandie

     

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    Différentes vues des fossés du "Haut Château" de la Courbe : photos Gilloudifs ; de gauche à droite : photo 1 au point n°5 du plan ; photo 2 au point n°4 du plan ; photos 3-4 au point n°1 du plan.

     

         « L'isthme au niveau du hameau « le Haut du château » offre le seul chemin praticable qui permet depuis le plateau d'atteindre facilement le fond de la vallée et un passage à gué. Au cours du temps, il a été barré par cinq levées de terre et de pierres. Elles ferment les accès d'un vaste camp retranché dont la surface de six hectares s'étend sur une longueur de six cents mètres et sur une largeur limitée par les abruptes du relief.
         Les études entreprises aux 19e (dès 1830) et 20e siècles ont permis de décrire avec précision ce site fortifié dont l'origine et l'histoire restent méconnues jusqu'au 11e siècle. »
    [3]

     

     

    Ci-dessus, plaquette éditée par le Conseil départemental de l'Orne sur les Espaces naturels sensibles.

     

         « Les pierres brulées [C] : La presqu’île au nord a été habitée par les Néolithiques fut probablement un camp. Au premier âge de fer (époque de Halstatt, milieu de l’ère chrétienne)  les occupants  créèrent un barrage, une fortification  ici appelée les Pierres Brulées ou Brûlins. Composée de murs de pierres d’une dizaine de hauteur, formés d’une maçonnerie de grès ou le mortier a été remplacé  par du sable de granit ; le tout soumis à un feu intense (environ 1300 degré) a réalisé par endroits, grâce à la fusion du sable, un conglomérat dont certains blocs représentent quelques centaines de kilos avec un aspect scoriacé. Ce site fut aménagé en forteresse en 1089-1090, par Robert de Bellême. » [2]

     

    LES REMPARTS DE LA COURBE (Orne) LES REMPARTS DE LA COURBE (Orne)

     

    A gauche, plan extrait du cadastre napoléonien de 1813 ; à droite ; photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    Le Château Gonthier ou Gontier [C]

    (sur le site du Camp du Haut du Château à La Courbe) :

     

    LES REMPARTS DE LA COURBE (Orne) LES REMPARTS DE LA COURBE (Orne)

     

    Photos ci-dessus du Château Gonthier extraites d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

         Robert de Bellême « fit élever la première forteresse sur une éminence appelée Fourches, et y mit pour la garder une partie de ses vassaux de Vignats. il fit bâtir le second fort dans la paroisse de la Courbe sur Orne et le nomma Château-Gontier. L'unique but qu'il se proposait était, comme on le pense bien, de tenir sous son joug les habitants de ces contrées, serfs et vassaux, et d'agrandir ses domaines... » [5]

     

         « Pendant la période historique, en 1089-1090, l'enceinte limitée par le premier et le troisième rempart fut aménagée en forteresse par Robert de Bellême. Un castel seigneurial bâti sur les ruines du vieux château brûla accidentellement en 1770. Les seules traces visibles de ces deux constructions sur les parcelles aujourd'hui en prairie sont celles du sous-bassement d'un vaste pigeonnier circulaire au sud-est du champ du logis. » [3] 

     

         « La puissance de Robert de Bellême s'appuie sur un réseau castral dense. D'après Orderic Vital, le baron commande 34 châteaux sur les marches normanno-mancelles. Citons parmi ces forteresses : Bellême bien sûr, Alençon, Domfront, Argentan, Ballon, Ceton, Lurson, Fourches, Boitron, Almenêches. Le moine-historien raconte comment Robert construit des places fortes en usurpant des terres dans des secteurs stratégiques, par exemple à La Courbe dans le pays d'Houlme. Cet ensemble de fortifications est en lien avec la politique belliqueuse du seigneur de Bellême. » [4] 

     

    LES REMPARTS DE LA COURBE (Orne) LES REMPARTS DE LA COURBE (Orne) LES REMPARTS DE LA COURBE (Orne)

     

    A gauche, plan extrait de  http://www.archeo125.org/visites/13A_pagimage04.php ; au centre et à droite, plans extraits de la plaquette du Conseil départemental de l'Orne sur les espaces naturels sensibles. 

     

            Caumont, 1835 : « Je sais bien, Messieurs, que les écrivains du moyen âge, et Orderic Vital principalement, ont dit que le château Gontier avait été bâti par les Bellêmes, sous le duc Robert II, de Normandie, fils du conquérant. Ce fut en effet Robert II, de Bellême, qui dut construire le donjon, dans le temps où il fondait Vignats et Almenèches. Mais ce fait peut être exact sans que l'on cesse de reporter aux époques de l'invasion saxonne la création primitive du camp fortifié, et la formation de ses remparts. Robert de Bellême trouvant cette position excellente, déjà défendue, et offrant d'excellents matériaux pour bâtir un donjon ou château, s'en sera emparé et en aura fait une de ses forteresses féodales, en l'appropriant autant que possible aux usages de son siècle. Mais telle qu'il l'a disposée, on doit avouer qu'elle ne ressemble point encore aux grandes enceintes adoptées de son temps et dans le siècle suivant. Le camp retranché, en forme de carré long, placé derrière le donjon, ne se serait point trouvé dans un château féodal. Il y eût été du moins établi sur le premier plan. J'ajouterai de plus que les restes de murs du donjon, bien qu'offrant de nombreux fragments de pierres passées au feu, n'en sont point exclusivement composés. La pierre de grès naturelle s'y trouve en abondance. Ces murailles ne sont plus liées d'ailleurs comme celles du camp. Il est donc évident que ce travail n'est plus le même que le premier. Pour élever le second château, Robert de Bellême aura employé à la fois la roche naturelle que lui offraient les flancs de la montagne et les fragments vitrifiés qui provenaient de la destruction d'une partie des remparts primitifs. Voilà l'explication qui me semble la plus naturelle. Le château Gontier fut pris et repris à diverses fois, même pendant la vie orageuse de ce Robert de Bellême, qui l'avait élevé. L'histoire fait entendre que le duc Robert, de Normandie, et le roi Henri Ier d'Angleterre, son frère, l'attaquèrent et s'en emparèrent en personne. Depuis eux, la forteresse ne paraît plus avoir joué un rôle bien important, et ses ruines passent même pour avoir été abandonnées bien avant la chûte de la féodalité. On rebâtit plus tard, au milieu des décombres du vieux château, un castel seigneurial que le feu détruisit dans le dernier siècle. Tel qu'il est encore, cet emplacement est un des plus curieux qu'un antiquaire puisse visiter dans nos contrées. » [7]

    -----------------------------------------------------

     

         « La Courbe est un village curieux aux maisons de cornéennes. Ce hameau fut jadis une place de guerre considérable, commandant les passages de l’Orne et les maisons jouissaient du droit de bourgeoisie.
         Un important patrimoine en témoigne :

     
    LES REMPARTS DE LA COURBE (Orne)        -
    La Pierre Tournoise (menhir schisteux) [F], » [1]

    « Dans l'une des boucles fermées par le cours de l'Orne se situe un menhir qui, dit-on, est une pierre tourneresse qui se déplace pendant la nuit de Noël. On prétendait que ce bloc était, autrefois, couché à plat sur le sol pour recouvrir un trou où une fée avait dissimulé son trésor. » [6]

     

    Photo ci-dessus extraite de http://www.megalithic.co.uk/modules.php?op=modload&name=a312&file=index&do=showpic&pid=13752

     
         - « Les remparts vitrifiés (muri galliculi de la fin de la Tène, dernier siècle de l’indépendance gauloise, Ie siècle avant J.C.) [C],


    LES REMPARTS DE LA COURBE (Orne)     - Les fortications (butte en face de l’église) [E], » [1]

         « La butte artificielle d'une dizaine de mètres de hauteur située prés de l'église a longtemps été considérée comme un monticule de terre et de pierres destiné à protéger une sépulture pré- ou protohistorique. On y a cherché en vain un trésor funéraire au milieu du 19e siècle en creusant une profonde tranchée dont les traces sont encore visibles.
    Aujourd'hui la situation et l'environnement de cette structure laissent penser qu'il s'agit plutôt d'une motte castrale. Ce système défensif de la fin du premier millénaire était constitué d'une butte destinée a servir d'assise à une tour de guet en bois et d'une ou plusieurs "basses-cours" sur lesquelles étaient établis les bâtiments résidentiels et domestiques. L'ensemble était protégé par un système de fossés et de talus palissadés.
         L'isthme de la presqu'île sud partiellement isolé du plateau par une dépression est un site idéal pour établir une telle fortification. il est protégé naturellement par les abruptes du relief et à une époque inconnue, son accès le plus vulnérable depuis le gué a été barré par une impressionnante levée de terre et de pierres. Ce rempart isole sur le sommet du relief, la butte et deux parcelles que l'on peut supposer être deux basses-cours. Sur la première, l'église paroissiale pourrait avoir été construite en remplacement d'une chapelle seigneuriale et la seconde appelée le « Clos de la Motte » porte un nom peut-être significatif. »
    [3]

     

    Photo ci-dessus extraite de http://www.archeo125.org/visites/13A_pagimage04.php

     

         - Le château Gontier (érigé en 1090 par Robert de Bellême, et dont il ne reste que l’entrée d’un souterrain, [C] (voir ci-avant)

     

         - La ferme du Château (portail en plein cintre du 15e),


         - Le moulin du Château tapi au pied de l’escarpement (rive de l’Orne)


    LES REMPARTS DE LA COURBE (Orne)LES REMPARTS DE LA COURBE (Orne)     - Le manoir de la Queurie. » [1]
    Modeste demeure du 15-16 siècle [G]. « Cette ancienne résidence que l'on peut considérer comme « primitive » est bâtie suivant un plan rectangulaire orienté Nord-Sud. Elle est flanquée sur sa façade Est d'une tour d'escalier hexagonale qui dessert les trois niveaux d'habitation. » [3]

     

         « On contait (*) que lors de la délivrance d'une dame de la famille Le Queu l'enfant — c'était une fille — disparut, tout à coup, la nuit même de sa naissance, en s'envolant par la fenêtre sur l'appui de laquelle elle laissa l'empreinte de son pied. Depuis, on n'entendit plus parler d'elle, jusqu'au moment où ses frères se partagèrent l'héritage paternel. Au moment où ils étaient réunis pour procéder à la « choisie » des lots, une voix se fit entendre. La fée — c'en était une — réclamait sa part. Saisis de frayeur les frères lui abandonnèrent les manoirs de la Queurie, de Giel, et de Crèvecœur avec leurs circonstances et leurs dépendances. L'héritière aussi étrange qu'inattendue se déclara satisfaite.

         On ne dit pas comment elle administra ses biens. On sait seulement que le meunier du moulin seigneurial de la Queurie était obligé de porter chaque semaine une chaudronnée de bouillie dans le creux d'un vieux frêne qui se trouvait dans le bois. S'il y manquait il était outrageusement tourmenté et battu par des mains invisibles. De plus la fée se montrait très jalouse des bois. Si quelque paysan se permettait la moindre bûche sur le domaine sans en avoir humblement demandé la permission à la Dame Blanche de la Queurie, il était roué de coups la nuit suivante.

         La fée, à part cela, se montrait assez bonne fille. On la voyait de temps à autre, au crépuscule, se promener le long du bois et il arrivait parfois qu'elle sautât en croupe sur le cheval d'un voyageur attardé et qu'elle l'accompagnât sans souffler mot jusqu'au bout du domaine. S'il se montrait discret et sage la mystérieuse sylphide le remerciait gracieusement en le quittant. Mais si, surmontant sa légitime frayeur et émoustillé par cette belle jeune femme dont le bras enlaçait sa taille, il se permettait la plus légère liberté il était souffleté de main de fée. Avec le temps le charme fut rompu et la fée disparut.

         Une autre diablerie existait au manoir de la Queurie, c'était un trou dans la toiture qu'on ne parvenait pas à boucher. Les couvreurs qui se risquaient à tenter l'aventure étaient secoués par des mains invisibles, leurs échelles se détachaient, les tuiles ou ardoises s'envolaient et la « brèche au diable », comme on l'appelait, restait toujours à l'état de trou béant rendant une partie du manoir inhabitable. »

    (*) Légende due à Dufay, instituteur à Vieux-Pont (Orne) qui la tenait d'un veillard de 85 ans qui la tenait lui-même de son père a été publiée dans les « Mémoires des Antiquaires de Nor­mandie » tome XXII ; « Les chambreries de Troarn ». [6]

     

         « Les camps dit Camp du Haut du Château [C] et Camp du Bas de la Courbe [D] sont deux sites archéologiques inscrits aux Monuments historiques depuis 1987 » [4] 

     

    A proximité (voir plan ci-avant)

     

    O à l'Ouest :

     

    LES REMPARTS DE LA COURBE (Orne)     - Le menhir de la Longue Roche à Giel-Courteilles [A] :      « D781 (direction Ménil-Jean). Près du pont de la Villette s’élève le menhir (pierre dressée, du mot celte, pierre longue) de la Longue Roche : prendre le chemin à droite avant le pont (aire de pique-nique). Ce menhir est un bloc de granite quadrangulaire légèrement incliné au nord. Il est haut de 3 mètres pour une largeur de 1,80 mètre et une épaisseur de 1 mètre. Sa base est grossièrement orientée est-ouest. Le bloc est de provenance locale. » [8] 

     

    Photo ci-dessus extraite de http://www.office-tourisme-putanges.com/decouvrir/megalithes.html

     

    LES REMPARTS DE LA COURBE (Orne)     - La chapelle Notre-Dame de Pitié [B] : « Sur la commune de Ménil-Jean se trouve la chapelle Notre-Dame de la Pitié. Elle est située dans un cadre magnifique, en foret, dominant la rivière Orne.
    Ici calme et sérénité. La chapelle constitue les restes de l'église primitive du 12e siècle.
    A voir : les piliers romans, les fenêtres, l'une romane, l'autre trilobée, le cimetière sans tombe mais avec un vieil if (planté sans doute au moment de la construction de l'église), l'autel avec la statue de la vierge et l'enfant du 14e siècle. »
    [9]

     

    Ci-dessus, photo extraite de http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=61270_2

     

    O à l'Est :

     

    LES REMPARTS DE LA COURBE (Orne)     - Le château de Ménil-Glaise [H] : « Dominant l’Orne d’une soixantaine de mètres, le site de Ménil-Glaise se trouve dans l’une de ces boucles, ceinturé de part et d’autre par le fleuve. C’était une position défensive idéale pour y implanter un château fort dont on peut voir encore, des bras de l’Orne, deux tours qui flanquent la vieille enceinte agrippée au rocher (il semble probable qu’il y avait là un château médiéval, bien qu’aucun document ne le confirme). Le château actuel, de style néo-Renaissance, fut construit à la fin du 19e siècle sur cet emplacement. » [10] La question de l'existence d'un château médiéval sur cet emplacement reste posée. (NDB)

     

    LES REMPARTS DE LA COURBE (Orne)     - La chapelle Saint-Roch [I] : « Le petit chemin près du pont vous fera découvrir les lieux d'une manière sportive. A mi-parcours, la chapelle vouée à saint Roch constitue un lieu de pèlerinage très ancien mais toujours actif. Chaque lundi de Pentecôte, les pèlerins des environs implorent la guérison à celui que l'on représente toujours accompagné de son chien.

    Quelques mètres plus hauts, le panorama unique sur la vallée de l'Orne vous rappelle que la Suisse Normande débute ici, sous vos yeux. » [11]

     

     

     Sources :

     

    [1] Extrait de http://mairielacourbe.unblog.fr/67/

    [2] Extrait de http://www.cdc-courbesdelorne.fr/la_courbe.asp

    [3] Extrait de http://www.archeo125.org/visites/13A_pagimage04.php

    [4] Extrait de Wikipédia ou https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_II_de_Bell%C3%AAme

    [5] Extrait de http://cgs-61.kazeo.com/famille-de-belleme-c27685236

    [6] Extrait de Légendes de Basse-Normandie, inventaire communal d’Édouard Colin ; éd. Charles Corlet 1992.

    [7] Extrait du Rapport sur les monuments historiques de l'arrondissement d'Argentan par MM de Caumont, de Brix et Galeron in Les Mémoires De la Société des Antiquaires de Normandie, Volume 9 ; Mancel, 1835.   

    [8] Extrait de http://www.office-tourisme-putanges.com/decouvrir/megalithes.html

    [9] Extrait de http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=61270_2

    [10] Extrait de http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-29949.html

    [11] Extrait de https://ecouche-ranes-tourisme.jimdo.com/d%C3%A9couvrir/d%C3%A9couvrir-environs/mesnil-glaise/

     
     

    Bonnes pages :

     

    O http://valdorne.eklablog.com/la-courbe-a112972660

    O http://www.randonnee-normandie.com/fiche/randonnees/sentier-les-meandres-de-l-orne-camp-de-la-courbe---espace-naturel-sensible/ITINOR061V502WZS#ad-image-0

    O https://vimeo.com/199130349

    O Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, Volume 9 Mancel, 1835 https://books.google.fr/books?id=93xfAAAAcAAJ&pg=PA489&lpg=PA474&ots=Mva2AvsvXc&focus=viewport&dq=remparts+d%27Ecouch%C3%A9&hl=fr&output=text#c_top*

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