• LES REMPARTS DE CISAI-ST-AUBIN (Orne) LES REMPARTS DE CISAI-ST-AUBIN (Orne) LES REMPARTS DE CISAI-ST-AUBIN (Orne)

     

    Ci-dessus, à gauche, une photo extraite de https://www.skyscrapercity.com/threads/castles-of-france-ch%C3%A2teaux-de-france.977176/page-126

     

    Le château de Cisai à Cisai-Saint-Aubin

     

         " A quelques kilomètres de Gacé, près d'une bourgade aux ruelles étroites et tortueuses, à demi caché par de grands arbres, baignant toujours dans ses fossés qu'alimentent des sources d'eau vive, le vieux château de Cisai offre aux visiteurs le charme particulier que présente l'aspect des ruines. " [1]

     

    LES REMPARTS DE CISAI-ST-AUBIN (Orne)LES REMPARTS DE CISAI-ST-AUBIN (Orne)

      

    Plan de situation du château de Cisai à Cisai-Saint-Aubin ; blason de la famille Erard le Grix d'azur à trois pieds de griffon d'or, perchés chacun sur un tronc d'arbre d'argent extrait de https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=16334 

     

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    Ci-dessus : à gauche, une photo extraite de http://dfcf-orne.over-blog.com/article-dfcf-61017-le-chateau-de-cisai-saint-aubin-69634145.html ; au centre, une photo extraite de http://tourisme.aidewindows.net/orne/cisai-saint-aubin.htm ; à droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    Historique

     
         " Tenu depuis le 11e siècle par les Erard le Grix, aux sombres légendes, qui prirent plus tard les titres de marquis de Montreuil et d'Echauffour, comtes de Cisay, etc... " [1]

     

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    Ci-dessus : à gauche, une photo extraite de https://monumentum.fr/chateau-cisai-pa00110994.html ; au centre, un plan extrait du cadastre napoléonien de 1823, Archives de l'Orne, https://archives.orne.fr/

     
         " Château connu comme maison forte dès le 12e siècle. Odon Borleng, gouverneur de Gacé, y entreposait le butin résultant du pillage des populations. Richard de l'Aigle s'en empara, et la maison forte devint château fort avec douves et tours de défense aux angles. " [2]

     

    LES REMPARTS DE CISAI-ST-AUBIN (Orne)     " En 1460, Jehan Erard, seigneur du Buisson de Cisay, se porta acquéreur du lieu, en ruine, avec son épouse dame Robine Bérald. Ensemble, ils reconstruisent le château, (aujourd’hui partie connue sous les douves).

         Puis son fils Guillaume, qui a participé à la bataille de Pavie, en 1525, reconstruisit la demeure selon un plan en équerre, dans le style Renaissance, en témoignent les fenêtres à « grotesques » (figures symboliques et grotesques comme des sirènes…) et avec deux tours. (...)

         De la construction du 16e siècle subsiste l’aile nord-est. Au 17e siècle (1650), le château Renaissance, l’aile gauche du château est construite. Les deux autres tours à mâchicoulis furent sans doute construites à ce moment. Le château est désormais comme il est connu de nos jours.

         C’est également au 17e siècle, que les communs du château et la ferme du château (aujourd’hui la ferme des Pampilles) ont été construits. " [3]

     

    Ci-dessus, blason de la famille Erard le Grix d'azur à trois pieds de griffon d'or, perchés chacun sur un tronc d'arbre d'argent extrait de https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=16334  

     

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    LES REMPARTS DE CISAI-ST-AUBIN (Orne)     " Le fief de Cisai, en 1702, passa par mariage à Michel de Roncherolles, marquis de Pont-Saint-Pierre, dont la famille le posséda jusqu'a la fin du siècle dernier. " [1]

     

         " Le château fut occupé pendant la Seconde Guerre mondiale et une explosion endommagea la grande salle du rez-de-chaussée. Seul subsiste un décor peint du 17e siècle sur une poutre. (...)

         Pendant le 19e siècle, la propriété est plus ou moins délaissée. Elle ne revit que depuis la fin de la Grande guerre. En 1920, M. Decaulange s’en porte acquéreur. Il y demeure vingt ans, puis ce sera le colonel Antoine, durant trente ans, M. Palatnik, pendant dix ans et depuis 1977, Didier et Jacqueline Baissas. " [3]

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Roncherolles par Tretinville — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=16406895

     

    Description

     

    LES REMPARTS DE CISAI-ST-AUBIN (Orne)     " Le château de Cisai, comme ses seigneurs, ne tient aucune place dans l'histoire provinciale. Il offre peu d'intérêt à l'archéologue. C'est une construction du 16e siècle plutôt pittoresque que monumentale.
    Les hautes toitures reposent sur des corniches que soutiennent des modillons largement sculptés.


    Ci-dessus, une photo de Gilloudifs.

        

         Quelques fenêtres ont encore des meneaux et des frontons assez heureusement exécutés. De tout cela toutefois il ne résulterait qu'un ensemble assez banal, sans quatre tourelles de formes disparates, coiffées de dômes moscovites ou de poivrières à demi effondrées et terminées par des épis, curieux échantillons de la céramique normande, qui donnent au vieux manoir un aspect très original.
         Près de l'entrée du parc, et tout à côté de la tour trapue de l'église du 13e siècle, s'élève le colombier seigneurial. C'est une tour ronde, complètement isolée, terminée par une corniche à modillons, que surmonte un dôme en charpente avec lanternon dans le même style.
         L'intérieur du château est dénué d'intérêt. " [1]

     

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    LES REMPARTS DE CISAI-ST-AUBIN (Orne)LES REMPARTS DE CISAI-ST-AUBIN (Orne)     " De la grille où nous déposent nos voitures, nous apercevons au fond d'une prairie vallonnée, ombragée de beaux arbres la fine silhouette du château. Il date du 16e et du 17e siècle, et, de loin, il a encore belle allure. Avec son air guerrier et ses gracieuses tourelles, il rappelle les hardis chevaliers d'antan, aux bras puissants et à l'âme tendre.

         Sur le seuil nous attend M. de Séguin, dont nous n'avons pas oublié la réception à Crèvecoeur, il y a un an, et, qui, après un accueil réconfortant, va nous guider lui-même avec son habituelle compétence.
         La salle par laquelle on pénètre est ornée de poutres et poutrelles peintes au 17e siècle. Un intéressant couloir la fait communiquer avec la cuisine. Mais ce qui serait sans contredit le plus digne de remarque, c'est une immense pièce où devaient se donner autrefois réceptions et spectacles ; son état de délabrement ne permet malheureusement pas d'en apprécier la beauté.
         Le grand escalier mérite aussi d'être cité ainsi qu'un dallage émaillé, dont on retrouve des échantillons dans les couloirs et dans quelques chambres.
        L'intérieur, on le voit, ne répond pas à l'extérieur.
        Au 12e siècle, Cisai fut place forte. Propriété des Erard le Gris, plus tard marquis d'Echauffour, il resta dans cette famille jusqu'au 24 février 1702. A cette date, il passa par le mariage de Marie-Anne-Dorothée Erard le Gris, avec Michel de Roncherolles, marquis de Pont-Saint-Pierre, baron d'Ecouis, à la famille de Roncherolles qui le garda jusqu'à la fin du 18e siècle.
         La façade décorée de belles lucarnes, est couronnée de corbeaux qui soutiennent la toiture ; elle est accolée de deux pavillons dont l'un, celui de l'Est, est flanqué de deux tours rondes et d'une petite tourelle. En avant, une autre tour que l'on avait d'abord prise pour un colombier, devait avoir uniquement un intérêt de défense.
         Elle voisine avec un arbre vigoureux, au feuillage épais, et tous deux se mirent coquettement dans une petite mare, à peine assez grande pour refléter leur image et qui les sépare de l'église. "
    [4]

     

    Ci-dessus, deux dessins de Léon Patrie extraits de ce même document [4].

     

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    Protection

     

         " Tour de l'angle nord-est du logis ; tour à l'angle sud-est de la cour ; douves les reliant (cad. F 8) : inscription par arrêté du 19 juin 1991 " [2]

     

    A proximité

     

    LES REMPARTS DE CISAI-ST-AUBIN (Orne)     " L'église a été bâtie au 13e siècle. Elle a était en partie remaniée : la tour-clocher date du 15e siècle et le portail intérieur du 12e siècle (il s'agit donc d'un remploi). " [5]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de l'article de l'abbé A. Desvaux in La Normandie monumentale et pittoresque... Orne, 1re [-2e] partie.... Partie 2 – Éditeur Lemale (Le Havre) 1896, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6421248j/f115.image.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Cisai%22?rk=21459;2

    [2] Extrait de https://monumentum.fr/chateau-cisai-pa00110994.html

    [3] Extrait de https://www.ouest-france.fr/normandie/cisai-saint-aubin-61230/un-chateau-au-coeur-du-village-cisai-saint-aubin-6534635

    [4] Extrait du Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne - Éditeur (Alençon) 1910 – dessins de Léon Patrie ; https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54572785/f99.image.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Cisai%22?rk=64378;0

    [5] Extrait de https://www.patrimoine-religieux.fr/eglises_edifices/61-Orne/61108-Cisai-Saint-Aubin/149319-EgliseNotre-Dame-de-lAssomption

     

    Bonnes pages :

     

    O http://tourisme.aidewindows.net/orne/cisai-saint-aubin.htm#chateau

    O http://dfcf-orne.over-blog.com/article-dfcf-61017-le-chateau-de-cisai-saint-aubin-69634145.html

    O http://www.corpusetampois.com/che-20-chaixdestange16.pdf

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    Ci-dessus : à gauche, une photo de Gilloudifs ; au centre, une photo extraite de https://monumentum.fr/manoir-dit-agnes-sorel-pa00100752.html ; à droite, une photo extraite de https://www.normandie-tourisme.fr/sites-lieux-de-visites/manoir-agnes-sorel/

     

     Le manoir de la Vigne dit " le manoir d'Agnès Sorel " se situe sur la commune du Mesnil-sous-Jumièges :

     

    1855 : 

         " Ce fut là qu'expira la dame de Beauté, pendant que son royal amant, redevenu quelque chose de mieux que le roi de Bourges, travaillait à achever, sous les murs de Caudebec, l'œuvre commencée par Jeanne d'Arc, son bon génie. Le joli manoir de Mesnil-la-Belle, occupé maintenant par un bon laboureur, n'a plus rien de sa distribution intérieure ; mais le dehors a été respecté, et ses murs gardent encore les chiffres de la dame de Beauté. Surtout contemplez cette petite fenêtre ogivale du bord de l'eau. A cette ogive se tenait, blanche et calme, la belle Agnès, songeant à son bien aimé Charles de France, et regardant du côté de Jumièges, d'un regard attentif, si elle ne voyait rien venir. " [1] 

     

         " C'est une grande maison qui se détache dans le beau paysage des boucles de la Seine. Pierre blanche de Caumont, lignes épurées. Le manoir est un témoignage du moyen-âge. (14e siècle)
         C'était une dépendance de l'abbaye de Jumièges, appelé " manoir de la vigne ". Le moines cultivaient le raisin. Il est aujourd'hui souvent nommé manoir d'Agnès Sorel.
         La maitresse adorée de Charles VII y mourut en pleine jeunesse en février 1450, un empoisonnement au mercure, qui demeure mystérieux. " [2]

     

         " Le mystère reste entier quant à cet empoisonnement : a-t-elle été assassinée ou bien est-elle morte à la suite d’un surdosage de ce médicament sensé soigner ses maux de ventres ? Quoiqu’il en soit, après sa mort, son cœur sera placé dans un monument de la collégiale de Jumièges, tandis que son corps reposera à Loches. " [3]


         " Cette maison inhabitée depuis des siècles menaçait ruine. Un amoureux du patrimoine la restaure depuis 1993. "
    [2]

     

    Abbé Cochet, 1864 :

     

         " Manoir d'Agnès Sorel, construction de pierre du 13e siècle, qui n'avait pas été élevée pour la femme célèbre qui lui a donné son nom. Ce manoir, bien défiguré aujourd'hui, consiste encore en deux corps de bâtiment formant angle droit, dont l'un sert de grange et l'autre de maison de fermier. Dans le premier bâtiment, l'entrée principale est formée de deux portes ogives du 13e siècle, dont une grande pour les voitures et l'autre petite pour les piétons ; des fenêtres carrées à croisées de pierre avec bancs dans leurs embrasures et de vastes cheminées dont les foyers sont faits avec de la tuile artistement ménagée. Dans la partie devenue la maison du fermier, des pignons percés d'ogives, une pièce recouverte par une magnifique charpente, qui fut la chapelle. On y voit, en effet, une jolie piscine de pierre à double cuvette, une crédence encadrée de tores et de colon-nettes ; en face, le tabernacle ou sacraire et le banc seigneurial dans l'embrasement du mur. Toute cette partie vient d'être profondément altérée. Un petit bâtiment placé en face présente trois archières en forme de croix de Malte. " [5] 

     

       

     

     Plan de situation du manoir de la Vigne dit d'Agnès Sorel au Mesnil-sous-Jumièges ; blason de l'abbaye de Jumièges extrait de https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=5292

     

    Histoire

     

         " Le site, construit et habité depuis l’époque gauloise, se situe sur une butte qui surmonte une boucle de la Seine. L’histoire du manoir est ainsi bien antérieure à la venue d’Agnès Sorel. Autrefois appelé manoir de la Vigne, ce dernier a appartenu jusqu’à la Révolution à l’abbaye de Jumièges, se trouvant non loin de là. " [3]

     

    LES REMPARTS DU MESNIL-SOUS-JUMIEGES (Seine-Maritime)     " Le manoir de la Vigne doit son nom à la culture du raisin sur la presqu’île. On y produisait le vin de Conihout diversement apprécié. Si certains se félicitent des bonnes récoltes d’autres le considèrent comme un infâme verjus. Un dicton résume leur opinion : « De Conihout ne buvez pas, car il mène l’homme à trépas ». " [6]

     

    Ci-dessus, le manoir de la Vigne, au Mesnil-sous-Jumièges (Seine-Maritime). Le logis seigneurial et la chapelle vus dans la cour. [Cliché Inv. Région de Haute-Normandie, Christophe Kollmann.]  https://books.openedition.org/pufr/8068

     

         " Les princes capétiens et les visiteurs de l’abbaye y étaient logés lors de leurs séjours dans la région. L’architecture du lieu montre que le bâtiment a vraisemblablement été réutilisé et remanié au cours des siècles. La construction du manoir d’Agnès Sorel remonterait à 1325 et celle de la chapelle à 1345. Les armes de Jumièges et de la Normandie figurait dans la décoration des lieux. (...) [3]

     

    Agnès Sorel

     

         Au début de l’année 1450, Agnès Sorel (qui a donc donné son nom au manoir) vient rejoindre le roi Charles VII, installé à Jumièges pour terminer de reconquérir la Normandie et en finir avec la Guerre de Cent ans. Enceinte, elle s’installe au manoir de la Vigne et met au monde un fœtus de 7 mois, qui ne survivra pas. Elle meurt peu de temps après, le 9 février 1450 à l’âge de 28 ans, empoisonnée par du mercure. " [3]

     

    Ci-dessus : La Vierge allaitante en manteau d'hermine représentée sous les traits d'Agnès Sorel, musée royal des Beaux-Arts d'Anvers par Jean Fouquet — musée royal des Beaux-Arts d'Anvers, CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=71001742

     

         " Sitôt installée par Charles au manoir de la Vigne au Mesnil-sous-Jumièges près de Rouen, elle est soudainement prise d'un « flux de ventre » selon Jean Chartier, chroniqueur officiel de la cour, et meurt en quelques heures le 9 février 1450, recommandant son âme à Dieu et à la Vierge Marie et rappelant l’indulgence absolutoire in articulo mortis (à l’heure de la mort) accordée par le pape Nicolas V. En donnant naissance à un enfant prématuré de sept mois, sa dernière fille, qui meurt rapidement après sa naissance, celle qui fut la première maîtresse officielle d’un roi de France meurt à l'âge de vingt-huit ans, officiellement d'une infection puerpérale. Elle a le temps de léguer ses biens à la collégiale de Loches pour que des messes y soient dites pour le repos de son âme, à l'abbaye de Jumièges où est déposé son cœur, ainsi qu'aux membres de sa famille et au roi à qui elle lègue ses bijoux.

         Sa mort est si rapide qu'on soupçonne un empoisonnement. On accuse même Jacques Cœur, désigné comme exécuteur testamentaire, de l'avoir fait assassiner, mais c'est l'un des rares chefs d'inculpation dont il est lavé lors de son procès peu après la mort d'Agnès. Les soupçons se portent alors, et jusqu'au 21e siècle, sur le dauphin, futur Louis XI, ennemi du parti qu’elle soutenait. " [4]

     

         " Ses trois premières filles, légitimées par le roi, feront des mariages dans l’aristocratie et Agnès deviendra, de manière posthume, la belle grand-mère de Diane de Poitiers ! Sa descendance nourrira ainsi les familles royales européennes pendant les siècles à venir. " [3]

     

     

    Ci-dessus, une photo extraite de https://www.seine-maritime-tourisme.com/diffusio/fr/je-choisis/une-visite/chateaux-monuments/le-mesnil-sous-jumieges/manoir-agnes-sorel_TFOPCUNOR076FS00092.php

     

    Description

     

    LES REMPARTS DU MESNIL-SOUS-JUMIEGES (Seine-Maritime)     " Le rez-de chaussée du bâtiment principal était constitué de deux appartements destinés aux gens exploitant la ferme. Au premier étage se trouvaient une pièce de service (avec cheminée), une chambre et une salle (avec cheminée également), dédiés à une fonction de réception. A ce même étage, la chapelle, par laquelle on pouvait accéder par un escalier intérieur et un escalier extérieur, accueillait les habitants du manoir mais aussi les gens de ferme. " [3]

     

    Ci-dessus, La Vigne, au Mesnil-sous-Jumièges (Seine-Maritime). Plan général restitué. A : logis-porte ; B : logis seigneurial ; C : chapelle ; D : puits ; E : jardin. [Relevé : D. Pitte ; restitution : X. Pagazani.] https://books.openedition.org/pufr/8068   

     

     

         " L’architecture du lieu montre que le bâtiment a vraisemblablement été réutilisé et remanié au cours des siècles. La construction du manoir d’Agnès Sorel remonterait à 1325 et celle de la chapelle, construite à l'est du manoir en 1345, elle bouche en partie l'un des deux oculi du pignon. Une fenêtre a également été murée. Elle était éclairée à l'est par une grande baie en arc brisé. " [7]

     

    La chapelle

         " La chapelle est orientée et de plan allongé à deux travées, se terminant par un chevet plat tandis que la partie occidentale se greffe sur le corps de bâti du manoir.
    Élévation extérieure :
         La façade principale est ainsi son chevet qui est ajouré par une en arc brisé à remplages. Sa toiture est à double pan. Le mur gouttereau nord de la chapelle est ajouré de deux baies rectangulaires, accompagnées chacune d'une baie en arc brisé.
    Èlévation intérieure :
         Des travaux de réfection ont révélé des peintures murales situées dans la chapelle, à l'étage et dans le corps du logis. " [8] 

     

         " A proximité du puits, un bâtiment logeait les cuisines et était relié à l’origine au grand bâtiment. " [3]

     

     

     

     

    Protection

     

         " Bâti et sol, y compris les vestiges enfouis des parcelles A 258, 576, 775, 777 : classement par arrêté du 17 décembre 1993 ; Bâti et sol, ainsi que l'ancien enclos sur les parcelles A 778, 776, 774, 773, 462, 251 : inscription par arrêté du 16 juin 1993 " [9]

     

     

    Ci-dessus : à gauche et à droite, deux photos de Gilloudifs ; au centre une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Guides-itinéraires : de Paris au Havre par Eugène Chapus (1800-1877) - Éditeur L. Hachette (Paris) 1855 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97665475/f148.image.r=%22Mesnil%20sous%20Jumi%C3%A8ges%22?rk=171674;4

    [2] Extrait de https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/seine-maritime/rouen/diaporama-au-mesnil-jumieges-manoir-agnes-sorel-1297091.html

    [3] Extrait de http://louisegoingout.fr/le-manoir-dagnes-sorel/

    [4] Extrait de https://fr.wikipedia.org/wiki/Agn%C3%A8s_Sorel#Sa_mort

    [5] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur (Paris) 1864

    [6] Extrait de https://www.cirkwi.com/fr/point-interet/987129-7-manoir-de-la-vigne-agnes-sorel

    [7] Extrait de http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/manoirs-seine-maritime-manoir-a-le-mesnil-manoir-agnes-sorel.html

    [8] Extrait de https://www.patrimoine-religieux.fr/eglises_edifices/76-Seine-Maritime/76436-Mesnil-sous-Jumieges/181950-ChapelledumanoirditdAgnesSorel

    [9] Extrait de https://monumentum.fr/manoir-dit-agnes-sorel-pa00100752.html

     

    Bonnes pages :

     

    O https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/seine-maritime/rouen/diaporama-au-mesnil-jumieges-manoir-agnes-sorel-1297091.html

    O http://louisegoingout.fr/le-manoir-dagnes-sorel/

    O https://www.paris-normandie.fr/region/le-mesnil-sous-jumieges--la-renovation-des-charpentes-du-manoir-agnes-sorel-bientot-termines-HN12869790

    O https://www.persee.fr/docAsPDF/bulmo_0007-473x_1994_num_152_3_3481.pdf

    O http://melao.free.fr/Mesnil_retable.htm

    O http://www.histoireeurope.fr/RechercheLocution.php?Locutions=Agn%E8s+Sorel

    O http://www.abbayedejumieges.fr/wp-content/uploads/2018/04/nov2016-plaque-tombale-dAgn%C3%A8s-Sorel.pdf

    O http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Agnes_Sorel

    O https://books.google.fr/books?id=6By4DwAAQBAJ&pg=PT115&lpg=PT115&dq=manoir+de+la+Vigne+Le+Mesnil+sous+Jumi%C3%A8ges+Sorel&source=bl&ots=jblmENip5L&sig=ACfU3U3UlvKZ-k8yrfx1nsBqdLNZrZ2Dtw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiAwcTY1IztAhXOvKQKHahGDOY4PBDoATAAegQIBRAC#v=onepage&q=manoir%20de%20la%20Vigne%20Le%20Mesnil%20sous%20Jumi%C3%A8ges%20Sorel&f=false 

     

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  •      On trouve sur le territoire du Thuit, dans le bois du Thuit sur le rebord d'un plateau, une motte castrale dite « la Butte Castel » ou « butte-Châtel ». [NdB]

     

         " Le nom de la localité est attesté sous les formes Tuit en 1224, Thuit en 1409.

         Thuit est un appellatif toponymique normand issu vieux norrois thveit signifiant « essart » (terrain défriché). " [1]

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Eure)    LES REMPARTS DU THUIT (Eure)

     

    Plan de situation de la motte du Bois du Thuit. N'ayant pas d'informations sur l'emplacement précis de la motte, je propose cette carte provisoire extraite du site Géoportail ; blason du département de l'Eure par Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona 25/09/2007., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2811940

     

     " Le Thuit (Eure). Le Bois du Thuit

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Eure)     Le site, appelé localement « la Butte Castel », prend place dans un ensemble déjà défendu, en aval des Andelys : un important rempart de terre ferme un éperon barré, encadré par un vallon sec et la vallée de la Seine. Dans l’angle NE, une motte avec basse cour a fait l’objet d’un relevé topographique. La motte est assise sur le rebord du coteau, au niveau d’une rupture de pente très prononcée, sa hauteur varie de 1,5 m depuis le plateau à 8 m depuis le vallon, la plateforme mesure 14 m de diamètre. Le fossé présente 11 m d’ouverture pour une profondeur maximale de 3 m, une bande de terrain n’a pas été décaissée pour laisser subsister un pont de terre qui accède à la motte. La basse cour dont les reliefs dégradés n’ont fait l’objet que d’un relevé partiel se développe vers l’est selon un tracé semi-circulaire ouvert sur le coteau. Son tracé, au contact de la motte, enveloppe le tertre en venant doubler la défense fossoyée sur son flanc occidental.

     

    Ci-dessus, emplacement présumé de la motte du Bois du Thuit, une photo aérienne extraite du site Google Earth.

     

         Aucun élément ne permet de dater le site. Néanmoins, l’agencement des différentes parties permet de souligner une parenté avec le site de Malassis à Sainte-Geneviève-lès-Gasny, construit en 1118 par Henri ier Beauclerc pour assiéger les troupes françaises occupant la place de Gasny. Elles s’enfoncent vers l’intérieur des terres en 1119, en s’emparant du château des Andelys. La « Butte Castel » s’apparente à un ouvrage de siège analogue. D’autre part, un examen attentif du sol a permis de recueillir des fragments de panse à pâte blanche provenant de oules et un tesson montrant une bande appliquée digitée qui ne contredisent pas une occupation courte durant la première moitié du 12e s. (Relevé et étude : Bruno Lepeuple.) " [2]

     

    La « Butte Castel »

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Eure)        La « Butte Castel », située sur la commune du Thuit, prend place dans un ensemble déjà défendu, un important rempart de terre définit un éperon barré d’une surface importante et certainement antérieur au Moyen Âge (fig. 4, voir ci-contre). Implantée à l’extrémité du plateau, elle surplombe un vallon qui débouche sur le méandre de la Seine en aval des Andelys. L’éloignement de la position française est conséquent, plus de 5 km. Le site verrouille néanmoins l’un des deux accès vers le plateau, notamment vers la vallée de l’Andelle et Pont-Saint-Pierre, jusqu’où les troupes d’Enguerrand de Chaumont pouvaient rayonner selon Suger [Suger, p. 192, voir note 9].

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Eure)         La « Butte Castel » est une petite fortification de terre composée d’une motte et d’une basse-cour (fig. 5, voir ci-contre). L’ensemble n’est pas parfaitement conservé, le côté oriental de la fortification est plus érodé et couvert d’une végétation épineuse dense [Cet état semble être dû à une coupe forestière qui a créé de nombreuses perturbations du terrain]. La motte est assise sur le rebord du coteau, au niveau d’une rupture de pente très prononcée, le tronc de cône n’est pas homogène sur l’ensemble de sa circonférence du fait de la déclivité du terrain. Le remblai est plus important vers le nord où davantage de terre a dû être apportée pour créer une plate-forme qui mesure aujourd’hui 14 m de diamètre. Le fossé ne ceinture pas complètement le tertre, au nord, il est ouvert sur la forte pente du coteau, et au sud, une bande n’a pas été décaissée pour laisser un pont de terre.

         La basse-cour ne se raccorde pas sur la motte selon un plan classique, elle l’enveloppe en venant doubler la défense fossoyée sur le flanc occidental du tertre et s’en détache pour dessiner un enclos qui se développe vers l’est. Le dessin du fossé n’adopte pas une courbe parfaite, tout le flanc sud-ouest s’effectue selon un tracé rectiligne. C’est dans cette portion qu’est aménagé l’accès vers la motte, dans la continuité du pont de terre qui interrompt les deux fossés, non pas perpendiculairement, mais de biais. L’entrée vers la basse-cour n’est pas aisément discernable, on peut l’imaginer à côté de l’aménagement précédent, mais l’état perturbé du rempart de terre dans ce secteur ne permet pas de résoudre clairement ce problème.

            Néanmoins, certaines particularités du site se dégagent nettement. La motte a volontairement été placée à l’intérieur de la basse-cour pour augmenter la profondeur des défenses autour du tertre. Cette extension en surface autorise une faible élévation de la motte dont l’altitude est rapidement dépassée par le plateau environnant. D’autre part, l’accès de biais traduit la volonté de le rendre difficile. Ces trois thèmes ont déjà été soulevés pour le site de « Malassis » par rapport auquel « la Butte Castel » paraît un aboutissement des expériences tentées en 1118. D’autre part, un examen attentif du sol a permis de recueillir quelques témoins céramiques – essentiellement des fragments de panses à pâtes blanches qui semblent provenir d’oules et un tesson montrant une bande appliquée digitée – qui ne contredisent pas une occupation courte durant la première moitié du 12e siècle. L’éloignement relativement important du château des Andelys n’apparaît pas comme discriminant pour l’hypothèse ici soutenue. L’étude de ces fortifications de siège montre que la distance entre les deux points peut être variable de quelques centaines de mètres à plusieurs kilomètres, nous retiendrons le cas du site de « Mateputain », à Vieux-Rouen-sur-Bresle où, en 1119, Henri Ier a fait construire un château destiné à assurer le blocus d’Aumale, à 8 km [Jacques Le Maho, « Fortifications de sièges et "contre-châteaux" en Normandie (11e-12e siècles) »], au-delà des possibilités de surveillance strictement visuelles. (...) " [3] 

     

         " Le Thuit - Butte du Châtel. - En décrivant et figurant (Archéologie, p. 33) le retranchement de la butte du Châtel et de la levée qui entoure le plateau jusqu'au château du Thuit, sur 300 mètres de long, nous n'avons pas parlé de la porte de Montjoie qui nous, avait été signalée, vers 1895, par M. A. Guynemer, grand-père du célèbre aviateur, et propriétaire du château voisin, appellation qui n'est plus connue actuellement. " [4] 

     

    Une voie antique passait à proximité de la " Butte Castel " :

     

         " Avant d’arriver aux Andelys, cette voie peut-être d’origine gallo-romaine, venait de la direction de Paris, traversait l’Epte à Gasny, elle remontait jalonnée de retranchements antiques de terre ; après avoir traversé les Andelys par la chaussée, le long du Vivier d’Andely, ou de l’autre côté de ce même étang, elle montait au Thuit, traversait un immense retranchement nommé Butte du Châtel, dominant le lavoir et la source de Saint-Martin ; (en face, sur l’autre versant, existait une motte moins importante près de Noyers) ; le vallum du retranchement du Thuit longe le bois sur plusieurs centaines de mètres, revient à angle droit sur le château du Thuit ; la route descendait à Fretteville et Connelles ; là, quatre bacs, et plus tard un pont permettaient de traverser la Seine et l’extrémité de l’île de Connelles, de l'île aux Bœufs, et rejoignait la rive gauche de Portejoie. " [5]

     

    A proximité :

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Eure) LES REMPARTS DU THUIT (Eure) LES REMPARTS DU THUIT (Eure)

     

    Ci-dessus, au centre l'église Saint-Martin du Thuit, une photo extraite de https://www.patrimoine-religieux.fr/eglises_edifices/27-Eure/27635-Thuit/179086-EgliseSaint-Martin

     

         O " Le château du Thuit du 19e siècle. Construit en 1850 par le grand-père de Georges Guynemer, il est racheté en 1934 et se trouve en lente rénovation depuis. L'oncle de Guynemer a été sous-préfet à Louviers sous Napoléon III. " [1]

     

         O " Église Saint-Martin. René-Nicolas de Maupeou parraine une des cloches qui, en 1811, est transférée à l'église Saint-Sauveur du Petit-Andely. Une des baies vitraillées représente Georges Guynemer. " [1]

     

         O " La boucle de la Seine dite de Château-Gaillard, Site classé (2006) " [1]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de Haute-Normandie. Étude microtopographique des fortifications de terre de Haute-Normandie - Responsable d’opération : Anne-Marie Flambard Héricher - Notice rédigée avec Bruno Lepeuple, Aude Painchault et Anne-Marie Flambard Hericher p. 301 https://journals.openedition.org/archeomed/20462

    [3] Extrait de Des châteaux et des sources par Jean-Louis Roch, Bruno Lepeuple et Élisabeth Lalou - Mont-Saint-Aignan : Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2008 (généré le 15 novembre 2020) https://books.openedition.org/purh/9993?lang=fr#text 

    [4] Extrait du Bulletin de la Société préhistorique de France - Commission des enceintes et souterrains refuges - premier supplément aux inventaires – Retranchements et souterrains-refuges de l'arrondissement des Andelys par Léon Coutil, Paris, 1921.

    [5] Extrait de Bulletin de la Société d'études diverses de l'arrondissement de Louviers – Editeur : (Louviers)/SED (Louviers) 1923 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1167870n/f52.image.r=%22butte%20du%20Ch%C3%A2tel%22?rk=64378;0

     

    Bonnes pages :

     

    LES REMPARTS DU THUIT (Eure)     Je vous engage à consulter " Deux contre-châteaux d’Henri Ier Beauclerc en 1118-1119 : approche historique et topographique " par Bruno Lepeuple. Ce document compare le site de la " Butte Castel " et celui du " Malassis " à Gasny : https://books.openedition.org/purh/9993?lang=fr

     

    Ci-dessus, plans comparés du "Malassis" et de la "Butte Castel" extrait de ce même document [2].

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  • LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche)

     

    Ci-dessus, l'emplacement de la motte de Montbray, une photo extraite du site Google Earth.

     

    Le château de Montbray

     

         " Les barons de Montbray sont antérieurs à Guillaume le Conquérant. Geoffroy de Montbray, évêque de Coutances, joua un rôle comme guerrier et comme prélat à la bataille d’Hastings.

         Le château des seigneurs de Montbray est au bas du bourg, sur un rocher peu élevé, au bord d’un ruisseau qui sépare la Manche du Calvados. La motte et l’emplacement sont aisés à reconnaître, bien qu’il reste peu de traces des anciennes fortifications. L’enceinte parait avoir été considérable. Le centre de cette enceinte est occupé par une habitation moderne. " [1]

     

    LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche) LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche) LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche)

     

    LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche)     " Le château est au bas du bourg de Montbray, sur un rocher peu élevé au bord d'un ruisseau qui sépare les départements de la Manche et du Calvados.
         La motte et l'emplacement sont aisés à reconnaître, bien qu'il reste peu de traces des anciennes fortifications. Le côté le plus fort semble avoir été celui du ruisseau qu'on faisait aisément déborder pour empêcher les approches et pour remplir les fossés. Je ne vois pas qu'il ait jamais soutenu de siège. L'enceinte paraît avoir été considérable.
    Le centre de cette enceinte est aujourd'hui occupé par une habitation qui a été la résidence des derniers barons, et qui est maintenant habitée par M. de Gaupuceau membre du conseil d'arrondissement de Saint-Lô. "
    [2] 

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche)   LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche)

     

     Plan de situation de la motte de Montbray ; blason de la famille d'Aubigny dont est issue la deuxième maison de Montbray par Sodacan Cette image vectorielle non W3C-spécifiée a été créée avec Inkscape. — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=10964085

     

         « La commune de Montbray occupe une place importante dans les Annales de la Normandie. La création de la paroisse est des plus anciennes comme le prouve le fait que l'église était placée sous le patronage de saint Martin, ce qui avait lieu surtout aux 7e et 8e siècles.  La famille qui possédait cette terre était déjà des plus connues au 11e siècle puisque nous trouvons à cette époque Geoffroy de Montbray qui fut le trente-cinquième évêque de Coutances et le fondateur de la Cathédrale.


    LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche)     Le château est situé sur un rocher peu élevé au bord d'un ruisseau qui sépare les départements de la Manche et du Calvados. La motte féodale est aisée à reconnaître, bien qu'il ne reste que peu de traces des anciennes fortifications. Le côté le plus fort semble avoir été celui du ruisseau qui formait autrefois un vaste étang et qui servait aussi à remplir d'eau les fossés de l'enceinte assez marqués encore aujourd'hui quoique convertis en prairies. Du côté de la façade, un souterrain conduisait du château au bourg et n'a été détruit qu'en 1809. Cependant rien n'indique que ce château ait jamais subi de siège. Le château actuel qui est d'époque Louis XIII, en granit du pays, occupe le centre de l'enceinte fortifiée. L'escalier vraiment royal est remarquable, il est garni de magnifiques bahuts gothiques et renaissance. " [3] 

     

    Ci-dessus, une photo de l'escalier de la mairie, château d'Argenton extrait de https://fr.geneawiki.com/index.php/Fichier:50338_Montbray_escalierMairie.JPG

     

    LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche) LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche) LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche)

     

    La baronnie de Montbray

     

         " La baronnie de Montbray a appartenu à diverses familles au cours des âges. La première de ces familles a été l'une des plus considérables de Normandie et d'Angleterre. " [3]

     

         " Je vois d'abord Roger de Montbray figurer à Lillebonne parmi les premiers et les plus illustres seigneurs de la province que le duc Guillaume réunit pour délibérer sur le projet de faire valoir à main armée ses droits à la couronne d'Edouard le Confesseur.

         A la bataille d'Hastings et au partage du butin, Geoffroy de Montbray, frère de Roger, absorbe toute l'attention. Au milieu de cette bataille mémorable il fut le fautor acer et le consolator ; mais il ne se borna pas aux exhortations et aux consolations qu'il devait comme évêque ; le moine de Saint-Evroult qui parle parfois de ses vertus pontificales, a soin d'avertir qu'il était bien plus remarquable comme guerrier et bien plus habile à charger l'ennemi a la tête des escadrons qu'à instruire les clercs au chant des psaumes (...)

         Dans cette conclusion Ordéric Vital introduit le troisième et le dernier des anciens Montbrays d'Angleterre. C'est Robert comte de Northumberland, fils de Roger, dont j'ai parlé, et neveu du fameux Geoffroy. Au riche patrimoine de son père il réunit le titre de comte presque souverain du Northumberland et l'immense succession de son oncle. Naturellement sombre et hautain ses énormes domaines avaient porté au dernier point la dureté de son caractère et son indépendance. Il avait pillé des vaisseaux arrivés en pleine paix sur les côtes de son comté il dédaigna de justifier sa conduite devant !e roi Guillaume le Roux son souverain. Il leva une armée contre lui et crut pouvoir tenir tête a un prince guerrier, courageux et très-puissant. Son erreur lui fut fatale. Vaincu dès le commencement d'une guerre trop inégale il se retira dans un château qu'il croyait imprenable mais bientôt réduit à l'extrémité il fut pris comme il cherchait à s'en échapper furtivement. Le roi le fit renfermer dans les prisons de Windsor où il ne mourut
    qu'après trente ans d'une captivité que rien ne put adoucir sous les règnes de Guillaume le Roux et de Henri Ier.

     

    LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche)     Le château qui fait le sujet de cet article fut le berceau de cette famille tout à fait historique sous le règne du Conquérant, mais dont tout l'éclat se ternit à la fin du règne qui en avait été témoin. L'évêque de Coutances qui avait pris le parti de Robert Courteheuse contre son frère Guillaume fut forcé de quitter l'Angleterre. Il mourut, en 1093 dans son diocèse. (...) " [2]

     

    Geoffroi de Montbray

     

    LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche)     " Ce prélat du 11e siècle est aussi une des grandes figures historiques de la Manche. Sa vie est à la fois celle d’un aventurier, d’un homme d’église et d’un bâtisseur. Son contemporain Orderic Vital a laissé de lui un portrait peu flatteur, affirmant qu'il savait mieux enseigner l'art du combat aux jeunes chevaliers que les chants d'église à ses clercs. Issu d'une illustre famille de barons normands du Cotentin et natif de la paroisse de Montbray, Geoffroi de Montbray est un baron anglo-normand.

         Un de se frères lui achète l'évêché de Coutances et il est consacré à Rouen le 12 mars 1049 par Mgr Mauger. Cela lui vaut d'être accusé de simonie dont il se défend en dénonçant son frère, lors du concile de Reims, le 2 et 3 octobre 1049.

         De son œuvre, on retient d’abord le relèvement de la cathédrale de Coutances qui avait été ruinée par les envahisseurs scandinaves. Il ne s’agit bien sûr pas de la cathédrale actuelle mais de l’édifice roman dont il subsiste de nombreux vestiges.

         Pour financer les gigantesques travaux entrepris par son prédécesseur Robert, Geoffroi de Montbray n’hésite pas à aller chercher des subsides auprès des barons normands d’Italie du Sud. Il en revient avec des reliques, vases sacrés, chasubles richement ornées, et monnaies issus des pillages des Normands dans les Pouilles. Cet énorme trésor lui sert aussi à achever la cathédrale, à édifier le palais épiscopal et à racheter la moitié de la ville de Coutances au duc. La dédicace de la nouvelle cathédrale a lieu en 1056 en présence du duc de Normandie, Guillaume le Conquérant, dont il devient un des plus fidèles compagnons. Robert Wace parle de lui dans sa chronique de Normandie, dans les vers 12 491 et suivants.

     

    Ci-dessus, vitrail de Geoffroy de Montbray dans la cathédrale de Coutances par Giogo — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20864862

     

    LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche)     Dix ans plus tard, il est à ses côtés à la bataille d’Hastings. Avant le combat, il confesse les guerriers et célèbre la messe. Il réside ensuite en Angleterre durant plusieurs années et ne revient s’installer dans son diocèse qu’en 1091. Peu après son retour, un tremblement de terre cause de graves dommages à sa cathédrale. Il fait venir des artisans anglais pour les réparer. Les historiens s’accordent aussi à reconnaitre que cet homme riche et puissant mène une vie austère et presque ascétique qui lui vaut une réputation de sainteté.

         C'est lui qui achève l'église abbatiale Sainte-Croix (Saint-Lô). [4]

     

    Voir au sujet de Geoffroy de Montbray ici.

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1826, Archives de la Manche, https://www.archives-manche.fr/

     

    LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche)     " Les possessions confisquées sur Robert de Montbray par Guillaume Le Roux semblent être restées en séquestre sous son règne, et même durant le commencement de celui de Henri Ier mais après la bataille de Tinchebray ce dernier les donna à Néel d'Aubigny auquel il devait la victoire et la prise du duc Robert. Cette donation le rendit si puissant qu'il ne possédait pas moins de 240 fiefs de chevalier en Angleterre et en Normandie Roger, son fils aîné hérita des biens de la famille de Montbray dont il prit le nom par ordre de Henri Ier. Il prit parti pour le roi Etienne, contre l'impératrice Mathilde et fut fait prisonnier à la bataille de Lincoln. Quelques années après il se croisa et se distingua à la Terre Sainte avec le roi Louis VII.
         En mourant il laissa deux fils, Néel et Robert Néel qui après lui, porta le nom de Montbray mourut à la Croisade.
         Je ne suivrai pas plus loin cette famille dont j'ai déjà beaucoup parlé dans les mémoires de la Société. Les biens qu'elle possédait en Normandie furent confisqués par Philippe-Auguste avec ceux d'Aubigny. (...) " [2]

     

    Ci-dessus, blason de la famille d'Aubigny par Sodacan Cette image vectorielle non W3C-spécifiée a été créée avec Inkscape. — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=10964085

     

         « Quoique avec lui se termine l'histoire des barons de Montbray de cette première maison, ses biens ayant été confisqués, nous croyons devoir donner les noms de quelques-uns de ses descendants qui, à des titres divers, eurent une grande notoriété en Angleterre, ceci d'autant que le titre de baron de Montbray, légèrement transformé en Mowbray, est encore porté en Angleterre. " [3]

     

    Voir pour les descendants anglais des Montbray ici.

     

    LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche)LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche)     " Peu après la mort de Saint-Louis les héritiers de Robert de Vitré rendirent aveu de la seigneurie de Montbray au roi Philippe le Hardi.
    Dans le 14e siècle elle fut possédée par plusieurs seigneurs du nom de la Haye. Jean de la Haye baron de Montbray assista en 1341 à une délibération pour la tutelle de Guillaume de la Haye fils de Robert, seigneur de Néhou dont il fut nommé tuteur.
         Robert de la Haye possédait cette baronnie en 1360 et Jean de la Haye en 1370.

     

    Ci-dessus : à gauche, blason de la famille de Vitré par Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Jimmy44., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2932772 ; à droite, blason de la famille de la Haye ? Extrait de https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Blason_ville_fr_La_Haye_du_Puits.svg#mw-jump-to-license

     

    LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche)LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche)     Je trouve ensuite des Pontbellenger barons de Montbray. Olivier d'Hericy seigneur de Préaux épousa Marie Pontbellenger héritière de cette familIe et par ce mariage il devint baron de Montbray. De cette union il sortit deux enfants, Hervé et Jacques ; Hervé fut seigneur de Préaux et baron de Montbray, il eut pour femme Barbe de Vassy François, leur fils, succéda à la baronnie de Montbray. Ce dernier laissa un fils pour hériter qui mourut sans enfants alors ses soeurs devenues ses héritières partagèrent la baronnie.

     

    Ci-dessus : à gauche, blason de la famille de Pont-Bellenger par Gilloudifs ; à droite, blason de la famille d'Héricy par Gilloudifs.

     

    LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche)     A l'époque de la révolution la baronnie de Monbray appartenait à la famine de la Mariouze.
         En épousant une héritière de cette maison M. de Gaupuceau est devenu le propriétaire du château. " [2]

     

         Pour la suite des propriétaires de cette demeure voir ici.

     

         " Le 18 juin 1944, le dernier châtelain, le baron Roger Choury de la Vigerie, officier de réserve, est arrêté puis exécuté pour faits de résistance " [5]

     

    Ci-dessus, blason de la famille de la Mariouze, d'azur à la fasce ondée d'or accostée de trois losange de même, par Gilloudifs

     

    LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche)     " Près de quatre-vingt-dix victimes civiles dans le canton de Percy pendant la seconde guerre mondiale. Dont vingt et une à Montbray. Sept sous l'avion s'écrasant sur Saint-Martin et cinq lors des bombardements du bourg le 17 juillet 1944.

             Parmi ces victimes, un fusillé, Roger Choury de Lavigerie, châtelain de Montbray, exécuté « froidement, de deux balles dans la nuque » le 18 juin 44. « Un grand soleil s'attarde sur Coulouvray-Boisbenâtre, dont les habitants vivent leur second dimanche de guerre, un side-car traverse le bourg. Deux Feldgendarmes emmènent M. de Lavigerie qui est coiffé d'un canotier et dont les mains sont maintenues par des menottes », racontaient les derniers témoins de ce tragique épisode de la guerre.

         Résistant, Roger Choury de Lavigerie, officier de réserve, l'était certainement. Deux jours plus tôt, alors qu'à Beaucoudray un jeune Percyais, Jean Lecouturier, vient d'être exécuté pour faits de résistance, « de bonne heure, quelques soldats allemands rôdent autour du château de Montbray, qui est encore fermé. Le propriétaire ouvre une fenêtre du premier étage et demande aux « feldgraus » ce qu'ils désirent. Nous voulons du beurre et des oeufs », déclarent-ils. « Je n'en ai pas, mais il y en a dans la ferme voisine. »

         Les soldats insistent, il descend leur ouvrir. « Ils font alors irruption dans son bureau et trouvent des cartes marquées de coups de crayon de couleurs qui indiquent l'avance des Alliés. Les soldats s'en emparent et demandent à Monsieur de Lavigerie comment il est si bien renseigné. « On parle, on parle... » répond ce dernier. »

         Arrêté, il est emmené à leur commandant à Courson. « Mis en « observation » chez une fermière de cette commune, Mme Godard, qui lui offre un copieux repas ,» celle-ci vient donner des nouvelles : « Monsieur de Lavigerie est chez nous, ce n'est pas grave. Il a été interrogé et rentrera prochainement, je crois. »

         Le soir il en sera autrement, le fils Godard venant annoncer « que Monsieur de Lavegerie ne pourra pas rentrer avant deux jours, il doit être soumis à un interrogatoire dans une Kommandantur ».

         Il ne reverra jamais ni les siens ni son château... Le dernier châtelain de Montbray, dont la propriété convertie en mairie, école et logements, appartient désormais à la commune, fut-il dénoncé ? Est-ce la découverte des cartes dans son bureau ? Les Allemands prétendirent l'avoir abattu car il aurait tenté de s'évader... " [6] 

     

    Ci-dessus, deux photos extraites de ce même document [6]

     

    A proximité

     

    LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche)LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche)LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche)O " L'ancien château (dit château d'Argenton) abritant aujourd'hui la mairie. " [1]

     

     

    LES REMPARTS DE MONTBRAY (Manche)O " La chapelle Saint-Pierre située dans le bourg, une chapelle seigneuriale, dépendait du chateau de la Motte. Elle fut rétrocédée à la paroisse en 1697 par le châtelain de l'époque. Mis à part la nef plus récente, l'ensemble date du 16e siècle. " [1]

     

    Ci-dessus, la chapelle Saint-Pierre de Montbray, une photo extraite de https://www.eterritoire.fr/territoires/normandie/manche/montbray/50338/19052

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de https://fr.geneawiki.com/index.php?title=50338_-_Montbray&mobileaction=toggle_view_desktop

    [2] Extrait des Recherches sur les anciens châteaux du département de la Manche par M. de Gerville - Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie - Éditeurs : Mancel (Caen)/Ponthieu et Delaunay (Paris), 1829 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k200047d/f287.item.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Montbray%22

    [3] Extrait du Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne ; Éditeur : (Alençon) 1940 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58343535/f84.item.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Montbray%22

    [4] Extrait de https://www.wikimanche.fr/Geoffroi_de_Montbray

    [5] Extrait de Wikipédia

    [6] Extrait d'un article-web Ouest-France du 26/06/2014 https://www.ouest-france.fr/normandie/montbray-50410/le-dernier-chatelain-de-montbray-fusille-le-18-juin-1944-2658164

     

    Bonnes pages :

     

    O Extrait de l'article les Recherches sur les anciens châteaux du département de la Manche - arrondissement de Saint-Lô, p. 187-319, par Charles de Gerville in les Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie ; Editeurs Mancel (Caen) / Ponthieu et Delaunay (Paris), 1829https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k200047d/f272.item ; On trouvera également dans ce blog l'article de Gerville à cette adresse : http://rempartsdenormandie2.eklablog.com/anciens-chateaux-de-la-manche-par-gerville-arr-saint-lo-1-a212523363

    O https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58343535/f87.item.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Montbray%22

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    Ci-dessus : à gauche, le château en 2009 par Chicau — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=31601622 ; au centre, l'ensemble d'habitation du château de Canchy par Chicau — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=35193374 ; à droite, une photo extraite de http://www.normandie.visite.org/FR/pro/vacances-location-d-un-chateau-pres-de-bayeux-le-chateau-de-canchy_707039.html

     

         " Le château de Canchy est un château situé sur la commune de Canchy dans le département français du Calvados. (...) " [1]

         " Il est fait mention à partir du 13e siècle d'un village proche d'Isigny appelé Caencheyum. Sans doute ce nom provient-il de Catuniciacum, du nom d'homme gallo-romain Catunicus, ou Canicus ou Canius suivi du suffixe -acum. (...)

         Le nom de la localité est attesté sous les formes Caenchy en 1317, Caencheyum au 14e siècle.

         Canchy conservera le nom de Caenchy jusqu'au milieu du 19e siècle, ainsi qu'en atteste la carte de Cassini ou carte de l'Académie, dont les relevés concernant la Normandie seront effectués en 1756 et la publication date de 1758. Une notice datée du 10 janvier 1878 et signée de M. Marie, l'instituteur, raconte l'histoire du village qui s'appelle encore Caenchy. " [1]

     

    LES REMPARTS DE CANCHY (Calvados)      " Reconstruite au 16e siècle par les seigneurs de Canchy, cette forteresse forme alors, avec le château de Colombières, l’un des deux verrous situés de part et d’autre du marais afin d’interdire la progression d’envahisseurs venus de la mer par voie fluviale. A cette époque, le château est carré et des douves remplies d’eau en défendent les abords. Après sa confiscation et sa mise en vente comme bien national pendant la Révolution, le château est transformé en exploitation agricole et perd trois de ses côtés ainsi que ses jardins à la française. Cent ans plus tard, des descendants des seigneurs de Canchy retrouvent la possession du château. Aujourd’hui, le monument appartient toujours à la même famille. " [2]

     

    Ci-dessus, une photo extraite de Chttps://monumentum.fr/chateau-pa00111213.html

     

    Arcisse de Caumont, 1858 :

     

         " Près de l'église, on voit les restes de l'ancien château qui sont encore imposants et nous fournissent un spécimen des grandes constructions seigneuriales de l'époque d'Henri IV et de Louis XIII.
    Ce château était carré, et des douves remplies d'eau en défendaient les abords. Il ne reste plus qu'un des quatre côtés : j'en donne (page 770) une vue, d'après le dessin de M. Bouet. Cette façade se compose d'une ligne de bâtiments avec pavillon carré, au centre, renfermant, au rez-de-chaussée, la petite et la grande porte et offrant, à la partie supérieure, une belle rangée de mâchicoulis.
         Le pavillon central rappelle celui qui renferme la porte d'entrée du château de Fresnay-le-Puceux, décrit dans le second volume de la Statistique monumentale.
         Un pavillon carré, à toit très élevé, existe à chacune des extrémités.

         Le dessin ci-joint est pris de manière qu'on ne voit que le pavillon central et celui du Nord, cependant il fait bien comprendre la disposition générale de ce qui reste du château. Ce château est occupé par un fermier. " [3]

     

    Ci-dessus, une gravure extraite de ce même document [3]

     

      

     

    Plan de situation du château de Canchy ; blason de la famille du Hommet par Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par TomKr., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2583514

     

     LES REMPARTS DE CANCHY (Calvados) LES REMPARTS DE CANCHY (Calvados) LES REMPARTS DE CANCHY (Calvados)

     

    Ci-dessus : à gauche, plan extrait du cadastre napoléonien de 1823, Archives du Calvados, https://archives.calvados.fr/ ; au centre, une photo extraite de https://es.airbnb.com/rooms/14107458/photos/186094138?source_impression_id=p3_1604788733_95LroPSVE8d5kLAr&guests=1&adults=1 ; à droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

     

    Histoire

     

    Les familles du Hommet et de Brucourt

     

         " Plein fief de haubert, la seigneurie de Caenchy (puis Canchy) relevait encore au 11e siècle de celle de Crèvecœur. Mais, en 1180, Guillaume de Crèvecœur donna la main de sa fille Hardwise à Jourdain Ier du Hommet. Les du Hommet, l'une des plus anciennes et plus puissantes familles de la région, étaient alors connétables héréditaires de Normandie, charge qu'ils occuperont jusqu'au 13e siècle.

         Jourdain Ier était le fils de Richard Ier du Hommet, deuxième connétable et grand sénéchal de Normandie, qui se retira en 1178 à l'abbaye d'Aunay et mourut en 1178.

          Son frère, Guillaume II, 3e connétable de Normandie, grand bailli du Cotentin, se retirera à son tour dans cette abbaye en 1208 en transférant cette charge à son fils Enguerrand Ier. Enguerrand Ier maria sa fille Lucie à Jehan de Brucourt : ce fut l'occasion d'une des premières mentions connues de la seigneurie de Caenchy. Jehan de Brucourt, en effet, prétendit que les prieurs de La Cambe devaient donner de trois ans en trois ans un cheval de selle à son épouse. Mais, en 1222, le prieur de La Cambe prouva que cet hommage d'un palefroi ne s'était jamais fait et ce litige atteste que Jehan de Brucourt était alors seigneur de Caenchy. " [1]

     

    Ci-dessus : à gauche, blason de la famille du Hommet par Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par TomKr., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2583514 ; à droite, blason de la famille de Brucourt extrait de http://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=6877

     

    La famille d'Esquay

     

         " En 1377, Girard I d'Esquay, était seigneur de Caenchy ; le 18 octobre de l'année 1377, il vendit à un collège fondé à Paris par Gervais Chrétien, le Collège de maître Gervais, ses deux parts de dîme de Caenchy moyennant 920 livres tournois.

         Du mariage de Girard III d'Esquay, seigneur de Caenchy, et de Marie de Brucourt en 1414, naquirent Regnier et Girard. Demeuré fidèle au roi de France, lorsque celui d'Angleterre s'empara de la Normandie, Girard III eût l'honneur d'être dépouillé de ses biens : en 1425, Jean de Robessart, chevalier souverain, devint propriétaire des terres de Caenchy " au nom de son Maitre, le Roi d'Angleterre ". Toutefois, cette spoliation ne fut pas durable car la trêve de Tours signée en 1444 permet à son fils Regnier d'Esquay de redevenir seigneur de Caenchy.

         Regnier eut trois enfants, Richard, Guillemette et Malines.

     

    Ci-dessus, blason de la famille d'Esquay ? par Gilloudifs.

     

    La famille de Sainte-Marie d'Agneaux

     

         Richard d'Esquay, seigneur de Caenchy, fut fait par sa femme seigneur d'Agneaux, près de Saint-Lô. Il transmit le fief d'Agneaux et de Canchy avec la main de sa fille Girette en 1450 à Raoul.

         Raoul eût un fils, Jean II de Sainte Marie (1450-1518) qui épousa Blanche de Silly et qui fut le père de Jean III de Sainte-Marie, seigneur d'Agneaux et de Caenchy, lieutenant général et capitaine de la ville de Saint-Lô. Il avait embrassé la religion réformée et sera l'auxiliaire du marquis de Colombières en 1562 dans les brigandages commis à la cathédrale de Bayeux et dans le voisinage.

         Louis de Sainte-Marie, seigneur de Caenchy (1555-1616), gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi embrassera la religion protestante puis abjura en 1600, livrant ainsi la place forte de Granville aux catholiques. Louis, seigneur d'Agneaux et de Caenchy, décédé le 8 mars 1621, est enterré dans le chœur de l'église de Canchy avec son épouse, Jacqueline de Sabrevois. Sa sépulture, à gauche de l'autel, et l'inscription y sont encore visibles. On peut y lire : " Cy gist le corps de notre seigneur, le sir Louis de Sainte Marie, seul seigneur et patron de Caenchy, chevalier de l'ordre du Roy, gentilhomme ordinaire de sa chambre, lequel décèdera le huitième de mars 1616 ". On lui doit vraisemblablement les premières transformations du château en une demeure confortable.

         Son descendant, Louis de Sainte-Marie (1646-1687), épousera le 1er mai 1666 Marie Anne du Moustier dont le frère, Thomas du Moustier, sieur de La Motte, reprendra en 1672 les terres et la seigneurie de Caenchy.

     

    Ci-dessus, blason de la famille Sainte-Marie extrait de https://fr.geneawiki.com/index.php?curid=146273

     

    La famille du Moustier

     

         La famille du Moustier appartenait à la noblesse de Normandie. Elle a pour berceau la région de la Manche et occupait aux 16e et 17e siècles, dans les villes de Caen et de Bayeux, un rang distingué.

         En 1672, Thomas du Moustier reprendra la seigneurie de Canchy. Il occupera les mêmes fonctions de lieutenant général et maire perpétuel de Caen que son père, sieur de la Motte.

         De son mariage avec Marie Anne Onfroy, Thomas du Moustier aura trois enfants dont Nicolas (1674-,1720), seigneur de Goustrainville, lieutenant-général au bailliage et siège présidial de Caen et maire perpétuel de cette ville et Pierre Jean (1682-1717), seigneur des Mezerets et de Canchy, capitaine de cavalerie dans le Royal Piémont sans descendance.

         C'est le deuxième fils de Nicolas, François Gabriel Aimé du Moustier (1705-1764), lieutenant général au bailliage et siège présidial de Caen qui deviendra de seigneur de Canchy.

         À sa mort en 1764, le château de Canchy fut vendu le 8 juillet, pour 300 000 livres à Charles-François de Broglie, marquis de Ruffec. " [1]

     

    Ci-dessus, blason de la famille du Moustier de Canchy par Chicau — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=66055040

     

    La famille de Broglie

     

         " Charles-François de Broglie, né le 19 août 1719, s'engagea dans l'armée de son frère François Marie, qui devint ministre de la Guerre sous Louis XVI. Le maréchal de Soubise en prit ombrage et obtint l'exil des Broglie en Normandie.

     

    Blason de la famille de Broglie par Nicolas C - moi et inkscape, Domini públic, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7255204

     

    LES REMPARTS DE CANCHY (Calvados)     Charles François acquit en 1764 le château de Canchy dont il fit restaurer somptueusement les jardins. Autorisé à quitter son exil, le seigneur de Canchy fut appelé à reprendre son rôle de diplomate auprès du roi et de Dumouriez. Disgracié deux fois encore à la suite de cabales conduites au sein de la cour, notamment par le ministre Choiseul, il décida en 1777 de s'occuper uniquement de ses terres et de retourner s'installer à Canchy. Il décédera en 1781. " [1]

     

    Ci-dessus M. le comte de Broglie, musée Condé, Chantilly, vers 1757-1758 par Carmontelle — http://roglo.eu/roglo?lang=fr&m=NG&n=Charles-Fran%C3%A7ois+de+Broglie&t=PN, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19242284

     

         Pour Charles-François de Broglie voir ici.

     

          " Une notice de Canchy, datée du 10 janvier 1878 et signée de M. Marie, instituteur à Canchy, relate la confiscation du château de Canchy à la Révolution en ces termes :

          " Au moment de la Révolution la famille de Broglie quitta Caenchy, abandonna son château et ses terres. On considère ces biens comme ayant été vendus par la Nation. Cependant, à la date du 28 brumaire an III, on trouve dans les archives de la mairie, une délibération conçue en ces termes : " La citoyenne Louise-Auguste Montmorency veuve Broglie, est résidente à Angoulême, n'a point été et n'est pas comprise dans la liste des Émigrés de notre département et ses biens ne sont point en séquestre à Caenchy. "

         Aux termes de la loi du 18 octobre 1798 (26 vendémiaire an VII), les biens de la comtesse de Broglie, qui se faisait encore appeler Madame de Canchy, et de ses enfants furent confisqués comme biens nationaux et vendus en plusieurs lots. " [1]

     

    La famille du Moustier de Canchy

     

    LES REMPARTS DE CANCHY (Calvados)     " Le 24 octobre 1799, (5 brumaire an VIII), le château et ses terres furent adjugés à monsieur Menage et monsieur Noël pour 6 525 francs.
    Le château fut en grande partie dépecé et servi comme carrière de pierres pour la région. Leurs héritiers revendront en 1885 les restes du château et quelques terres à Charles Maurice du Moustier de Canchy (né en 1838), petit fils de Auguste Aimé Nicolas de Canchy.

         La propriété familiale est depuis lors restée dans les mains de ses descendants.

     

    Ci-dessus, une photo extraite de http://tourisme.aidewindows.net/canchy.htm#chateau-canchy

     

         Il la léguera, en effet à son fils Étienne du Moustier de Canchy, officier de cavalerie dans le 2e régiment de cuirassiers en 1917 qui, mort sans postérité, la laissera à son neveu homonyme Étienne.
          Étienne du Moustier de Canchy, (1909-1976), général de brigade de cavalerie, ancien chef d’état-major du général de Lattre, commanda en 1955 le 2e Spahi marocain.

         À sa mort, le général du Moustier de Canchy, sans descendance, léguera le château de Canchy au fils de son frère cadet Henri, (1914- 1969), Jean François du Moustier de Canchy, qui engagera d'importants travaux de restauration dans des bâtiments très dégradés avant de céder la propriété à son fils Nicolas du Moustier de Canchy. " (...) [1]

     

    Description

     

    LES REMPARTS DE CANCHY (Calvados)     Les restes de l'ancien château sont au 18e siècle encore importants et fournissent un spécimen des grandes constructions seigneuriales des époques Henri IV et Louis XIII qu'illustre une gravure datant vraisemblablement de la fin du siècle précédent.

         Le château était alors carré et des douves remplies d'eau en défendaient les abords. Il n'en demeure aujourd'hui, dans son intégralité, qu'un seul côté d'une longueur de 100 mètres.

         Cette façade se compose d'une ligne de bâtiments avec pavillon carré au centre, renfermant au rez-de-chaussée la petite et la grande porte.

         Aux quatre coins étaient construites des tours d'une surface légèrement plus réduite, dont deux seulement subsistent. Celle située au sud, le long de l'église, dont la toiture s'est effondrée en 1925, était construite de façon exactement semblable à celle du nord qui, elle, a conservé sa couverture.

     

     

    Ci-dessus : à gauche, gouache de la fin du 19e siècle représentant la tour centrale de Canchy par Chicau — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=35192881 : à droite, une photo extraite de http://tourisme.aidewindows.net/canchy.htm#chateau-canchy

     

         Le pavillon central est encore surmonté dans sa partie supérieure d'une belle rangée de mâchicoulis. Sans doute, à la fin du 16e siècle, une longue toiture et une haute cheminée remplacèrent-elles le couronnement crénelé du Moyen Âge ; cette toiture que l'on retrouve dans une gouache de la fin du 19e siècle s'écroulera brutalement en 1970 en entrainant la voute et le plancher du 1er étage.

         Dans les escaliers conduisant au premier étage de la tour centrale et de la tour du sud, des meurtrières permettaient aux gardes postés dans la montée de lancer des projectiles, ultime défense contre ceux qui tentaient de pénétrer pour s'emparer de l'édifice. Les voutes situées à l'intérieur du bâtiment proprement dit étaient faites avec des pierres noyées dans du mortier ; elles ont plus de 50 cm d'épaisseur.

         C'est par la grande porte du pavillon central qu'étaient accueillis avec tous les honneurs les hôtes des châtelains au cours du 17e et du 18e siècle. À cette époque, de vastes jardins à la française occupaient la cour intérieure et les alentours du château sur une surface de 5 ha environ, dont les plans ont été relevés à l'occasion d'un voyage à Cherbourg effectué par le roi Louis XVI entre les 21 et 29 juin 1786 pour officialiser les travaux qu'il y avait engagés.

         Lors de sa confiscation et de sa mise en vente comme bien national en 1798, l'ensemble de la forteresse restait imposant, venant même d'être restauré par ses occupants. Le château avait alors atteint le sommet de sa munificence. Lorsqu'il sera repris cent ans plus tard par ses anciens occupants, la famille du Moustier de Canchy, seuls subsistaient les bâtiments actuels transformés en exploitation agricole, ayant perdu, avec trois des côtés de son enceinte et ses jardins à la française, son aspect seigneurial. (...) " [1]

     

    Le château aujourd'hui

     

    LES REMPARTS DE CANCHY (Calvados)     " Une observation attentive de la façade située sur la cour intérieure laisse apparaitre la partie la plus ancienne située entre l'église et la tour centrale, une partie reconstruite au 19e siècle et les restes des remaniements des 17e et 18e siècle autour de la tour du nord.

         La partie la plus ancienne est caractérisée par la présence de boulins et de fenêtres ogivales étroites. La plupart des espaces intérieurs, non restaurés datent d'une période antérieure au 17e siècle, qu'il s'agisse des différentes pièces de taille en général modeste, des escaliers et passages fortifiés desservant au premier étage l'ancien chemin de ronde ou des ouvertures creusées dans les murs.

     

    Ci-dessus, une photo extraite de https://docplayer.fr/55723418-Chateau-de-canchy-canchy-normandie-france.html

     

         Les boulins viennent compléter ceux du colombier situé à l'extérieur du château, dans le prolongement de l'église. Ce colombier témoigne de l'importance de la seigneurie de Canchy. Il fournissait œufs, viande et excréments de pigeon ou de colombe destinés à engraisser les terres seigneuriales. Seuls les seigneurs avaient le droit de chasse et les paysans devaient supporter ces volatiles qui venaient manger leur grain. Les seigneurs de Canchy ne passaient pas pour « commodes » à la fin du 18e siècle et l'on comprend que la destruction de ce colombier ait figuré dans les cahiers de doléance du tiers état de Normandie en 1789.

         La partie centrale du château, dans laquelle se trouve actuellement le grand salon en cours de restauration, s'est vraisemblablement effondrée ou a été dépecée : elle a dû être sommairement remontée au 19e siècle pour servir de grange. Comme toutes les ouvertures de la cour intérieure, un entourage de brique était venu encadrer portes et fenêtres. Les travaux de restauration engagés en 1990 ont permis de rétablir l'encadrement de pierre initial de toutes ces ouvertures.

         L'ensemble d'habitation situé dans le prolongement de ce salon et englobant la tour nord témoigne de réaménagements datant vraisemblablement du 17e siècle pour apporter le confort nécessaire. En attestent les sols et plafonds, les fenêtres rectangulaires à petits carreaux et surtout l'assortiment de cheminées de pierre ornées de la coquille. Vraisemblablement la partie centrale où se trouve aujourd'hui le salon avait-elle bénéficié des mêmes aménagements pour constituer un grand ensemble ainsi qu'en attestent les restes encore visibles d'une cheminée de la même époque à l'intérieur de la tour centrale. " [1]

     

         Pour Auguste de Canchy voir ici.

         Pour Jean-François de Canchy voir ici.

     

    Protection

     

       " Tours carrées : inscription par arrêté du 2 juillet 1927 " [4]

     

    A proximité :

     

    O Église Notre-Dame, du 13e siècle.

     

          " Construite au 12e siècle et très remaniée au 19e, l’église conserve quelques vestiges de style roman. Jusqu’au 19e siècle, un accès direct permettait aux seigneurs de Canchy de se rendre à l’église depuis le château. A noter : croix monumentale sur colonne ionique (1838), monument aux morts (1887) et tombes tumulaires en tuf caractéristiques du Bessin dans l’enceinte du cimetière. " [2]

     

     

     

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de https://cdt14.media.tourinsoft.eu/upload/4---CIRCUIT-CANCHY.pdf

    [3] Extrait du Bulletin monumental publié sous les auspices de la Société française pour la conservation et la description des monuments historiques et dirigé par M. de Caumont - Éditeurs : Lance (Paris)/Frère (Rouen)/Marie-Viel (Caen)/Société française d'archéologie (Paris), 1858https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k31044f/f188.item.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Canchy%22

    [4] Extrait de https://monumentum.fr/chateau-pa00111213.html

     

    Bonnes pages :

     

    O https://www.ouest-france.fr/normandie/canchy-14230/canchy-balade-entre-patrimoine-bati-et-marais-6454280

    O https://docplayer.fr/55723418-Chateau-de-canchy-canchy-normandie-france.html

     

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