•      Situées à peu de distance l'une de l'autre, s'élèvent les mottes féodales de la Baroche-sous-Lucé et de Lucé.

     

    LES REMPARTS DE LA BAROCHE ET DE LUCE (Orne)

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

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    LES REMPARTS DE LA BAROCHE ET DE LUCE (Orne) LES REMPARTS DE LA BAROCHE ET DE LUCE (Orne) LES REMPARTS DE LA BAROCHE ET DE LUCE (Orne)

     

         La motte féodale de la Baroche-sous-Lucé, derrière la mairie date comme celles de Sept-Forges et de Lucé, du 10e ou 11e siècle. Cette motte était surmontée d'une sorte de donjon en bois, ancêtre du château fort, avec une basse-cour, des palissades également en bois et entouré d'un fossé d'eau. [NdB]

     

    LES REMPARTS DE LA BAROCHE ET DE LUCE (Orne)   LES REMPARTS DE LA BAROCHE ET DE LUCE (Orne)

     

    Plan de situation de la motte de La Baroche-sous-Lucé ; blason de la famille de Lucy par Jimmy44Image created for the Blazon Project of the French Wikipedia. - Own workiThe source code of this SVG is valid.This vector image was created with Inkscape by Jimmy44., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3831760

     

         « Aux alentours du 11e siècle fut construite la motte du Bourg. À cette même époque, les défrichements commencent à La Baroche. » [1]

     

    LES REMPARTS DE LA BAROCHE ET DE LUCE (Orne) LES REMPARTS DE LA BAROCHE ET DE LUCE (Orne)

    Photos ci-dessus : à gauche extraite de http://www.ville-domfront.fr/guillaume-le-conquerant-et-domfront/ ; à droite, extraite de http://www.cdcdupaysdandaine.fr/?page_id=4205

     

         « Située à la limite de la Normandie et du Maine, elle fut donc très tôt un lieu propice aux constructions féodales afin de protéger cette frontière. (...)
         Cette motte, appelée plus communément « la Butte » se trouve aujourd'hui au cœur du bourg. (...)

         Autrefois sur cette motte, il y eut un château probablement en bois car aucun vestige ne subsiste à son sommet. Cette motte féodale fut à plusieurs reprises réduite en taille, en particulier lors de la construction de l'école au début du 20e siècle. » [2]

     

    « La « Butte » de La Baroche

     

    LES REMPARTS DE LA BAROCHE ET DE LUCE (Orne)    Au cœur du Bourg, subsiste depuis 900 ans une motte féodale. Située derrière l'ancienne école, elle est le plus ancien témoin de l'histoire de la commune. Au fil des siècles, elle a subsisté, malgré les multiples transformations qu'elle a dû subir. La motte a en effet été en partie détruite pour remblayer de nombreux chemins vicinaux, ou pour être remplacée par des jardins, et cours. Ronde à l'origine, elle devait être entourée d'un fossé large de 5 à 6 mètres, dont on ne voit aujourd'hui aucune trace. » [1]

         « Le fossé qui entourait jadis ce monticule a été comblé, mais son emplacement a été conservé, la route en suit maintenant le trajet. » [2]

          « Elle mesure aujourd'hui 8 mètres de hauteur alors qu'elle en faisait, selon un aveu de 1689, 12 à 15 m de hauteur, un diamètre de 30 m au sommet et 60 m à la base.

          La motte appartenait à la seigneurie du Bois Jousselin. Ce village se trouve à environ un kilomètre au nord du Bourg. Sur la motte, ne reste aucune trace de constructions. Cela est probablement dû au fait que sur la plupart des mottes féodales de ce type, les édifices y étaient construits en bois. Ils se composaient d'une forteresse de bois au sommet, et d'une palissade autour.

         Derrière la Butte  se trouve un ancien calvaire datant du 16e siècle. Il a sans doute été réalisé par un artisan local. (...)

         On trouvait à La Baroche trois seigneuries importantes :

         - Celle du Bois Jousselin, dont dépendait la motte, de nombreuses maisons sises au bourg, et une douzaine de villages.

         - Celle du Bois Blondel, avec sa chapelle, parmi sa mouvance, on trouvait le moulin de Thibois et probablement celui de Gasquais.

         - Celui de Quincé. » [1]

     

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    Photos ci-dessus : à gauche extraite du site Google Earth/Map ; à droite, le calvaire du 16e siècle extrait de https://www.ot-domfront.com/se_situer/communes/la_baroche.htm

     

         « La commune de La Baroche a vu naître quelques personnages importants. Parmi ceux-ci, on trouve deux évêques, Grégoire Langlois et Guillaume Bonnet, respectivement évêque de Sées et de Bayeux.
    Grégoire Langlois, mort en 1404 fonda un collège à Paris et un autre à Angers. Quant à Guillaume Bonnet, il fonda lui aussi un collège à Paris.
    La famille de Quincé, qui possédait le fief du même nom a également donné deux gouverneurs à la ville de Domfront : Joachim et Louis de Quincé.
         Joachim de Quincé participa aux guerres d'Italie, il obtint du Pape, des reliques de St Julien qu'il donna à Domfront. Il porta le titre de comte du Saint-Empire Romain Germanique. Son fils, Louis fut l'un des fondateurs du collège de Domfront. »
    [2]

     

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    La motte féodale de Lucé

     

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    Photos ci-dessus : à gauche extraite de https://clubcitroendelabaie.jimdo.com/activites-du-club/vie-du-club-historique-sortie/2018/ ; au centre et à droite extraites de https://www.lucey.net/webpage63.htm 

     

              « Motte féodale, à 50 m au sud de l'église, surnommée « la Colline » (...)

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    Plan de situation de la motte de Lucé ; blason de la famille de Lucy par Jimmy44Image created for the Blazon Project of the French Wikipedia. - Own workiThe source code of this SVG is valid.This vector image was created with Inkscape by Jimmy44., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3831760

     

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    Ci-dessus : à gauche une photo aérienne extraite du site Géoportail ; à droite, plan extrait du cadastre napoléonien de 1834, Archives de l'Orne, http://archives.orne.fr/

     

    LES REMPARTS DE LA BAROCHE ET DE LUCE (Orne)     La paroisse de Lucé formait à ses débuts une baronnie, propriété de la famille de Lucé et dépossédée sous Philippe-Auguste. Celle-ci comprenait dix-neuf fiefs, situés sur les paroisses de Lucé, La Baroche, Saint-Front, et Avrilly. Le moulin principal était celui de Bazeille, sur le ruisseau du même nom. On trouvait à Lucé trois principaux manoirs : Cheviers, la Brisollière et la Chauvière. Plusieurs grandes familles sont originaires de cette paroisse ou s'y sont établies, en particulier, les de Lucé, mais aussi les de Royers, les Silleur.

         Au milieu du 12e siècle, Lucé appartient à Richard de Lucé. Quand la famille de Lucé est dépossédée de ses terres, le fief est alors remis à Robert de Quincé. Depuis cette époque, Lucé est confondu avec la vicomté de Domfront. » [1]

     

    Photo ci-dessus extraite de https://clubcitroendelabaie.jimdo.com/activites-du-club/vie-du-club-historique-sortie/2018/

     

    LES REMPARTS DE LA BAROCHE ET DE LUCE (Orne)     « De Lucy ou de Luci est le nom d'une vieille famille noble normande originaire de Lucé en Normandie, l'une des grandes familles anglo-normandes baronniales qui s'est enracinée en Angleterre après la conquête normande. Les premiers enregistrements concernent Adrian de Luci (né vers 1064 à Lucé, en Normandie, en France), entré en Angleterre après William le Conquérant. La montée de cette famille pourrait être due à Henri Ier d’Angleterre, bien qu’il n’y ait aucune preuve historique que tous les de Lucys appartenaient à la même famille. Le nom de famille est latin, Lucy, Luci, Lucé dérivent de Lucius, qui signifie « lumière », mais comme la plupart des Normands ou des Anglo-Normands, les origines peuvent être de type Viking (Norsemen). » [3]

     

    Photo ci-dessus extraite de https://www.lucey.net/webpage63.htm

     

    LES REMPARTS DE LA BAROCHE ET DE LUCE (Orne)     « La motte de Lucé a plus de neuf cents ans et se trouve dans l’Orne en région de Normandie. L'endroit a probablement été nommé d'après Lucius, une personne qui a occupé la région pendant l'occupation romaine. Le fossé environnant de 15 à 18 pieds de large a presque disparu. À la fin du 17e siècle, la motte mesurait 180 pieds de diamètre à la base et 90 pieds au sommet, avec une hauteur de 45 pieds. Aujourd'hui, il est seulement d'environ 24 pieds de haut. La maison forte originale a probablement été construite en bois. Il est entendu que la propriété de Lucé a été confisquée de bonne heure, pour des raisons inconnues. » [4] 

     

    Photo ci-dessus extraite de https://www.lucey.net/webpage63.htm

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de https://www.ot-d

    [3] Extrait de https://en.wikipedia.org/wiki/De_Lucy

    [4] Extrait de https://www.lucey.net/webpage63.htm

     

    Bonnes pages :

     

    https://www.lucey.net/webpage1.htmomfront.com/se_situer/communes/la_baroche.htm

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  • LES REMPARTS D'ARGUEIL (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ARGUEIL (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ARGUEIL (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ARGUEIL (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ARGUEIL (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ARGUEIL (Seine-Maritime)

     

    Argueil :

           « Le nom de la localité est attesté pour la première fois sous la forme Orgoil vers 1043. Il s'agit d'une formation toponymique médiévale basée sur le mot orgueil (mentionné pour la première fois comme nom commun en 1080 sous la forme orgoill) et utilisé dans ce cas pour désigner un lieu remarquable, peut-être une maison forte.

         Le village a été construit au pied de la colline du Mont Sauveur qui culmine à 210 m qui servait de refuge aux villageois quand ils se sentaient menacés.» [1]

     

         « La première église, en bois, devait être située sur le Mont Sauveur ainsi qu’un château fort, peut être en bois (…) » [2]

     

    LES REMPARTS D'ARGUEIL (Seine-Maritime)   LES REMPARTS D'ARGUEIL (Seine-Maritime)

     

     Plan de situation du château d'Argueil ; blason de la famille de Castelbajac dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Castelbajac

     

    Le château d'Argueil :

     

    LES REMPARTS D'ARGUEIL (Seine-Maritime)     « En 1119, Hugues IV de Gournay prit le parti de Guillaume Cliton, fils de Robert Courte Heuse, contre Henri Ier, roi d'Angleterre. Aussitôt ce monarque vint, malgré la saison avancée, mettre le siège devant la Ferté, que Hugues avait mise dans un formidable état de défense.
    Rencontrant une résistance inattendue, et voyant en outre son camp inondé par des pluies continuelles, Henri, la rage au cœur, se détermina, malgré son regret, à lever le siège.
         Il déchargea sa colère sur les voisins de Hugues de Gournay, et répandit aux alentours la ruine et la désolation. Le château d'Argueil paya pour la Ferté et ne fut pas plus ménagé que le reste de la contrée. C'est à propos de cette visite royale, dont il se fût bien passé, qu'il apparaît pour la première fois dans l'histoire.

         En 1202, Philippe-Auguste prit Argueil, et, pour n'avoir plus à s'en occuper, rasa le château. » [3]

     

    LES REMPARTS D'ARGUEIL (Seine-Maritime)     « Quand Philippe Auguste intégra la Normandie au domaine royal, le village s'installa dans le vallon traversé par la Roulée, affluent de l'Andelle. » [1]

     

         « En 1350, le domaine d'Argueil fit partie du douaire de la reine Blanche, et il est à présumer que le château avait été reconstruit avant que la veuve de Philippe de Valois fut mise en possession de cette terre. En tout cas, l'appareil de cette construction féodale et ses quatre tourelles en encorbellement, semblent indiquer le 14e siècle.

     

    Ci-dessus, le château d'Argueil par Paul Dujardin (1843-1913). Héliograveur https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10052280z.r=%22ch%C3%A2teau%20d%27Argueil%22?rk=21459;2


    LES REMPARTS D'ARGUEIL (Seine-Maritime)En 1456, le seigneur d'Argueil était Jean de Scaneauville, dit Havart, vicomte de Dreux, bailli de Caux, issu d'un puîné de la maison de Saint-Omer, et l'un des deux maîtres des requêtes de l'hôtel de Charles VII. Sa femme, Marguerite de Preullay, avait d'abord été mariée clandestinement (au dire de La Chesnaye), à Jean de Harcourt, et de ce mariage était issu Louis de Harcourt, plus tard patriarche de Jérusalem, puis archevêque de Narbonne, qui légua une rente à la ville de Rouen pour la construction de la fontaine de la Crosse.

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Havart par Gilloudifs.


    LES REMPARTS D'ARGUEIL (Seine-Maritime)Georges Havart fut ensuite seigneur d'Argueil. Mort en 1481, il fut enseveli en ce lieu. Jeanne, l'aînée de ses fiIles porta, en 1494, la terre d'Argueil dans la maison de Briqueville, par son mariage avec Guillaume VI, sire de Briqueville.
         Havart : - suivant la Roque, - d'azur à la fasce d'or.
         Briqueville : palé d'or, et de gueules de six pièces. » [3]

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Briqueville par I, Manassas, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2470467

     

         « Cette demeure a appartenu successivement aux familles Havart, de Briqueville, de Frémont d'Auneuil, de Trie-Pillavoine, de Valon et de Castelbajac. » [1]

     

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     Ci-dessus : 1. Blason de la famille de Frémont d'Auneuil par Gilloudifs ; 2. blason de la famille de Trie-Pillavoine par Manassas Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Manassas., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3600500 ; 3. blason de la famille de Castelbajac dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Castelbajac

     

    LES REMPARTS D'ARGUEIL (Seine-Maritime)     La famille de Castelbajac est «… aujourd’hui popularisée par le grands couturier Jean-charles de Castelbajac. Ainsi, Le blason d’Argueil est constitué des armes du principal bienfaiteur de la commune, Gaston marquis de Castelbajac, associées à un mont à trois coupeaux situé en pointe et symbolisant le site de la commune.

         La famille ayant, au fil des ans, perdu les moyens d’entretenir le manoir, le rachat dans les années 80 par la caisse des dépôts et consignations, devenait inévitable.

         Un grand projet de reconstruction et de renouvellement fut alors  mis en place pour sauver et redonner une fonction à ce site prestigieux.

         C’est ainsi que le manoir d’Argueil au charme incomparable devint un centre de vacances pour enfant.

         En décembre 2007, VVF villages Okaya racheta le site pour lui donner un nouveau souffle et continuer à accueillir des jeunes de toute la France. Le centre fut officiellement inauguré le samedi 18 avril 2008. » [2] 

     

         « La gestion du manoir a été confiée à l'office départemental des centres de vacances et de loisirs, société coopérative française créée en 1939, qui commercialise principalement des séjours de vacances en France et à travers le monde pour groupes et familles. » [1]

     

         « Le parc du manoir est inscrit au pré-inventaire des jardins remarquables. » [4]

     

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    Ci-dessus : à gauche, une photo aérienne extraite du site Géoportail ; au centre un plan extrait du cadastre napoléonien, Archives de la Seine-Maritime, http://www.archivesdepartementales76.net/

     

    Descriptif

     

    LES REMPARTS D'ARGUEIL (Seine-Maritime)     « Au premier château en bois succéda une première ferme seigneuriale reconstruite au 16e siècle sous la forme d’un manoir typique de la renaissance normande : Le manoir d’Argueil était né ! » [2]

         « A cette époque la terre d'Argueil appartenait à la famille de Bricqueville. » [4]

     

         « Le coup d'œil admirable que présente la situation de cette résidence attenue beaucoup l'impression produite par les additions d'un goût moins que médiocre faites à l'édifice dans le cours du 18e siècle. » [3] 

     

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         « Le manoir d'Argueil : château comportant un donjon rectangulaire cantonné de tourelles, le tout élevé en brique et pierre aux 15e et 16e siècles, auquel est accolé un corps de logis du 18e siècle, et parc. » [1]

     

         « Construit en briques et pierres blanches, percé de fenêtres de pierre et de tourelles en encorbellement, le manoir d’Argueil est un véritable témoin de l’art normand du 16e siècle. » [2]

     

    LES REMPARTS D'ARGUEIL (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ARGUEIL (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ARGUEIL (Seine-Maritime)

     

    Photos ci-dessus : à droite extraite de http://www.partir-en-classe.org/classe-de-decouverte-structure-accueil-575.html ; au centre extraite de https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=48381993 ; à droite, par Nicoleon — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=39953078

     

    Protection :

     

    LES REMPARTS D'ARGUEIL (Seine-Maritime)     « Arrêté d’inscription du 04/03/1943 : est inscrit l’ensemble formé à Argueil (Seine-Inférieure) par le château et ses abords comprenant les parcelles cadastrales n° 36 à 39, 280 à 307bis, 308p section A1 et n° 420 et 420p section A2. La mesure s’applique aux façades, élévations et toitures en ce qui concerne les immeubles bâtis ; elle vise également le plan d’eau du ruisseau et les chemins qui traversent le site. » [5]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de https://lemanoirargueil.wordpress.com/histoire-du-manoir/

    [3] Extrait de La Normandie monumentale et pittoresque... Seine-inférieure, 1re [-2e] partie... par Dieudonné Dergny. Éditeur : Lemâle (Le Havre) ; Date d'édition : 1893 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62340920/f399.item.r=%22ch%C3%A2teau%20d'Argueil%22.texteImage

    [4] Extrait de http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-seine-maritime-chateau-a-argueil-chateau-d-argueil.html

    [5] Extrait de http://www.donnees.normandie.developpement-durable.gouv.fr/pdf/SITES/76059f.pdf

     

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  • LES REMPARTS DE VASCOEUIL (Eure) LES REMPARTS DE VASCOEUIL (Eure) LES REMPARTS DE VASCOEUIL (Eure)

     

         « Le château de Vascœuil ou château de La Forestière est un manoir situé au nord du village du même nom, dans l'Eure, en Normandie. Il comprend un logis, un colombier, une ferme, le tout enclos. (...) « Le château visible aujourd'hui est une ancienne demeure des 14e et 16e siècles, surmonté d'une tour octogonale du 12e siècle. Devant se trouve une cour d'honneur, où est présent un colombier. L'ensemble s'inscrit dans un parc à la française de trois hectares. » [1]

     

    LES REMPARTS DE VASCOEUIL (Eure)     « Situé à l’orée de la forêt de Lyons, au cœur de la vallée de l’Andelle, le château de Vascoeuil vous accueille avec sa tour octogonale du 12e siècle et ses bâtiments annexes du 17e siècle - dont un magnifique colombier avec son système d’échelle tournante d’origine. Le château est aujourd’hui un centre d’art renommé. Après une restauration architecturale et paysagère complète, ce bel ensemble a accueilli les plus grands artistes du 20e siècle : Braque, Buffet, Cocteau , Dali, Léger... Vous pourrez vous promener dans le jardin à la française et le parc à l’anglaise, bordés par les méandres et cascades du Crevon. Les espaces verts sont habités en permanence de plus de 50 sculptures (bronzes, marbres, mosaïques, céramiques). Au printemps, en été et à l’automne, expositions temporaires de peintures et sculptures au château mais aussi à la galerie et au colombier. Sans oublier les manifestations ponctuelles organisées en saison : soirées musicales, brunchs normands, Journées du Patrimoine. » [2]

     

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    LES REMPARTS DE VASCOEUIL (Eure)    LES REMPARTS DE VASCOEUIL (Eure)

     

    Plan de situation du château de Vascoeuil ; blason de la famille de Hotot dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Hotot

     

     Histoire

     

          J'ai encore un peu de mal parfois à m'y retrouver car la seigneurie de Vascoeuil a, semble-t-il, était "scindée" en 1050 avant d'être « réunifiée » en 1712... [NDB]

     

         « Vascœuil, site dont le nom viendrait du gaulois Wasgo-ialo, la clairière de Wasgo, fut d'abord une villa romaine, puis un grand domaine mérovingien et carolingien, compris dans les territoires donnés aux Normands en vertu du traité de Saint-Clair-sur-Epte, en 911. » [3] 

     

         « L'histoire de la seigneurie de Vascoeuil est fort ancienne. La première mention de la terre de Vascoeuil, Wascoilus, cum omnibus appendiciis suis, apparaît très tôt, dans un recueil des actes de Charles le Chauve daté du 26 mai 876. » [4]

     

          « Une partie de ce domaine fut aliénée en 1050 à l'abbaye Saint-Pierre de Préaux, tandis qu'une autre devenait la seigneurie de Vascœuil....» [3] Voir ci-après...

     

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    Les seigneurs de Vascoeuil :

     

         « Le premier seigneur connu est Theobaldus de Wascolio, filius Normanni, à savoir Thibaut de Vascoeuil, fils de Normand, dont le nom est cité en 1050 ! » [4]

     

         « La seigneurie de Vascœuil, qui relève de la seigneurie de Saint-Denis-le-Thiboult, appartient en 1080 à Gilbert de Vascœuil. » [1]

     

          « Le fort de Vascœuil fait partie au 12e siècle de la ligne de fortification de la vallée de l'Andelle, dépendant du château de Lyons. La seigneurie est conservée par une famille portant le nom du village. (...)

          Gilbert ou Gislebert de Vascœuil (vers 1150-après 1193). Il accompagna Richard Cœur-de-Lion pour les croisades, mais il fut renvoyé de Messine en Normandie. Il fut chargé de la défense du château de Gisors et de celui de Neaufles, qu'il livrera au roi de France Philippe Auguste. » [5]

     

    LES REMPARTS DE VASCOEUIL (Eure) LES REMPARTS DE VASCOEUIL (Eure) LES REMPARTS DE VASCOEUIL (Eure) LES REMPARTS DE VASCOEUIL (Eure)

     

    1. blason de la famille de Hotot dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Hotot ; 2. blason de la famille de Beauvais http://www.wikiwand.com/fr/Armorial_des_familles_de_Normandie#/V ; 3. blason de la famille d'Estouteville par Jimmy44 Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Jimmy44., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3791288 ; 4. blason de la famille de Mouÿ par I, Regulus, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2411066

     

          « Au début du 13e siècle (en 1234), la seigneurie passe à la famille de Hotot à laquelle elle appartient pendant un siècle.

         Au début du 14e siècle, la seigneurie est alors dans les mains de la famille d'Estouteville puis dans celles des châtelains de Beauvais alliés aux d'Estouteville. Au 16e siècle, le domaine dépend de la famille de Mouÿ... » [4]

     

         « Sous les guerres de religion, Vascoeuil a été le siège d’une juridiction ecclésiastique comme en témoignent les piliers de la grille d’entrée avec leur croix en mosaïque de silex noir ; des études anciennes ont confirmé l’affectation des pièces du château en salle de question, de torture, de jugement, oubliettes.... » [6]

     

    LES REMPARTS DE VASCOEUIL (Eure)     « Les Moy en furent propriétaires ensuite pendant un siècle... », [3] « Claude-Marguerite, Marquise de Möy, en épousant Henri de Lorraine devint en 1585 la belle-soeur du roi. Veuve, elle partagea ses domaines entre ses enfants avant de faire retraite : la seigneurie de Vascoeuil échût alors à Henri II de Lorraine » [6] « qui la transmit en 1672 à son petit-neveu, le prince de Ligne. Celui-ci, pressé par ses créanciers, la vendit, au début du 18e siècle, à Charles Ponthon. » [3] Voir ci-après...

     

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          L'abbaye de Saint-Pierre de Préaux a reçu des droits sur une partie de la seigneurie en 1050. Ces droits ont été transmis en 1712, à Charles Ponthon, déjà possesseur de la seigneurie qu'il tenait du prince de Ligne. Il ne faut donc pas confondre la possession du château et le/les titulaires de la seigneurie. Si quelqu'un peut/veut donner des éclaircissements, qu'il n'hésite surtout pas ! [NDB] Voir ci-après...

         « Quant aux moines de Saint-Pierre de Préaux, ils cédèrent leurs droits. » [3]

         « Dans la vallée de l'Andelle, à Vascœuil, Guillaume le Bâtard a conféré à la communauté bénédictine vers 1050 les coutumes de sa terre c'est-à-dire le viol des maisons, la mise hors la loi, le rapt, l'incendie, le bernage et la guerre, ce qui implique non seulement les profits de justice mais aussi l'exercice de ces droits. » [7] 

         « Le château avec les « manoirs et jardins situés paroisse de Vascœuil » font l'objet d'un échange en 1312 entre l'abbaye Saint-Léger de Préaux (abbaye aux Dames des Préaux) et le roi de France Louis X le Hutin, puis est donné à Enguerrand de Marigny. » [5] 

          « Au 14e siècle, ils étaient entre les mains d'Enguerrand de Marigny, qui finit par être pendu par Philippe le Bel. Vascœuil, confisqué par le roi, fut acheté par Louis d'Evreux, roi de Navarre, puis par Charles le Mauvais. Confisqué à nouveau, il fut attribué à Dunois, le plus brave capitaine de son époque. Appartenant au duc et à la duchesse de Longueville sous le règne de Louis XIV, la seigneurie de Vascœuil fit retour à la couronne en 1694, à la mort du dernier des Longueville, Jean-Louis-Charles. Vendu en 1712, à Charles Ponthon, déjà possesseur de la seigneurie qu'il tenait du prince de Ligne. » [3] 

     

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    Les seigneurs de Vascoeuil (suite) :

     

    LES REMPARTS DE VASCOEUIL (Eure)     « Entre 1660 et la Révolution le domaine change sensiblement. Au début de cette période, seuls sont cités le manoir et le colombier. Au début du 18e siècle, divers bâtiments ruraux apparaissent. » [4]

     

         « A Charles Ponthon succéda son neveu, le célèbre président Hénault. » [3]

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

         « De 1762 à sa mort en 1770, Charles Hénault - homme de Lettres, courtisan et l’un des principaux juristes de son temps - il était président du Parlement de Paris - fut propriétaire de Vascoeuil où il séjourna souvent. » [6] 

     

          « Lorsque le président mourut, octogénaire, en 1771, Vascœuil passa à son neveu, le comte de Jonzac. Fort dépensier, il dut céder ses droits, dès 1771, à Charles Delavigne, qui possédait encore le domaine à la Révolution. » [3]

     

         « En 1774, année de la mort de Louis XV, le propriétaire de Vascœuil, Charles Delavigne, fait dresser par Caresme un plan paysager où figure déjà le jardin régulier. Il faudra attendre le début du 19e siècle et la venue à Vascœuil des Poullain-Dumesnil pour que le « Parc-Jardin » devienne un réel motif d'intérêt, au même titre que le château. » [8]

     

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         « Le plan, dressé en 1774 par Charles Delavigne, dernier seigneur de Vascoeuil, établit que ce domaine se présentait alors exactement comme de nos jours, à savoir : le château - avec cour d’honneur et grille par-devant et jardin à la française par derrière - essentiellement constitué d’une tour octogone de belle allure, ayant appartenu au système de défense normand ayant pour centre Château-Gaillard. A cette tour furent adjoints, par la suite, des bâtiments et dépendances qui en firent une maison forte aux affectations diverses. » [6] 

     

         « Des bâtiments conventuels reconstruits en 1669 et de l'église désaffectée sous la Révolution, il ne reste que des vestiges. » [3]

     

         « Aucun désordre grave n’est à signaler sous la Révolution et administrativement la commune fut alors rattachée au département de l’Eure. » [6]

     

         « Après avoir traversé la tourmente révolutionnaire, le château de Vascœuil entre dans une nouvelle ère de son histoire marquée, entre autres, par la présence de trois hôtes de renom : Jules Michelet, Alfred Dumesnil et Paul Baüdouin. » [4]

     

    Jules Michelet :

     

    LES REMPARTS DE VASCOEUIL (Eure)     « A l’époque moderne, Jules Michelet découvrit Vascœuil en 1841, alors qu’il travaillait sur le procès de Jeanne d’Arc à Rouen, il y fut invité par son élève et futur gendre, Alfred Dumesnil, fils des propriétaires de Vascœuil. » [9]

     

         « Les liens de Jules Michelet (1798-1874) avec le château de Vascœuil tiennent à la relation que l'historien entretient à partir de 1840 avec Adèle Dumesnil, châtelaine de Vascœuil et mère d'un de ses élèves, alors qu'il est professeur au Collège de France. Michelet et Adèle Dumesnil nouent rapidement une amitié amoureuse et le grand historien séjourne à plusieurs reprises à Vascœuil. La mort d'Adèle Dumesnil, atteinte d'un cancer, le 31 mai 1843, ne rompt pas, dans un premier temps, les liens de l'historien avec Vascœuil maintenus par le mariage de sa fille, Adèle Michelet, avec le fils de Mme Dumesnil, Alfred, le 4 août 1843. » [4]

     

    LES REMPARTS DE VASCOEUIL (Eure)     « Après la mort de Mme Dumesnil (1842), l'entretien de Vascœuil laissa à désirer jusqu'à ce que son fils vienne s'y fixer et s'y adoner, avec brio et intuition, à la « culture de plantes sans terre », Alfred Dumesnil avait transformé le jardin à la française en jardin anglais cultivant des fleurs aux rares parfums faisant de Vascœuil un véritable « paradis floral » qui attira des foules de visiteurs curieux et admiratifs : « quand les regards s'abaissent sur les jardins, on n'est pas moins ébloui : c'est dans un désordre qui est en effet de l'Art, un mélange inouï de formes variées, un kaléidoscope, une débauche effrénée de couleurs éclatantes ». [10]

     

         « Dans les années qui suivent, Michelet se rend à plusieurs reprises à Vascœuil. C'est dans la tour de guet qu'il a écrit une bonne partie de sa monumentale Histoire de France. Sa rencontre avec Athénaïs Mialaret, qu'il épouse en mars 1849, détend quelque peu ses liens avec la demeure normande. La mort de sa fille Adèle, en juillet 1855 le détache encore davantage des Dumesnil. Les séjours à Vascœuil se font plus rares et, en 1864, la rupture est consommée entre l'historien et son gendre et la mort de Michelet, le 9 février 1874, clôt cette période de la vie du château. (...) » [4]

     

    Voir sur Jules Michelet ici. 

     

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    Alfred Dumesnil :

     

         « La vie culturelle de Vascœuil ne s'éteint pas pour autant avec la mort du grand historien. Alfred Dumesnil s'étant remarié en 1871 avec la sœur d'Elisée Reclus, le père de la Géographie Universelle, cette union permet de faire venir à Vascœuil tout un groupe d'intellectuels qui continuent de faire vivre la vieille demeure. De grandes figures y sont accueillies comme les Quinet, Bertillon, Renan, Eugène Noël... » [4]

    Voir sur Alfred Dumesnil ici.

     

    Paul Baudoüin :

     

         « Avec Paul Baudoüin, professeur à l'école des Beaux Arts de Rouen puis de Paris, se poursuit la période faste du château. L'artiste a épousé Jeanne Dumesnil, la fille d'Adèle Michelet et d'Alfred Dumesnil, en 1874. Elève puis ami de Puvis de Chavannes, Paul Baudoüin s'inscrit dans la continuité du maître comme en témoignent les fresques qu'il a peintes à la Bibliothèque de Rouen ou au Petit-Palais, à Paris, pour ne citer que celles-ci. Admirateur des grands fresquistes de la Renaissance comme Fra Angelico ou Michel-Ange, c'est sur les murs du château de Vascœuil que l'artiste fait ses premiers essais de peinture en fresque.

         Paul Baudoüin était un personnage mémorable et attachant qui a laissé un souvenir fort aux personnes qui l'ont rencontré. Sa mort, en 1931, clôt cette autre étape de l'histoire du château de Vascœuil.

         Lorsque en 1949 Madame Charles Baudoüin, la veuve du fils du peintre, doit se séparer définitivement de la propriété de Vascœuil, c'est encore une page de la vie du château qui se tourne dans la mesure où cette propriété avait été dans la même famille depuis 1808. » [4]

     

    Voir sur Paul Baudoüin ici.

     

    Danièle et François Papillard :

     

    LES REMPARTS DE VASCOEUIL (Eure)      « Ce n'est qu'à partir de 1964 que le château opère une véritable métamorphose avec l'achat de la propriété par Danièle et François Papillard. À l'évidence, le château a alors besoin d'un grand travail de restauration. Le bâtiment est en piteux état, le jardin à la française est en friche et le colombier est envahi par le lierre ! Suite à d'importants travaux réalisés dans les règles de l'art et selon les techniques traditionnelles par des artisans locaux, le château se transforme peu à peu en ce lieu culturel que nous connaissons aujourd'hui et qui accueille chaque année plusieurs milliers de visiteurs. » [4]

     

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    Descriptif

     

    LES REMPARTS DE VASCOEUIL (Eure)     « Le château de Vascœuil est un bon exemple de « maisons nobles » édifiées en Normandie après la guerre de Cent ans. Il garde la structure typique des dernières années du 15e siècle ; les portes en anse de panier, la haute tourelle octogone avec son escalier à vis qui dessert les différents niveaux ; à l’intérieur de belles cheminées. Son homogénéité et sa beauté lui sont données par l’appareillage du rez-de-chaussée en grès local. Les ouvertures des façades ont été réalisées au 17e siècle. » [9]

     

    LES REMPARTS DE VASCOEUIL (Eure)     « Bien que le château, dont la construction s'étale sur plusieurs siècles, ne présente pas l'unité d'autres demeures seigneuriales, une certaine homogénéité de construction se dégage de par l'unité des matériaux employés et les bandeaux de pierre qui assurent la cohésion de l'ensemble. La tour octogonale comportant l'escalier remonte, pour ses structures les plus anciennes, au 12e siècle, à une époque où cette région constituait une marche entre Normandie et France, et se situait au cœur des conflits entre rois d'Angleterre et de France. C'est pourquoi elle présente cette allure défensive soulignée par les meurtrières et la trace de machicoulis. Elle est construite en partie hors-œuvre, ce qui lui donne une certaine autonomie par rapport au reste de la façade. L'apparence de cette tour tranche grandement, par l'étroitesse de ses meurtrières, avec les larges fenêtres percées postérieurement en façade, aux 17-18e siècles. Le bâtiment principal date, dans son gros œuvre, de la seconde moitié du 15e siècle. (...)

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1847, Archives de l'Eure, http://archives.eure.fr/

     

    LES REMPARTS DE VASCOEUIL (Eure)     Les salles ouvertes au public, situées sur trois étages, ont été entièrement remises en état : plafonds, murs, cheminées... Le dallage du rez-de-chaussée a une origine prestigieuse puisqu'il provient de la Salle des Procureurs du Palais de Justice de Rouen. (...)

         Animé par une association : « Les Amis du Château de Vascœuil et de Michelet », ouvert au public dès 1970, le château a reçu depuis lors les oeuvres de grands artistes contemporains comme Vasarely, Dali, Léger, Léonor Fini, Mathieu, Braque, Cocteau, B. Buffet, pour ne citer qu'eux ! ... » [4]

     

    LES REMPARTS DE VASCOEUIL (Eure)     « Une galerie ouverte de sculptures dans le parc attenant, qui réunit en permanence une cinquantaine d’œuvres originales (bronzes, marbres, céramiques, mosaïques) de Braque, Chemiakin, Cocteau, Salvador Dalí, Pierre Székely, Vasarely, Volti... » [1]

     

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    Le musée Jules Michelet (1798-1874) :

     

    LES REMPARTS DE VASCOEUIL (Eure)     « En 1989, dans le cadre des cérémonies du Bicentenaire de la Révolution française, a été créé par les propriétaires, dans une grange à colombages de 1793 remontée dans le parc du château, le musée Michelet de Vascœuil qui est le seul musée Michelet existant en France. De même, le cabinet de travail de Michelet a été reconstitué à l'identique au sommet de la tour avec une effigie en cire de l'historien signée de Daniel Druet, grand prix de Rome de sculpture. » [4]

     

    Protection :

     

    LES REMPARTS DE VASCOEUIL (Eure)     « Site inscrit dès 1942 et classé en 1944, Vascœuil figure dans l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 1985 (21 novembre) pour le colombier (façades et toitures), et en 1991 (26 avril 1991) pour le château (façades et toitures). Le remarquable travail de restauration dont il a été l'objet a été récompensé par l'attribution du prix « Chef d'œuvre en péril » en 1972. » Texte de Jean-Joseph Le Broze [4]

     

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    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de https://www.familiscope.fr/sorties-famille/balades/chateau-de-vascoeuil-centre-dart-et-dhistoire/

    [3] Extrait de Sites et monuments : bulletin de la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique générale de la France (Paris) ; Date d'édition : 1973-04 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9781168z/f68.item.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Vascoeuil%22.texteImage

    [4] Texte de Jean-Joseph Le Broze, extrait de http://www.vascoeuil.fr/index.php/historique/73-histoire-du-chateau-de-vascoeuil

    [5] Extrait de http://www.wikiwand.com/fr/Vasc%C5%93uil

    [6] Extrait de http://www.chateauvascoeuil.com/adherer-association_files/Bulletin_2018.pdf

     [7] Extrait de Le temporel de l'abbaye de Saint-Pierre de Préaux au 11e siècle par Véronique Gazeau ; Annales de Normandie Année 1990, 23 pp. 237-253 ; Fait partie d'un numéro thématique : Recueil d'études en hommage à Lucien Musset

    [8] Extrait de http://www.parcsetjardins.fr/jardins/868-jardins-du-chateau-de-vascoeuil

    [9] Extrait de http://www.chateauvascoeuil.com/historique-domaine_assets/Vascoeuil-Jardins-Web.pdf

    [10] Extrait de L. Muller-Guide « Autour de Rouen ». http://www.parcsetjardins.fr/jardins/868-jardins-du-chateau-de-Vascœuil

     

    Bonnes pages :

     

    Site officiel : http://www.chateauvascoeuil.com/accueil.php

     

    O http://www.vascoeuil.fr/index.php/historique/73-histoire-du-chateau-de-vascoeuil

    O https://montjoye.net/chateau-de-vascoeuil

    O http://www.parcsetjardins.fr/jardins/868-jardins-du-chateau-de-vascoeuil

    O https://actu.fr/normandie/montville_76452/video-chateau-de-vascoeuil-un-rendez-vous-historique-et-artistique_4699702.html

    O http://chateau.over-blog.net/article-eure-chateau-de-vascoeuil-centre-d-art-et-d-histoire-97390577.html

    O https://www.claudepasquer.com/architecture-de-jardin/parc-du-ch%C3%A2teau-de-vascoeuil/

    O https://www.paris-normandie.fr/loisirs/culture/un-chateau-artistique-a-vascuil-HD10642476

     

     

     

     

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  •      La motte de Grenneville, le Castel ou Câtel, se trouve sur la commune de Crasville. Son destin est sans aucun doute lié au pavillon de Grenneville établi en contrebas. [NdB]

     

    [ En 1818, Crasville (460 habitants en 1806) a fusionné avec Grenneville (121 habitants) dont le toponyme serait une déformation de Guelinevilla ou la ville de Guelinel, nom de personne médieval dérivé du vieux normand Gueline ou Geline. [1]

     

         « Le Câtel ou ancienne forteresse des seigneurs de Grenneville était sur une élévation dominant la baie de la Hougue. Ses traces consistent dans une motte considérable avec enceinte. On n'y a trouvé aucuns vestiges d'habitation.

         Le château actuel est à peu de distance de l'emplacement de l'ancien.

         Montfaut trouva noble à Grenneville Guillaume Meurdrac. Chamillard, en 1666, y inscrivit comme d'ancienne noblesse Nicolas Meurdrac. » [2] 

     

    LES REMPARTS DE CRASVILLE (Manche)    LES REMPARTS DE CRASVILLE (Manche)

     

    Ci-dessus, plan de la situation supposée de la motte de Grenneville (si quelqu'un peut confirmer ou modifier cette proposition ?...) ; blason de la famille de Meurdrac extrait de https://www.armorialgeneral.fr/wp-content/uploads/23793-Meurdrac-200px.jpg

     

    LES REMPARTS DE CRASVILLE (Manche)     « Grenneville, ancienne paroisse. — Commune de Crasville. — Canton de Montebourg. — Lieu-dit : Le Castel (Gerville C., 1824, 323). — Coord. Lambert : 212, 65-335, 40. -Fief : La Haye. La motte se trouve à peu de distance du château actuel. Elle occupe le sommet d'une imposante colline qui en fait le site le plus important du Cotentin. Cette colline se trouve au bord de la route, à gauche en allant vers Quettehou. Le sommet de la motte est très difficile d'accès tant les parois sont abruptes. La délimitation entre la motte et la colline est déterminée par un fossé en Y bordé d'un bourrelet de terre du côté de l'aval. Le sommet de la motte de forme ovale est entièrement recouvert de broussailles et totalement impraticable. La motte mesure à peu près dix mètres de haut, ses diamètres sont au sommet d'environ quinze mètres et trente mètres d'ouest en est et du nord au sud. Du côté ouest de la motte, un talus assez visible borde le sommet. La mer se trouve à quelques centaines de mètres à l'est de la motte. Sur la plateforme de la motte existait encore au 18e siècle un puits, aujourd'hui rebouché, appelé la fontaine de la fée et faisant l'objet de légendes. » [3] 

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

         « La famille de Port a possédé la seigneurie de Grenneville. Hubert de Port était à la conquête ; Adam de Port, chevalier, avait le patronage de l'église, au milieu du 13e siècle. » [2]

     

         « Devinrent ensuite seigneurs de Grenneville : les de Port (du 12e au 14e) malgré une confiscation (de courte durée) par Philippe-Auguste ; les Grosparmy d’Esquay (fin 14e)... » [1]

     

         « Après cette famille, on trouve la seigneurie entre les mains de la famille de Meurdrac, et ensuite entre celles de la famille de Pierrepont. » [2]

     

         « ... les Murdrac qui avaient des domaines très étendus en Angleterre et dont le dernier du nom seigneur de Grenneville, Félix Sébastien Murdrac aurait été tué en octobre 1760 lors de la guerre des Sept Ans ; et enfin les Pierrepont par le mariage, en 1763, de Marie-Françoise Prospère de Murdrac (1737-1775) avec Pierre Raymond Charles Louis (1745-1792), Marquis de Pierrepont, dernier seigneur de Grenneville puisque ses fils n’eurent pas de postérité. » [1]

     

    LES REMPARTS DE CRASVILLE (Manche)     « Cette famille Meurdrac ou Murdrac avait en Angleterre et en Normandie des domaines très étendus. Robert Murdrac souscrivit à l'acte de confirmation des donations faites par Guillaume le Conquérant à l'abbaye de Saint-Evroult. Henri Meurdrac, disciple et compagnon de saint Bernard, devint archevêque de York et mourut avec cette dignité, en 1153.

         Michel Meurdrac, dans les premières années du 13e siècle, donna à l'abbaye du Vœu, à Cherbourg, la moitié du patronage et des dîmes de l'église des Pieux.

         Henri Meurdrac est cité comme « Écuyer » figurant dans une revue de la garnison du Mont-Saint-Michel, en l'année 1424.

         La branche de la famille Meurdrac, établie en Normandie, portait de sable à la fasce d'argent, chargée d'une rose de gueules, et accompagnée de six merlettes d'argent, trois et trois.

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Meurdrac extrait de https://www.armorialgeneral.fr/wp-content/uploads/23793-Meurdrac-200px.jpg

     

    LES REMPARTS DE CRASVILLE (Manche)     Geoffroy et Robert de Pierrepont accompagnèrent Guillaume à la conquête. Pour récompense, ils obtinrent de grandes concessions en Angleterre ; une paroisse, dans le comte de Sussex, a retenu le nom de Hurst-Pierrepont. Cette famille a successivement obtenu en Angleterre les titres de baron, de comte et de duc. » [2]

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Pierrepont dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Pierrepont

     

    A proximité :

     

    LES REMPARTS DE CRASVILLE (Manche)     O « Le pavillon de Grenneville est une demeure historique de la Manche, située à Crasville. Le manoir est construit aux 16e et 18e siècles. Il possède une porte double. Une autre porte ouvre sur un petit chemin qui mène à une motte féodale. Il a appartenu aux Grenneville qui s'illustrèrent au côté de Guillaume le Conquérant lors de la conquête de l'Angleterre en 1066. Il a été ensuite la propriété des de Port, Grosparmy d'Esquay, Murdrac, de Pierrepont, David du Mutel, Houssin-Dumanoir, Thomas et Frétel.

         Il est inscrit sur l'Inventaire des monuments historiques en 1994. » [4]

     

         « C’est un manoir typique de la région avec cour carrée normande fermée par deux porches, l’un avec porte charretière et porte piétonne, et l’autre ouvrant sur un petit chemin qui mène à une ancienne motte féodale dont les traces (ruines) consistent dans une motte considérable avec enceinte, à environ 300 m au nord du manoir.

    LES REMPARTS DE CRASVILLE (Manche)L'ancienne forteresse de Grenneville se dressait sur une hauteur dominant la baie de Morsalines, là où l'on a depuis établi un Fort. (qui figure à proximité sur la carte IGN) » [1]

     

    LES REMPARTS DE CRASVILLE (Manche)     O « L'église Notre-Dame de Grenneville (rattachée depuis 1817 à Crasville) (...) Elle a été reconstruite aux 15e et 16e siècles. Elle abrite un christ en croix du 15e siècle classé à titre d'objet aux Monuments historiques. » [5]

     

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de A la découverte de Crasville - Les Randonneurs de la Côte-des-Isles (Max Gallet / juillet 2018) https://randocotedesisles.jimdo.com/a-la-d%C3%A9couverte-de/

    [2] Extrait de l'Annuaire du département de la Manche, volume 42 à 45 – 1870-1873 http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article11517

    [3] Extrait de Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (10e-12e siècles). Étude historique et topographique par Florence Delacampagne Archéologie médiévale Année 1982 12 pp. 175-207 https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1982_num_12_1_1086

    [4] Extrait de https://www.wikimanche.fr/Pavillon_de_Grenneville_(Crasville)

    [5] Extrait de Wikipédia

     

    Bonnes pages :

     

    O Annuaire du département de la Manche, volume 42 à 45 – 1870-1873 http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article11517

    O A la découverte de Crasville - Les Randonneurs de la Côte-des-Isles (Max Gallet / juillet 2018) https://randocotedesisles.jimdo.com/a-la-d%C3%A9couverte-de/ ; ce PDF très intéressant est consultable ici :

     

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  • LES REMPARTS DE FONTAINE-ETOUPEFOUR (Calvados) LES REMPARTS DE FONTAINE-ETOUPEFOUR (Calvados) LES REMPARTS DE FONTAINE-ETOUPEFOUR (Calvados)

     

    Ci-dessus : à gauche photo par Roi.dagobert — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid$$ ; au centre, une photo de Gilloudifs ; à droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE FONTAINE-ETOUPEFOUR (Calvados)     Fontaine-Etoupefour possède les vestiges d'un château datant des 15e et 16e siècles.

     

         « Terre acquise officiellement en 1538 par Nicolas Le Vallois d'Escoville. Les vestiges de cette forteresse Renaissance (M.H. 1911) entourée de douves en eau sont toujours dans sa descendance. Poterne du 15e siècle. Ancien corps de logis du 16e siècle. Communs du 18e siècle. Le site fut dévasté au cours de la bataille de la cote 112 en juillet 1944. Il est en restauration progressive depuis 40 ans »[1]

     

    LES REMPARTS DE FONTAINE-ETOUPEFOUR (Calvados)     LES REMPARTS DE FONTAINE-ETOUPEFOUR (Calvados)

     

    Plan de situation du château de Fontaine-Etoupefour ; blason de la famille Le Valois d'Escoville extrait de https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Blason_fr_valoisdescoville.svg#mw-jump-to-l$*

     

    LES REMPARTS DE FONTAINE-ETOUPEFOUR (Calvados)  LES REMPARTS DE FONTAINE-ETOUPEFOUR (Calvados)

     

    Ci-dessus, à gauche, plan extrait du cadastre napoléonien de 1826, Archives du Calvados, https://archives.calvados.fr/accueil.html

     

    Arcisse de Caumont, 1846 :

     

    LES REMPARTS DE FONTAINE-ETOUPEFOUR (Calvados)     « Le château de Fontaine est un des plus curieux qui nous restent dans l'arrondissement de Caen. L'ancienne entrée surtout avec son pavillon d'un effet si pittoresque est d'une très grande élégance. La porte de ce pavillon, aujourd'hui condamnée, était munie d'un pont-levis. Deux étages éclairés par des fenêtres à croisées de pierre surmontent cette porte et sont flanquées de deux élégantes tourelles cylindriques dans leur partie basse et moyenne, octogones dans leur partie supérieure et surmontés de clochetons coniques ornés de crochets.

          Un fronton pyramidal portant des ornements semblables s'élève entre ces deux tourelles et termine élégamment la façade de ce pavillon. Je le crois du temps de Louis XII, ou au plus du temps de Louis XI.

         Derrière cette entrée se développe une cour carrée entourée d'eau et au fond on voit deux corps de logis considérables qui doivent être d'un siècle au moins postérieurs à la partie que je viens de décrire. J'ai d'ailleurs lu sur le fronton d'une des fenêtres la date 1603. Comme les bâtiments se divisent en deux parties de hauteur inégale, il est possible qu'il y ait quelques années de différence entre les dates de ces deux bâtiments qui, du reste, présentent à peu près le même style et peuvent être considérés comme à peu près du même temps. Sur le fronton des fenêtres du bâtiment le plus élevé, j'ai remarqué une inscription que je n'ai pu lire d'en bas et qui jette probablement quelque lumière sur la date ou plutôt sur la destination de la pièce à laquelle correspondait cette ouverture. Je l'indique pour que ceux qui visiteront ce château puissent en chercher le sens.

         De magnifiques avenues rayonnent de tous côtés autour de cette habitation seigneuriale qui nous présente ainsi l'image d'un domaine du 17e siècle.

         Pierre le Vicomte, B. de Blangy, acquit en 1538 la terre de Fontaine-Etoupefour ; elle appartient à M. le comte Max de Blangy qui la conserve avec soin. On doit regretter qu'il n'en ait pas fait son habitation, et qu'aujourd'hui les principaux appartements ne soient plus que des greniers et des magasins. » [2] 

     

    Ci-dessus, gravure extraite de ce même document, SMC de Caumont.

     

    Histoire

     

    LES REMPARTS DE FONTAINE-ETOUPEFOUR (Calvados)     « Vers le 11-12ème siècles, Fontaine-Etoupefour s’affirme avec l’édification d’une ou plusieurs mottes castrales sur le site du château. Ces ouvrages fortifiés bénéficient d’une défense renforcée grâce à de larges douves alimentées par des eaux captées. Plus au nord, sur la même ligne de source, s’établit le village avec son église dédiée à Saint Martin. Les abbayes du Plessis Grimoult, de Fontenay et de Cordillon semblent avoir participé à sa construction. (...)

         Un personnage prestigieux de Caen, Nicolas Le Valois d’Escoville -- le magnifique hôtel qu’il fit édifier, vers 1530, face à l’église saint Pierre porte son nom -- acquiert la seigneurie de Fontaine. Il s’y retirait pour, semble-t-il, se livrer à des expériences d’alchimie en utilisant pour cela un four bien « étoupé », c’est à dire hermétiquement clos. Son fils, Louis, converti au protestantisme, entreprit de compléter le « châtelet » dont l’actuel pavillon d’entrée sert de logis au comte et à la comtesse Henry Jégou du Laz, descendants des Le Valois d’Escoville, par la construction, en 1583, d’une vaste demeure appuyée au sud contre une tourelle d’angle qui subsiste. Ce corps d’habitation fut partiellement démoli il y a un siècle et demi à la suite d’un incendie. (sous le Second Empire) » [3]

     

    Ci-dessus : Château de Fontaine-Etoupefour près de Caen (Calvados), Lithographie de Félix Benoist. Lithographie animée, tirée chez Charpentier, de « La Normandie illustrée » (1852). 

     

    LES REMPARTS DE FONTAINE-ETOUPEFOUR (Calvados) LES REMPARTS DE FONTAINE-ETOUPEFOUR (Calvados)

     

    Ci-dessus, deux photos aériennes extraites du site Google Earth.

     

    Nicolas Le Valois d'Escoville (1475-1541)

     

           « Né en 1475, Nicolas le Valois [ Plusieurs orthographes ont cohabité jusqu'au 20e siècle : Nicolas Valois, le Valois, le Vallois ou Nicolle Valois ] d'Escoville est le fils de Jean le Valois, seigneur d'Escoville et du Mesnil-Guillaume, un des plus riches marchands de Caen anobli en 1522. Membre éminent de l'élite caennaise, il décide de se faire construire un hôtel particulier digne de son rang. Il achète en 1531 un ensemble de maisons de la rue au Change, principal axe reliant le Châtelet où se trouve la maison de ville au carrefour Saint-Pierre (aujourd'hui place Saint-Pierre). Ces habitations sont rasées et à leur place sont construits quatre bâtiments entourant une cour richement décorée dans le goût italianisant de la Renaissance. Les travaux débutent en 1533 : le pavillon et l'aile droite, peut-être construits par Hector Sohier, sont achevés en 1535, alors que le corps de logis sur rue, attribué à Blaise Lepestre et ses fils, n'est érigé qu'à partir de 1537.»

     

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    Ci-dessus, l'hôtel d'Escoville à Caen, avant le second conflit mondial, après les bombardements de Caen et aujourd'hui. A droite, photo de l'hôtel d'Escoville en 2008 extrait de http://www.wikiwand.com/fr/H%C3%B4tel_d%27Escoville

     

    LES REMPARTS DE FONTAINE-ETOUPEFOUR (Calvados)     Nicolas Le Vallois d'Escoville acquiert la terre de Fontaine-Etoupefour en 1538.

         « En 1541, Nicolas le Valois d'Escoville meurt d'une crise d'apoplexie lors d'une réception donnée dans son hôtel terminé un an plus tôt. Son fils Louis, vicomte de Caen, hérite de la demeure familiale.» [4]

     

    1944, la bataille de Normandie :

          En juillet 1944, une bataille entre Allemands et Alliés dévasta le château.

     

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     Ci-dessus, le château catalogue minist.cult. Patrimoine extrait de https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00111339

     

         « Début juillet 1944, les Britanniques ne se sont toujours pas emparés de Caen. Le général Montgomery lance plusieurs opérations afin de briser la ligne de défense allemande mais sans succès majeurs : ses adversaires résistent malgré l’abondance des bombardements et des moyens engagés.

         Le 8 juillet 1944, une nouvelle offensive débute, baptisée opération Charnwood : elle est précédée par l’un des plus violents bombardements aériens de la bataille de Normandie. La commune de Fontaine-Etoupefour est l’un des objectifs de la 129th Infantry Brigade (43rd « Wessex » Infantry Division) afin de flanc-garder la prise de l’aérodrome de Carpiquet par les Canadiens. Mais les Allemands de la 10. S.S. Panzer-Division « Frundsberg » offrent une farouche résistance et les Anglais peinent à percer la ligne de front. Les 4th et 5th Battalions, Wiltshire Regiments n’atteignent Fontaine-Etoupefour et s’en emparent que le lendemain, 9 juillet.

         Du 10 au 11 juillet, les combats se poursuivent pour le 5th Battalion Dorsetshire Regiment (129th Infantry Brigade) à hauteur du château de Fontaine-Etoupefour, situé au sud-est du village. » [5] 

     

    Protection 

     

          « Les restes du château sont classés au titre des monuments historiques le 23 septembre 1911. L'île et les vestiges qu'elle renferme, les douves et leurs murs, le système hydraulique et le lavoir, le bâtiment de commun du 18e siècle, sont inscrits le 10 avril 1995. » [4]

     

    LES REMPARTS DE FONTAINE-ETOUPEFOUR (Calvados) LES REMPARTS DE FONTAINE-ETOUPEFOUR (Calvados) LES REMPARTS DE FONTAINE-ETOUPEFOUR (Calvados)

     

    Ci-dessus, photos de Gilloudifs

     

    Sources :

     

    [1] (calvados-tourisme.com) Extrait de http://tourisme.aidewindows.net/fontaine-etoupefour.htm#chateau

    [2] Extrait de la Statistique monumentale du Calvados, Volume 1 par Arcisse de Caumont ; Derache, 1846 - 428 pages https://books.google.com.ua/books?pg=PA109&redir_esc=y&id=QNREXwUzh8YC&hl=fr&output=text

    [3] Extrait de https://fontaine-etoupefour.fr/patrimoine/

    [4] Extrait de Wikipédia

    [5] Extrait de https://www.dday-overlord.com/bataille-normandie/communes/calvados/fontaine-etoupefour

     

    Bonnes pages :

     

    O https://www.lamanchelibre.fr/actualite-37728-fontaine-etoupefour-retour-vers-le-passe

    O https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1437140/f1.image.r=%22Fontaine-Etoupefour%22

    O http://peupledigital.over-blog.com/2017/07/battle-of-the-castle-of-fontaine-etoupefour-and-in-the-aftermarth-attack-on-eterville.html

    O https://docplayer.fr/77997202-Le-tresor-des-tresors.html

     

    O https://www.ouest-france.fr/normandie/caen-14000/henry-un-comte-aux-mille-et-une-vies-1359679 ; voir ci-dessous :

          Un article extrait du site Ouest-France du 30 septembre 2013 sur https://www.ouest-france.fr/normandie/caen-14000/henry-un-comte-aux-mille-et-une-vies-1359679 :

     

    « Henry, un comte aux mille et une vies

     

    LES REMPARTS DE FONTAINE-ETOUPEFOUR (Calvados)      Henry Jegou du Laz est propriétaire du château de Fontaine-Étoupefour. Loin de l'image du comte oisif, il travaille depuis 40 ans à la restauration du monument après une carrière chargée.

    Profil

         1930. Naissance de Henry Jegou du Laz.

         1971. Début des travaux dans le château.

         1999. Médiévales Mille ans sous les étoiles.

         « Je porte le titre de comte pour en être digne. Comme un drapeau à assumer. » Henry Jegou du Laz est l'une de ces figures de l'ancienne noblesse qui émaille encore la Normandie. Propriétaire du château de Fontaine-Étoupefour, en périphérie caennaise, il maintient un mode de vie hérité d'il y a plusieurs siècles. « Être comte, c'est respecter une certaine façon de vivre », explique-t-il, l'oeil bleu vif et le débit rapide. Et gare à ne pas titiller M. le Comte sur son titre. « Vous considérez cela comme exceptionnel, mais pas du tout. Ma femme et moi avons énormément d'amis dans ce genre de familles : comtes, marquis, barons », rétorque-t-il, un peu sec.

    « Le bagne pendant quelques années »

         Et pour cause ! Outre les châteaux familiaux de Juvigny-sur-Seulles, à l'ouest du Calvados et de Saint-Pierre-Église, entre Cherbourg et Barfleur, aucun noble de la région n'est étranger à Henry Jegou du Laz. Cousins, amis ou simples connaissances, l'amicale aristocratique calvadosienne marche à plein régime.

         Né de sang bleu - des ancêtres Vallois fondateurs de l'hôtel d'Escoville -, Henry Jegou du Laz s'est implanté sur le tard à Fontaine-Étoupefour. « Le château était considéré comme une sorte de Graal que l'on gardait dans la famille. Ma grand-mère refusait de le vendre », raconte-t-il. Le temps passe et la grand-mère décède. « On ne voulait pas le vendre donc on s'est lancé dans les travaux en 1971. »

         Le travail est titanesque. « Pendant quelques années, ça a été une sorte de bagne. Il n'y avait ni route, ni eau courante, ni électricité », se remémore-t-il. De 1450, date de construction de la poterne, au 20e siècle, le château a subi de nombreux dégâts. « Pour trouver une trace du dallage dans la poterne, il a fallu déblayer un mètre de terre. Le château, datant de 1583, n'était plus visible à cause du lierre », poursuit le comte. Sans compter le curage des douves qui ont permis de retrouver 400 obus et des armes en 1975.

    Une vie de comte, pas une vie de château

         Pour mener à bien ces travaux, Henry Jegou du Laz doit enchaîner les allers-retours entre Paris, où le couple habite, et le Calvados. Car la vie de comte ne s'apparente pas à une vie de château. « On s'est toujours dit dans la famille : fais le maximum de ce que tu peux. Je suis devenu juriste international pour Air Liquide ».

         Aujourd'hui, les travaux continuent, au rythme des venues moins fréquentes du comte, 81 ans révolus. Les communs, par exemple, ont été remis à neuf il y a peu. « Je reviens l'été et fais visiter mon château. Il y a beaucoup d'Anglais, très ouverts sur ces questions de noblesse », avance-t-il, fier de son château qui reprend fière allure. « C'est comme si on retrouvait sous une gangue une très belle figure. Comme un roman policier : on redécouvre qui habitait là, qui y faisait quoi... ». Un polar dont l'épilogue n'est pas encore connu. » O.-F. Lucien Devôge.

     

    Ci-dessus, blason de la famille Jégou du Laz extrait de https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Blason_fr_famille_J%C3%A9gou.svg

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