• LES REMPARTS DU ROZEL (Manche) LES REMPARTS DU ROZEL (Manche) LES REMPARTS DU ROZEL (Manche)

     

    Le château du Rozel :
    « Construit par la famille Bertrand, barons de Bricquebec, le château date des 13e, 14e et 18e siècles. » [2]

     

         « Depuis la route menant de Surtainville à Flamanville, on aperçoit tout d'abord une tour élancée surmontée d'un belvédère dont le petit appareil a été souligné de joints un peu trop blancs l'habituelle chaux eut été préférable. Il s'agit là d'un ensemble fortifié qui a subi d'importantes modifications. » [1]

     

    LES REMPARTS DU ROZEL (Manche)     « Le château est une belle demeure du 18ème pour sa partie principale, adossé à plusieurs dépendances dont une ancienne boulangerie, le tout « posé » à deux pas de la mer et de la fameuse anse de Sciotot sur la côte Ouest du Cotentin dans un parc de près de six hectares. (...)

         L'édifice classé à l'Inventaire des Monuments Historiques a longtemps appartenu à la même famille, la famille Bignon dont l'un des membres fut en son temps bibliothécaire de Louis XIV. La dernière comtesse du Rozel fut elle même une descendante directe de cette grande famille. » [3]

     

    Photo ci-dessus extraite de http://nanienormandie.canalblog.com/archives/2015/11/18/32947086.html

     

    LES REMPARTS DU ROZEL (Manche)    LES REMPARTS DU ROZEL (Manche)

     

    Plan de situation du château du Rozel ; blason de la commune du Rozel ; il s'agit du blason de la famille Bignon, seigneurs du Rozel par mariage de Jérôme-Frédéric Bignon avec Marie-Bernardine de Hennot du Rozel, dame du Rozel par User:ArocheCette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Aroche., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4502863

     

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    Histoire

     

    LES REMPARTS DU ROZEL (Manche)     « Le Rozel, dont l’origine est très ancienne fut fondé par les Bertrand, barons de Bricquebec. Cette famille descendait d’Ansleck de Bastembourg, compagnon de Rollon, qui reçut le Rozel lors de l’attribution de la Normandie à ce dernier. La transmission s’effectua par les femmes par le mariage. » [4]

     

    Ci-dessus, blason de la famille Bertran de Bricquebec dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Bertran_de_Briquebec

     

    LES REMPARTS DU ROZEL (Manche)     « Une charte de Guillaume le Conquérant datée de 1077, évoque un Hugues du Rosel puis le Cartulaire de Saint-Sauveur, un Robert du Rosel. Au 16e siècle, le manoir du Rosel appartient à la famille des Moitiers qui dut reconstruire les tours que nous voyons encore. En 1570, le domaine est légué par Marie des Moitiers à Jean Ier de Ravalet, abbé de Hambye. A sa mort, il laisse le Rosel à son neveu, Jean II de Ravalet (fils de Jacques de Ravalet, seigneur de Tourlaville). Il épouse Madeleine de Hennot et leur fils, Jean III de Ravalet meurt célibataire en juin 1653 et lègue le Rosel à son frère Philippe, qui n'a pas d'enfant.

     

    Ci-dessus, blason de la famille Ravalet https://docplayer.fr/67372006-A-la-decouverte-de-sideville-version-0.html

     

    LES REMPARTS DU ROZEL (Manche)     Son neveu Louis de Hennot hérite du manoir qui entre dans cette famille anoblie en 1481 (ils portaient : « de gueules à trois étoiles d'argent 2 et 1, accompagnées d'un croissant de même en abyme ». Puis, un siècle plus tard, Marie-Bernardine de Hennot , dame de Barneville, Ecausseville et du Ro­zel, épouse en 1764 Jérôme-Frédéric Bignon issu d'une ville famille parlementaire parisienne.

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Hennot http://www.creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/fr/ https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=237180&desc=de_hennot

     

    LES REMPARTS DU ROZEL (Manche)     Leur fils, Armand-Jérôme (1769-1847) sera bibliothécaire du roi (comme son père), membre de l'Académie Française. Il émigre, ses biens sont pillés et le manoir est en partie détruit. Jean Barbaroux pensait que le Manoir avait été en partie reconstruit au 18e siècle surtout en ce qui concerne la maison manable (le logis). En fait, il s'agirait plutôt d'une reconstruction au début du 19e siècle après les dégâts de la Révolution. Au retour de l'émigration, Armand-Jérôme Bignon rentre dans les biens, répare le manoir et devient maire du Rozel où il meurt en 1847, il est enterré dans le cimetière. » [1]

     

    Ci-dessus, blason de la commune de Rozel ; il s'agit du blason de la famille Bignon, seigneurs du Rozel par mariage de Jérôme-Frédéric Bignon avec Marie-Bernardine de Hennot du Rozel, dame du Rozel par User:ArocheCette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Aroche., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4502863

     

    LES REMPARTS DU ROZEL (Manche)     « Il fait couvrir l'ensemble des tours et le colombier de couronnements de créneaux et merlons, et d'un belvédère. Il dote également le château de bâtiments de service. Les aménagements ont préservé l'ancien système de défense des tours ainsi que l'ancien logis avec sa chambre de tir. La cohérence se lit dans le plan et dans l'implantation des bâtiments, sans oublier l'aspect paysager avec le jardin clos et ses deux pavillons. » [5]

     

    LES REMPARTS DU ROZEL (Manche)     « Son fils, Jérôme-Frédéric (1799-1877) est officier sous la Restauration puis se retire au Rozel où il devient maire et décède au château. Il légua quel­ques toiles de sa collection au musée de Cherbourg. Son fils meurt sans postérité. Le château passe au Montfort de Courtivron par sa fille, Marie-Augustine. 

     

    Blason de la famille de Montfort de Courtivron http://www.creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/fr/ https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=6308487&desc=le_compasseur_de_cette_famille_st_a

     

    LES REMPARTS DU ROZEL (Manche)     Sa petite-fille, Thérèse de Courtivron a épousé le comte Jean de Gourcy le 10 juin 1920 amenant Le Rosel dans cette famille. » [1]

     

    Blason de la famille de Gourcy par Axel41Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Axel41., CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2386089

     

         « La dernière comtesse décédée début des années 80 était une descendante de cette famille Bignon. Il est à noter que l’actuelle propriétaire est descendante à la 31ème génération de Ansleck de Bastembourg. » [4]

     

         « Descendante d'Anslec de Bricquebec, Nelly Guerbois et son mari, Pierre, l'achètent en 2008 pour le convertir en une maison d'hôtes (5 chambres, 2 gîtes). Fin 2011, ils décident de le remettre en vente. » [2]

     

    LES REMPARTS DU ROZEL (Manche) LES REMPARTS DU ROZEL (Manche)

     

    Ci-dessus : à gauche, plan extrait du cadastre napoléonien de 1824, Archives de la Manche, http://www.archives-manche.fr/ ; à droite, photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

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    Description

     

    LES REMPARTS DU ROZEL (Manche)      « L'entrée est encadrée de deux tours : celle dont nous avons parlé et une autre tronquée et couronnées de merlons de fantaisie et qui choquent. Dans le prolongement, on aperçoit les vestiges d'une tour disparue. A l'arrière du logis se dresse une belle tour ronde. Entre celui-ci et des communs se trouve une construction parée de merlons de fantaisie. La partie nord du logis possède encore la structure des 15e et 16e siècles comme les tours. » [1] 

     

    LES REMPARTS DU ROZEL (Manche)      « Adolphe Joanne dans Itinéraire général de la Normandie de 1866 cite Léon de la Sicotière :

          « Un mur à contreforts, qui jadis était crénelé, et supportait un chemin de ronde, conduit à la porte d'entrée du château, dont l'archivolte et la voûte sont romanes, et dateraient, je crois, du 13e s, si l'usage de ces voûtes, souvent surbaissées au-dessus des portes, ne s'était conservé dans les siècles suivants. La tour de l'horloge est à côté. Une troisième tour mutilée s'élève à l'angle du jardin qui est très-vaste. A l'intérieur de la cour, on voit, enchâssées dans le mur, des colonnettes rondes, à base et chapiteaux plats, supportant de larges arcades, les unes romanes, les autres ogivales. Léon de la Sicotière » [6]

     

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         « Il mentionne une collection de miniatures, la plupart sur émail, des copies sur porcelaine de tableaux français, un « curieux portrait » du duc de Joyeuse et une riche bibliothèque. » [2] 

     

    LES REMPARTS DU ROZEL (Manche)     « Le domaine du château du Rozel couvre plusieurs périodes : les arcades et les portes chartières sont du 13e et 14e une partie du logis est 17ème, deux pavillons du 16ème, le bâtiment principal est 18e . Il a subi une grande extension au 17e. » [4]

     

         « Les toitures couvrent une surface de 4 000 m² de toitures. » [2]

     

    Protection :

     

    LES REMPARTS DU ROZEL (Manche)     « Le 14 septembre 2005, la demeure est inscrite sur la liste des Monuments historiques. Sont notamment protégés : « les façades et les toitures de l'ensemble des bâtiments du domaine, y compris l'emprise du jardin avec ses murs de clôture et ses pavillons ». [2]

     

    A proximité :

     

    LES REMPARTS DU ROZEL (Manche)      Église Saint-Pierre « abritant une Vierge à l'Enfant, un saint Liévin du 14e siècle et trois tableaux du 17e classés à titre d'objets aux Monuments historiques. Elle est aujourd'hui rattachée à la nouvelle paroisse Notre-Dame du doyenné de Cherbourg-Hague. » [8]

     

    LES REMPARTS DU ROZEL (Manche)      Le manoir de Cléville du 15e siècle, inscrit MH :

         « Le manoir de Cléville est une demeure historique de la Manche située au Rozel. Il est construit dans la deuxième moitié du 15e siècle et au 16e siècle. Le 18 octobre 1979, il est inscrit comme monument historique. Sont spécialement protégés : les façades et toitures de l'ensemble des bâtiments ; l'escalier à vis des deux tours, la grande salle du rez-de-chaussée de la maison manable avec sa cheminée et son sol dallé.

         La tour d'escalier, bâtie à l'angle des deux bâtiments, est « l'une des plus remarquables du département ». Elle est forme octogonale et construite, en alternance de granit et de pierre rouge. » [7]

    Voir aussi : http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-42993.html

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-42993.html

    [2] Extrait de https://www.wikimanche.fr/Ch%C3%A2teau_du_Rozel

    [3] Extrait de https://www.lamanchelibre.fr/actualite-29962-dans-la-hague-le-chateau-du-rozel-mis-en-vente

    [4] Extrait de http://www.chateau-du-rozel.fr/le-chateau-rozel-manche/

    [5] Extrait de http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETROUVER&REQ=%28%28PA50000037%29+%3AREF+%29

    [6] Extrait de https://www.le-petit-manchot.fr/cc-13-09-le-rozel-chateau-du-rozel/articles/articles/21/

    [7] Extrait de https://www.wikimanche.fr/Manoir_de_Cl%C3%A9ville

    [8] Extrait de Wikipédia

     

    Bonnes pages :

     

    O Site officiel du château : http://www.chateau-du-rozel.fr/le-chateau-rozel-manche/

    O http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article13712

    O https://www.wikimanche.fr/Cat%C3%A9gorie:Ch%C3%A2teau_du_Rozel_(image)

    O https://www.communes.com/photos-le-rozel

    O https://www.le-petit-manchot.fr/cc-13-09-le-rozel-chateau-du-rozel/articles/articles/21/

    O http://nanienormandie.canalblog.com/archives/2015/11/18/32947086.html

    O https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6480990w/f75.image.r=%22ch%C3%A2teau%20du%20Rozel%22

     

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  • LES REMPARTS DE LA MOTTE DE CESNY (Calvados)      Le château dit " la Motte de Cesny " à Cesny-Bois-Halbout :

          « Les plus vieilles chartes l’appelle Cidernium, Cieneium, Cerneium. Dans la langue populaire, jusqu’en 1950, elle a été longtemps désignée par les anciens, sans le nom de Ciesny ; nom qui  vient peut-être de l’aspect du terrain incliné en pente de tous côtés : (Loci Cernui). La proximité de la forêt de Cinglais (3 km) à donné le nom de Cesny en Cinglais que la commune a longtemps porté. L’importance prise par le Bois Halbout, a donné lieu à une dénomination nouvelle.

         Un château fut construit au 11e siècle par Erneis, fils de Raoul d’Anjou, dont les descendants fondèrent en 1165 la Maladrerie de Bois Halbout, (léproserie) aujourd’hui Hospice pour personnes âgées. Ce château est situé sur un promontoire surplombant le confluent de deux ruisseaux. » [1] 

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

         Par le jeu des alliances matrimoniales, le château de la Motte de Cesny a appartenu successivement aux plus hautes familles de la Normandie : les Tesson, les Crespin, les de Tournebu, les de Tilly et les d'Harcourt... [NdB]

     

    LES REMPARTS DE LA MOTTE DE CESNY (Calvados)     LES REMPARTS DE LA MOTTE DE CESNY (Calvados)

     

    Plan de situation du château de la Motte de Cesny ; blason de la famille Tesson par Bibar Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personnelCette image contient des éléments, éventuellement modifiés, qui ont été extraits de : Coa Illustration Ermine spots.svg (de Madboy74).Cette image contient des éléments, éventuellement modifiés, qui ont été extraits de : Blason personnel Charles de Brisard Tiville.svg (de Bibar).Cette image contient des éléments, éventuellement modifiés, qui ont été extraits de : Blason famille fr Clères.svg (de Bibar)., CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=61948041

     

    Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados :

     

    LES REMPARTS DE LA MOTTE DE CESNY (Calvados)     « Le château dit la Motte de Cesny que j'ai décrit ailleurs offre deux enceintes distinctes dont une renfermait le donjon : ces deux cours sont en forme de carré long, entourées d'un vallum en terre fort élevé. Ce château qui était une des places les plus importantes du pays, et qui appartenait à la puissante famille des Tesson, renfermait une chapelle dédiée à saint Georges, dont le chapelain avait, comme nous l'avons dit, un tiers de la dîme. Des fossés profonds entouraient le vallum et recevaient des eaux amenées de la campagne de Placy, et qui encore aujourd'hui s'y amassent dans la saison des pluies.
         Ce château était en outre défendu, du côté de la vallée, par deux étangs formés par deux barrages qui retenaient l'eau de la petite rivière voisine.
         Les fossés du château de la Motte sont bien conservés ; il ne reste plus à l'intérieur que quelques pans des murs anciens ; la première cour est occupée par les bâtiments modernes d'une ferme.

         La motte de Cesny passa des Tesson dans la famille Crespin, par suite du mariage de Jeanne Tesson avec un Crespin, en 1256. Guy de Tournebu épousa Jeanne Crespin en 1280, et sa femme lui apporta la motte de Cesny. Mais en 1375 cette possession fut transportée des Tournebu aux d'Harcourt, par l'effet du double mariage de Guillemette de Tournebut avec Guillaume de Tilly, et de Jeanne de Tilly, leur fille unique, avec Philippe de Harcourt.
    Le château de la motte de Cesny est célèbre dans notre histoire locale. Henry d'Esquay en était capitaine en 1417 et le rendit aux Anglais. » [2]

     

    Ci-dessus, plan Extrait de l'Abécédaire ou Rudiment d'archéologie : architecture civile et militaire (3e édition) par Caumont, Arcisse de (1801-1873). Auteur du texte ; Éditeur :  F. Le Blanc-Hardel (Caen) Date d'édition : 1869 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5664547g/f411.image.r=%22motte%20de%20Cesny%22 juxtaposé sur un plan actuel des lieux.

     

        « La branche d'Harcourt-Beuvron n'a eu de possessions
    dans le Cinglais qu'à la fin du 14e siècle, par suite du mariage de Philippe d'Harcourt, baron de Bonnétable, fils de Jean, vicomte d'Harcourt, avec Jeanne de Tilly, qui lui apporta en dot, l'an 1382, de riches domaines provenant des Taisson, des Tournebu et des de Tilly. Philippe d'Harcourt prit les titres des terres et seigneuries de Beuvron, Beaufour, Tilly, la Motte de Cesny, et les transmit à la branche dont il fut le chef, et qui devint dans la suite la branche principale de la maison Harcourt-Beuvron. » [3]

     

    LES REMPARTS DE LA MOTTE DE CESNY (Calvados) LES REMPARTS DE LA MOTTE DE CESNY (Calvados) LES REMPARTS DE LA MOTTE DE CESNY (Calvados) LES REMPARTS DE LA MOTTE DE CESNY (Calvados) LES REMPARTS DE LA MOTTE DE CESNY (Calvados)

     

     1. Blason de la famille Tesson par Bibar Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personnelCette image contient des éléments, éventuellement modifiés, qui ont été extraits de : Coa Illustration Ermine spots.svg (de Madboy74).Cette image contient des éléments, éventuellement modifiés, qui ont été extraits de : Blason personnel Charles de Brisard Tiville.svg (de Bibar).Cette image contient des éléments, éventuellement modifiés, qui ont été extraits de : Blason famille fr Clères.svg (de Bibar)., CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=61948041 ; 2. Blason de la famille Crespin par User:SsireCette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Ssire., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5012623 ; 3. Blason de la famille Tournebu par Apn — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=38577818 ; 4. Blason de la famille de Tilly par CaranornCette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personnelCette image vectorielle contient des éléments, éventuellement modifiés, qui ont été extraits de : Meuble héraldique Fleur de lys.svg.iLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Caranorn., CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4228353 ; 5. Blason de la famille d'Harcourt par User:SpedonaCette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2697928

     

    LES REMPARTS DE LA MOTTE DE CESNY (Calvados)     Abbé Dupré, 1902 : « La forteresse de la Motte de Cesny était donc entourée de fossés, flanquée de deux tourelles, mais dépourvue de donjon. Bâtie sur une éminence, elle commandait à l'ouest toute la vallée de Cesny jusqu'au Moncel d'Espins, à deux kilomètres de l'église. Cette éminence s'appelait, dit M. de Caumont, la Motte seigneuriale, d'où le nom de château de la Motte donné à la maison seigneuriale de Cesny.

         Ce château, destiné à sauvegarder les vastes domaines des seigneurs de Cesny, conserva-t-il longtemps son caractère de forteresse ? Tout porte à croire qu'il le garda au moins jusqu'aux invasions anglaises, jusqu'à cette guerre de Cent Ans qui devait tout changer de face, accumuler tant de ruines en notre Normandie et mettre la France elle-même à deux doigts de sa perte. (…)

         Toutefois, sous Charles V, alors que les victoires de Duguesclin ranimaient les courages, la forteresse de Cesny se releva comme celles du voisinage. Car, le 23 mars 1371, le grand bailli de Caen, Régnier le Coutelier, en fit l'inspection sur un ordre royal ainsi conçu :

         « Mardi 22e jour de mai..., les dits commis visiteront le fort de Vrechy (Evrechy) ; commandé fut à Guillaume de Beauval, capitaine, que le fort soit à prou de vivres.
         Item, ce jour, à Préaux...
         Item, ce jour le chastel de Thury...
         Item, ce jour, à la Motte de Chény, commandé fut aux gens de Monseigneur de Tournebu que le fort fût mis à droit et appareillé de denze, 15 jours après Pâques. »

         C'est une tradition locale que le château de Cesny résista longtemps. Encore ne put-il être pris d'assaut : la famine seule le réduisit à capituler. Trop violent pour dissimuler sa colère, le vainqueur traita Cesny en pays conquis. Il nomma ses valets administrateurs des revenus de la léproserie du Bois-Halbout à la place des religieux de l'abbaye du Val. Sans plus de conscience que leur maître, ces administrateurs laïques s'approprièrent le bien des pauvres.
         L'occupation anglaise dura vingt-huit ans. La délivrance de la Normandie, en 1450, permit aux seigneurs de reprendre leurs châtellenies. A cette époque, le château de Cesny appartenait à la famille de Tournebu, devenue par alliance, depuis plus d'un siècle, l'héritière des Tesson de la branche de Robert-Fitz-Erneiz. Il ne tarda pas à passer de la même manière aux mains des d'Harcourt, qui en furent les seigneurs jusqu'à la révolution. Mais, depuis longtemps, ce château avait subi le sort de tant d'autres, épars dans la contrée.
    L'abandon avait été le précurseur de la ruine. La Révolution trouva tout au plus quelques pans de murs que l'on voyait encore il y a 50 ans et qui ont aujourd'hui totalement disparu. C'est à peine si l'on peut discerner la trace de son enceinte et de ses fossés. Cependant, quelques restes des murs d'enceinte servent aujourd'hui de fondations à de jolies maisons bourgeoises et chacun des petits propriétaires parait satisfait de cultiver sa mince portion du vaste domaine seigneurial.

     

    Ci-dessus : extrait du tableau d'assemblage du cadastre napoléonien de 1828, Archives du Calvados, https://archives.calvados.fr/accueil.html

     

    La famille Tesson :

     

    LES REMPARTS DE LA MOTTE DE CESNY (Calvados)     Un château de si grande importance ne pouvait appartenir qu'à un puissant seigneur, comme en vit le Moyen-Age en plein épanouissement du système féodal. Le seigneur de la Motte de Cesny était, en effet, de l'illustre famille des Tesson, laquelle, suivant l'historien de la maison d'Harcourt, « était si puissante alors en Normandie qu'elle en possédait la 3ème partie. »
         La famille des ducs de Normandie était seule au-dessus d'elle. Il est donc intéressant d'en connaître l'origine.
         Tous les auteurs assignent pour chef à la famille des Tesson, Raoul d'Angers ou d'Anjou, seigneur de Thury, contemporain des ducs Richard II, Richard III et Robert-le-Magnifique. Antérieur à Guillaume le Conquérant, il vivait vers l'an 1030. L'étendue de ses domaines faisait dire communément dans le pays que « sur trois pieds de terre deux étaient à lui. » Quelques auteurs supposent qu'il était de la maison du comte d'Anjou.
         De son mariage avec Alpaïde il eut deux fils, Raoul et Robert Erneiz, qui se partagèrent son héritage, mais en conservant la vie commune et le titre de seigneurs de Thury. Le surnom de Tesson qu'ils transmirent à leurs descendants, leur fut donné, dit le savant Vautier parce que, comme l'animal qui porte ce nom (taxo, blaireau) « ils semblaient se terrer partout. »
         Les descendants du puîné, formant branche distincte, ajoutèrent le surnom patronimique de Fitz-Erneiz.
         D'après quelques historiens, Raoul d'Angers aurait eu un troisième fils nommé Eudes. En effet, clans une charte des donations faites par les Tesson à la léproserie du Bois-Halbout, figure le nom de Eudes, oncle du donateur.
         M. de Caumont parle ainsi de cette grande famille. Les Tesson étaient puissants au 11e siècle ; Raoul Tesson joua un rôle important à la bataille du Val-es-Dunes (près Argences) en 1047, et contribua beaucoup avec ses hommes au succès de la bataille. (...) Les Tesson, « dont les soldats criaient, au combat du Val-es-Dunes, Thuri, c'est-à-dire le nom du seigneur, s'éteignirent au milieu du 13e siècle.
         Dans ses recherches sur le Cinglais, M. Vautier, auquel renvoie M. de Caumont, après le détail des partages entre les branches de cette famille, fait observer que ce fut seulement la branche cadette des Robert-Fitz-Erneiz qui s'éteignit au 13e siècle et il montre par une généalogie suivie que la branche ainée ne disparut qu'au 15e siècle. (...)
    Comme on le voit, les Tesson étaient de preux chevaliers. Le fils de ce Raoul et son neveu Robert II partirent avec Guillaume pour la conquête de l'Angleterre et prirent part à la bataille d'Hastings, en 1066. Robert périt dans la mêlée et Raoul Tesson II s'y fit un nom de gloire. Guillaume le Conquérant récompensa royalement les Tesson par des donations territoriales. Les descendants de Raoul durent se fixer dans l'île. Mais en 1205, lors de la réunion de la Normandie à la couronne, les Tesson ayant embrassé le parti de Philippe-Auguste, Jean-Sans-Terre confisqua tous leurs domaines en Angleterre. Cette disgrâce ne les rattacha que plus fortement à leur véritable patrie. Français de coeur, ils s'établirent définitivement en Normandie et y augmentèrent leurs biens par de riches alliances. Nous avons dit qu'à la mort de Raoul d'Angers, ses deux fils se partagèrent son héritage et formèrent chacun une branche distincte. Les terres de Cesny échurent au puîné Robert
    Erneiz. Mais ce ne fut pas lui qui vint bâtir le château de la Motte, puisqu'il resta près de son frère Raoul, partageant avec lui le titre de seigneur de Thury ; ce ne fut pas non plus son fils Robert II, tué à la bataille d'Hastings. Ce fut le fils de ce dernier, Robert III, lequel, encore enfant l'année de la mort de son père, dut construire à La Motte sa résidence seigneuriale à la fin du 11e siècle. Toutes les chartes qui lui donnent le titre de seigneur de Cesny, sont de cette époque. Ce fut lui sans aucun doute qui dota les prieurés dont se couvrit alors le territoire de Cesny. Il n'était plus, lorsqu'en 1165 celui du Bois-Halbout fut érigé en léproserie. Cette générosité doit être attribuée à son fils Robert IV ou à son petit-fils Robert V.
         Le partage des biens de Raoul d'Angers entre ses deux fils ne les réduisit pas à une condition amoindrie. Car la part de chacun fut considérable. On en peut juger par les donations qu'ils firent à la célèbre abbaye de Saint-Etienne de Fontenay, près Caen, dont ils étaient les fondateurs. (...)
         De si nombreuses fondations attestent la richesse et la puissance de cette famille. Chaque branche possédait assez de terres pour avoir un château fort. Le seigneur de Cesny bâtit donc celui de la Motte. A l'époque, c'était une nécessité. Au milieu d'une nation sans unité et sans lois, avec une royauté sans pouvoir et sans prestige, tout grand propriétaire devait se protéger lui-même. Son château-fort était une garantie d'indépendance, mais l'obligeait à se tenir constamment sur le pied de guerre. Maître chez lui et dans son domaine, il avait ses vassaux et ses alliés, ses lois particulières et sa justice et n'admettait pas dans ses affaires d'administration l'ingérance de son suzerain. Tels furent les seigneurs de Cesny au château de la Motte. (...)
         Ce qui porte à croire que Cesny fut le théâtre de combats meurtriers, c'est la découverte assez récente de nombreux sarcophages enfouis près du château à une faible profondeur. Ils renfermaient, paraît-il, des ceinturons et des armes. Mais peut-être faut-il y voir la trace des deux sièges que la forteresse soutint contre les Anglais. » [4]

     

    Ci-dessus : extrait du cadastre napoléonien de 1828, Archives du Calvados, https://archives.calvados.fr/accueil.html

     

    LES REMPARTS DE LA MOTTE DE CESNY (Calvados)     « Château de Cesny-en-Cinglais. Le château de la motte de Cesny, qui appartenait à la famille de Tesson, une des plus considérables de la Basse-Normandie au 11e siècle (1), est plus régulier que le précédent. La forme en est carrée, longue ; mais on y trouvait aussi une motte entre deux cours E F. La coupe longitudinale A B et la coupe latérale C D montrent la disposition de la place qui était encore parfaitement nette, il y a vingt ans, quand nous l'avons explorée M. Victor Petit et moi. Les constructions centrales qu'on y voyait dans la cour F et les murs qui garnissent en partie là cour E et qui peuvent appartenir à différents siècles (car le château a joué un rôle jusqu'au 15e), n'avaient pas défiguré la disposition primitive, et les fossés étaient parfaitement conservés.

     

    Plan ci-dessus extrait de ce même document.

     

          (1) Le poète Wace, dans son Roman de Rou, fait connaître le rôle important que joua Tesson, seigneur de Thury, Cesny, etc., à la bataille du Val-des-Dunes, en 1047. Ce puissant seigneur s'était d'abord ligué avec les insurgés, mais il s'en repentait ; il se détacha de leur armée pour se joindre à celle du duc Guillaume au moment où elles en vinrent aux mains, et la vigueur avec laquelle il chargea avec les troupes qu'il commandait fut une des causes de la victoire remportée par le jeune duc de Normandie.
         Comme le seigneur de Cesny avait promis par serment de frapper Guillaume, il vint le frapper légèrement de son gant avant d'abandonner l'armée dès révoltés, afin de ne pas être parjure. Tous ces faits sont racontés par Wace avec beaucoup de détail et d'intérêt. » [5]

     

    LES REMPARTS DE LA MOTTE DE CESNY (Calvados)LES REMPARTS DE LA MOTTE DE CESNY (Calvados)LES REMPARTS DE LA MOTTE DE CESNY (Calvados)

     

    Ci-dessus illustration de la bataille du Val-ès-Dunes en 1047 extraite du site http://telle-une-tapisserie.eklablog.com/accueil-c25612310 : "Le duc vient demander l'aide du roi de France Henri qui accepte.  Au début de la bataille, Raoul Tesson vient se rallier à Guillaume. Le roi Henri est renversé de son cheval mais son agresseur est tué." 

     

    Michel Fixot, 1968 :

     

         « Motte de Cesny (Coordonnées Lambert : 398 750 X 146 900).

         Au village de la Motte, à Cesny, la ferme du Châtelet est bâtie sur l'an­cienne fortification qui a donné son nom au village. Le toponyme du Châtelet indique que l'ancienne motte de Cesny a été longtemps utilisée comme site de défense [ Dans sa Statistique monumentale, A. de Caumont Indique que la fortification tut en service jusqu'au 15e siècle. ], et par conséquent, la topographie primitive a été modifiée ; on reconnaît mal la disposition très caractéristique de la motte avec sa basse-cour. Un large fossé isole une très vaste terrasse occupée maintenant par les bâtiments d'exploitation de deux fermes. Cette terrasse, large d'une cinquan­taine de mètres, se trouve sur le promontoire formé par la réunion de la vallée du Ruisseau de Cesny et d'un vallon descendant du plateau de Placy.

    LES REMPARTS DE LA MOTTE DE CESNY (Calvados)

     

    La Motte de Cesny extrait de ce même document.

     

         Du côté de la vallée, il existe une sorte de basse-cour en croissant qui n'a pas plus de 15 m à l'endroit de sa plus grande largeur. Elle domine le cours d'eau qui coule en contrebas. La vallée, large en cet endroit, possède un lit marécageux. Il est probable que des retenues d'eau aient complété la défense.
         A. de Caumont signalait des pans de murs : il n'en reste pas trace. Il ne reste rien non plus de la chapelle Saint-Georges qui aurait existé. De toute façon, il semble difficile de retrouver l'aménagement primitif de la motte, avant qu'elle ne devienne un châtelet dans les siècles suivants.

         A propos de la motte de Cesny, il convient d'évoquer la question de la grande voie romaine qui, selon A. de Caumont, avait traversé le Cinglais du nord au sud. Les témoignages archéologiques d'un peuplement gallo-romain sont très discrets au sud de la forêt de Cinglais : partout où une voie de quelque importance a existé, les traces d'habitat sont plus nettes. Aussi, est-il fort possible que cet axe n'ait été, à l'origine, qu'une simple voie de pénétration reliant les centres densément peuplés du nord du Cinglais et de la cam­pagne aux écarts situés au sud de Thury. En cela, l'axe méridien du Cinglais est tout à fait comparable aux chemins passant près des camps de Moulines, de Martainville ou du bois de Marcrue. Notons en effet qu'il croise le chemin venant de Martainville à la Ferté de Donnay. Cette route méridienne ne dut cependant prendre toute son importance qu'à la période médiévale [ Les habitants des communes voisines de la Forêt de Cinglais conservent le souvenir de cette ancienne route que l'on dit avoir mené à Rouen ], où elle se trouve jalonnée par les chefs-lieux de baronnie de Cesny et de la Pommeraye, ainsi que par l'enceinte de la Coupe de la Souillarde. En outre, à l'époque gallo-romaine, le tronçon septentrional fut certainement le plus fréquenté, tandis qu'inversement il se trouva plus ou moins délaissé à l'époque médiévale où Mutrécy et Clinchamps échappent en grande partie aux aires d'influence du Cinglais [ Cet axe peut encore être suivi sur le terrain. Du hameau de Percouville (commune de Clinchamps jusqu'au lieu-dits « Le Carrefour de la Guerre », proche du hameau des Rues (Commune de Boulon), la continuité existe encore : mais ce chemin se prolonge par le « Chemin de Foupendant » qui n'appartient pas à l'ancien axe méridien. En revanche. on retrouve cet axe à la chapelle du Malpas : il traverse toute la forêt de Cinglais pour disparaître depuis l'entrée de la commune d'Espins jusqu'à la motte de Cesny. A partir de là, il prend le nom de Chemin aux Saulniers avant de rejoindre Placy et Donnay ]. » [6]

     

    A proximité :

     

    LES REMPARTS DE LA MOTTE DE CESNY (Calvados) LES REMPARTS DE LA MOTTE DE CESNY (Calvados)

     

         A Bois-Halbout : « L'Hospice Saint-Jacques, ancienne léproserie, dont la chapelle fait l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques depuis le 4 octobre 1932. L'hospice est aujourd'hui occupé par la maison de retraite. (carte postale ci-dessus à gauche)

     

         A Cesny : L'église de l'Assomption-de-Notre-Dame du 12e siècle. » [7] (carte postale ci-dessus à droite)

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de https://www.suisse-normande.com/nos-34-communes/cesny-bois-halbout/

    [2] Extrait de Statistique monumentale du Calvados. Tome 2, p. 574, par Arcisse de Caumont (1801-1873). Éditeur : Derache (Paris)/Dumoulin (Caen)/A. Hardel ; Date d'édition : 1846-1867https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96626634/f595.item.r=Statistique%20monumentale%20du%20Calvados%20Calvados.texteImage

    [3] Extrait des Mémoires de la Société d'agriculture, d'industrie, des sciences et des arts de l'arrondissement de Falaise, remplissant les fonctions de comice agricole ; Éditeurs : Lavavasseur (Falaise)/Derache (Paris)/Impr. de Trolonge-Levavasseur (Falaise) ; Date d'édition : 1873

    [4] Extrait de Monographie de la commune de Cesny-Bois-Halbout par M. l'abbé Dupré ; Éditeur : Impr. de J. Leroyer (Caen) Date d'édition : 1902

    [5] Extrait de l'Abécédaire ou Rudiment d'archéologie : architecture civile et militaire (3e édition) par Caumont, Arcisse de (1801-1873). Auteur du texte ; Éditeur :  F. Le Blanc-Hardel (Caen) Date d'édition : 1869 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5664547g/f411.image.r=%22motte%20de%20Cesny%22

    [6] Extrait de Les fortifications de terre et les origines féodales dans le Cinglais par Michel Fixot (1941-....) Edité par Centre de Recherches archéologiques médiévales 1 vol. (123 p.) ; ill., cartes, plans, (2) dépl ; 27 cm ; 1968

    [7] Extrait de Wikipédia

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  • LES REMPARTS DE L'ANGENARDIERE (Orne) LES REMPARTS DE L'ANGENARDIERE (Orne) LES REMPARTS DE L'ANGENARDIERE (Orne)

     

           Le manoir de l'Angenardière ou de Langenardière est un édifice situé à Saint-Cyr-la-Rosière dans le département de l'Orne, au sud-ouest du bourg de l'ancienne commune de Sainte-Gauburge absorbée par Saint-Cyr-la-Rosière en 1812. 

         Au sud de la commune se dresse une motte féodale dite la Tour du Sablon. [NdB]

     

         « Construction située sur la hauteur qui domine la vallée de la Rosière. Pour s'y rendre, il suffit de prendre la direction du Theil, pour trouver à mi-côté, le chemin de l'Angenardière, à environ 500 mètres de la petite chapelle du pèlerinage de Clémancé. Le mauvais état du chemin ne laisserait pas supposer qu'il conduit à une demeure seigneuriale de puissante allure. C'est effectivement l'un des manoirs les plus importants du Perche. Le manoir de l'Angenardière était une véritable place forte du 15e siècle. » [1]

     

    LES REMPARTS DE L'ANGENARDIERE (Orne)LES REMPARTS DE L'ANGENARDIERE (Orne)

     

    Plan (à améliorer) du manoir de L'Angenardière ; blason de la famille de Fontenay par Gilloudifs.

     

     LES REMPARTS DE L'ANGENARDIERE (Orne)

     

    Ci-dessus, une photographie du manoir de L'Angenardière extraite de https://www.flickr.com/photos/levalet/17133923170

     

    LES REMPARTS DE L'ANGENARDIERE (Orne)     « Ce manoir se trouve au Sud du petit village de Saint-Cyr-la-Rosière en pleine campagne.
         Ancienne place forte du Perche, l'histoire de cet élégant manoir commence en 1592. Il est l'œuvre par Pierre de Fontenay, riche seigneur de la Reynière et compagnon d’Henri IV.
         Édifié peu avant la fin des guerres de religions, il est doté des meilleurs équipements défensifs : grosse tour ronde à mâchicoulis, échauguette, petites tours à meurtrières, 4 tours d'angles...
         Établie selon un plan carré, l’enceinte extérieure était protégée par un fossé aujourd’hui à sec, mais encore visible. L’entrée du manoir se fait latéralement, par un pont dont il ne subsiste aujourd’hui que deux piles (à gauche du portail).


    LES REMPARTS DE L'ANGENARDIERE (Orne)     A l'origine, les remparts mesurent 7m de haut et relient 4 tours d'angle (dont une occupée par un pigeonnier bien conservé).
         Par la suite, le manoir sera remanié et perdra son côté défensif. Le logis sera modifié selon les critères de la Renaissance et lui seront adjoints, une grosse tour, une tour d’angle ainsi qu'une étonnante galerie à arcades.
         Ce manoir fait l'objet d'une soigneuse restauration depuis les années 60, et s'il n'est pas ouvert à la visite, la découverte extérieure autorisée jusqu'au porche d'entrée. » [2]

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1826 ; Archives de l'Orne, http://archives.orne.fr/

     

    LES REMPARTS DE L'ANGENARDIERE (Orne) LES REMPARTS DE L'ANGENARDIERE (Orne) LES REMPARTS DE L'ANGENARDIERE (Orne)

     

    Ci-dessus, à droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

         « Pierre de Fontenay, sire de la Reynière, (né en 1541 et mort le 18 mai 1610) est un seigneur normand de la fin du 16e siècle, écuyer issu d'une grande lignée, possédant des terres et des seigneuries, qui combattit dans l'armée royale pendant les guerres de religion, et fut gouverneur du Perche de 1589 à 1610. (...)

         Déjà propriétaire de l'Angenardière à Saint-Cyr-la-Rosière, Pierre de Fontenay fit l'acquisition du Manoir de Courboyer à Nocé (Orne) entre 1594 et 1600. » [3]

         Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_de_Fontenay

     

    LES REMPARTS DE L'ANGENARDIERE (Orne) LES REMPARTS DE L'ANGENARDIERE (Orne) LES REMPARTS DE L'ANGENARDIERE (Orne)

     

         Le conte « Pomme d'Api » de Charles-Philippe de Chennevières-Pointel (1820-1899) se déroule sur la commune de Saint-Cyr-la Rosière... En voici le début :

         « Il y avait une fois, au château de l’Angenardière, - je parle de l’ancien temps, quand les comtes et les barons étaient des grands seigneurs, - il y avait une fois un comte et une comtesse très riches, très puissants ; toute la contrée leur appartenait, à eux et à Sainte-Gauburge, depuis Saint-Cyr jusqu’à Préaux, et, pour hériter de tout cela, rien qu’un enfant ; encore avaient-ils eu bien de la peine à l’avoir. C’étaient pourtant des seigneurs tout à fait dignes de la grâce du bon Dieu, car les grosses tours du château étaient déjà bâties, et on n’a point souvenir qu’ils y aient jamais mis un chat en prison.... »

         Pour lire la suite se rendre sur : http://touslescontes.com/biblio/conte.php?iDconte=775

     

    Protection

     

            « Le manoir est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 25 juin 1925, les façades et toitures des communs et les douves depuis le 19 décembre 1968. » [3]

     

    LES REMPARTS DE L'ANGENARDIERE (Orne)LES REMPARTS DE L'ANGENARDIERE (Orne)LES REMPARTS DE L'ANGENARDIERE (Orne)LES REMPARTS DE L'ANGENARDIERE (Orne)LES REMPARTS DE L'ANGENARDIERE (Orne)LES REMPARTS DE L'ANGENARDIERE (Orne)

     

    LES REMPARTS DE L'ANGENARDIERE (Orne)     La butte ou Tour du Sablon est une motte féodale située au sud de la commune de Saint-Cyr-la-Rosière à proximité du dolmen de la Pierre Procureuse. [NDB]

     

         « Cette montagne ou butte du Sablon est à 1600 toises au nord de Saint-Cyr ; c'est là que, suivant Courtin, auteur d'une Histoire du Perche, fut construite par Jules-César une forteresse pour tenir en bride les Unelles, qui avaient attaqué les Romains campés sur cette montagne. Cet historien, dit, au rapport de M. Delestang, que de son temps (1611) on y voyait les restes d'une tour carrée avec trois gros boulevards ou platesformes, environnés de fossés larges et profonds. Cette tour dite tour du Sablon, fut détruite dans le 15e siècle par les Anglais, lorsqu'ils occupaient Bellesme. Elle était à 1000 pas du ruisseau du Gué-Gaslain ou de la Rosière. Courtin ajoute qu'à l'époque où la tour du Sablon fut détruite par les Anglais, un lintier (linteau) de l'huisserie de la Tour, portait ces mots en lettres antiques, Salut, César ; telle était la tradition. » [4]

     

    Ci-dessus, carte de la commune de Saint-Cyr-la-Rosière extraite du site Géoportail.

     

         « La vue est plus belle encore et plus étendue de la butte du Sablon, à 2 kilomètres de Sainte-Gauburge, vers l’est. Cette montagne ou plutôt cette colline est une des plus élevées de l’ancien Perche. De son sommet on aperçoit les buttes de Chaumont et de Vingt-Hanaps, près Alençon ; la magnifique forêt de Bellême déploie à l’ouest son rideau changeant; un vaste pays, semé de clochers, de villages et de châteaux sur lesquels le mont Gendron semble régner en maître, se déroule jusqu’aux portes de Nogent ; Beaumont-le-Chétif, Montmirail et les montagnes du Vendômois se montrent à droite ; et, plus près, de la Chapelle-Souef à Saint-Germain-de-Ia-Coudre, un paysage plein de fraîcheur, de mouvement et de variété, repose agréablement la vue. La butte du Sablon est d’ailleurs célèbre dans les vieux chroniqueurs par les restes d’antiquités qu’on y a trouvés à diverses reprises.

         On sait que Quintus Titurius Sabinus, lieutenant de César, envoyé avec trois légions pour contenir les Unelli et les peuples voisins, pendant que son chef faisait la guerre aux Vènètes et a leurs alliés, eut à soutenir dans son camp le rude assaut de Viridovix, chef des Unelli, auxquels s‘étaient joints les peuples d’Evreux et de Lisieux. Grâce à la trahison d’un misérable dont l’histoire n’a pas gardé le nom, Titurius surprit les assaillants qui croyaient le surprendre lui-même, et les écrasa malgré leur courageuse résistance. Courtin suppose que cet événement s’est passé dans le Perche, sur la butte du Sablon, et que César y avait fait construire une forteresse pour maintenir le pays en respect. Voici du reste la description qu’il fait de la forteresse et du camp dans son style naïf :

         « Cette forteresse fut bâtie au lieu où était campé Sabinus lorsque Viridovix s’approcha de lui. C’est le lieu qui est de ) présent appelé la tour du Sablon, au ressort de Bellême, distant d’iceluy deux lieues. Il reste encore des vestiges de ce château, à sçavoir une tour quarrée bâtie a la lybique, ainsi que comme l’on voit à l’œil l’ouvrier a accommodé la matière, et non la matière pour la règle. On y veoit encore trois gros boulevarts et platesformes. Ce sont des pourpris larges comme environ chacun deux ou trois arpents, revêtus à l’entour de grands fossés profonds et larges, et au milieu de l’un d’iceux est planté un reste de tour un peu éminent, comme de quatre toises de terre, et trois de largeur, en laquelle il y a encore apparence d’une cheminée qui était de figure circulaire. Ces trois platesformes sont disposées en triangles, comme pour défendre de l’un à l’autre. Il me souvient et il est vray qu’en mon jeune âge, j’ai entendu dire à François, mon père (que Dieu absolve), homme curieux de l’antiquité, et à plusieurs autres qui l’avaient entendu des anciens qui demeuroient en ce lieu, que cette forteresse avoit été ruinée au temps que les Anglois tenoient Bellême, vers l’an 1420, et non toutefois tant qu’ils n’eùssent veu sur le lintier d’une huisserie de la tour, écrits de lettres antiques, tels mots : SALVE CÆSAR. Cette opinion est tenue pour vraye de père en fils entres les nôtres, et de vray l’assiette de cette forteresse est du tout semblable au lieu où Sabinus étoit campé, ainsi qu’il est décrit par César a 10 joindre la commune opinion qui est telle , à laquelle il ne faut décroire, et aussi que les habitants de ce lieu où est le reste de cette tour, tiennent aussi vray comme leur credo que c’est du bâtiment de César et ont du respect à la grandeur de ce lieu tel, qu’encore ils soient pauvres et nécessiteux, toutefois on n’a pu jamais les persuader et prendre de si près qu’ils ayent voulu le vendre, et disent qu’il y a un thrésor caché, qui est la statue de César, d’or massif, et plusieurs grandes richesses ; et sur ce thrésor ils fondent leur espérance bien que vaine. J’ay esté sur le lieu et y ai mené quelques-uns de mes amis de qualité, en la présence desquels j’ai interrogé quelques-uns des rustiques et demandé que c’étoit : que du reste de notre tour, et tous ces pourpris relevés et revêtus de grands fossés qui sont profonds de deux à trois piques ; ils nous disoient : c’est la ville de César, empereur de Rome.

         Aujourd’hui on ne voit plus que les fondations en ruines et méconnaissables de la tour. Ce qui en restait fut abattu en 1770. Les fossés se sont remplis en partie. Cependant le pourtour des enceintes, dont la plus grande n’avait pas plus de 250 pas sur 125, est encore très nettement dessiné. Il semble qu’au moyen de rigoles et de coupures on ait voulu amener les eaux des tertains supérieurs dans les fossés. La description de Courtin donne plutôt l’idée d’une forteresse du moyen-âge que celle d’un camp romain. Ce camp prétendu est beaucoup trop petit pour avoir jamais pu contenir une seule des légions de Sabinus qui en avait trois : il offre d’ailleurs des irrégularités et des sinuosités qui ne se rencontrent jamais dans le périmètre des camps romains.

     

    LES REMPARTS DE L'ANGENARDIERE (Orne)     On voit encore sur la butte du Sablon la Pierre procureuse. C’est un très beau dolmen d’environ 4 mètres de long sur 3 de large, à moitié renversé. il y a vingt ans, il s’appuyait encore sur trois supports. Il est en grès et a dû être taillé dans le voisinage, car on y rencontre d’énormes blocs de même nature. Peut-être un de ces blocs couché à quelque distance est-il un autre dolmen. La butte du Sablon dépendait jadis du domaine des comtes du Perche et passa dans celui de la châtellenie du Theil. » [5]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de https://www.petitfute.com/v6203-saint-cyr-la-rosiere-61130/c1173-visites-points-d-interet/c937-monuments/656868-manoir-de-l-angenardiere.html

    [2] Extrait de http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=61379_1

    [3] Extrait de Wikipédia

    [4] Extrait de Description topographique et statistique de la France, contenant, avec la carte de chaque departement, la notice historique de son ancien etat, ses montagnes, rivieres, canaux par Pierre Gregoire Chanlaire, Volume 3 ; Jacques Peuchet Chanlaire, 1811.

    [5] Extrait de Le département de l'Orne archéologique et pittoresque par Léon de La Sicotière ; Beuzelin, 1845 - 304 pages

     

    Bonnes pages :

     

    http://www.perche-gouet.net/histoire/photos.php?immeuble=1040

    http://www.photo-paramoteur.com/photographies-aeriennes/normandie-orne/content/manoir-angenardiere-2_large.html

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  • LES REMPARTS DE MANIQUERVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MANIQUERVILLE (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MANIQUERVILLE (Seine-Maritime)

     

    Photos ci-dessus : à gauche, photo de l'église Saint-Martin extraite de https://www.france-voyage.com/villes-villages/maniquerville-30396.htm ; au centre, photo du château moderne de Maniquerville extaite de https://locations.lastminute.com/location/residence-les-portes-d-etretat-3-chateau/6704 ; à droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

          L'histoire du château-fort de Maniquerville dont il subsiste des vestiges de la motte derrière l'église du village épouse le destin de la châtellenie de Thiboutot, située sur la même paroisse, et dont le château homonyme a aujourd'hui disparu. L'actuel château de Maniquerville du 19e siècle est devenu un hôtel. [NdB]

     

         « Derrière l'église est une motte énorme entourée de fossés, qui passe pour avoir été la base de la forteresse de la châtellenie de Thiboutot. Ce vieux château, dont les titutaires remontent à 1107, fut pris par les Anglais en 1418.

         Sa capitulation, faite par Colin, seigneur de Thiboutot, se trouve dans le rôle des terres délivrées de la Normandie.

         Les chatelains portèrent si haut la gloire de leur nom que Louis XV érigea en marquisat la terre de Thiboutot en juin 1720. » [1]

     

    Maniquerville :

          " Période normande. — Derrière l’église de cette ancienne paroisse était et est encore en partie une motte considérable, jadis couverte de taillis. Attaquée en 1861, elle n’a donné que des débris du moyen-âge. Je la crois l’assiette ou le donjon du château de Thiboutot, depuis longtemps disparu. M. Guilmeth dit que près d’elle on a trouvé des sarcophages en pierre. " [7]

     

         « Derrière l'église était une motte considérable détruite en 1861, où l'on aurait rencontré des constructions romaines. (…) Le château de Thiboutot, dont l'origine connue re­monte à 1107, fut pris par les Anglais en 1418 et érigé en marquisat en 1720 aujourd'hui détruit. On assure qu'il était voisin de l'église et que la motte qui vient de disparaître en était le dernier vestige. » [2]

     

         « Maniquerville, cant. Fécamp. — Parcelle cadastrale : A 131. — Coord. Lambert : 223,95 — 457, 62. — Fief : Fécamp, 9

         Derrière l'église paroissiale, à 25 mètres du chevet, on voit encore au milieu d'un bosquet, parmi les ronces, une motte circulaire en terre d'une élévation de deux mètres, composée de limon argileux. Son sommet offre un plan horizontal, ovalaire, de 20 X 30 mètres ; un petit fossé sec, profond d'un mètre, l'encercle à sa base.

         Bien qu'il n'apparaisse autour d'elle aucune autre trace de fortification, il est très probable qu'elle ait été dotée originellement, comme celle de Touffreville-la-Corbeline (53), d'un système compliqué d'enceintes annexes. En 1828, Guilmeth écrit qu'elle est « précédée au nord d'une espèce d'esplanade ou plateau, et entourée de tous côtés de fossés plus ou moins profonds, de terrassements plus ou moins élevés, tantôt ronds ou semi-circulaires et tantôt carrés ou triangulaires. La terrasse la plus élevée est celle qui fait face au sud-est » (54). Cet ensemble fossoyé fut arasé en 1861 (55). La place en est indiquée sur le plan cadastral de 1833 par une excroissance saillante de 60 mètres que forme le bosquet à l'est de la motte et qui est de forme grossièrement carrée, avec une légère incurvation de son côté sud. Par suite des travaux de 1861, la lisière du bosquet a reculé de telle façon qu'elle est désormais tangente au fossé de la motte ; le terrain ainsi libéré est devenu un herbage ; on y discerne au niveau du sol quelques très légères ondulations.

         La description donnée par Guilmeth paraît indiquer que le château comprenait plusieurs cours ou au moins une enceinte domestique complétée par un jeu de ravelins. » [6]  

     

    LES REMPARTS DE MANIQUERVILLE (Seine-Maritime)    LES REMPARTS DE MANIQUERVILLE (Seine-Maritime)

     

     Plan de situation de la motte de Maniquerville ; blason de la famille de Thiboutot par Jimmy44 (talk) 20:40, 1 January 2012 (UTC)Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons du Wikipédia francophone. — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17874790

     

         « Un autre fidèle, Gilbert Belet, officier à la cour, appose son nom à côté de celui de Guillaume Grenet dans la charte de restitution du Bec-de-Mortagne. Le lignage est implanté à Maniquerville, à trois kilomètres au sud de Maupertuis, au bord de la chaussée de Lillebonne à Fécamp. Sur place, on trouve, près de l'église et de la chaussée, une motte circulaire qui comportait jadis un ensemble puissamment fortifié de cours et de ravelins. Les Belet furent semble-t-il engagés de façon active dans les événements militaires du règne de Robert. Une notice de Préaux rapporte qu'un fils de Gilbert Belet, Robert, fut tué à Évreux l'année où Guillaume le Roux et Robert Courteheuse assiégèrent le mont Saint-Michel, donc en 1091. Il se peut que la motte de Maniquerville ait été édifiée pour contrôler le grand chemin qui reliait les deux palais de Robert, Lillebonne et Fécamp. » [6]   

     

         « Les sires de Thiboutot, patrons de Maniquerville sont restés fidèles à leur église. Leur château était voisin. Derrière l'église, une motte de terre entourée de fossés, qui passe pour avoir été la base de cette forteresse de la châtellerie de Thiboutot. Ce vieux château, dont les titulaires remontent à 1107, fut pris par les Anglais en 1418. Sa capitulation, faite par Colin, seigneur de Thiboutot, se trouve dans le rôle des terres délivrées à la Normandie. Les châtelains portèrent si haut leur nom, la gloire de ce nom, que Louis XV érigea en marquisat la terre des Thiboutot en juin 1720. » [3]

     

    Le village de Maniquerville du 12e au 14e siècle

     

    LES REMPARTS DE MANIQUERVILLE (Seine-Maritime)      Le château de Thiboutot est situé à l’extrémité sud de la paroisse de Maniquerville, tout proche du hameau du Marché au raies, non loin de la voie romaine allant à Etretat, surveillant de près le grand marché de poissons dont les Seigneurs tirent d’amples profits.

         A peu de distance du château de Thiboutot, en allant vers Saussezemare se trouve un lieu appelé l’arbre-potence où sont exécutées les sentences rendues par la haute justice de Thiboutot.

     

    Ci-dessus, carte ancienne du Pays de Caux : On peut voir Maniquerville, mais également un lieu nommé Thiboutot et Alvemont (Carte de Cassini (Biblitothèque Nationale de France) https://fr.geneawiki.com/index.php/DE_DAMPIERRE_Charles ; Extraite de https://fr.geneawiki.com/index.php/DE_DAMPIERRE_Charles

     

         Le hameau du Marché au Raies s’étend au pied même du château de Thiboutot, le reste des maisons du village avoisine le chemin allant vers le nord de la paroisse : du château à l’église et à la tour de Maniquerville. Ainsi encadrée, la petite agglomération est parfaitement protégée, la sécurité étant souvent bien précaire dans les campagnes du Pays de Caux.

         Malgré la situation favorable du village, l’importance de Maniquerville varie peu au cours des siècles et n’a jamais pris une grande extension. C’est une commune essentiellement rurale, au 15ème siècle, les principales cultures sont le blé, l’avoine, l’orge, les vesces et les pois blancs. La population reste toujours en rapport avec la surface à cultiver : au 13ème siècle, Maniquerville compte 32 feux et au 14ème siècle, 43 masures. » [4]

     

    Le village de Maniquerville au 18e siècle

     

         En venant de Criquetot et en prenant la route royale qui se dirige vers Fécamp par Maniquerville, après avoir quitté le prieuré de Fongueusemare, on descend dans la petite vallée où coule la rivière d’Etretat, sur ses bords se dresse un moulin. On traverse un premier groupe d’habitations, dispersées dans des masures, on remonte le versant opposé et après avoir dépassé la jonction d’une route venant de Sausseuzemare, on voit sur la droite s’élever le château de Thiboutot, un peu déchu de son ancienne splendeur maintenant que ses propriétaires habitent de préférence le château d’Alvemont. On passe bientôt au milieu d’un second groupe d’habitation qui contient le presbytère et sur la droite une belle avenue rectiligne qui conduit à diverses masures. Sur le bord de cette avenue, on aperçoit un petit manoir nommé le pavillon.

         En poursuivant ce chemin, on côtoie les fossés d’une grande ferme et on laisse sur la gauche une mare assez vaste, bien alimentée par les chemins qui aboutissent nombreux au carrefour qu’elle borde. En bordure du carrefour s’étend le cimetière au milieu duquel s’élève l’église et au-delà, se profile la silhouette de l’antique tour de Maniquerville encore plus délaissée que le château de Thiboutot. » [4]

     

         « En 1157, le premier des Thiboutot s'établit en Normandie suite aux victoires du roi Henri Ier dont il avait été l'un des guerriers venus d'Angleterre. Il lui est alors attribué un fief en Pays de Caux.

         En 1210, Jean de Thiboutot, chevalier, sert dans l'armée royale. Vers cette époque, la famille de Thiboutot se divise en 2 branches : l'une retourne en Angleterre où elle joue un rôle considérable pendant 3 siècles, l'autre restée en France est la descendance de Jean de Thiboutot.

         En 1371, Jean de Thiboutot, chevalier, prend part sous les ordres de Du Guesclin aux combats qui chassent sous Charles V les anglais de Normandie. A cette époque, la maison de Thiboutot possède les deux fiefs de Thiboutot et de Maniquerville.

         En 1487, après la mort de Jean III de Thiboutot avec lequel s'éteint la branche aînée des Thiboutot, les deux fiefs passent entre les mains de Antoine de Quesnel qui avait épousé une fille de Jean III. A. de Quesnel prend le titre de seigneur de Thiboutot.

     

    LES REMPARTS DE MANIQUERVILLE (Seine-Maritime)     Début 16e, la seigneurie de Thiboutot et Maniquerville passe à la famille de Morant, Etienne de Morant est qualifié de Seigneur de Thiboutot. Jean II de Morant lui succède, il a deux filles :
    - Marie, épouse Hector de Dampierre à qui elle apporte le fief de Thiboutot, ce dernier devient ainsi seigneur de Thiboutot. Le fief de Thiboutot restera dans la maison de Dampierre jusqu'au début du 18e.

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Morant extrait de http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Morant

     

    - Marguerite, épouse Josias de Thiboutot à qui elle apporte le fief de Maniquerville, ce dernier devient seigneur de Maniquerville. Ce mariage fait entrer le fief de Maniquerville dans la branche cadette de la famille de Thiboutot :
         En 1386, Lacotte Juan épouse Colin de Thiboutot issus de la branche cadette des Thiboutot, à qui elle porte le fief d'Alvemont. Colin devient ainsi seigneur d'Alvemont et propriétaire d'un château situé à peu de distance de Maniquerville sur la commune d'Auberville.
         En 1418, lorsque les anglais envahissent la Normandie, Colin de Thiboutot commande la forteresse de Thiboutot mais le 3 février 1418, il signe la capitulation du château de Thiboutot.
         En 1423, Colin de Thiboutot se résigne à conserver la forteresse en l'obéissance d'Henry V roi d'Angleterre et achète le fief d'Estainville.
         En 1503, Guillaume de Thiboutot, seigneur d'Estainville et d'Alvemont se défait du fief d'Estainville.
         En 1528, Nicolas de Thiboutot, fidèle du roi François Ier, l'accompagne dans son voyage en Flandre. Il reste plus de 25 ans sous les armes, pendant les permissions il habite Alvemont.
         Au cours du 16e, Charles de Thiboutot passe la plus grande partie de son temps au service des armées du roi de France, il laisse de ses 3 mariages un fils Josias de Thiboutot.

     

    LES REMPARTS DE MANIQUERVILLE (Seine-Maritime)     En 1607, un litige s'élève entre Hector de Dampierre et Josias de Thiboutot au sujet de la préséance dans l'église de Maniquerville, une sentence arbitrale donne gain de cause au second. A cette époque, bien qu'ils aient recouvré le fief de Maniquerville, les Thiboutot continuent à habiter de préférence leur château d'Alvemont, cependant les sentences de justices s'exécutent à Maniquerville.

         De 1629 à 1670, date de sa mort, Abraham de Thiboutot s'adonne entièrement à la carrière des armes dans l'armée du roi Louis XIII. Pendant ses nombreuses absences, c'est son cousin Charles de Dampierre qui administre ses biens. » [5]

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Dampierre par Travail personnel Jebulon — Pierre-Paul Dubuisson: Armorial des principales maisons et familles de Roiaume, particulièrement celles de Paris et de l'Isle de France, tome second, page 146. Paris, 1757, aux depens de l'auteur. Réédition Jean de Bonnot, 1987., CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18286047

     

         « La terre de Thiboutot sur la paroisse de Maniquerville, et les fiefs d'Oberville-la-Renaud, de Maniquerville, de Froberville, furent unis ensemble par lettres patentes du mois de juin 1720,pour ne composer plus dorénavant qu'une seule et même terre sous le nom de marquisat de Thiboutot et en faveur de Louis-François de Thiboutot, de ses descendants, mâles ou femelles. (Description géographique et historique de la Haute-Normandie, volume 1, de Michel Toussaint Chrétien du Plessis) » [4]

     

    A proximité :

     

    L'église Saint-Martin :

     

    LES REMPARTS DE MANIQUERVILLE (Seine-Maritime)     Le choeur de l'église est moderne. La nef l'est aussi, excepté quelques parties du 16e siècle. Le silex domine généralement dans cette construction. Les fonts baptismaux, qui ne sont pas mal, remontent à coup sûr au 13e siècle. Au haut de la nef on voit plusieurs grandes pierres tombales qui paraissent recouvrir la cendre des seigneurs du lieu. Les inscriptions sont presque totalement effacées. Maniquerville, du reste, dédié à Saint-Martin, fut toujours sous le patronage de ses seigneurs, les sires de Thiboutot, dont la château était voisin (G.Belot, miles patronus. Pouillé d'Eudes Rigault) (Les églises de l'arrondissement du Havre, par Jean Benoît Désiré Cochet )

          Après la fin de la terreur, le calme renaît peu à peu à Maniquerville mais les conséquences des bouleversements qui viennent de se produire subsistent. Le château de Thiboutot et la tour de Maniquerville sont détruits. L'église est dévastée, elle est à peine couverte, une partie des murs effondrée, les vitraux sont brisés, une partie des statues et le blason des Thiboutot sont mutilés, la crypte contenant les tombeaux profanée, les objets précieux qu'elle contenait volés, ainsi que les cloches, les bancs et les stalles brûlés, le clocher démonté. Aussi lorsqu'après le 18 brumaire, le culte est rétabli dans la plupart des communes voisines, il ne peut être question de le célébrer à Maniquerville dont l'église n'est qu'une grange délabrée. Maniquerville est alors rattaché à Gerville pour le culte mais aussi pour l'instruction des enfants. » [4]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Les églises de l'arrondissement du Havre, Volume 2 par Gaffney frères, 1845

    [2] Extrait du Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure rédigé sous les auspices de l'Académique des sciences par l'abbé Cochet.

    [3] Extrait du site Wikipédia

    [4] Extrait de https://fr.geneawiki.com/index.php/DE_DAMPIERRE_Charles

    [5] Extrait de http://herve.laine-bucaille.pagesperso-orange.fr/noblesse/T/thiboutot.htm

    [6] Extrait de L’apparition des seigneuries châtelaines dans le Grand-Caux à l'époque ducale par Jacques Le Maho https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1976_num_6_1_1307

    [7] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P.205 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22 

     

    Bonnes pages :

     

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  • LES REMPARTS DE REBAIS (Eure) LES REMPARTS DE REBAIS (Eure) LES REMPARTS DE REBAIS (Eure)

     

    Ci-dessus : photo de la motte féodale au centre extraite du site http://www.lesamisdelaigle.com/wp-content/uploads/2018/06/169.jpg ; photo aérienne à droite extraite du site Géoportail

     

         « Le château de Rebais, tout de briques et de tuiles aux tons ocre et rose se détachant sur le fond de verdure des prairies et des bois, constitue un joli tableau où se déploie une belle harmonie de couleurs simples issues du terroir. Cette ancienne propriété, avec motte féodale, manoir et colombier, a sans doute attiré bien des fois l'œil du promeneur ou la curiosité de l'érudit et pourtant son histoire est mal connue ; tout juste se souvient-on que des Corday y habitèrent autrefois ; il n'existe en effet aucune étude qui lui soit consacrée. » [3]

     

    LES REMPARTS DE REBAIS (Eure)    LES REMPARTS DE REBAIS (Eure)

     

    Plan de situation du château de Rebais ; blason de la famille de Corday qui posséda un temps le château de Rebais par Thorstein1066 [CC BY-SA 4.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0)], from Wikimedia Commons

     

    Histoire

     

         « Aux Bottereaux, les restes d'une motte féodale du Haut Moyen Âge à l'emplacement de l'actuel manoir de Rebais, qui doit probablement son nom au germanique rausbakiz « le ruisseau au roseau » que l'on trouve fréquemment dans le nord de la France et dans l'Europe germanique (ainsi Rebets, Seine-Maritime, Rosbacium 854 ; Rebais, Seine-et-Marne, Resbacis 635 ou encore Rebecq, Belgique, Rosbacem 877, etc.) » [2]

     

    LES REMPARTS DE REBAIS (Eure) LES REMPARTS DE REBAIS (Eure) LES REMPARTS DE REBAIS (Eure)

     

    Photo ci-dessus à gauche extraite de http://www.amse.asso.fr/uploads/media/my-context/0001/01/8d2a423ff316a6866f427264324a5c7982fe3e84.jpeg 

     

         « Après la guerre de cent ans et les guerres de religion il ne restait sur place ici que des ruines et une motte féodale exceptionnelle datant de 1006. Le site de Rebais correspond à l’emplacement du siège de l’ancienne baronnie des Bottereaux. Au Moyen-Age se trouvait à cet endroit un manoir fortifié sur une motte féodale entourée d’eau. Le château fût construit en 1610 par Philippe de la Haye-Montbault. C’était un pavillon de briques avec un portail entre deux tourelles et un pont-levis. » [4]

     

    LES REMPARTS DE REBAIS (Eure)    « En 1652, à l'occasion d'une vente du domaine à Philippe Gruin, receveur des tailles à Alençon, l'acte décrit fort bien le Rebais :
    Le chef-moi dudit fief est assis en la paroisse des Bottereaux quy est ung chasteau ou manoir place antienne
    forteresse, clos et environné de logis, fossés plains d'eau basty d'un pavillon de bricques comprenant le portail entre deux tourelles à pont levis, comme il y a une ancienne maison de bois, une chapelle, granges escuries et une cave estant soubz une motte où estait anciennement la forteresse avec ung puis ainsi que tout se contient et sont les hommes et vassaux de ladite seigneurie tenue au curage des dictz fossez et de mottage d'iceux. Près et joignant ladite place est une basse-cour aussi environnée de fossez plains d'eau sur laquelle il y a ung coulombier et ung pressoir à la place duquel antiennement estait une forge à pied à faire de mine de fer, des deux costez de laquelle basse-cour il y a des jardins clos à fossez et l'issue dudict chasteau vers le grand parc il y a une touffe de bois de haulte fustaye et une garenne où il y a des lappins, d'un costé le grand parc, d'autre costé les jardins cy dessus et d'autre bout plusieur. Et ladite chapelle de Saint Nicollas dans l'enclos dudict chasteau fondée par les seigneurs du fief et dotée de quinze livres de rente et plus, a quoy est affecté ung fief de ladicte seigneurie à cette cause nomme le fief de la chapelle ou de la Selle assise paroisse de Juignettes et de la Selle.
     » [5] 

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1834 ; Archives de l'Eure, http://archives.eure.fr/

     

    LES REMPARTS DE REBAIS (Eure)     « Le nom Rebais apparaît seulement en 1666, l’année ou l’héritière de cette propriété Anne Gruin épousa le chevalier Le Vaillant de Rebais. En 1757 leur fille Françoise Le Vaillant de Rebais épouse Jean-Baptiste Corday de Cauvigny, qui est l’oncle de la célèbre Charlotte Corday. Celle-ci venait à Rebais visiter son oncle et sa tante qui était aussi sa marraine. Au 19ème siècle les Corday-Renouard font agrandir le corps du logis par une aile à droite (1830) puis un pavillon sur la gauche (1860).

     

    Photo ci-dessus extraite de http://www.amse.asso.fr/activityregister-page/confluence-dans-le-pays-douche-autour-de-la-risle-et-du-sommaire

     

    LES REMPARTS DE REBAIS (Eure)     Le château reste dans cette famille jusqu’en 1929.
         Le colombier est en briques et silex, sur une base hexagonale. Il fût construit en 1610 en même temps que le corps de logis. A l’époque féodale, il était le signe de richesse des propriétaires. » [4]

     

    Photo du colombier ci-dessus extraite de http://www.amse.asso.fr/uploads/media/my-context/0001/01/abd4ea2c0e8aa12372dbe7d83ce3e82a4da20c9a.jpeg

     

    Description

     

    LES REMPARTS DE REBAIS (Eure)     « La motte féodale est un tertre élevé et isolé à la pente très raide (50°) faite de terre et de bois à proximité de forêts qui fournissaient le bois. Les paysans étaient réquisitionnés pour le terrassement et la fabrication des palissades. Au sommet de la motte était implanté un ouvrage défensif et parfois la résidence du seigneur. En dessous se trouvaient des entrepôts à vivres. Des fosses remplies d’eau l’isolait totalement et son accès se faisait par un pont. La plupart de ces mottes furent édifiées autour de l’an mille. » [4]

     

    Photo de la motte ci-dessus extraite de http://www.amse.asso.fr/activityregister-page/confluence-dans-le-pays-douche-autour-de-la-risle-et-du-sommaire

     

    LES REMPARTS DE REBAIS (Eure) LES REMPARTS DE REBAIS (Eure)

     

    Ci-dessus, deux photos extraites du site https://plus.google.com/+M%C3%A9diath%C3%A8queCommunaleBoisNormandMCBN27330/posts/bgoP7S9mxwA

     

         « Le site de Rebais correspond à l'emplacement du siège de l'ancienne baronnie des Bottereaux. Dès le Moyen-Age se trouvait à cet endroit un manoir fortifié édifié sur une motte féodale entourée d'eau. Cette motte bien conservée existe toujours derrière le château actuel ; on y remarque en son milieu une cave voûtée, qui correspond sans doute, aux substructions du manoir primitif qui s'élevait là autrefois.

         Le manoir de Rebais, tel qu'on peut l'apprécier aujourd'hui, est situé à l'intérieur de l'enceinte environnée par les fossés et qui comporte l'ancienne motte féodale. Mais celle-ci est située à l'extrémité opposée de l'île. Cette enceinte oblongue est caractéristique des constructions fortifiées du haut Moyen Âge. Contiguë à celle-ci existe une autre enceinte de plan carré, également entourée d'eau, sur laquelle était au siècle dernier un jardin. Le pavillon central du manoir est un bâtiment de briques, avec soubassement de grisons et de grès, protégé du côté fossé par deux élégantes tourelles de type échauguette. L'architecture est homogène et de style fin Renaissance. L'époque de sa construction pourrait se situer dans les dernières années du 16e siècle. Les ailes qui existent aujourd'hui de part et d'autre du pavillon central sont récentes. Celle de droite figure au plan cadastral de 1834 ; quant à celle de gauche, elle fut édifiée sous le Second Empire. Bien que sans ancienneté, cette adjonction tardive complète harmonieusement l'ancien édifice. L'intérieur du manoir ne présente pas d'intérêt particulier, ayant été transformé à plusieurs reprises. » [3]

     

         « Au niveau de la ferme de Rebais, une partie de l’ancienne grange de la dime a été transformée en habitation et le reste en grange agricole. » [1]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.normandie-sud-tourisme.fr/wp-content/uploads/2018/06/Une-des-Perles-du-Pays-dOuche.pdf

    [2] Extrait de http://www.wikiwand.com/fr/Pays_d%27Ouche

    [3] Extrait de http://www.amse.asso.fr/activityregister-page/confluence-dans-le-pays-douche-autour-de-la-risle-et-du-sommaire

    [4] Extrait de http://www.lesamisdelaigle.com/?p=690

     [5] Extrait de https://plus.google.com/+M%C3%A9diath%C3%A8queCommunaleBoisNormandMCBN27330/posts/bgoP7S9mxwA

     

    Bonnes pages :

     

    http://www.lesamisdelaigle.com/?p=690

    http://www.amse.asso.fr/activityregister-page/confluence-dans-le-pays-douche-autour-de-la-risle-et-du-sommaire 

     

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