•  LES REMPARTS DE BIENFAITE (Calvados) LES REMPARTS DE BIENFAITE (Calvados) LES REMPARTS DE BIENFAITE (Calvados)

     

    A droite, plan de la commune de Saint-Martin-de-Bienfaite extrait du cadastre napoléonien de 1824

     

    Saint-Martin-de-Bienfaite-la-Cressonnière

          En 1972, Saint-Martin-de-Bienfaite a absorbé La Cressonnière qui a gardé alors le statut de commune associée. La fusion définitive est intervenue en 2011. [NdB]

     

         « Le château primitif de Bienfaite avait été érigé en bois sur la motte féodale encore visible aujourd’hui, située sur la pointe escarpée qui domine, d'un côté, la vallée de l’Orbiquet et, de l'autre, le vallon de La Cressonnière. C’était, une forteresse importante pour l'époque, surveillant la vallée de l'Orbiquet, dont le rôle était lié à celui d’Orbec avec lequel on pouvait communiquer par signaux optiques.

         A la fin du 13ème siècle les seigneurs de Bienfaite transportèrent leur habitation en bordure du ruisseau, à l'emplacement du château actuel. Ce premier château en pierre aurait été bombardé, brulé et détruit par les Anglais vers 1430- 1440 ? (Epoque indéterminée). Un nouveau château est reconstruit après la défaite anglaise de 1450. Il en subsiste une tour. Une autre petite tour, située près de la maison du régisseur, pourrait avoir appartenue à l’ancienne enceinte de cette époque. » [1]

     

         ... et, sur la rive droite de l'Orbiquet, subsistent les vestiges du château Godefart, une tour qui permettait de surveiller la vallée. Les Anglais auraient bombardé de là le château de Bienfaite.

         Enfin, à la Cressonnière, se dressent les ruines d'un château construit à la fin du 15e siècle ou au début du 16e, entourées de douves. (NDB)

     

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    Plan hypothétique de Saint-Martin-de-Bienfaite ; blason de la commune de Saint-Martin-de-Bienfaite et des seigneurs de Bienfaite avant 1640 par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=24863391

     

    1. La motte féodale – 11e siècle

     

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    Photos ci-dessus extraites d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

         « De ce château-fort, il reste une motte assez élevée, de forme ovale irrégulière, dont l'esplanade peut mesurer 50 pieds dans son grand diamètre. Au-dessous paraît avoir été l'enceinte du château, à peu près carrée. Ces vestiges occupent l'extrémité du cap formé par le vallon de la Cressonnière, à sa jonction avec la vallée, au sud de l'église ; ils ont été décrits dans mon Cours d'antiquités, Ve volume. » [2]

     

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     Les trois documents ci-dessus sont extraits de http://www.saint-martin-de-bienfaite.com  : « Ce cliché noir et blanc a été pris en 1958 après un hivernal débroussaillage... La motte est vue ici dans sa petite largeur... Le sommet que l'on distingue sur la photo est à environ 15 mètres derrière les barbelés. »
    Photo p. 94 in "Promenades dans le canton d'Orbec-en-Auge" par Raymond GUIBLAIS, Imprimerie Bretonne à Rennes, 1959."

     

         « Aujourd'hui la motte est invisible, masquée par un écran de verdure constitué d'arbres,... d'arbustes et de ronces..., les plantes de la haie font quatre à six mètres et contribuent au camouflage.
         La motte, dressée à l'extrémité d'un éperon naturel, est à la lisière du « bois de la motte »... Le fossé, entre deux et cinq mètres de profondeur, qui ceinture la motte n'est pas visible...
         Le sommet plan de la butte fait 10 sur 20 mètres. Il surplombe le fossé de 8 à 10 mètres. Les pentes sont abruptes, environ 50°. Les terrains autour de la motte sont en forte pente... Il va de soit que lorsque la motte était opérationnelle, les alentours immédiats de la butte étaient vierges de toute végétation.
         Du haut de la butte, la vue sur les vallées de l'Orbiquet et de La Cressonnières porte jusqu'à quinze kilomètres.
         La motte féodale est désignée par les Bienfaitois « le pain de sucre » (prononcer : « l'pain d'chucr »). Sa silhouette rappelle la forme conique de sucre blanc obtenue par moulage. Aujourd'hui le sucre commercialisé le plus couramment est de forme carré... et la raison de cette appellation pain de sucre n'est plus connue que par les anciens. » [1]

     

         « Le château primitif de Bienfaite, situé sur la pointe escarpée qui domine, d'un côté, la vallée d'Orbec et, de l'autre, celle de la Cressonnière, fut détruit et rasé jusqu'aux fondements, dans les guerres du règne de Charles V. » [3]

     

    2. Le château de Bienfaite – 15e et 17e siècles

     

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         « La « maison » de Bienfaite remonte probablement à l’an mil, aux temps des premiers ducs de Normandie. Une antique motte féodale, dressée sur un éperon naturel, veille alors sur la vallée de l’Orbiquet.

         Les seigneurs de Bienfaite bâtissent une demeure médiévale non loin d’elle, près du ruisseau de la Cressonnière. Ce premier château est démantelé au 15e siècle pour être remplacé par une nouvelle construction, remaniée au 17e siècle. Coiffé de toitures à la Mansart, le château présente une façade classique de pierres de taille et de briques. Seule une tour du 15e subsiste à l’extrémité sud. » [4] 

     

         « Ayant longtemps appartenu à la famille des Chaumont-Quitry, depuis 1628, le comte Paul de Noinville en est devenu propriétaire en 1830. En 1833, il redessine le parc à l’anglaise en y créant de nombreux massifs fleuris. » [1]

     

    LES REMPARTS DE BIENFAITE (Calvados)     « Il aménage les abords et crée un parc à l’anglaise comme un écrin autour du château. Le long des avenues qui le sillonnent on peut admirer des noyers d’Amérique, des marronniers, des hêtres, des charmes et des ifs. Le ruisseau de la Cressonnière, qui coule à quelques mètres, reflète l’image de la demeure. A la fin du 19è siècle une aile de style Renaissance est accolée au nord du bâtiment. Le château et son parc sont classés parmi les sites en août 1943. Comme bien d’autres sites protégés à cette époque, le classement correspond à la volonté de l’administration des beaux-arts de préserver les magnifiques plantations de « l’effort de guerre » : bois d’œuvre ou de chauffage. » [4] 

     

    LES REMPARTS DE BIENFAITE (Calvados)     « A l’est, le long de la D 272a, le parc est longé par un mur en argile à silex chaîné et couronné de briques, A l’intérieur des communs s’y appuient. Le portail d’entrée, massive ferronnerie du 19ème siècle, s’ouvre entre deux piliers de pierres calcaires en bossage alternées de briques. » [1]

     

         « Les seigneurs de Bienfaite, qui assistèrent à la conquête de l'Angleterre et à la croisade de Robert II, avaient pour auteur Gilbert, comte d'Eu et de Brionne, fils de Geoffroy, enfant naturel du duc Richard Ier de Normandie. Ils sont la souche de la famille de Clare et contractèrent les plus belles alliance. » [2]

     

         L'un des membres le plus éminent de cette famille est :

     

         « Richard de Bienfaite (avant 1035 – 1087/1090), dit aussi de Tonbridge ou de Clare ou encore Richard Fitz Gilbert, seigneur de Bienfaite et d'Orbec, puis lord de Clare et de Tonbridge, fut un important baron anglo-normand, probable compagnon de Guillaume le Conquérant dont il était l'un des conseillers. Il est le primogéniteur de l'importante famille baronniale anglaise, galloise et irlandaise de Clare.

         Il était le fils de Gilbert de Brionne († 1040), comte d'Eu et de Brionne. Son père est le tuteur du duc de Normandie Guillaume le Bâtard (plus tard le Conquérant) lors de sa tumultueuse minorité. Richard trouve refuge avec son frère Baudouin en Flandre quand son père est assassiné par les fils de Giroie en 1040. Le duc les rappelle, peu après son mariage vers 1050, et leur restaure leur héritage sur intervention de son beau-père Baudouin V, comte de Flandre. Richard reçoit Bienfaite et d'Orbec (Calvados).

         Il fait partie des barons qui sont consultés sur l'opportunité de l'invasion de l'Angleterre au début de l'année 1066...

         Il reçoit 176 seigneuries principalement dans le Suffolk, et dans sept autres comtés. 95 d'entre elles, dans le Suffolk, forment l'honneur de Clare...

         Sa réputation posthume est très favorable. Robert de Torigny le décrit comme un « très vaillant soldat ». Orderic Vital le considère comme l'un des plus formidables laïcs de son époque, qui avait hérité du courage de ses ancêtres et excellait dans la justesse de son jugement et la sagesse de ses conseils. » [5]


         « Son fils aîné fut l'auteur des comtes de Clare, de Hertford et de Glocester, éteints au 14ème siècle. Un second fils, Roger, fut seigneur d'Orbec et de Bienfaite ; mais il mourut sans postérité, vers 1130, laissant ces terres à un fils cadet de son frère aîné, Gilbert, qui devint comte de Pembroke, en Angleterre.
         Un fils puîné de celui-ci, nommé Landrie, laissa lui-même deux fils, Guillaume et Hugues d'Orbec, ancêtre des seigneurs du Plessis-d'Orbec.
         Guillaume peut être regardé comme l'aïeul d’Étienne de Bienfaite, qui reçut du roi saint-Louis d'importantes concessions dans Orbec. Un second Etienne de Bienfaite fut grand-maître des Eaux et Forêts et un des principaux conseillers de Philippe le Bel. »
    [3]

     

    LES REMPARTS DE BIENFAITE (Calvados)     « Vers 1450, Marie de Bienfaite porta cette terre dans la famille d'Orbec, branche collatérale, issue aussi des comtes de Brionne. Ce que l'on pourrait dire de cette maison se rattache naturellement à l'histoire d'Orbec, dont Bienfaite ne fut plus qu'un membre dépendant jusqu'à la Révolution.

         Disons, toutefois, que le château de Bienfaite fut la résidence des seigneurs d'Orbec, et qu'un grand nombre de leurs actes sont datés de ce château. » [2]

     

    LES REMPARTS DE BIENFAITE (Calvados)     « Le château de Bienfaite resta l'apanage de la maison d'Orbec, et sa principale résidence jusqu'à son extinction, en 1610.
    Louis, dernier baron d'Orbec et de Bienfaite, laissait deux sœurs ; Louise, l'aînée, épouse de Jean du Merle, eut en partage le Plessis-d'Orbec ; Bienfaite échut à la cadette, Esther d'Orbec, mariée à Jean de Bouquetot.
         Cette terre fut ensuite transmise à Louise de Bouquetot, sa fille, qui épousa Henri de Chaumont-Guitry, baron de Lesques. Elle est restée dans la famille de Chaumont-Guitry jusqu'en 1840. » [3]

     

    Photo aérienne ci-dessus extraite du site Géoportail.

     

    3. Les restes du château Godefart, sur la rive droite de l'Orbiquet – 15e siècle 

     

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    Photos ci-dessus extraites de l'excellent site http://www.saint-martin-de-bienfaite.com « Au fond de la photo, le début du vallon de la Cressonnière. A deux centimètres à gauche du pan de mur qui semble en équilibre, et un centimètre plus haut, on distingue la masse boisée qui cache la motte féodale. » Extrait de http://www.saint-martin-de-bienfaite.com/perso819.html

     

         « Cette tour permettait de surveiller à contrechamps la vallée. L'emprise des traces au sol est de 9,6m sur 6,6m. Les murs sont en appareillage de silex, les angles et ouvertures en blocs calcaire. La hauteur actuelle des restes de murs s'élève à 4,5 mètres du sol intérieur. Un décrochement à l'intérieur des murs de 15cm à 1,90m du sol intérieur indique un probable étage en poutres de bois.
         Situé à la cote 130, comme la motte féodale, on aperçoit, en arrière plan, le bourg de Bienfaite et le château actuel situé lui à la cote 102. De cette position les Anglais auraient, vers 1417, bombardé le château de Bienfaite, à 750 mètres de distance.
         Du haut de ce promontoire la vue est superbe. La vallée de l'Orbiquet se découvre sur cinq à six kilomètres à droite et à gauche....

         A cinquante mètres en arrière de la tour Godefart, le bois dit du Vigneron. Il est probable que la vigne a été cultivée à flanc de coteau. En contrebas de ce bois, le terrain, très pentu mais bien exposé, était encore en espalier après la seconde guerre mondiale, où il a été nivelé au tracteur pour faciliter la pâture. » [1]

     

    4. Ancien château de La Cressonnière – 15e ou 16e siècles

     

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    LES REMPARTS DE BIENFAITE (Calvados)

     

     Plan hypothétique de l'emplacement de l'ancien château de la Cressonnière.

     

         « A peu de distance de l'église, au fond du vallon, s'élève un vieux bâtiment en pierre dont la construction remonte à la fin du 15e siècle ou aux premières années du 16e. Ce bâtiment, seul vestige encore debout de l'ancien château de la Cressonnière, offre des ouvertures surmontées d'ogives en accolade. Il est entouré de douves, autrefois remplies d'eau vive. 

         Le château moderne, bâti sur une éminence et couronné
    de bois, appartient à M. le comte Durey de Noinville. Il
    est entouré d'un beau parc dessiné à l'anglaise. »
    [2] 

     

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    Photos ci-dessus extraites de l'excellent site  http://www.saint-martin-de-bienfaite.com : " M Stéphane Bertin, propriétaire du nouveau château de la Cressonnière s'est livré à un considérable travail de sauvegarde : débroussaillage, consolidation des murs, remise en eau des douves après curage."

     

    Sources

     

    [1] Extrait de http://www.saint-martin-de-bienfaite.com/perso2.html

    [2] Extrait de Statistique monumentale du Calvados, Volume 5 ; Arcisse Caumont ; F. Le Blanc-Hardel, 1867

    [3] Extrait de La Normandie monumentale et pittoresque, édition originale de 1895 - réédition Charles Corlet 1987

    [4] Extrait de la fiche Dréal n°141014 http://www.donnees.normandie.developpement-durable.gouv.fr/pdf/SITES/14014f.pdf

    [5] Extrait de Wikipédia

     

    Bonnes pages

     

     

    http://www.saint-martin-de-bienfaite.com/perso814.html

     

    http://www.saint-martin-de-bienfaite.com/perso2.html

    http://www.saint-martin-de-bienfaite.com/perso8.html

    http://www.saint-martin-de-bienfaite.com/perso621.html

    http://www.saint-martin-de-bienfaite.com/perso631.html

    http://www.saint-martin-de-bienfaite.com/perso819.html

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2000762/f753.image.r=Saint-Martin-de-Bienfaite

    http://tourisme.aidewindows.net/saint-martin-de-bienfaite-la-cressonniere.htm

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  • LES REMPARTS DE RÂNES (Orne) LES REMPARTS DE RÂNES (Orne) LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)

     

    Rânes et son château :

     

    LES REMPARTS DE RÂNES (Orne) Pierre-Claude Maurey d'Orville, 1829 : 

         « Ranes est un bourg fort ancien dans le canton d'Ecouché ; son château, situé à cinq lieues de la forêt d'Andaine, est un édifice gothique qui n'a rien de remarquable ; il fut autrefois très fortifié. De la maison d'Argouges-Rânes, il passa dans celle de M. Olivier de Montreul, par le mariage d'une demoiselle d'Argouges avec ce dernier qui n'a laissé qu'une fille mariée au prince Amédée de Broglie, ancien membre de la chambre des députés pour le département de l'Orne, et conseiller d'état au comité de la guerre. Une aile a été ajoutée par lui à ce château. » [1]

     

    Gravure ci-dessus extraite du Guide du baigneur aux eaux minéro-thermales de Bagnoles-de-l'Orne. Notice sur l'établissement et ses environs.- Alençon : Impr. Lith. et Stér. Ch. Thomas, 1869.- 67 p. ; 19 cm.

     

    LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)     « Le château, un des plus importants de la région, a été construit à partir de 1404, il en subsiste le donjon à créneaux et mâchicoulis. Les pavillons à chaque angle datent de la fin du 16e siècle, les corps de logis du 18e, rebâtis après un violent incendie, ainsi que les écuries édifiées à la même époque. L'ensemble des bâtiments a été restauré après les bombardements de 1944. Site classé Monument historique, le château sert désormais de mairie, le point info touristique est installé dans l'ancienne chapelle. Son parc a été dessiné par Le Nôtre au 17e siècle. Il en reste une belle perspective d'arbres plus que centenaires, à l'arrière du logis. » [2]

     

    LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)   LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)

     

    Plan montrant l'emplacement du château de Rânes ; blason de la commune de Rânes, actuelle propriétaire du château, http://www.perche-gouet.net/histoire/photos.php?commune=61344-00

     

      La seigneurie de Rânes :

     

         « Au Moyen Âge, il faut attendre l'émergence du duché de Normandie, après le traité de Saint-Clair-sur-Epte de 911 entre le roi de France Charles III le Simple et le chef normand Rollon, pour que le nom de Raana finisse par apparaître à l'occasion d'une donation faite en 1086 par Roger de Beaumont à l'abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle. Certes la paroisse de Rasnes resta pendant cinq siècles dans la mouvance d'Asnebec (siège d'une baronnie, avec son château fort, et d'un doyenné). [3]

     

    LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)     « Le château prit la relève de la vieille citadelle d'Asnebecq qui appartenait au 11ème siècle au comte Warvick, baron de Neufbourg. Acheté le 3 août 1404 par Guillaume de Méheudin, le manoir de Rânes fut alors transformé en une importante construction dont la tour carrée à mâchicoulis et créneaux est la pièce maîtresse. » [4]

     

    Plan extrait du cadastre napoléonien de 1814

     

    LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)     « L'inversion des rôles ne se fit qu'en 1606 par lettres patentes du roi Henri IV qui décida la « réunion et réincorporation de la baronnie d'Asnebec à la baronnie de Rasnes ». Ce processus aboutit, en 1672, à la création du « marquisat de Rasnes » (aussi orthographié Rannes) au profit de Nicolas d'Argouges, colonel général des Dragons.

     

         Les seigneurs de la baronnie puis du marquisat de Rannes appartinrent successivement aux familles nobles suivantes : de Beaumont au 11e siècle ; de Méheudin (12e siècle) ; de Husson (de Rouvrou) (14e siècle) ; de Saint-Germain, d'Harcourt (Beuvron) et de Pont-Bellenger (15e siècle) ; d'Argouges (16e siècle) ; de Montreuil [La Chaux] (18e siècle) ; de Broglie (19e siècle) ; enfin de Berghes-Saint Winoch (jusqu'en 1907).

     

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     1. Blason de la famille de Beaumont dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Beaumont_le_Roger ; 2. Blason de Husson par Jimmy44 (talk) 13:20, 9 February 2012 (UTC)Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18326508 ; 3. Blason de la famille d'Argouges dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Argouges ; 4. Blason de la famille de Broglie par BrunoCette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Bruno., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1201755 ; 5. Blason de Berghes-Saint-Winoch https://gw.geneanet.org/alainmh?iz=48365&lang=fr&n=de+berghes+saint+winoch&p=gilbert+ier

     

    LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)     L'imposant château (datant des 14e, 15e, 18e siècles) et sa tour visitable [au sommet de laquelle on peut voir - dans la pierre - l'empreinte du pied de la fée comme cela se rencontre dans d'autres demeures où ont résidé les d'Argouges : à Gratot (Manche) et au manoir d'Argouges à Vaux-sur-Aure (Calvados)].

         L'édifice est inscrit aux Monuments historiques.

         Français puis anglais et de nouveau français au moment de la guerre de Cent Ans le château de Rânes connut une histoire assez tourmentée : un vaste incendie le ravagea en 1720 ; mais il fut reconstruit et agrandi par le marquis Louis d'Argouges. Soixante ans plus tard, il traversa sans trop d'égratignures la Révolution française - contrairement à beaucoup de demeures aristocratiques - excepté l'épisode de la destruction par le feu des titres et chartes conservés au château le 25 juillet 1789. Le 19e siècle se passa sans convulsions, excepté le décès à la guerre en 1871 de l'aîné des châtelains : Pierre de Berghes (mais le château avait connu plusieurs situations identiques sous les d'Argouges). Le 20e siècle faillit être fatal à la vieille maison. Il perdit d'abord son rang de demeure aristocratique en 1907, après le décès de Ghislain de Berghes, mort sans postérité. Puis le château - avec le mobilier - fut vendu en 1908 (après être resté près de neuf siècles entre les mains de la même lignée noble : de Beaumont, de Méheudin, de Saint-Germain, d'Harcourt, de Pont Bellenger, d'Argouges, de Montreuil,de Broglie, de Berghes [exception faite de la période - entre 1419 et 1450, au cours de la guerre de Cent Ans - pendant laquelle le roi Henri V d'Angleterre l'enleva à Samson de Saint-Germain - « rebelle » : partisan du roi de France - pour le donner à un de ses barons, adjoint de Talbot gouverneur du château de Falaise : Guérard Hungh ou Gérard Huyn ].

     

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         Au 20e siècle, Le nouveau propriétaire : le commandant Charles Richard puis son fils Claude le gardèrent une quarantaine d'années avant de le céder vers 1950 à la commune de Rânes pour qu'il devienne mairie, caserne de gendarmerie, logements... après être passé à deux doigts de la destruction pendant les violents combats de la Libération en août 1944 au cours desquels une partie du bourg fut ravagée par les bombes, les obus et les incendies qui occasionnèrent une cinquantaine de morts dans la population rânaise. » [3]

     

    LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)     « Le château comprend un donjon central, avec de chaque côté le corps du bâtiment flanqué à chaque extrémité de deux tours carrées. Son architecture est caractéristique de part sa symétrie irrégulière, avec ses créneaux et ses mâchicoulis, ses fenêtres à meneaux, sa grille de fenêtre en fer forgé et ses gargouilles.

         De chaque côté du donjon central, se trouve le corps du bâtiment. Le 15 juillet 1719, un incendie ravagea le château. Il fut restauré par Louis d'Argouges qui sut harmoniser le style grand siècle avec l'architecture du donjon.

         Aux extrémités du corps de bâtiment deux tours carrées ont été construites par Jacques d'Argouges à la fin du 16e siècle. » [4]

     

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    Faits de guerre :

     

         « En 1432, un combat à cheval eut lieu à Rânes entre 30 Français et 30 Anglais. Le combat commença à la lance ; les guerriers voyant que la victoire restait trop longtemps indécise, mirent pied à terre et se chargèrent l'épée à la main avec beaucoup d'acharnement. Les Anglais furent vaincus, et ceux qui ne furent pas tués ne durent leur salut qu'à une prompte fuite. » [1]

     

         « Du 10 au 19 août 1944, Rânes et ses environs ont été le théâtre de bombardements et de durs combats pour fermer le flanc sud-ouest de la poche de Falaise-Chambois. Le village lui-même a été libéré le 15 août, le jour du débarquement de Provence, au prix de nombreux morts et de destructions très importantes. » [5] 

     

    LES REMPARTS DE RÂNES (Orne) LES REMPARTS DE RÂNES (Orne) LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)

     

    Ci-dessus, photos du château de Rânes après les bombardements, extraites de http://www.ranes1944.org/Destructions.html 

     

    La légende de la fée d'Argouges :


    LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)     « Pour atteindre la chambre de la fée, il faut monter un escalier en colimaçon situé dans l'épaisseur même des murs. Cette petite pièce comporte une cheminée ainsi qu'un pavage de carreaux armoriés en terre cuite. En haut de la tour, on peut apercevoir l'empreinte du petit pied de la fée sur un créneau de granit.

         Un seigneur de Rânes était l'époux d'une belle et aimable fée. Ils étaient très heureux. Le châtelain ne rêvait que de sa fée et la fée, de son côté, s'enthousiasmait des exploits guerriers de son chevalier. Ce bonheur aurait pu durer éternellement mais une condition devait être respectée : personne ne devait prononcer le nom de « a mort » devant la dame sous peine de la voir disparaître à jamais.

         C'est malheureusement notre châtelain qui commit l'irréparable : un jour, que la fée s'attardait à se faire belle, le chevalier qui pestait d'attendre se mit à jurer par la mort :

    « Madame l'on s'impatiente
    S'il fallait prolonger mon sort
    Je pourrais sûr de longue attente
    Vous envoyer chercher la mort
     »

    LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)     La fée disparût alors ne laissant seulement que son empreinte, le plus petit et joli pied que l'on eût jamais vu, sur un créneau de pierre.

         Jusqu'à la fin de ses jours, le seigneur de Rânes pleura la disparue. L'on raconte d'ailleurs que hantée par le regret de son existence passée, la fée revient errer le donjon de Rânes et qu'on l'entend murmurer le mot fatidique qui provoqua sa chute. » [4]

     

         Éléments protégés : Façades et toitures (cad. K 13) : inscription par arrêté du 5 mai 1975 ; propriété de la commune.

     

         Ces quelques variations sur la façade orientale montrent le nombre impressionnant de cartes postales qui ont eu ce château comme sujet... :

    LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)

     

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    LES REMPARTS DE RÂNES (Orne)     " L'enceinte circulaire de la Couillardière

    (Au sud-est. Sur la D870 : 48°37'55.8"N 0°11'07.3"W)

    est un ancien château à motte situé sur la commune de Rânes, dans le département de l'Orne, région Normandie.

         Localisation : La motte est située au lieu-dit la Couillardière.

         Histoire : L'enceinte est datée du 11e siècle et 12e siècle.

          Description : L'enceinte mesure 19 m de diamètre et la basse-cour est conservée. " [3]

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

         « On m'avait désigné, près de Ranes, un lieu nommé la Couillardière, que l'on croyait avoir, été un petit camp romain. J'y ai reconnu une double butte, avec un fossé peu profond, au milieu d'un terrain peu élevé. Les champs voisins, portent les noms de Champ-du-Sang, de Champ-du-Combat, et il est évident qu'ils auront été témoins de quelque événement sinistre, à une époque que je n'ai pu retrouver. Mais ce petit fort ne peut être qu'un ouvrage du moyen âge. Ceux qui le possèdent ont métamorphosé son enceinte en parterre, et les deux buttes sont chargées de massifs de fleurs qui recouvrent sans doute les restes de plus d'un brave. Ce rapprochement vous fera sourire un moment au milieu des souvenirs de guerre que tous ces forts nous ont rappelés depuis trop longtemps. » [6]

     

         Éléments protégés de la Couillardière :
    Enceinte, à l'exception de son fossé en partie comblé (cad. ZR 58) : inscription par arrêté du 6 septembre 1994

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Recherches historiques sur la ville, les évêques et le diocèse de Séez ; Pierre-Claude Maurey d'Orville ; P. Brée, 1829 - 415 pages https://books.google.fr/books?id=ca1oYk2QPywC&pg=PA271&dq=Ch%C3%A2teau+de+R%C3%A2nes&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjZwYyauYfXAhVFfhoKHcZADbM4ChDoAQgwMAI#v=onepage&q=Ch%C3%A2teau%20de%20R%C3%A2nes&f=false

    [2] Extait de https://www.petitfute.com/v6174-ranes-61150/c1173-visites-points-d-interet/c937-monuments/c949-chateau/449667-chateau.html

    [3] Extrait de Wikipédia

    [4] Extrait de http://photos.piganl.net/2009/ranes/ranes.html

    [5] Extrait de http://www.ranes1944.org/

    [6] Extrait des Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, Volume 9 Mancel, 1835 https://books.google.fr/books?id=93xfAAAAcAAJ&pg=PA489&lpg=PA474&ots=Mva2AvsvXc&focus=viewport&dq=remparts+d%27Ecouch%C3%A9&hl=fr&output=text#c_top*

     

    Bonnes pages :

     

    https://books.google.fr/books?id=p0IPAAAAQAAJ&pg=PA99&lpg=PA99&dq=Ch%C3%A2teau+de+R%C3%A2nes&source=bl&ots=-fpqddMD4M&sig=CRar0VROclveI69_IoMV1w_kwIM&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiB9tD0t4fXAhXH0xoKHZTRBrU4KBDoAQgzMAI#v=onepage&q=Ch%C3%A2teau%20de%20R%C3%A2nes&f=false

    https://books.google.fr/books?id=93xfAAAAcAAJ&pg=PA489&lpg=PA474&ots=Mva2AvsvXc&focus=viewport&dq=remparts+d%27Ecouch%C3%A9&hl=fr&output=text#c_top*

    https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00132902

     

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  •  Le château de Roche Fouet ou Roche d'Orival

     

    Orival :

     

          " Période normande. — C’est sur une des roches d’Orival qui bastionnent la Seine dans la direction d’Oissel, cl à peu près en face de Cléon, que se trouvait le fameux château de Roche-Orival, aujourd’hui connu sous le nom de château Fouet.
          Cette forteresse, commencée par Richard Cœur-de-Lion, l’ami des rochers et le romanesque fondateur du Château-Gaillard fut perfectionnée et agrandie par Jean-Sans-Terre.
          Ce duc-roi y vint jusqu’à vingt-quatre fois en cinq ans, de 1199 à 1203. Nous connaissons trois ou quatre chartes signées par lui à la Roche-d’Orival. Mais la dernière année, quand il vit qu’il fallait désespérer de la Normandie, il démolit son œuvre pour l’empêcher de tomber entre les mains du vainqueur.
          La place et les racines du château subsistent encore. C’est un vrai nid d’aigle imprenable et inaccessible de tous côtés, sauf par une langue de terre vers la plaine. De ce côté, un fossé et une coupure profondes existent encore. Ces retranchements étaient destinés à isoler la citadelle. Les épaisses murailles des tours et du donjon se reconnaissent encore â leur appareil de pierre du 12e siècle. Ce château avait de l’importance au siècle dernier.
         M. Rondeau de Sétry nous en a laissé une bonne description. Il portait déjà le nom de château Fouet. En 1620, un marquis de La Londe voulut en relever les murs ; le Parlement de Rouen s’y opposa. De temps à autre, on trouve des débris au château Fouet.
          Vers 1846, M. Deville acheta, pour le Musée de Rouen, un fragment de vase en bronze provenant de ces ruines. "
    [7] 

     

    « Les Roches d'Orival :  Espaces Naturels Sensibles

     

    LES REMPARTS D'ORIVAL (Seine-Maritime)     Ce site présentant un grand intérêt écologique est connu pour être un élément majeur du patrimoine naturel haut-normand pour la qualité de son paysage, de sa flore et de sa faune.
    Situées sur les communes d’Orival, d’Oissel et Grand-Couronne, les roches d’Orival représentent une superficie de 105 hectares. Ce site offre un espace de verdure et de détente pour les citadins et le public de proximité (activités de plein-air, traversée du GR 2), ainsi qu’une vue sur la vallée de la Seine. Il comporte également un intérêt patrimonial et historique important avec les habitations troglodytes. » [1]

     

    Photo ci-dessus extraite de http://orival76.free.fr/Photos.htm

     

    LES REMPARTS D'ORIVAL (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ORIVAL (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ORIVAL (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ORIVAL (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ORIVAL (Seine-Maritime)

     

          Orival « Citée sous les formes "Aurea valle", "Aureavalle", "Aureavallis", "Aureamvallem", "Aurivalum", "Aurivallis", "Aurival" ou "Aurivallé et quelquefois "Dorival" dans des lettres, chartes et missives du 12e siècle. » [2]

     

    LES REMPARTS D'ORIVAL (Seine-Maritime)     « Le Château Fouet se distingue encore par la présence de pans de maçonneries ruinées, en silex et calcaire. Cette résidence royale fut édifiée par les deux derniers ducs de Normandie et rois d’Angleterre Richard Cœur de Lion et son frère Jean sans Terre entre 1195 et 1202.

         Placée en haut d’un promontoire rocheux qui constituait une défense naturelle et un poste de surveillance idéal, elle protégeait Rouen, capitale du duché, d’une attaque du roi de France par la Seine. Elle comportait une chapelle, des chambres, cuisines, celliers et étables enfermés dans de hauts murs fortifiés. Ce site offre un remarquable point de vue sur la boucle de Seine. » [3] 

     

         « Il subsiste quelques ruines de cet édifice qui dorment en bordure du GR2 sur les hauteurs d'Orival. Selon une légende du début du 20e siècle, un souterrain relierait le château de Roche Fouet au château Robert le Diable. Ce n'est malheureusement qu'une légende ! » [4] 

     

    LES REMPARTS D'ORIVAL (Seine-Maritime)    LES REMPARTS D'ORIVAL (Seine-Maritime)

     

    Plan hypohétique de l'emplacement du Château Fouet à Orival ; blason d'Orival par Chatsam - Treball propi, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9953548

     

    LES REMPARTS D'ORIVAL (Seine-Maritime)     « Rappelons brièvement l'histoire et la situation du site. La Roche Fouet est un pan de falaise en saillie surplombant l'ancienne « île Fréret » et donnant vue sur l'autre rive sur la limite entre Saint-Aubin et Cléon au Port Angot. » [5]

     

         « A la fin du 12e siècle, Richard Ier Plantagenêt Coeur de Lion, soucieux de protéger la Normandie convoitée par Philippe Auguste, alors roi de France, fît entreprendre un programme de construction de cinq forteresses. » [4] : 

    « (Les Andelys, Arques la Bataille, Montfort sur Risle, Moulineaux, Radepont), Orival en 1195, fait partie de cette série d'édifices et permet de surveiller l'amont de Rouen et les plateaux environnants. » [5]

     

    LES REMPARTS D'ORIVAL (Seine-Maritime)     « La construction du château de Roche Fouet fût ordonnée en 1195 par Richard. Celui-ci succombant lors du siège de Chalus en 1199, la forteresse fût bâtie sous le règne de son frère Jean sans Terre entre 1199 et 1203. (...)

         Jean Plantagenêt ou Jean sans Terre, frère de Richard séjourna fréquemment au château d'Aurival. Après son couronnement à Westminster le 27 mai 1199, il y séjourna 12 jours entre juillet et octobre de la même année.
         A relever le 11 juillet 1199, Jean sans Terre signa une charte confirmant à Geoffroy, changeur à Rouen, une rente de 50 livres par an. (...)
         L'année suivante il vînt à Roche Fouet le 11 janvier, le 9 et 26 mai.

         En 1201, le 19 octobre.
    1202 fut l'année où il séjourna le plus longtemps. Du 14 au 18 mars, du 10 au 17 avril, le 28 du même mois, le 31 mai, du 14 au 16 juin et le 24 juillet.
         On le revît le 6, 15 et 16 juin 1203. sa dernière apparition au château aura lieu du 2 au 4 août de cette même année. Après s'être rendu coupable de l'assassinat de son neveu Arthur. » [4]

     

    Reconstitution ci-dessus : vue prise du haut de la Roche Fouet ; La Roche Fouet vue de Cléon ; Essai de restitution du Château-Fouet ; Les ruines du Château-Fouet. Histoire d'Elbeuf, par H. Saint-Denis.... T. I. depuis les temps les plus reculés jusqu'à l'année 1450 ; Date d'édition : 1894-1905 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k147295p/f270.image.r=%22Roche%20Fouet%22

     

    LES REMPARTS D'ORIVAL (Seine-Maritime)     « Ce château sera ruiné en 1203 à la suite de la condamnation du frère de Richard, Jean de Mortain dit « Jean sans Terre » par Philippe Auguste, pour le meurtre de son neveu, notons que Richard Coeur de Lion est mort le 6 avril 1199 pendant le siège de Châlus, d'une blessure non soignée (alors que l'on savait soigner à l'époque) due à un carreau d'arbalète.

         Le château Fouet fut parait-il réhabilité à plusieurs reprises par les Anglais lors de la guerre de Cent ans, puis de nouveau ruiné, il aurait également servi de banque de matériaux puis de refuge à des brigands, avant de sombrer définitivement dans l'oubli. » [5] 

     

    Carte ci-dessus de Charles Brisson : Orival et ses principales curiosités naturelles et historiques ; 1923.

     

    LES REMPARTS D'ORIVAL (Seine-Maritime)     « Pendant la guerre de Cent Ans, en 1359, les ruines de la forteresse sont occupées par une bande de routiers « anglais » (terme servant finalement à désigner tous les pillards à l'époque). Ces soldats se livrent à des pillages dans la région et bloquent toute navigation sur la Seine entre Rouen et Paris. Cette situation provoque l'intervention d'une petite « armée » venue de Rouen qui met le blocus devant la forteresse. Cependant, les routiers n'évacuent les ruines qu'en décembre 1360 après paiement d'une rançon. » [2]

     

         « Les quelques lignes d'histoire concernant ce château nous viennent du précieux Domesday Book, ouvrage initié par Guillaume le Conquérant. Malheureusement, il n'est pas connu à ce jour d'image ou de gravure représentant la forteresse. » [4]

     

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    Ci dessus différentes photos du site de la Roche Fouet : photo 1 extraite de http://craies.crihan.fr/?page_id=20210 ; photo 2 extraite de http://www.orival76-mairie.fr/la-commune/patrimoine ; photo 3 extraite de http://forteresses2009.canalblog.com/archives/2009/09/06/14974891.html ; photo 4 extraite de https://plus.google.com/photos/115606528959498593578/albums/5780215059258813329 : photos 5-6 extraites de http://randonneurs76.free.fr/02-01-GR2RochesOrival/images/28_080914-GR2-la_Roche_Fouet.jpg

     

    Anecdotes extraites de http://orival76.free.fr/Anecdotes/Fouet.htm

     

         « Un souterrain à fleur de terre relierait les deux châteaux d'Orival et Moulineaux, éloignés d'environ 5 à 6 kilomètres, au 19ème siècle, une partie de ce souterrain ce serait écroulée ainsi le garde forestier de l'époque y aurait retrouvé des armes et des pièces d'or. Il est à noter qu'il était à l'époque de notoriété publique que ce garde forestier en plus de tomber dans les souterrains, tombait les bouteilles, inutile d'expliquer que personne ne fut jamais capable ni de retrouver la partie effondrée du souterrain, ni de voir les armes et les pièces.

         Un ancien habitant d'Orival, aujourd'hui décédé, racontait qu'étant enfant, il jouait dans une salle souterraine sous le château dont l'entrée ce situait sous la tour effondrée, principal vestige du château Fouet. Je n'ai jamais tenté de vider le remplissage sous cette tour, les fouilles étant interdites, on ne vérifiera sans doute jamais cette anecdote. On peut noter que cette cavité expliquerait en partie la façon dont les murs se sont effondrés.

         « Dans les années 80 des prospecteurs seraient venus visiter la Roche Foulon, et outre quelques pièces métalliques sans intérêt, il n'auraient rien retrouvé, en revanche, ils auraient effectué une détection de cavités avec un « appareil spécial », je ne suis pas parvenu à savoir comment fonctionnait cet appareil, il semblerait qu'il y ait une salle quelques mètres sous le plancher, salle qui représenterait tout la surface du mamelon de la Roche Fouet. Disciple de Saint Thomas... je ne peux que distribuer ces infos au conditionnel. Là encore, nous ne sauront sans doute jamais. » [5]

     

    LES REMPARTS D'ORIVAL (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ORIVAL (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'ORIVAL (Seine-Maritime)

     

    Quelques vestiges du Château Fouet : photo 1 extraite de https://www.facebook.com/357448457785261/photos/a.621727114690726.1073742125.357448457785261/621738864689551/?type=3 ; photo 2 extraite de http://www.paris-normandie.fr/region/randonnee-photo-sur-les-roches-d-orival-PF10370935 ; photo 3 extraite de http://www.onf.fr/activites_nature/sommaire/boutique/++oid++1c71/@@display_gallery.html?image=13

     

         Site classé : La falaise « la Roche Fouet », les ruines du château qui la surmonte et les abords (Orival) (23/01/1926).

     

         Ci-dessous le guide "Les sentiers pédagogiques autour de la Maison des forêts d'Orival" http://www.onf.fr/activites_nature/++oid++1c71/@@display_leisure.html

     

     

    A proximité : l'oppidum d'Orival

     

     LES REMPARTS D'ORIVAL (Seine-Maritime)    « Situé sur la voie antique Rouen-Evreux, l’oppidum d’Orival est établi sur une colline de 45 hectares, naturellement protégé par une falaise dominant la Seine au sud et par des pentes escarpées au nord et à l’ouest. Il est doté d’un double système de fortification, l’un principal, constitué d’un talus précédé d’un fossé et d’une contrescarpe, l’autre délimitant uniquement l’extrémité de l’éperon. Les structures précises de ces fortifications sont mal connues en l’absence de fouilles. La hauteur entre le fond du fossé et le sommet du talus atteint 3,5 m.
    L’entrée principale, au nord, est constituée d’une porte à ailes rentrantes avec un couloir d’accès de 18 m de long.

          L’occupation interne est connue grâce à des fouilles menées au début du 20e siècle. Elles ont permis de mettre en évidence un fanum à cella carrée entouré d’une galerie maçonnée, ainsi que d’un autre bâtiment romain. La découverte de céramiques datées de La Tène finale, à proximité de la porte, permet de documenter l’occupation protohistorique du site.
         C’est pourtant l’occupation gallo-romaine qui est la mieux connue, avec le fanum qui a livré de la céramique et une monnaie de Tétricus datée du 3e siècle ap. J.-C ». [6] texte et plan extraits de http://www.oppida.org/page.php?lg=fr&rub=00&id_oppidum=135

     

    Ci-dessous le livret de présentation de l'oppidum d'Orival (La Crea) http://www.onf.fr/activites_nature/++oid++1c71/@@display_leisure.html

     

     

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de https://www.seine-maritime-tourisme.com/diffusio/fr/je-choisis/une-visite/sorties-nature/orival/les-roches-d-orival_TFOPNANOR076FS00037.php

    [2] Extrait du site Wikipédia

    [3] Extrait de https://cdt76.media.tourinsoft.eu/upload/Guide-Les-sentiers-pedagogiques-autour-de-la-Maison-des-Forets-d-Orival.pdf

    [4] Extrait de http://genesaeglain.free.fr/norman_roche_fouet.htm?u0=1&u1=5&u2=5&u5=arinv&u6=00000&u7=undefined

    [5] Extrait de http://orival76.free.fr/Anecdotes/Fouet.htm

    [6] Extrait de http://www.oppida.org/page.php?lg=fr&rub=00&id_oppidum=135

    [7] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P.405 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22 

     

    Bonnes pages :

     

    http://orival76.free.fr/Anecdotes/Fouet.htm

    http://genesaeglain.free.fr/norman_roche_fouet.htm?u0=1&u1=5&u2=5&u5=arinv&u6=00000&u7=undefined

    http://orival76.free.fr/Presse.htm

    https://www.cirkwi.com/fr/point-interet/583778-panorama-de-la-roche-fouet

    http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article6001&id_document=12346

    http://forteresses2009.canalblog.com/archives/2010/01/09/16442650.html

    http://orival76.free.fr/Bibliographie.htm

    https://plus.google.com/photos/115606528959498593578/albums/5780215059258813329

    LES REMPARTS D'ORIVAL (Seine-Maritime)HOUDIN René : Orival, Forteresse médiévale de la Roche Fouet, de l'origine à nos jours ; 2000 ; 13 p.

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  • LES REMPARTS DE HACQUEVILLE (Eure) LES REMPARTS DE HACQUEVILLE (Eure) LES REMPARTS DE HACQUEVILLE (Eure)

     

    Le château de Hacqueville (Eure) Le Parc

     

         « Château fort des 12e (?), 16e et 17e et 18e siècles ; ce château sur motte est de type donjon-chemise... » [1]

     

         « Le château d’Hacqueville, sur le plateau du Vexin, prend place sur les franges du village actuel, à 200 m de l’église paroissiale. Il est associé à une cour de ferme dont les bâtiments forment un ensemble clos. » [2]

     

         " Hacqueville. On trouve à Hacqueville une motte dite le « Vieux-château " recouvrant, comme celles de Guiseniers et Farceaux, une cave à 4 cellules symétriquement disposés de chaque côté d'un corridor central. La Commission des Enceintes n'a retenu aucune de ces trois localités.
    L. Coutil : 46e Rapport Comm. des Enc. (Bull. S. P. F. t. VIII,
    1911, p. 200). Id. Découv. archéol. dans le dépt. de l'Eure,
    p. 21-22. " [7]
     

     

         « … La Motte d' Hacqueville ou vieux château d'Hacqueville, située près de l'église et dont le sommet aplati supporte une ferme ; elle est entourée de fossés apparents. Au centre de cette énorme butte existe une cave à laquelle on accède par un escalier possédant beaucoup de marches ; il tourne à angle droit pour pénétrer dans le caveau formé aussi de deux cellules parallèles se faisant face et situées à 8 ou 9 mètres de profondeur. Un soupirail oblique en pierre amène la lumière entre les deux cellules : on remarque une légère déviation, de sorte que les deux bras doubles de la croix de Lorraine ne sont pas entièrement parallèles. » [3]

     

    LES REMPARTS DE HACQUEVILLE (Eure)   LES REMPARTS DE HACQUEVILLE (Eure)

     

    Plan hypothétique du site du château de Hacqueville ; blason supposé de la famille de Hacqueville extrait de http://marikavel.com/blasons/armoiries-h-fr-fam.htm

     

         « La forme primitive supposée du site, une enceinte circulaire de 40 m de diamètre, le rapproche des grandes enceintes circulaires de la première moitié du 11e siècle, comme Notre-Dame-de-Gravenchon, Montreuil-l’Argillé et Longueil. (…) Le donjon et le pont-levis n’ont laissé aucun vestige visible. (…) Le sous-sol du bâtiment ouest comporte deux celliers médiévaux encavés. (…) » [4]

     

    LES REMPARTS DE HACQUEVILLE (Eure) LES REMPARTS DE HACQUEVILLE (Eure)

     Ci-dessus : à gauche carte postale ancienne du château ; à droite, photo par Giogo — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=14679628

     

         « M. Coutil donne la description du caveau d'Hacqueville. Il est situé sous une butte sur laquelle est construite une ferme. Au centre de la cour s'ouvre un escalier de 15 à 18 marches qui permet de descendre dans le caveau dont le plan consiste en une allée centrale sur laquelle s'ouvrent quatre pièces opposées deux à deux et ayant à peu près la même largeur que l'allée. » [6]

     

         « Le cœur du château est occupé par des bâtiments appuyés sur deux pans de mur anciens. L’ouvrage présente un tronc de cône large et peu élevé d’un diamètre de 42 m. Son élévation ne culmine qu’à trois mètres au-dessus au plateau qui s’étend vers le nord. Vers le sud l’ouvrage a été entaillé pour aménager une pente douce. Le fossé, remblayé après 1975, est quasiment inexistant sur l’ensemble du site. Au sommet du tertre, les reprises et restaurations compliquent la lecture des maçonneries. Le château apparaît comme une élévation polygonale, majoritairement faite de silex et de pierres calcaires équarries au niveau des chaînages d’angle. (...)

         La topographie générale du site a subi des aménagements successifs. Une échancrure dans l’escarpe ouest est antérieure à la muraille. De plus, elle se situe dans l’axe de la cave la plus ancienne. Le sol primitif de la fortification était probablement de plain-pied avec l’extérieur. De plus, le site devait être défendu par une levée de terre annulaire autour d’une enceinte circulaire. Au bas Moyen Age, l’intérieur du site fut emmotté, complété d’un bâtiment sur cave et d’une muraille polygonale. » [4] 

     

    LES REMPARTS DE HACQUEVILLE (Eure)     « La fortification se présente sous la forme d’un tronc de cône large et peu élevé. La plateforme sommitale a un diamètre de 50 m et ne domine que de 3 m le plateau. Un large fossé, intégralement comblé depuis 1975, ceinturait l’ensemble du site, seuls quelques reliefs permettent d’estimer sa largeur à 25 m

     

    Voir ci-contre : Hacqueville : le Parc, plan et coupe du château).

     

         La plateforme est occupée par deux bâtiments qui prennent appui sur des murs anciens témoins d’une enceinte de pierre polygonale aveugle, non contrefortée, faite de silex et de pierres calcaires équarries pour les chaînages d’angle. Sous le bâtiment occidental ont été aménagées quatre caves dont deux sont médiévales. La première construite en fosse est constituée d’une salle voûtée en berceau de 5,4 m x 3,3 m. Dans le mur nord s’ouvre une porte qui permet d’accéder à la seconde cave faite d’un escalier droit et d’une galerie coudée desservant cinq cellules de stockage.

         Les divers modes de construction et la datation des différentes parties, 13e s.-14e s. et 14e s. (étude réalisée par Deshayes Gilles) permettent de poser des hypothèses relatives à l’évolution du site. Une enceinte circulaire primitive pourrait avoir été comblée lors de l’aménagement de la première cave. C’est à cette époque qu’a été édifié le mur périphérique. Ces témoins ne sont que les vestiges d’un château plus puissant où étaient encore visibles, en 1639, un donjon et un pont-levis. La première mention du site, en 1144, est certainement largement postérieure à la naissance de la fortification. Le site primitif est à rapprocher d’un type d’ouvrages de terre de la première moitié du 11e s. que l’on rencontre au centre des domaines féodaux ce qui s’accorde avec les données de la géographie féodale : les terres d’Hacqueville relèvent de la seigneurie de Tosny, puissante famille normande à cette période. » [2]

     

    LES REMPARTS DE HACQUEVILLE (Eure) LES REMPARTS DE HACQUEVILLE (Eure) LES REMPARTS DE HACQUEVILLE (Eure)

     

    Ci-dessus, à gauche, plan extrait du cadastre napoléonien ; photos extraites du site http://histoire.villennes.free.fr/ChargeRubrique.php?R=Rubrique99

     

         « Une charte d'Henri Ier, vers 1130, mentionne la donation d'Hacqueville par Roger de Clères en faveur de l'abbaye de Conches. » [1]

         « Le site est mentionné pour la première fois en 1144 dans une liste de places fortes du Vexin cédées par Geoffroi Plantagenêt au roi de France Louis VII. » [4]

     

         « Robert de Poissy a épousé en 1150 Isabeau de Neubourg, qui lui a apporté en dot cette seigneurie d'Hacqueville. Son petit-fils, le troisième Robert de Poissy, y fonda vers 1230 un prieuré » [5]

     

         Livré par Henri II Plantagenet à Louis VII le jeune en 1168.

     

         Il existait un prieuré Saint-Étienne, donné par Robert de Poissy, seigneur d'Hacqueville, à l'abbaye de Conches vers 1220. En 1390, Guillaume de Léon est seigneur d'Hacqueville. » [1]

     

         Philippe de Runes, seigneur de Hacqueville est mort à Azincourt en 1415.

     

         « Un aveu de 1639 mentionne « un antien chasteau et donjon, clos de haulte et forte muraille et ramparts fermants à porte et pont-levis ». [4]

     

    LES REMPARTS DE HACQUEVILLE (Eure) LES REMPARTS DE HACQUEVILLE (Eure)

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] (Responsables de l’étude et du relevé : Deshayes Gilles et Lepeuple Bruno). Extrait de http://adlfi.revues.org/5262?lang=en#tocto1n9

    [3] Extrait du Recueil de la Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres du département de l'Eure ; auteur :  Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure. Hérissey (Évreux) 1912.

    [4] Extrait de Haute-Normandie Archéologique, n° 11, fascicule 2, 2006 ; Centre de Recherches Archéologiques de Haute-Normandie ; - Société Normande d’Etudes Préhistoriques Hôtel des Sociétés Savantes, 190 rue Beauvoisine, 76000 Rouen http://www.crahn.fr/uploads/publications/bulletins/La%20cave%20%C3%A0%20cellules%20lat%C3%A9rales%20du%20ch%C3%A2teau%20de%20Hacqueville%20(27)%20-%20CRAHN%202006.pdf

    [5] Extrait de http://histoire.villennes.free.fr/ChargeRubrique.php?R=Rubrique99

    [6] Extrait du Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques. Impr. Nationale, Éditeur : Ernest Leroux ; Comité des travaux historiques et scientifiques (Paris) 1911.

    [7] Extrait de l'article Camps, enceinte, mottes et fortifications antiques du département de l'Eure par le Dr Doranlo in le  Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie – Éditeurs Derache (Paris) / Didron (Caen) / Hardel (Rouen) / Le Brument () 1919 - https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k200034x/f147.item.r=%22ferme%20de%20Cantepie%22#

     

     

    Document PDF ci-dessus : La cave a cellules latérales du château de Hacqueville 27 CRAHN-2006 http://www.crahn.fr/uploads/publications/bulletins/La%20cave%20%C3%A0%20cellules%20lat%C3%A9rales%20du%20ch%C3%A2teau%20de%20Hacqueville%20(27)%20-%20CRAHN%202006.pdf

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  • LES REMPARTS DE SAINT-MARTIN-LE-HEBERT (Manche) LES REMPARTS DE SAINT-MARTIN-LE-HEBERT (Manche) LES REMPARTS DE SAINT-MARTIN-LE-HEBERT (Manche)

     

     Photo 1 extraite de http://www.cartesfrance.fr/carte-france-ville/photos_50520_Saint-Martin-le-Hebert.html ; photo 2 extraite de https://www.flickr.com/photos/levalet/28435705676 ; photo 3 extraite de Crédit photo : Xfigpower - Sous licence Creative Commons 3.0 http://www.monumentum.fr/manoir-dit-cour-pa00110592.html

     

         « Le manoir de la Cour est une demeure historique de la Manche, située à Saint-Martin-le-Hébert. » [1] (Bricquebec-en-Cotentin) »

     

         « Le manoir dit La Cour est un des plus prestigieux ensembles du département de la Manche. » [2]

     

         « Cette demeure a été construite en deux campagnes principales, vers 1565 puis vers 1632 avec quelques additions à la fin du 17e siècle, sur l'emplacement d'un ancien manoir fortifié dont on réutilisa certains éléments. » [3]

     

         « Avec sa cour fermée, ses douves, ses tours d’angles et son corps d’entrée, la Cour de Saint-Martin évoque encore les traditions de l’architecture défensive du Moyen-âge. Au-delà de la volonté de s’assurer ainsi une protection contre d’éventuels agresseurs, ces « citations » du passé traduisent probablement tout autant un effort de représentation sociale. Issu d’une famille anoblie seulement en 1580, devenu procureur du roi vers 1618, Guillaume Plessard pouvait ainsi affirmer aux yeux de tous sa remarquable ascension. » [4] 

     

     LES REMPARTS DE SAINT-MARTIN-LE-HEBERT (Manche)   LES REMPARTS DE SAINT-MARTIN-LE-HEBERT (Manche)

     

     Plan hypothétique du manoir de la Cour à Saint-Martin-le-Hébert ; blason de la famille d'Orglandes, propriétaire du manoir de la Cour durant 6 générations, par Ster3oPro — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43668315

     

    LES REMPARTS DE SAINT-MARTIN-LE-HEBERT (Manche) LES REMPARTS DE SAINT-MARTIN-LE-HEBERT (Manche) LES REMPARTS DE SAINT-MARTIN-LE-HEBERT (Manche)

     

         « Le « fief de Saint-Martin » dépendait sur le plan féodal de la baronnie de Bricquebec, dont le château médiéval est toujours visible à quelques kilomètres de là. Il était tenu en 1251 par Guillaume de Saint-Martin, chevalier et passa ensuite en possession de la famille de la Mare, puis de la famille d’Orglandes, qui l’a conservé durant six générations. Au 17e siècle, le domaine est entré par mariage en possession par la famille Plessard, qui a remanié et modernisé les bâtiments du manoir. Passé au 19e siècle en possession des de Chivré, des de Tanouärn puis des Noël, il appartient aujourd’hui à la famille Riblier. 

     

    LES REMPARTS DE SAINT-MARTIN-LE-HEBERT (Manche)       Bâti en fonds de vallée, contre le flanc sud d’un relief que domine l’église du village, le manoir de Saint-Martin se compose d’un groupe compact de bâtiments organisés autour d’une vaste cour fermée et entourée de douves. Face au corps de logis principal, qui occupe l’angle nord-est de la cour, se trouvent un imposant colombier circulaire et un corps d’entrée défensif. Ce dernier conserve trace d'anciennes échauguettes d’angles et de son système de pont-levis à flèche. Le bâtiment qui forme l’aile ouest correspond à une portion de l’ancien logis médiéval, qui fut ensuite fortement remanié. Parmi les communs se remarquent l’ancienne charreterie, ouvrant sur la cour par quatre grandes arcades, des étables, un pressoir à cidre, un second colombier formant tour d’angle au sud-est, et d’autres dépendances agricoles (fenils, burets à cochon, remises…).

         Le corps de logis principal, qui semble appartenir en intégralité au premier tiers du 17e siècle, peut être attribué avec vraisemblance à Guillaume Plessard, devenu propriétaire de la Cour en 1612. Il présente une façade soignée, percée de grandes fenêtres à meneaux régulièrement ordonnancées et coiffées en partie haute de frontons triangulaires. Une curieuse échauguette, destinée à loger une cloche pour l’appel du personnel de la maisonnée, vient se loger dans l’angle rentrant entre les deux ailes. Sur l’arrière, le logis est augmenté d’une grosse tour circulaire qui abrite en rez-de-chaussée un surprenant lavoir octogonal. Le grès aux teintes orangées de la région de Bricquebec se marie harmonieusement ici aux calcaires de Valognes et aux schistes bleus du Cotentin, qui en recouvre les 2 000 m2 de toiture. » [4]

     

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         « Les bâtiments bordent une cour intérieure fermée autrefois par un pont-levis ; ils sont entourés sur trois côtés de douves encore en eau. Leur construction s'échelonne du 16e au 18e siècle, mais la majeure partie des éléments authentiques peut être datée de la reconstruction du logis, vers 1630. Les fenêtres à meneaux plats présentent encore des vitres à plomb. Certaines salles ont conservé leurs boiseries et les sols sont revêtus de pavages de qualité, en schiste et pierre calcaire. La plupart des cheminées sont typiques de la fin du 16e siècle. Un lavoir intérieur, de forme octogonale, occupe la base de la tour sud-ouest. A l'est et à l'ouest du portail d'entrée se situent deux colombiers. Le jardin se présente comme un jardin clos à quatre terrasses qui comportait les trois éléments d'un jardin nourricier : potager, herbier et fruitier. » [2]

     

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         « Bâtiment de deux étages construit dans la première moitié du 17e siècle, il possède une magnifique façade de type Renaissance. À l'arrière subsistent deux colombiers. Dans la tour sud-ouest, on trouve un lavoir de forme octogonale.

         Le manoir est entouré de tours et de murailles qui se reflètent dans ses douves. Les rainures de l'ancien pont-levis sont encore visibles dans la porterie. 

           Il est classé comme Monument historique (MH) depuis le 6 septembre 1954 (façades et toiture). Les intérieurs, la cour d'honneur, les douves et les ponts, le jardin et les avenues d'accès figurent sur l'Inventaire des monuments historiques (IMH) depuis le 30 avril 1993.

         Il est évoqué par Aristide Frémine (1837-1897) dans son roman Un Bénédictin. » [1]

     

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         « Propriété privée non accessible au public, la Cour de Saint-Martin-le-Hébert ouvre chaque année ses portes aux visiteurs lors des Journées européennes du Patrimoine. » [4] 

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikimanche.

    [2] Extrait de http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA00110592

    [3] Extrait de http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/manoirs-manche-manoir-a-st-martin-hebert-manoir-de-la-cour.html

    [4] J. Deshayes / pah Clos du Cotentin. Extrait de http://closducotentin.over-blog.fr/2016/01/la-cour-de-saint-martin-le-hebert.html

     

    Bonnes pages :

     

    http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article9024&id_document=13853

    http://cotentin.canalblog.com/archives/2012/09/28/25208417.html

    http://www.chantony.fr/patrimoine_et_histoire/50_st_martin_le_hebert.html

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5470064t/f70.image.r=Saint-Martin-le-H%C3%A9bert

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