•      Le château de la Roche-Tesson à La Colombe a entièrement disparu et je n'ai rien trouvé sur internet pour illustrer cet article... Si quelqu'un a des documents ou des informations sur ce site...

     

         « La Colombe. Le château portait le nom de la Roche-Tesson ; c'était une baronnie qui remontait au duc-roi, et s'étendait aux paroisses de Montabot, Percy, Chevry, l'Orbehaye, Maupertuis et le Chefresne. Raoul, seigneur de la Roche-Tesson, fut l'un des tuteurs de Richard, fils du premier duc de Normandie (cela semble erroné, NdB). Le château de la Roche était dans la dépendance du Mont-Saint-Michel en 1178. En 1410, Guillaume Duguesclin était capitaine de ce château, et recevait en cette qualité 100 livres de gages par an. Vers 1418, les Anglais étaient maîtres de la province. Leur roi Henri V donna la baronnie de la Roche-Tesson à Jean Cheygne.

           En 1450, cette baronnie revint à la couronne. Le roi de France, François Ier, la donna en 1524 à Jacques, sire de Matignon, père du Maréchal, dont la famille la conserva jusqu'à la révolution.

         Le château, démoli en 1427 par le duc de Glocester, comme vieux et insoutenable, n'a jamais été remis depuis en état de défense. L'enceinte paraît en avoir été considérable ; il était sur une hauteur, au bord de la rivière de Sienne. » [1]

     

    LES REMPARTS DE LA ROCHE-TESSON (Manche)   LES REMPARTS DE LA ROCHE-TESSON (Manche)

     

     Plan hypothétique du site du château de la Roche-Tesson ; blason de la famille de la Roche-Tesson extrait de http://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=4418059&desc=de_la_roche_tesson_fasce_de_sinople_et 

     

         « Le château de la Roche-Tesson est un château de la Manche, dont les ruines sont situées sur une hauteur, au bord de la Sienne sur la commune de La Colombe.

         La paroisse de la Colombe est donnée par le duc Richard III à l'abbaye du Mont-Saint-Michel vers 1022-1026, les moines la cédant en fief à Néel II, vicomte du Cotentin.

         Par l'union de Jourdain Tesson et Léticie Néel en 1145, la famille Tesson hérite de la place fortifiée de la Roche, qui devient le siège de la baronnie de la Roche-Tesson.

         La baronnie est confisquée en 1344 par Philippe de Valois, suite à la forfaiture de Guillaume Tesson. Elle est donné à Philippe, duc d'Oléans, qui la donne vers 1362 au connétable Bertrand du Guesclin. Olivier du Guesclin la reçoit de Charles V en octobre 1375.

         La guerre de Cent Ans lui est fatale. Occupé par les Anglais en 1418, le duc de Glocester fait abattre le château en 1427, comme les autres forteresses devenues inutiles. Elle passe aux mains de Jean Cheyne et Wautier Fitz Wautiez.

         A l'issue du conflit, Louis XI donne la baronnie à Guillaume de Vallée en octobre 1461, puis, en octobre 1472, à François Lucas, chevalier, seigneur et baron de la baronnie, chastel et chastellenie de la Roche-Tesson.

         Le 19 juin 1524, Jacques Ier de Matignon de Thorigny reçoit du roi François Ier le domaine, en récompense de ses services. Jusqu’à la Révolution, la baronnie reste dans la famille Grimaldi de Matignon-Monaco-Valentinois qui la fait réunir en avril 1644 au comté de Torigni.

         La propriété est achetée à la Révolution par Louis Joseph Lecoq, qui la revend à Charles Jouault le 12 août 1806.

         Le domaine passe en 1840 aux mains du meunier J. B. Sevaux qui fait construire la maison actuelle. Il est à ce jour la propriété de monsieur et madame Jean Dupont de Villedieu-les-Poêles. » [2]

     

    LES REMPARTS DE LA ROCHE-TESSON (Manche)

     

    Ci-dessus, une photo aérienne montrant le site du château de la Roche-Tesson extraite du site Géoportail.

     

           Gerville, 1830 : « Château de la Roche-Tesson. Une des plus riches et des plus puissantes familles de la province, celle qui, suivant d'anciennes chroniques, possédait le tiers-pied de la Normandie, a donné son nom à ce château. Il était situé en face de celui de Rollos, à la Bloutière, dont il n'était séparé que par la rivière de Sienne. La famille Tesson était illustre, longtemps avant la conquête de l'Angleterre. Raoul Tesson, qui descendait des comtes d'Anjou, joua un rôle brillant à la bataille du Val-ès-Dunes, dix-neuf ans avant cette époque. Nous avons sur l'origine et les premiers rameaux de cette première famille des détails précieux donnés par un des successeurs de ce Raoul. A l'article du château et à celui de l'abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte, nous avons déjà eu occasion de parler des Tessons dans les tomes I et II des Mémoires de la Société. Le château qui a conservé leur nom paraît avoir été la propriété des Néels de Saint-Sauveur, avant d'avoir appartenu à Jourdain Tesson, qui épousa leur héritière. Dans l'acte de fondation de l'abbaye, Néel dit : In castro nostro Rochiœ quod situm est in parochià de Columbà. J'ai toujours été surpris de trouver dans le Domesdaybook et dans les baronages d'Angleterre très-peu de chose sur ces seigneurs si puissants en Normandie, dont il paraît que deux au moins, Raoul et Erneis étaient à la bataille de Hastings. Je trouve seulement en Angleterre un Fitz Erneis, juge itinérant dans le comté de Glocester, sous le règne de Henri II. Quelques-uns de ce nom eurent des concessions dans les provinces d'Essex et de Nottingham. PhilippeTesson fit des donations à l'abbaye de Quarr dans l'île de Wight ; mais nulle part dans le pays conquis, je ne vois pour cette famille des titres et des concessions en rapport avec l'importance qu'elle eut en Normandie avant et après la conquête. Une circonstance qui confirme mon opinion sur le peu d'importance des concessions faites aux Tessons en Angleterre, c'est qu'au retour de la Normandie, sous la domination Française, ils suivirent le parti de Philippe-Auguste, et que leurs biens furent confisqués en Angleterre. J'en ai conclu qu'ils en avaient de plus considérables dans notre province. Un passage de Robert du Mont prouve que le château de la Roche était dans la dépendance du Mont-Saint-Michel en 1178. Je crois que c'était en conséquence d'une donation faite par un des Néel de Saint-Sauveur qui se fit moine au Mont-Saint-Michel. Voici le passage de l'annaliste : « Anno 1178 , obiit Jordanus Taisson cui successit Radulfus filius ejus, qui fecit hominium abbati montis apud montem de Castello suo de Rocâ et de Columbâ. A peu près à la même époque, une branche de cette famille tomba en quenouille ; le domaine de Saint-Sauveur-le-Vicomte qu'elle possédait passa dans celle d'Harcourt. Cette branche était bien plus riche dans le Bessin que dans le Cotentin. Le livre rouge de l'Echiquier donne une juste idée de cette différence. Pour ses domaines du Cotentin, Jourdain Tesson devait le service de huit chevaliers, tandis que pour le Bessin, il était taxé à quarante et un demi. Si les grandes possessions de cette branche passèrent à la famille d'Harcourt, celle de Tesson ne s'éteignit pas pour cela. Parmi les chevaliers bannerets de la Normandie sous Philippe-Auguste, Duchesne cite Raoul Tesson et Robert Fitz Erneis.

         Nous avons vu que jusqu'à Philippe-Auguste le château de la Roche avait été possédé par les barons de Saint-Sauveur et par les Tessons ; ceux-ci y restèrent jusqu'au moment où il fut confisqué par Philippe de Valois.

          Le samedi Saint 1343 ou 44, suivant notre manière de compter, Jean sire de la Roche-Tesson, messire Guillaume Bacon et messire Richard de Percy, chevaliers, accusés de complots et trahisons avec Geoffroy d'Harcourt, furent, par jugement du roi et de son conseil traînés du châtelet de Paris jusqu'aux Halles ou Champiaux, et là sur un échaffaut eurent les têtes coupées, puis les corps pendus au gibet de Paris, et furent les têtes envoyées par l'ordre du roi et du jugement pour mettre sur une roue au marché de Saint-Lô, où ils « avaient fait le pourparler de trahison. » Leurs biens furent confisqués. »

     

    LES REMPARTS DE LA ROCHE-TESSON (Manche)      Environ vingt ans après cette exécution, du Guesclin prit la Roche-Tesson, le roi lui en fit don ; il en resta possesseur jusqu'à sa mort arrivée en 1380.»
    [3]

          « Bertrand prit à peine le temps de se reposer au milieu de sa famille ; les Anglais continuant leurs hostilités en Normandie, il fut y assiéger le château de la Roche-Tesson, à la tête de douze cents hommes. Les fortifications en étaient si élevées qu'il était impossible d'en tenter l'escalade, et de plus il était défendu par une nombreuse garnison. Du Guesclin, pour y faire une brèche propre à donner l'assaut, eut recours à la sape. (...) 

     

    LES REMPARTS DE LA ROCHE-TESSON (Manche)         Du Guesclin donc attacha des sapeurs au pied des murailles de la Roche-Tesson, et un pan de vingt pieds de large s'en étant écroulé, il y fit donner l'assaut, montant le premier sur la brèche. Les assiégés furent forcés, leur commandant tué avec une partie de sa garnison, et le reste se rendit à rançon. Le roi, pour reconnaître les bons services que notre héros lui avait déjà rendus, lui fit don du château qu'il venait de prendre et de toutes les terres qui en dépendaient. » [4]

     

    Blason ci-dessus de Du Guesclin par Ec.Domnowall — Travail personnel, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=21145046

     

          « Olivier Duguesclin, son frère, fut après lui seigneur de la Roche-Tesson ; il mourut au commencement de l'année 1403. La baronnie de la Roche fut donnée par le roi Charles VI à Louis de France, duc de Guyenne, dauphin du Viennois. En 1410, Guillaume Dugléquin (sic) était capitaine de ce château ; en cette qualité il recevait du vicomte de Coutances cent livres de gages par an. On trouve de ses quittances pour les années 1410, 15 et 16.Le château n'en appartenait pas moins au roi ou au duc de Guyenne. Vers 1418, les Anglais étaient maîtres de notre province. Leur roi Henri V donna la baronnie de la Roche-Tesson à Jean Cheyne. Dans les Rôles Normands de la tour de Londres, je vois qu'en 1421 le même roi fit une autre concession qu'on peut rapporter au même domaine ; mais cela est incertain. Voici le texte : (Henr. V. Concessit Radulpho Tesson militi omnia quae frater ejus tenuit.)

     

    LES REMPARTS DE LA ROCHE-TESSON (Manche)          En 1450, cette baronnie revint probablement au domaine de la couronne. Le roi François Ier la donna, en 1524, à Jacques sire de Matignon, père du maréchal, qui lui avait donné avis des complots du connétable de Bourbon contre le gouvernement. Depuis ce temps jusqu'à la révolution, ce domaine, réuni à celui de Hambie et de Torigny, est resté dans la famille du maréchal de Matignon. Le château avait été démoli, en 1427, par le le duc de Glocester comme vieux et insoutenable. Je ne crois pas que depuis ce temps on ait jamais entrepris de le remettre en état de défense. J'examinai il y a quelques années son emplacement. L'enceinte paraît avoir été considérable. Il était sur une hauteur au bord de la rivière de Sienne. J'y remarquai les ruines ou plutôt l'emplacement de plusieurs tours. Il était entouré de fossés profonds, au-delà desquels il y a un glacis très-escarpé.

     

    Blason ci-dessus de la famille de Matignon dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As. http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Matignon

     

         Au Midi, sur le prolongement de la hauteur et tout près de la forteresse, on voit une petite élévation où était la chapelle. Un hameau presque contigu au château, fut autrefois (dit-on) le premier établissement des ouvriers en airain, qui dans la suite passèrent à Villedieu. On y a souvent trouvé des instruments de leur métier, et plus souvent encore des fragments de poterie qui pourraient remonter à une plus haute antiquité. Parmi les plus anciens titres de l'abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte, j'ai retrouvé les armes des Tesson figurées en couleur. Elles sont d'argent à deux fasces de sinople à huit hermines. Les armes des Du Guesclin sont gravées dans l'histoire des grands officiers de la couronne, ainsi que celle des Matignon et Grimaldi. Suivant des renseignements particuliers, la baronnie de la Roche-Tesson remontait au duc rol, et s'étendait aux paroisses de Montabot, Percy, Chevry, l'Orbehaye, Maupertuis et le Chefresne. Parmi les tuteurs de Richard , fils de ce premier duc de Normandie, Dumoulin cite Raoul seigneur de la Roche-Tesson. Les Néel de Saint-Sauveur qui ont possédé cette baronnie seraient-ils de la même famille ? On peut voir au surplus ce que j'en ai dit plus haut. Dans mes recherches précédentes, à l'article du Grippon, j'ai parlé d'une autre branche de Tessons, postérieure à celle dont les biens furent confisqués pour haute trahison. Jourdain Tesson qui avait épousé l'héritière des Néel de Saint-Sauveur, fonda près du château de la Roche le prieuré de la Pouperie. » [3]

     Sources :

     

    [1] Extrait de Annuaire du Département de la Manche, Volume 12, J. Elie, 1840 https://books.google.fr/books?id=YbI5AAAAMAAJ&pg=PA273&lpg=PA273&dq=Roche-Tesson+manche&source=bl&ots=Qs_ARTz9Mp&sig=W-8Q83pVmJv0ID6FSh20YK65iR8&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiO0pj8sPrVAhVJIMAKHZHlBZoQ6AEIYTAI#v=onepage&q=Roche-Tesson%20manche&f=false

    [2] Extrait de Wikimanche https://www.wikimanche.fr/Ch%C3%A2teau_de_la_Roche-Tesson

    [3] Extrait des Recherches sur les anciens châteaux du département de la Manche – arrondissement de Saint-Lô- par M. de Gerville ; Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, Volume 5 ; Mancel, 1830 https://books.google.fr/books?id=lXxfAAAAcAAJ&pg=PA187&lpg=PA187&dq=Sur+les+anciens+ch%C3%A2teaux+de+la+manche+gerville+tesson&source=bl&ots=0T0RtQK9uV&sig=CLiVE7EIece8nurz1Ty4LfReij8&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjx-s295P_VAhXDI8AKHR38BtEQ6AEIQDAE#v=onepage&q=Sur%20les%20anciens%20ch%C3%A2teaux%20de%20la%20manche%20gerville%20tesson&f=false

    [4] Extrait de Histoire de Bertrand Du Guesclin considérée principalement sous le rapport stratégique, poliorcétique et militaire destinée à l'usage des officiers de l'armée française et des élèves des écoles militaires du royaume par Christophe-Paulin de La Poix Fréminville (chevalier de) A. Proux et cie, 1841 - 522 pages

     

    Bonnes pages :

     

    O Extrait de l'article les Recherches sur les anciens châteaux du département de la Manche - arrondissement de Saint-Lô, p. 187-319, par Charles de Gerville in les Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie ; Editeurs Mancel (Caen) / Ponthieu et Delaunay (Paris), 1829https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k200047d/f272.item ; On trouvera également dans ce blog l'article de Gerville à cette adresse : http://rempartsdenormandie2.eklablog.com/anciens-chateaux-de-la-manche-par-gerville-arr-saint-lo-1-a212523363

    O http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Tesson.pdf

    O http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article3109

    O https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_Tesson

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  • LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados) LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados) LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)

     

    Photo ci-dessus, au centre, extraite de http://www.monumentum.fr/motte-castrale-pa00111722.html

     

    LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)     Au coeur de la forêt domaniale de Saint-Sever, sur un éperon dominant de 15 mètres l’étang du Vieux Château, se trouve un ouvrage défensif, occupé entre 1000 et 1050.

         Il est grossièrement circulaire et s’élève de 7 à 10 mètres au-dessus de la basse-cour et se présente sous forme de deux fossés en demi-lune à l’ouest et d'une motte où se dressait une tour de guet en bois ou donjon.

         Ce château, dont on possède peu d'informations, fut sans doute construit, à l'initative de membres de la famille Goz : soit par Richard ( après 1082), fondateur de l'abbaye Notre-Dame de Saint-Sever, ou soit par son fils Hugues le Loup (v.1047-1101), vicomtes d'Avranches et seigneurs de Saint-Sever.

         Symbole du pouvoir du seigneur local, cet édifice servait de refuge aux populations du Moyen-âge.

         Des fouilles y ont été partiellement menées en 1969 révélant une courte occupation du site.

         La légende raconte que la motte aurait été, au 6e siècle, l'habitation d'un certain Corbecenus chez lequel saint Sever était domestique avant de devenir évêque d'Avranches. [NdB]

     

    Plan ci-dessus extrait de l'article Camps, enceinte, mottes et fortifications antiques du département de l'Eure " par le Dr Doranlo in le  Bulletin de la Société des antiquaires de Normandie – Éditeurs Derache (Paris) / Didron (Caen) / Hardel (Rouen) / Le Brument () 1919 - https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k200034x/f147.item.r=%22ferme%20de%20Cantepie%22#

     

    LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)   LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)

     

    Plan hypothétique de la motte de Saint-Sever en forêt de Saint-Sever ; blason de la ville de Saint-Sever par Bruno Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Bruno., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1506845

     

    LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)  LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)

     

    Ci-dessus : à gauche, plan extrait du cadastre napoléonien, tableau d'assemblage (1831) ; à droite, photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)Arcisse de Caumont, vers 1830 : « Le château de Saint-Sever (Calvados)

          L'emplacement du château, que l'on remarque dans la forêt de Saint-Sever est vraisemblablement un ouvrage du 11e siècle, époque a laquelle cette contrée appartenait aux vicomtes d'Avranches. Ce château n'a rien qui le distingue de ceux que l'on peut incontestablement rapporter au 11e siècle. Cependant, plusieurs écrivains lui ont attribué une origine bien plus ancienne, et il est regardé dans le pays comme l'habitation d'un certain Corbecenus, qui vivait au 7e. siècle, et chez lequel saint Sever aurait été domestique avant de devenir évêque.

     

         Photo ci-dessus extraite du site https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:For%C3%AAtde_Saint-Sever.jpg

     

         Quand Sever fut en âge de gagner son pain, dit l'historien Trigan, dans son histoire ecclésiastique de Normandie, ses parents le mirent au service d'un grand seigneur qui paraît avoir eu le gouvernement de cette basse province sous nos premiers rois.

         Ce seigneur, appelé Corbec, avait un château placé sur la pente d'une montagne, près de la Brevogne, petite rivière qui prend sa source dans la forêt de Saint-Sever et va se rendre dans la Vire, environ à une lieue au-dessous de la ville de ce nom. Il aimait fort cet endroit, à cause de la commodité des forêts et des pâturages, et y venait tous les ans passer un temps considérable. Il y faisait nourrir une grande quantité de cavales et de poulains, et la garde de ces cavales fut l'emploi qu'il donna au jeune Sever.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)     Il existe près du château un pré nommé Pré de Saint-Sever,parce que, dit-on, le saint y avait fait des miracles, et l'histoire rapportée par Trigan est encore très répandue dans le pays. Les habitants appellent l'emplacement du vieux château le Château de Corbecenus.

         Je n'ai nulle confiance dans la tradition précédente, car de ce que saint Sever habitait la contrée où nous trouvons le château, il ne s'ensuit point que cet ouvrage militaire existât alors, et tout porte à croire au contraire qu'il ne remonte pas aussi loin. Il est question, dans le Roman de Rou de Robert Wace, d'une famille de Saint-Sever, a laquelle il serait assez naturel d'attribuer ce château ; mais M. Auguste Le Prevost ne pense pas que cette famille eût son établissement à Saint-Sever qui d'ailleurs, comme nous l'avons dit, appartenait, a cette époque, au vicomte d'Avranches.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)     Quoi qu'il en soit, si, partant du bourg de Saint-Sever, on suit le chemin qui conduit au Champ-du-Bout, on trouve sur le bord de la forêt, à ½ lieue du bourg, une langue de terre formée par la réunion de deux vallons étroits, et qui se termine en pointe. Le château dont je viens de parler, et dont on peut voir le plan planche XVIII, figure 6, était établi sur cette éminence. 

        

    [ Voir ci-dessus et dessous : Planche XVIII, figure 6 du Cours d'antiquités monumentales : histoire de l'art dans l'Ouest de la France, depuis les temps les plus reculés jusqu'au 17e siècle. Atlas,partie 5 / professé à Caen par M. de Caumont ; Auteur :  Caumont, Arcisse de (1801-1873) Éditeurs :  Lance (Paris)/T. Chalopin (Caen)/Edouard frère (Rouen) ; Date d'édition : 1830-1843 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k114698h/f7.image] 

     

    LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)     Dans ce château, comme dans plusieurs autres, le donjon était au centre de la place, sur une motte en forme de cône tronqué A. Il restait des deux côtés de la motte assez d'espace pour communiquer facilement d'une extrémité de la cour à l'autre.

         A l'Ouest vers les terres, une seconde ligne de remparts et de fossés formait une deuxième cour C. L'ensemble de la forteresse offrait l'image d'un coin. Un ruisseau coulant dans le vallon F, où l'on voit encore un étang, n'était pas sans utilité pour la défense de la place.

         Je suppose qu'il y avait d'autres douves dans le vallon marécageux E, où je crois avoir distingué le barrage qui servait à maintenir les eaux. Ce barrage servait peut-être en même temps de chaussée pour accéder au château. » A. de Caumont [1]

     

    Eléments protégés : la motte castrale classée par arrêté du 11 mars 1983.

     

    A proximité :

     

    LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)L'abbaye Notre-Dame de Saint-Sever :

         « Ancienne abbatiale du 13e siècle, l'église Notre-Dame de Saint-Sever a été classée Monument Historique. De style gothique, cette abbaye a été construite sur un édifice roman du 11e siècle dont il ne reste aucune trace. On peut encore admirer un clocher de la fin du 17e siècle dont la particularité est d'être séparé de la nef. A l'intérieur, les visiteurs peuvent apprécier de nombreuses œuvres d'art classées à titre d'objets.

         A noter également, le très bel hôtel de ville de la commune installé dans d'anciens bâtiments monastiques datant du 17e siècle. » [2]

     

         Ci-dessus : « Veüe de l'abbaye de St. Sever de l'ordre de St. Benoist, du costé de l'occidant, Fondée en 1050 en Basse Normandie entre les villes de Vire et Villedieu : dessin de Louis Boudan ?. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6901737m

     

    LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)La forêt de Saint-Sever :

         « D'une superficie de plus de 1 550 hectares, elle s'étend sur la quasi totalité du territoire de la ville. La Sienne et la Brévogne y prennent leur source, et on peut y apprécier une très belle flore et une faune intéressante. Chevreuils, sangliers, blaireaux et hérons cendrés y vivent quasiment à l'année. De nombreux sentiers de marche y ont été aménagés, tout comme un arboretum. L'étang du Vieux Château [photo par Gilloudifs ci-dessus], au cœur de la forêt, est un lieu de regroupement très apprécié. On peut également découvrir une motte castrale du Vieux Château, classée aux Monuments Historiques. La chapelle de l'Ermitage, datant du 17e siècle, possède quant à elle un retable, un haut-relief, des rinceaux et un buste du Christ classés. » [2]

     

         Document PDF (Conseil Général du Calvados/O.N.F.) ci-dessous :

     

    Sources :

     

    [1] Extrait du Cours d'antiquités monumentales professé à Caen, en 1830, Volume 5 par Arcisse Caumont, publié chez Lange, 1835 https://books.google.fr/books?id=zbgBAAAAYAAJ&pg=PA78&dq=Saint+Sever+Calvados+motte&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiqmJb74fXVAhXDI8AKHdoTBi0Q6AEITjAH#v=onepage&q=Saint%20Sever%20Calvados%20motte&f=false et du Bulletin Monumental par Arcisse de Caumont ; Société française d'archéologie, 1838 https://books.google.fr/books?id=qlp_pi2t8xQC&pg=PA232&dq=Saint+Sever+Calvados+motte&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiqmJb74fXVAhXDI8AKHdoTBi0Q6AEILDAB#v=onepage&q=Saint%20Sever%20Calvados%20motte&f=false et de la Statistique Monumentale du Calvados, Volume 3, par A. de Caumont, Editions Derache, 1857, https://books.google.fr/books?id=-tsDAAAAYAAJ&vq=Saint-Sever&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

    [2] Extrait de http://www.france-voyage.com/villes-villages/saint-sever-calvados-2317.htm

     

    Bonnes pages :

     

         Sur l'évêque saint Sever voir :  http://saints-en-calvados.eklablog.com/sever-a125253598

     

    https://www.nouesdesienne.fr/46-tourisme-culture-et-loisirs/patrimoine/le-patrimoine-cultuel/160-la-motte-castrale-ou-motte-feodale.html

     

    LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados) LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados) LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados) LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados) LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados) LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados) LES REMPARTS DE SAINT-SEVER (Calvados)

     

    Ci-dessus, photos de Gilloudifs (sauf la dernière...)

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  • LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne) LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne) LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne)

     

    La « Butte du Château » ou motte de Saussay à Bretoncelles (Orne)

     

    LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne)

     

    Photo ci-dessus extraite du site http://amfl.pagesperso-orange.fr/bretoncelles/frameplan.html 

     

         « Ce château à motte est situé dans la forêt de Saussay, au lieu-dit « la Butte du Château », sur le territoire de la commune de Bretoncelles (Orne). » [2]

     

         Les seigneurs de Nogent ou leurs vassaux ont fait construire cette motte castrale au 11e siècle pour contrôler la rive gauche de l’Huisne. [NdB]

     

         " À Bretoncelles (Orne), le château dont les vestiges sont encore imposants se trouve en pleine forêt, à deux kilomètres du village actuel. Il ne semble pas, au cours des deux siècles où il fut occupé (fin 11e-début 14e s.) avoir donné naissance à un habitat durable. Cependant on y a trouvé, comme à Rivray, tous les éléments qui montrent que le pouvoir seigneurial était bien établi en ce lieu : une salle, un four banal, une grange dé belles dimensions et une entrée fortifiée. " [7]

     

         « Il s'agit d'une fortification de terre (motte et double basse-cour) au relief remarquablement conservé, mais dépourvue de tout vestige bâti visible et totalement inconnue par les textes. Les structures et les traces d'occupation découvertes ont montré un développement en trois phases principales qui seront évoquées tour à tour après une rapide présentation de la topographie du site de l'entrée qui permettait d'accéder à la basse-cour principale. Dans un cadre immuable (motte et basse-cour érigées à la fin du 11e siècle), les bâtiments ont beaucoup évolué pendant les quatre siècles et demi d'occupation, mais les observations effec­tuées ont permis de repérer des constantes dans la répartition des activités qui semblent liées à la nature du substrat : la cour occupant un espace accolé au rempart au nord-ouest, la résidence et les espaces domestiques se situant au nord-est. » [1]

     

    LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne)    LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne)

     

     Plan hypothétique de la motte dite " Butte du Château " de Bretoncelles (tentative de situation) ; blason de la commune de Bretoncelles par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=41174306 

     

    LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne)  LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne)

     

    Ci-dessus : à gauche, plan du château de Bretoncelles extrait de https://books.google.fr/books?id=CA4chU3gMCkC&dq=Bretoncelles+Ch%C3%A2teau+motte&hl=fr&source=gbs_navlinks_s   : à droite document extrait de http://amfl.pagesperso-orange.fr/bretoncelles/main.html 

     

    « La « Butte du Château » à Bretoncelles, un exemple de la conquête territoriale des Rotrou

     

         « La carte des châteaux du Perche illustre comment deux familles seigneuriales, les Rotrou et les Bellême, ont réussi à s’implanter dans une zone essentiellement forestière qui ne constituait pas encore un territoire cohérent. Cette conquête a eu lieu en grande partie grâce à l’édification de châteaux à motte, constructions qui permettaient à un homme de guerre disposant de la force des armes, de s’imposer et d’élargir sa main mise sur un territoire plus vaste.

         Le contexte historique est celui de la formation du comté du Perche qui, au début du 11e siècle, est encore un pays peu peuplé et en grande partie recouvert de forêts. » [4]

         « Le Perche, au début du 11e siècle sert de frontière indécise entre les grandes principautés : la Normandie, le Maine. L'Anjou, le comté de Blois-Tours. Deux familles d'importance moyenne, les Bellême et les Rotrou, vont se disputer cet espace en construi­sant des châteaux de terre et de charpente. Les Bellême sont réussir à se constituer une principauté toute en longueur, de Bellême à Domfront. qui s'étoffera ensuite. » [3]

         « Les seigneurs de Nogent, issus probablement des vicomtes de Châteaudun » [4] « paraissent avoir été chargés de s'implanter à Nogent sur une hauteur dominant la boucle de l'Huisne afin d'arrêter les incursions des Normands, en particulier des ducs Richard ler et Richard II, en direction de Ile-de-France. » [3] « Dès l’origine, le lignage des Rotrou a voulu constituer un vaste domaine : ils essaient d’abord vers l’est mais ils rencontrent la résistance et l’opposition de leur propre seigneur, le comte de Tours, Blois et Chartres. » [4] « Puis ils cherchent à se constituer un domaine plus étendu, de nombreux châteaux de terre en sont le témoignage. Ils se tournent ensuite vers l'ouest et entreprennent de remonter la vallée de l'Huisne par la rive gauche. Ils s'enfoncent ainsi entre le duché de Normandie au nord et la seigneurie de Bellême sur la rive droite de l'Huisne. » [3] « Ils atteignent, au-delà de Mortagne, les rives de la Sarthe qu’ils fortifient également. » [4]     « Devenus comtes de Mortagne, les Rotrou entrent en conflit avec les Bellême. Leurs châteaux se font face de part et d'autre de la vallée de l'Huisne. » [3]

         « Les deux familles ( Rotrou et Bellême ) se font face de chaque côté de la vallée de l’Huisne, multipliant les assauts et les batailles pour conquérir respectivement des portions de territoires.

         Cette conquête est marquée par la construction de châteaux (exemple : la motte castrale de Bretoncelles). » [4]

     

    LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne) LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne)

     

    Photos ci-dessus extraites d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

         « La « Butte du chateau » à Bretoncelles est l'une de ces fortifications de terre. Elle est flanquée de deux basses-cours. Dans la basse-cour principale, les vestiges de plusieurs bâtiments ont été mis au jour, qui témoignent principalement des activités domes­tiques du château, en particulier avec un ensemble de fours bien conservés et des traces de forges. » [3]

         « Les Rotrou sortent vainqueurs de cette longue lutte en 1114, grâce à l’aide de Henri Ier Beauclerc, duc de Normandie et roi d’Angleterre. Maîtres des trois villes forteresses de Nogent, Mortagne et Bellême, les Rotrou sont appelés comtes du Perche. Les centres de seigneuries dureront jusqu’à la Révolution de 1789. » [4]

     

    LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne)     « A Bretoncelles, les fortifications en bois n'ont peut-être jamais servi. Mais le donjon affirmait la puissance locale face au du . La nature a repris ses droits. Les arbres ont supplanté le château. Sur la motte de Saussay, à Bretoncelles (Orne), les fouilles archéologiques, menées depuis 1992, font resurgir une histoire datant de mille ans. Ici, un four à pain ; là, les traces d'une résidence, etc... Quelques vestiges et beaucoup d'interrogations. 

         Construit en bois, le château de Bretoncelles n'a laissé que peu de traces. Seule la motte est repérable dans le paysage. Au 11e siècle, les Normands sont passés maîtres dans l'art de construire des châteaux de bois sur motte. La pierre est encore réservée aux enceintes édifiées par le duc. Ce n'est qu'au siècle suivant que son usage se généralisera. « La construction en bois présente plusieurs avantages, explique Anne-Marie Flambard-Héricher, professeur d'histoire et d'archéologie médiévale à l'université de Rouen et directrice des fouilles sur le site de Bretoncelles. Elle est peu coûteuse et sa technique est parfaitement maîtrisée. De plus, la pierre est de mauvaise qualité dans la région.» Ce type de construction a également le mérite d'être réalisable rapidement. Il suffit de quelques jours pour former la motte : on commence par creuser des fossés, dont on rejette la terre au centre pour former le monticule.

     

    Dessin ci-dessus extrait de https://www.google.fr/search?q=motte+ch%C3%A2teau+Bretoncelles&client=firefox-b&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjllM77tPLVAhUDElAKHZ51AScQ_AUICygC&biw=1440&bih=768#imgrc=pU0bHpB0c-tczM

     

    LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne)     Mais l'enceinte du château dépasse largement le périmètre de la motte, réservée aux activités militaires. Le donjon qui y prend place est destiné au guet. Trop petit, il ne peut héberger le seigneur. C'est donc dans une cour inférieure que séjourne celui-ci. Cette zone, également protégée par de profonds fossés, fait l'objet de toutes les attentions d'Anne-Marie Flambard-Héricher, qui y concentre ses recherches. « Les fouilles font état de la présence de deux bâtiments. Les traces de canalisations et d'une cheminée, dans l'un d'entre eux, laissent supposer qu'il s'agissait de la résidence du seigneur. »

     

    Document ci-dessus extrait de https://books.google.fr/books?id=-TUH_oliUOYC&pg=PA96&dq=Bretoncelles+butte+du+ch%C3%A2teau&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjLysSjxPLVAhVHB8AKHQp5CoAQ6AEIKjAB#v=onepage&q=Bretoncelles%20butte%20du%20ch%C3%A2teau&f=false 

     

          Le château apparaît très certainement à un moment d'affaiblissement du pouvoir ducal. La fortification est alors pour le seigneur un moyen indispensable de renforcer son pouvoir sur son territoire. « Non seulement le château est utile pour prévenir d'éventuelles invasions, mais il est également le symbole même du pouvoir seigneurial », explique Anne-Marie Flambard-Héricher. Situé à la frontière du territoire, le château de Bretoncelles n'a, semble-t-il, jamais reçu les assauts d'envahisseurs. « Nous n'avons retrouvé aucune arme sur le site, poursuit l'archéologue. Nous sommes en présence d'un château pacifique ! Peut-être a-t-il eu le même destin que la ligne Maginot...» [5] 

     

    LES REMPARTS DE BRETONCELLES (Orne)     « Le site qui s'étend sur trois à quatre hectares, comprend une motte et deux basses-cours. L'ensemble est très bien conservé. La recherche porte à la fois sur le château lui-même (limites chronologiques, organisation interne) et sur le contexte historique (conquête du Perche par les Rotrou de Nogent, formation du comté du Perche, naissance d'une seigneurie châtelaine).
         Des sondages préliminaires ont montré l'intérêt et la richesse archéologique du site permettant de supposer une construction du château au cours du 11e siècle et un abandon au début du 15e siècle. Les campagnes de fouilles ont permis de confirmer ces hypothèses et de mettre en évidence différentes structures appartenant à la première basse-cour, la plus proche de la motte. (...)

     

    Document ci-dessus extrait de Actes du Colloque International de Maynooth (Irland), 23 - 30 août 2002 Peter Ettel, Anne-Marie Flambard Héricher Publications du CRAHM, 2004 - 301 pages https://books.google.fr/books?id=-TUH_oliUOYC&pg=PA96&dq=Bretoncelles+butte+du+ch%C3%A2teau&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjLysSjxPLVAhVHB8AKHQp5CoAQ6AEIKjAB#v=onepage&q=Bretoncelles%20butte%20du%20ch%C3%A2teau&f=false

     

         Les recherches ont commencé en 1992 sous l'impulsion de Joseph Decaëns, depuis 1998, elles se poursuivent sous la direction d'Anne-Marie Flambard Héricher.

         L'étude a d'abord porté sur la basse-cour où s'élevait un ensemble résidentiel et domestique et un vaste bâtiment de production, puis sur l'entrée fortifiée et enfin sur la motte où s'élevait une tour. » [2]

     

    ----------------------------------

     

         « Sur une colline, au sud, on reconnaît aussi des vestiges d'une autre forteresse du moyen âge détruite depuis un temps immémorial, et qu'on nomme le Parc. Enfin, un troisième château, qui fût l'habitation des derniers seigneurs, s'élevait au nord de Bretoncelles, au milieu de la prairie et sur le bord d'un ruisseau appelé Sonnette et Corbionne. C'était le château de Launay, dont les fossés sont comblés et les murs d'enceinte détruits, et dont les bâtiments, fort peu remarquables, sont actuellement occupés par le fermier » (N.D.L.R. 1854). [6] 

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Fonctions et répartition dans l'espace de la basse-cour d'une fortification de frontière : Bretoncelles (Orne), 11-15e s. par A.-M. Flambard Héricher ; Actes du Colloque International de Maynooth (Irland), 23 - 30 août 2002 Peter Ettel, Anne-Marie Flambard Héricher ; Publications du CRAHM, 2004 - 301 pages https://books.google.fr/books?id=-TUH_oliUOYC&pg=PA96&dq=Bretoncelles+butte+du+ch%C3%A2teau&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjLysSjxPLVAhVHB8AKHQp5CoAQ6AEIKjAB#v=onepage&q=Bretoncelles%20butte%20du%20ch%C3%A2teau&f=false

    [2] Extrait de http://amfl.pagesperso-orange.fr/bretoncelles/frameplan.html#

    [3] Extrait de Château Gaillard : Studien Zur Mittelalterlichen Wehrbau- und Siedlungsforschung. Actes du colloque international de Graz (Autriche), 22-29 Août 1998 ; Publications du CRAHM, 2000 - 322 pages

    [4] Extrait de http://www.bretoncelles.fr/butte.html

    [5] Article extrait du site du journal l'Express http://www.lexpress.fr/informations/un-chateau-pacifique_635814.html

    [6] Extrait du Guide-itinéraires de Paris au Mans par Auguste Moutié (1854) http://www.perche-gouet.net/histoire/index.php?commune=61061-00

    [7] Extrait de l'article " La motte comme moyen de conquête du sol et comme instruments de la seigneurie châtelaine (11e-12e siècles) L'exemple de quelques châteaux à motte du Perche " par Joseph Decaëns in aux sources de la gestion publique, tome III Hommes de Pouvoir Ressources et lieux du Pouvoir 5e-13e siècles - Actes du Colloque des 26 et 27 Janvier 1997 organisé par le CAHMER (Amiens) le CREDHIR (Lille) l'U.F.R. d'Histoire de l'Université d'Artois et le Centre d'Histoire du Moyen Âge des Universités catholiques de Lille et Paris https://books.google.fr/books?id=aRN5zQRHeGgC&pg=PA263&lpg=PA263&dq=L%27exemple+de+quelques+ch%C3%A2teaux+%C3%A0+motte+aux+sources+de+la+gestion+publique,+tome+III&source=bl&ots=B7Fdoh7x4Z&sig=ACfU3U1KnX4QAcXcCVkJ9pioVhrcx9AELg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiD47SnxcP2AhVSUhoKHWGXCnYQ6AF6BAgfEAM#v=onepage&q=L'exemple%20de%20quelques%20ch%C3%A2teaux%20%C3%A0%20motte%20aux%20sources%20de%20la%20gestion%20publique%2C%20tome%20III&f=false

     

    Bonnes pages :

     

    O Site « officiel » : http://amfl.pagesperso-orange.fr/bretoncelles/frameplan.html ou http://amfl.pagesperso-orange.fr/bretoncelles/main.html

    O La « Butte du Château » à Bretoncelles, un exemple de la conquête territoriale des Rotrou par A.M. Flambard Héricher, P. Bernouis, J. Decaëns ; Château Gaillard : Studien Zur Mittelalterlichen Wehrbau- und Siedlungsforschung. Actes du colloque international de Graz (Autriche), 22-29 Août 1998 ; Publications du CRAHM, 2000 - 322 pages ; https://books.google.fr/books?id=2gIKhbkZyR8C&pg=PA81&dq=Bretoncelles+butte+du+ch%C3%A2teau&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjLysSjxPLVAhVHB8AKHQp5CoAQ6AEILzAC#v=onepage&q=Bretoncelles%20butte%20du%20ch%C3%A2teau&f=false

    O Fonctions et répartition dans l'espace de la basse-cour d'une fortification de frontière : Bretoncelles (Orne), 11e-15e siècles par A.-M. Flambard Héricher ; Actes du Colloque International de Maynooth (Irland), 23 - 30 août 2002 Peter Ettel, Anne-Marie Flambard Héricher - Publications du CRAHM, 2004 - 301 pages - https://books.google.fr/books?id=-TUH_oliUOYC&pg=PA96&dq=Bretoncelles+butte+du+ch%C3%A2teau&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjLysSjxPLVAhVHB8AKHQp5CoAQ6AEIKjAB#v=onepage&q=Bretoncelles%20butte%20du%20ch%C3%A2teau&f=false

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  • Le château de Bernouville à Hautot-sur-Mer :

     

    LES REMPARTS D'HAUTOT-SUR-MER (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'HAUTOT-SUR-MER (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'HAUTOT-SUR-MER (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus, photos 1 et 2 par François Calvaresi — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=56656509 ; photo 3 extraite de http://www.estrancitedelamer.fr/nature-ordinaire-extraordinaire/les-milieux-remarquables/le-bois-de-bernouville/ 

     

    LES REMPARTS DE HAUTOT-SUR-MER (Seine-Maritime)

     

    ci-dessus, une photo du site en 2022 par Gilloudifs.

     

    LES REMPARTS DE HAUTOT-SUR-MER (Seine-Maritime)     « Entre Varengeville-sur-Mer, célèbre pour son église entourée de son cimetière marin, et le port de Dieppe, le bois de Bernouville s’étend sur les contreforts de la vallée de la Scie autour des ruines du château fort des comtes d’Hautot-sur-Mer.

         L’Espace Naturel Sensible du Bois de Bernouville se situe sur la commune d’Hautot-sur-Mer et s’étend sur 59 hectares. » [1]

     

    Ci-dessus, ruines du château d’Hautot-sur-Mer envahies par la végétation. Photo extraite du site https://chateau-de-bellencombre.com/chateaux-forts-du-talou/

     

    LES REMPARTS D'HAUTOT-SUR-MER (Seine-Maritime)     Abbé Cochet, 1871 : « Dans le bois, placé entre le village et la vallée de la Scie, on voit des pans de murs encore élevés, des terrassements considérables et des fossés non encore comblés : ce sont les restes du vieux château de Hautot-sur-Mer, qui eut autrefois autorité sur les bouches de la Scie et même sur une portion de la ville de Dieppe. Les chroniqueurs dieppois disent que ce château fut élevé par Charlemagne. Il tombe en ruines depuis des siècles, et, dès 1583, le duc de Longueville, son propriétaire, en abandonna les pierres aux Minimes de Dieppe. Au 13e siècle, le château et sa châtellenie entrèrent, par mariage, dans la maison d'Estouteville : aussi les archives en sont-elles au chartrier du château de Valmont. Le château de Hautot-sur-Mer renfermait une chapelle dédiée à saint Georges. » [4]

     

    LES REMPARTS D'HAUTOT-SUR-MER (Seine-Maritime)   LES REMPARTS D'HAUTOT-SUR-MER (Seine-Maritime)

     

    Plan hyptothétique de l'emplacement du château de Bernouville à Hautot-sur-Mer ; blason de Hautot-sur-Mer par Chatsam - Own work, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9807877 

     

    LES REMPARTS D'HAUTOT-SUR-MER (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'HAUTOT-SUR-MER (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus plan du château de Bernouville établi par Ph. Fajon et A. Renauld extrait de https://fr.scribd.com/doc/51156540/Hautot-sur-Mer-Les-ruines-de-Bernouville-Connaissance-de-Dieppe ; à droite , photo extraite de http://36000communes.canalblog.com/archives/2013/05/21/27209220.html

     

    LES REMPARTS D'HAUTOT-SUR-MER (Seine-Maritime)     « Le nom « Hautot » vient de l’expression anglo-scandinave « hoh topt », « hoh » désignant un terrain en pente ou un rivage.

         A l’origine, Hautot sur Mer constituait un puissant domaine seigneurial. Du château des seigneurs d’Hautôt construit au 11ème siècle situé dans le bois de Bernouville, il ne reste plus aujourd’hui que des vestiges.

         Les parties les plus anciennes de ce château ont été datées du 12ème siècle par les archéologues. Cet édifice appartenait à la famille de Hotot.

         Au fil du temps, ce château se dégrade de plus en plus et au 16ème siècle il n’est plus qu’une ruine. Après la Révolution, les gens des alentours puisèrent dans cette carrière et le château fut dépecé pierre par pierre pour permettre d’autres constructions, notamment dans le hameau de Bernouville. » [2] 

     

    LES REMPARTS D'HAUTOT-SUR-MER (Seine-Maritime)     Alexandre Guilmeth, 1842 : « Les sires de Hautot étaient de race normande ; ils s'étaient rendus célèbres par leurs exploits. On les trouve, en 1066, à la conquête de l'Angleterre, et, en 1096, à l'expédition de Jérusalem. Jean de Hautot, Colart de Hautot, et deux autres membres de cette famille, s'enrôlèrent pour cette dernière expédition. La branche masculine s'étant éteinte, ce fut à Marguerite de Hautot, fille unique de Nicolas de Hautot, que tous les biens de cette noble et antique maison échurent en héritage. Marguerite de Hautot avant épousé, en 1320, Robert d'Estouteville, châtelain de Valmont et de Hambie, lui porta en dot toutes les terres et seigneuries qu'elle avait reçues de ses pères. La famille d'Estouteville était riche et puissante, et le castel seigneurial de Hautot, appuyé de bonnes et solides murailles, était défendu par de larges et profonds fossés remplis d'eau. Aussi, ces nouveaux châtelains devinrent-ils bientôt la terreur du voisinage. Dieppe lui-même eut plus d'une fois à trembler devant leur audace et leur valeur. Vers le milieu du 14e siècle, les habitants de cette ville avaient résolu d'agrandir leur cité. Ils prirent à fief, de Robert d'Estouteville, châtelain de Hautot, plusieurs terrains situés au pied du Mont de Caux. Ils fermèrent la ville de ce côté là, dit le bénédictin Duplessis ; ils y percerent une grande rue et y élevèrent un mur de défense, qu'ils prolongèrent jusqu'à la halle au bled. Ces fieffes donnèrent lieu à une petite guerre assez animée, mais qui ne fut pas de longue durée : le sieur de Hotot, qui n'étoit point payé, lâcha contre les habitans quelques soldats qu'il tenoit à ses ordres dans son château de Hotot , au milieu d'un bois, à une demie lieue de la ville (mesure ancienne), et qui ne subsiste plus : les Dieppois, harcelez sans relâche par un homme qui ne leur faisoit point de quartier, lui donnèrent enfin une certaine somme de florins, et tout fut pacifié en 1360. Depuis ce temps-là, leur ville s'est agrandie considérablement, etc.

     

    LES REMPARTS D'HAUTOT-SUR-MER (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'HAUTOT-SUR-MER (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'HAUTOT-SUR-MER (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus : photo 1 extraite de http://hautot-sur-mer.stationverte.com/ ; photo 2 extraite de http://36000communes.canalblog.com/archives/2013/05/21/ ; photo 3 extraite de https://www.visorando.com/randonnee-varengeville-sur-mer-le-bois-d-hautot-le/ruines-du-chateau-d-hautot.html

     

         La châtellenie de Hautot passa, en 1563, avec le duché d'Estouteville, dans la maison de Longueville-Orléans. En 1576, le duc de Longueville permit aux religieux Minimes de la ville de Dieppe de démolir le vieux château de Hautot pour en employer les matériaux à se construire un couvent. Cinquante ans après, en 1626, les Capucins de la même ville sollicitèrent à leur tour du duc de Longueville, et obtinrent la même permission et, quoique les frères Minimes eussent mis l'antique forteresse dans un état complet de destruction, les Capucins, cependant, trouvèrent encore assez de matériaux pour suffire à leurs besoins ; c'est avec ces matériaux qu'ils construisirent d'abord leur maison conventuelle, puis leur église, en 1630. Aujourd'hui, ces ruines n'offrent plus, au milieu de landes incultes et stériles, qu'une masse informe de cailloux et de ciment, entourées de buissons et de bruyères : ce lieu effraie par son aspect sauvage. » [3]

     

    LES REMPARTS D'HAUTOT-SUR-MER (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'HAUTOT-SUR-MER (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'HAUTOT-SUR-MER (Seine-Maritime)

     

    1. Blason de la famille d'Estouteville Par Jimmy44 Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Jimmy44., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3791288 ; 2. blason de la famille Bourbon-Saint-Pol par Elements by Sodacan — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=47152015 ; 3. blason de la famille d'Orléans-Longueville par Luigi Chiesa — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9763887

     

    LES REMPARTS D'HAUTOT-SUR-MER (Seine-Maritime)     « Le château de Bernouville est un château fort en ruine, situé dans la forêt éponyme (le « bois de Bernouville ») sur le territoire de la commune d'Hautot-sur-Mer, dans le nord de la Seine-Maritime en Normandie. Édifié à partir du 11e siècle ou du 12e siècle, il n'en reste aujourd'hui que des vestiges.

         Le château est aujourd'hui situé au cœur d'une petite forêt, appelée officiellement le bois de Bernouville et parfois le « bois d'Hautot », du nom de la commune sur laquelle il se trouve.

         La forêt n'existait pas au moment de la construction du château, et l'emplacement de celui-ci devait lui permettre de surveiller une partie de la côte normande.

         Le château est édifié à partir du 11e siècle ou du 12e siècle par les seigneurs d'Hautot. Son histoire est méconnue : il est la propriété de Robert d'Estouteville au 14e siècle puis, le 3 février 1419, pendant la guerre de Cent Ans, il capitule après avoir été assiégé par les Anglais. Au 16e siècle, la forteresse n'est déjà plus qu'une ruine dont les pierres sont données aux religieux de l'ordre des Minimes pour la construction de leur chapelle à Dieppe. Après la Révolution, les habitants des environs continuent de récupérer des matériaux pour permettre d'autres constructions, particulièrement dans le hameau de Bernouville.

         Les arbres sont plantés au 19e siècle afin de transformer l'endroit en lieu de promenade romantique, suivant la mode de l'époque.

     

    LES REMPARTS D'HAUTOT-SUR-MER (Seine-Maritime)     Des fouilles menées entre 1992 et 1994 permettent de mettre au jour les fondations de l'édifice ainsi que des céramiques et des carreaux de pavage.

         Le château couvre une superficie de 14 000 m2. Il est constitué d'un ensemble de bâtiments entouré d'un double mur d'enceinte qui a presque entièrement disparu et de deux fossés toujours visibles. L'ancienne entrée est marquée par les vestiges d'un châtelet. » [5] 

     

    Photo ci-dessus extraite de http://dieppe.rando.caux.over-blog.com/article-16131456.html

     

    LES REMPARTS DE HAUTOT-SUR-MER (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE HAUTOT-SUR-MER (Seine-Maritime)

     

    ci-dessus, deux photos du site en 2022 par Gilloudifs.

     

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    Un article du journal Paris Normandie, septembre 2019 : 

     

    " Des ruines au milieu du bois à Hautot-sur-Mer

         Le patrimoine local est extrêmement riche en Normandie. Avec des histoires et des légendes à chaque coin de ruines. Ce dimanche, celles du château de Hautot-sur-Mer.

     

    LES REMPARTS DE HAUTOT-SUR-MER (Seine-Maritime)

         

            Le chemin s’enfonce dans les bois. Vers la mer, vers la plage de Pourville. Il est facile de passer à côté, de ne pas remarquer sur sa gauche les ruines du château d’Hautot-sur-Mer. Et pour cause, les deux morceaux du châtelet sont en partie recouverts de lierre et semblent se cacher dans la végétation. Comme des arbres de pierre. « Ce n’est jamais la même ambiance. Les ruines explosent quand il y a de la neige, disparaissent sous le feuillage l’été et au printemps.... », s’enflamme Grégory Dugué. Il s’occupe de l’animation des espaces naturels pour la communauté d’agglomération de la région dieppoise.  Une fois par mois au moins, il assure des visites pour découvrir le bois de Bernouville, ce bois littoral classé espace naturel sensible. Et au printemps, il découvre successivement les ruines du château dans un écrin blanc d’anémones sylvie, un écrin jaune de jonquilles, un écrin violet de jacinthe des bois. Un cadre romantique que la duchesse du Berry avait déjà remarqué dans les années 1820, quand elle venait chaque année en villégiature à Dieppe. « Le château, il est là », montre Grégory en ouvrant les bras comme pour montrer que l’édifice était impressionnant. Les fouilles archéologiques entreprises entre 1992 et 1994 ont permis d’estimer que le château, construit au 11e et 12e siècle, s’étendait sur 14 000 m2. Un peu plus loin, deux murs sont encore debout. On aperçoit aussi les fondations de la tour de guet et de l’armurerie.

    En guerre contre Dieppe

         « Il est construit à flanc de coteaux, avec une vue plongeante sur la plage de Pourville, sur Dieppe et son château. À l’époque de la construction, le seigneur d’Hautot-sur-mer et celui de Dieppe n’étaient pas vraiment en bons termes », assure l’animateur. « C’était une place forte », ajoute-t-il en montrant les deux fossés circulaires, encore bien visibles alors qu’une famille vient d’entamer une partie de cache-cache dans les ruines. En 1320, les lieux sont devenus la propriété de Robert d’Estouteville par son mariage avec Marguerite de Hautot. Peu après, il entre en guerre contre les Dieppois. Ces derniers l’ont spolié de terres pour agrandir la ville. Le conflit se règle rapidement quand les Dieppois acceptent de l’indemniser. Le château de Hautot est assiégé et pris par les Anglais en 1419. En 1563, il devient la propriété de la famille de Longueville. On l’estime en ruine vingt ans plus tard. Les religieux de l’ordre des Minimes sont alors autorisés, par le duc, à se servir des pierres pour construire leur chapelle à Dieppe. Les Capucins ont droit à la même autorisation en 1626. Ils construisent leur maison conventuelle puis leur église en 1630. Après la Révolution, les tribunaux du district de Dieppe s’installent dans le couvent des Minimes et les ruines deviennent une carrière où les habitants des environs viennent se servir pour construire les maisons du hameau de Bernouville.

         Aujourd’hui, c’est la végétation qui entoure les ruines qui se veut remarquable. Les arbres sont sculptés par le vent, la mer et les embruns. Certains hêtres ont pris racine sur les fossés, leur donnant une forme presque inquiétante, digne de Game of thrones. Au sol, dans les fossés du château notamment, les plus avisés pourront découvrir de la scolopendre, une fougère, ou des pervenches des bois, une petite fleur un brin lunatique, qui décide de fleurir au printemps... ou pas.

    Au détour d’un chemin, un banc semble être posé au milieu de nulle part. « Un jour, il a été descellé. Il voyage dans le bois au gré des besoins des visiteurs. Je ne sais jamais où il est quand j’arrive, mais il n’a jamais disparu. » Juste un banc itinérant au milieu d’un décor romantique.

    Diane Granier : « Une site naturel comme celui-là, on le laisse évoluer

         Diane Granier est responsable de la valorisation des espaces naturels au conseil départemental de Seine-Maritime.

    Pourquoi le conseil départemental est-il gestionnaire du bois de Bernouville   ?

         Diane Granier  : « Le bois est propriété du conservatoire du littoral qui se porte acquéreur d’espaces sensibles comme celui-là. Le Département est partenaire et s’occupe de la gestion du site et notamment de la mise en sécurité pour accueillir les visiteurs.

         Il existe 24 sites espaces naturels sensibles , la moitié est sur le littoral, l’autre moitié dans les terres. »

    Comptez-vous mettre en valeur les ruines du château et donc le patrimoine autre que naturel   ?

         « Un site naturel comme le bois de Bernouville, on le laisse en libre exploitation, on le laisse évoluer. Pour les ruines, on fait juste en sorte de préserver l’accès par des chemins. Il n’y a pas de politique de mise en valeur aujourd’hui. Pourquoi pas un panneau explicatif sur le parking, mais sûrement pas dans le bois. » [6]

    Un article du 01/09/2019 du journal Paris Normandie par Olivier Cassiau.

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.estrancitedelamer.fr/nature-ordinaire-extraordinaire/les-milieux-remarquables/le-bois-de-bernouville/

    [2] Extrait de http://www.hautot-sur-mer.fr/patrimoine-hautot.php

    [3] Extrait de Histoire des environs de Dieppe comprenant les cantons de Longueville, de Tôtes, de Bacqueville, d'Offranville, d'Envermeu et de Bellencombre par Alexandre Guilmeth ; Berdalle de Lapommeraye, 1842 - 286 pages. https://books.google.fr/books?id=AEMbAAAAYAAJ&dq=Marguerite+de+Hautot+avant+%C3%A9pous%C3%A9,+en+1320+,+Robert+d%27Estouteville&hl=fr&output=text&source=gbs_navlinks_s

    [4] Extrait de Collection de documents inédits sur l'histoire de France, par l'abbé Cochet ; volume 114, numéro 6 ; Imprimerie Royale. 1871.

    [5] Extrait de https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Bernouville

    [6] Extrait d'un article du 01/09/2019 du journal Paris Normandie par Olivier Cassiau, Journaliste, éditions du Dimanche, Rouen https://www.paris-normandie.fr/actualites/societe/histoire-patrimoine/des-ruines-au-milieu-du-bois-a-hautot-sur-mer-KB15503999

     

    Bonnes pages :

     

    http://www.dieppetourisme.com/dieppe/principal/decouvrir-dieppe/nature-et-randonnees/espaces-naturels-sensibles/randonnees-bois--0

    http://www.estrancitedelamer.fr/nature-ordinaire-extraordinaire/les-milieux-remarquables/le-bois-de-bernouville/

    http://www.hautot-sur-mer.fr/patrimoine-hautot.php

    https://fr.scribd.com/doc/51156540/Hautot-sur-Mer-Les-ruines-de-Bernouville-Connaissance-de-Dieppe

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  • LES REMPARTS DE CONDE-SUR-ITON (Eure) LES REMPARTS DE CONDE-SUR-ITON (Eure) LES REMPARTS DE CONDE-SUR-ITON (Eure)

     

    Un château de contes de fées

     

         « Au milieu d'un parc paysager traversé de grandes allées avec pièces d'eau, fontaine, deux châteaux se répondent dans un face à face étonnant. Le château médiéval vous charmera de toute évidence comme il a charmé les évêques d'Evreux sous l'ancien régime. Orné de tours, créneaux, mâchicoulis, fenêtres à meneaux, ce véritable château de contes de fées abritent cheminées gigantesques, boiseries chaleureuses et escalier en colimaçon. Le château 19e, avec son air de "Petit Trianon", regorge de pièces aux décors uniques. Le parc, ses pelouses et ses jardins à la françaises dessinés par Achille Duchêne forment un écrin de verdure magnifique et apaisant. » [1]

     

    LES REMPARTS DE CONDE-SUR-ITON (Eure)     « Le village de Condé-sur-Iton se situe à environ 26 kilomètres au sud-ouest d'Évreux, au sud du diocèse. Il s'est développé sur le versant ouest de la rivière Iton et sur le rebord du plateau calcaire qu'elle entaille. Celle-ci a constitué une très large vallée dans laquelle elle se divise en plusieurs bras divagants. (...) Condé est un site d'occupation très ancienne, un lieu de passage mentionné sur l'itinéraire d'Antonin et la carte de Peutinger, au carrefour de voies importantes en provenance de Lisieux et d'Évreux au nord, vers Dreux et Chartres au sud et au sud-est ; en outre, on a mis au jour, à Condé, les vestiges d'un cimetière gallo-romain. La dédicace de l'église, à saint Martin, pourrait être l'indice d'une christianisation précoce. » [2]

     

    LES REMPARTS DE CONDE-SUR-ITON (Eure)   LES REMPARTS DE CONDE-SUR-ITON (Eure)

     

    Plan hypothétique des châteaux de Condé-sur-Iton (en attendant mieux...) ; blason de Condé-sur-Iton par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11183080 

     

    LES REMPARTS DE CONDE-SUR-ITON (Eure) LES REMPARTS DE CONDE-SUR-ITON (Eure)

     

    Photos ci-dessus : à gauche extraite de http://www.photo-paramoteur.com/photographies-aeriennes/normandie-eure/eure-chateaux-patrimoine/content/chateau-conde-sur-iton-25_large.html : à droite extraite de https://www.electro-gn.com/268-projetgntigndetailleinhabituelle

     

         « Dans la seconde moitié du 12e siècle, cette bourgade avait été donnée par le duc de Normandie à l'évêque d'Evreux. Henri II Plantagenet confirma cette donation qui fut approuvée par le pape Luce, de 1181 à 1185. » [3]

     

         « En 1190, Richard Cœur de Lion donna à la baronnie et au château de Condé le privilège d'un marché le samedi. » [4]

     

    LES REMPARTS DE CONDE-SUR-ITON (Eure)     « Au siècle suivant, Condé fut érigé en baronnie ayant droit de haute justice. » « D'après un aveu du 28 mars 1400, la baronnie de Condé-sur-Iton s'étendait sur les paroisses de Condé, Séez-Moulins, Dame-Marie, Saint-Ouen d'Athez, Le Sacq et Mousseaux. On lit en outre dans le Coutumier des Forêts de Normandie : « Monsieur l'évesque d'Evreux a, en la forêt de Breteuil, à cause de son hostel de Condé, franchise de panage pour ses porcs, un chesne et un fou (c'est-à-dire un hêtre). Item un cerf et un sanglier pris aux dépens du roy et rendu à Condé et il doit rendre le cuir du cerf aux veneurs ou payer 5 s. »

         Les évêques d'Evreux avaient, en effet, en ce lieu, un hôtel où l'archevêque de Rouen, Eudes Rigaud, coucha en 1260 ; mais, au commencement du 16e siècle, cette résidence était sans doute bien délabrée, car Gabriel Le Veneur, soixante-neuvième évêque d'Évreux, la remplaça, entre les années 1511 et 1532, par un château à tourelles... » [3]

     

         « Ambroise le Veneur, évêque d'Evreux de 1514 à 1532, fit rebâtir le château de Condé, clore le parc de murailles en briques et renouvela les droits et privilèges de ses vassaux. Ce château, placé dans les environs d'Evreux, servit de maison de plaisance à ses successeurs... » [4]

     

    LES REMPARTS DE CONDE-SUR-ITON (Eure)     « Parmi ces derniers, on remarque Guillaume Péricard, Jaques Davy du Perron et Potier de Novion, dont la présence au château est prouvée par divers actes qu'ils y ont signés. On assure même que Davy du Perron y a composé plusieurs de ses nombreux ouvrages théologiques ou littéraires, et l'on a conservé le souvenir de l'hospitalité qu'il y offrit à son ami le baron de Médavy après que celui-ci eut perdu son fils bien-aimé. » [3] 

     

         « Lorsque les affaires de l'Etat lui en laissaient le loisir, le cardinal Duperron affectionnait particulièrement le séjour de Condé. » [4]

     

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         « Condé fut aux 16e et 17e siècles propriété et résidence d’été des évêques d’Évreux. De magnifiques pièces d’eau donnent à ce domaine un aspect princier. Sur la rive gauche de l’Iton s’élevait le château restauré par Le Veneur, dans lequel coucha le roi Henri IV, la veille de la victoire d’Ivry. Sous la Révolution (1789), les évêques qui n’étaient plus en odeur de sainteté, furent exclus du domaine, et le château déclaré « bien national » fut mis en vente. » [5]

     

         « En 1791, l'ensemble du complexe, espaces bâtis et non bâtis dont les bois et l'étang du fourneau, est vendu comme biens nationaux. » [2]

     

    LES REMPARTS DE CONDE-SUR-ITON (Eure)     La propriété fut acquise comme « bien national » le 8 juillet 1791 par le sieur de Witt, ancien échevin d'Amsterdam dont la famille s'est alliée par la suite à celle du ministre François Guizot et dont descendent les frères Schlumberger (il est mort le 12 septembre 1809 à Condé-sur-Iton). Il transmit ensuite la propriété  au sieur Gazzani père. (NDB)

     

         « De 1812 à 1965, la propriété sera acquise tour à tour par trois riches familles. C’est aujourd’hui la propriété de la famille Borel. » [5]

     

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    Documents ci-dessus : à gauche plan extrait du cadastre napoléonien, 1829 : on voit l'emplacement du château Rochechouart à la place de l'actuel château Neuf érigé en 1889 ; à droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail

     

    Quatre châteaux, un domaine :

     

    LES REMPARTS DE CONDE-SUR-ITON (Eure)     1. Le « Vieux château » est celui que l’on voit aujourd’hui encore, avec tours, échauguettes, créneaux, mâchicoulis, fenêtres à meneaux... A l’origine, il était entièrement entouré par les eaux de l’Iton. Il date du Moyen-âge, peut-être 15ème siècle, mais a été profondément restauré au milieu du 19ème siècle. » [5]

     

         « Le château actuel est le résultat de restaurations drastiques, a la mode médiévale, entreprises vers 1845 sur les bâtiments déjà bien dégradés en 1722, et les modalités de cette restauration ont été précisées par R. Herval. » [2]

     

    LES REMPARTS DE CONDE-SUR-ITON (Eure)     Il a été transformé dans le goût néo-classique en 1845 par l'homme d’affaires Alfred Mossselman, fils de banquier bruxellois. C'est l'architecte parisien Pierre-Charles Dusillion (1804-1878), propagateur du style néo renaissance en France, qui rénova le château.

         En 1860 Alfred Mosselman vend son château de Condé-sur-Iton à sa sœur Fanny Mosselman, célèbre pour avoir été la maîtresse en titre du duc de Morny et l'épouse du premier ambassadeur de Belgique à Paris. [NdB]

     

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         2. Le château Renaissance : il ne reste rien de ce pavillon élevé par l’évêque d’Ambroise Le Veneur dans les années 1520-1530. Construit en brique, il s’élevait sur le versant droit de l’Iton. » [5]

     

         « À partir de 1722, les évêques obtiennent du roi l'autorisation de détruire le vieux château en partie ruiné pour reconstruire un nouveau séjour sur le versant du coteau, dans des conditions topographiques plus agréables que le fond marécageux où s'éle­vait le château primitif. » [2]

     

         3. Le château Rochechouart construit vers 1750, par l’évêque de Rochechouart (Pierre-Jules-César de Rochechouart, évêque d'Evreux de 1733 à 1753), à la place du manoir Renaissance. Cet édifice fut abattu en 1889 pour édifier le Château Neuf. [C'est celui qu'on voit, ci-avant, sur le plan du cadastre de 1829.]

     

         4. Le « Château Neuf », de style Louis XIII, fut édifié en 1889 par le comte Jarnac. Il ne reste de celui-ci que le premier niveau, suite à des modifications importantes opérées en 1962 par son propriétaire Charles de Rohan-Chabot. » [5]

     

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    Il ne reste plus du Château Neuf que son premier niveau. Ses deux étages supérieurs ont été supprimés en 1962 car leur entretien coûtait trop cher à leur propriétaire ! (NdB)

     

    LES REMPARTS DE CONDE-SUR-ITON (Eure)

     

    Photo ci-dessus : le Château Neuf réduit à son seul premier niveau ; photo extraite du site http://www.domainedeconde.com/

     

         « Le parc du domaine du château est recensé au titre de l'inventaire général du patrimoine (180 ha). C'est le paysagiste Achille Duchêne (1866-1947) qui a dessiné et réalisé ce parc au tout début du 20e siècle. » [6]

     

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         « L’Espace Naturel du Fourneau

         L’Iton formait jadis un seul cours d’eau qui passait par Francheville, Cintray, Saint Nicolas d’Attez et Condé-sur-Iton. Il a été divisé au 12e siècle pour fournir de l’eau à Breteuil et Verneuil. Il forme d’ores et maintenant plusieurs branches : le bras forcé de Breteuil qui, après un parcours de 14 kilomètres, reprend, à Condé, son lit primitif et l’ancien lit de l’Iton, connu sous le nom de rivière morte. L’étang de Condé, utilisé autrefois pour l’industrie, est classé ZNIEFF en 1984 pour ses végétaux rares et sa zone de migration sur ilots boisés. Devenu impraticable pour les loisirs, en 2015, l’étang de Condé disparait pour que la rivière Iton retrouve son lit d’origine. Le site est classé Espace Naturel Sensible. » [5]

     

    LES REMPARTS DE CONDE-SUR-ITON (Eure) LES REMPARTS DE CONDE-SUR-ITON (Eure) LES REMPARTS DE CONDE-SUR-ITON (Eure)

     

    « Frontière du pays chartrain.

     

          La petite rivière d'Avre, coulant pendant soixante-dix kilomètres dans une étroite vallée, entre les plaines de l'Evrecin et celles de la Beauce formait de ce côté un fossé naturel et délimitait la frontière d'une manière qui n'a jamais varié.

    Avra licet parva Francorum dividit arva.

          Les châteaux de Chênnebrun, Verneuil, Tillières et Nonancourt étaient bâtis sur les collines qui dominent cette rivière au nord et se trouvaient tous au passage de routes anciennes qu'ils interceptaient. Illiers-l'Évêque se trouvait un peu plus loin dans la plaine, sur la route de Dreux à Évreux. Dans plusieurs endroits où la rivière encore faible ne formait pas un obstacle suffisant, le roi Henri II avait fait creuser de longues lignes de fossés avec un rempart de terre. M. de Caumont les signale dans les communes d'Irai, Chênebrun, Saint-Christophe et Courteilles, où ils portent le nom de Fossés-ie-Roi. Il engage à les étudier dans leur ensemble et par rapport avec les forteresses voisines. A une dizaine de kilomètres en arrière, le cours de l'Iton et les châteaux de Bourth, Cintray, Condé-sur-Iton, Breteuil et Damville formaient une seconde ligne parallèle à la première. Une troisième consistait dans les trois fortes places de Laigle, Conches et Évreux, reliées par le cours de la Risle et par les forêts de Breteuil, de Conches et d'Évreux. Cette frontière fut rarement attaquée avec succès, et plus d'une fois, particulièrement en 1119, Breteuil fut le bouclier de la Normandie. » [7]  

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.directsalles.com/lieu/domaine-de-conde

    [2] Extrait de Evêques aux champs (Les) : châteaux et manoirs des évêques normands au Moyen Age (11e-15e siècles) ; Publication Université Rouen Havre, 2008.

    [3] Extrait de La Normandie monumentale et pittoresque..., article de Jacques Lestrambe dans Eure, 1re partie. Éditeur :  Lemale (Le Havre) Date d'édition : 1896 .

    [4] Extrait des Mémoires et notes pour servir à l'histoire du département de l'Eure: Recueillis et publiés sous les auspices du Conseil Général et de la Société Libre d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres de l'Eure par M. M. Leopold Delisle et Louis Passy par Auguste Le Prévost ; Aug. Hérissey, 1862

    [5] Extrait de http://www.normandie-sud-tourisme.fr/wp-content/uploads/2016/06/le-fourneau-de-cond%C3%A9-PR.pdf

    [6] Extrait de Wikipédia 

    [7] Extrait du Congrès archéologique de France : séances générales tenues... par la Société française pour la conservation des monuments historiques ; éditeur : Derache (Paris) / A. Hardel (Caen), 1876.

     

    Bonne page :

     

         Aujourd'hui, le domaine de Condé-sur-Iton propose à la location des salles de réception, des chambres d'hôtes et des salles de réunion ; site officiel du château : http://www.directsalles.com/lieu/domaine-de-conde

    Voir clip vidéo ci-dessous :

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