• LES REMPARTS DE MONCHAUX (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MONCHAUX (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE MONCHAUX (Seine-Maritime)

     

         « Monchaux-Soreng résulte de la réunion des trois paroisses de Monchaux, Soreng et l'Epinoy. La plus connue est celle de Monchaux, dont l'histoire très ancienne est liée à celle de son château maintenant disparu. Disparus également ses murailles d'enceintes... » [1]

     

         « Possession des d'Artois, comtes d'Eu au 14e et 15e siècle, puis des Anglais de 1415 à 1472 ; en 1658, les bâtiments sont en ruine, on signale : une porte ou donjon entre 4 tourelles fort hautes bâties de pierres de grès ; mais les seigneurs nomment encore à la chapelle du château ; actuellement subsistent la motte et quelques fragments de murailles » [2]

     

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     Plan hypothétique du site du château médiéval de Monchaux ; blason de Monchaux-Soreng par Celbusro — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=46187541 


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    Document ci-dessus aimablement envoyé par Mlle Cathy Ollivier de la bibliothèque "O Cléré" de Blangy-sur-Bresle que je remercie ici. 

     

         " Monchaux-Soreng. Formée des trois anciennes paroisses de Monchaux, de Soreng et d'Épinoy (...) M. de Bommy affirme que le château de Monchaux existait dès le 7e siècle. - Moyen âge. La tradition du pays prétend que Monchaux fut une ville close de murs. Ce fut une châtellenie et un bourg industriel important. Les restes du château sont encore imposants. De la pointe du coteau où ils sont assis ils dominent l'église et le bourg. Un fossé profond, coupure énorme, sépare l'enceinte du reste de la colline. Une motte gigantesque y indique la place de la tour du donjon, autour duquel on reconnaît encore des restes de murs et des tronçons de tours. En 1658, on voyait encore la porte d'entrée et les quatre tourelles fort hautes « basties de pierres de grez, » ainsi que la chapelle du château. Aujourd'hui on ne trouve plus que des caves, des souterrains, etc. de ce château que possédèrent les d'Artois, que prirent les Anglais du 14e et du 15e siècle et que brûlèrent les Bourguignons de 1472. " [4] Abbé Cochet

     

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         « Philippe d'Artois, comte d'Eu et connétable de France, vers la fin du 14e siècle, fit construire le château-fort de Monchaux dont les ruines sont encore imposantes. Ce fut souvent la demeure de ce prince.

         Charles d'Artois, comte d'Eu, aussi connétable de France, passa ses premières années, dit un historien, tantôt dans le château d'Eu, tantôt dans celui de Monchaux qui était alors une des plus fortes places du comté d'Eu.

         En 1418, les anglais mirent garnison dans le château de Monchaux, et, de là, ils inquiétèrent les confins de la Picardie.

         En 1428, Brunelai était gouverneur du château de Monchaux pour les anglais, son prédécesseur, aussi gouverneur pour les anglais, se nommait Dulin. Il fut tué à la bataille de Melun.

         En 1432, Brunelai mourut. Les prisonniers français qui étaient dans le château de Monchaux s'en rendirent maîtres, après avoir égorgé la garnison.

         En 1472, Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, détruisit cette forteresse, de là il marcha sur Blangy et Neufchâtel.

         Les fortifications de Monchaux étaient considérables.

        « La terrasse qui les portait, dit M. Désiré Lebeuf, remarquable par son élévation, ne présente plus qu'un pan de pignon très épais et une tour dont le parement intérieur est conservé. Dans l'église, qui est au pied de ce monticule, la table sépulcrale d'un jeune prince et d'une princesse, et une verrière qui montre Charles d'Artois, Philippe de Bourgogne et Jean de Bourbon portant le dais dans une procession du Saint-Sacrement, sont les seuls monuments qui rappellent le séjour de ces princes à Monchaux. "

     

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    Ci-dessus : à gauche, plan extrait du cadastre napoléonien : la voie ferrée n'existe pas encore ; à droite, photo aérienne de Monchaux-Soreng extraite du site Géoportail : le site du château correspond à la colline boisée au centre de la photo.

     

         " Au temps de sa splendeur, le château de Monchaux était composé d'un gros donjon. Une porte de grès avec pont-levis, puis une allée de cinq à six perches, couverte d'un bon parapet, puis, une deuxième porte, aussi de grès, avec un pont dormant, y donnaient entrée. A ce donjon était annexée une grande basse-cour, close de murailles et de fossés, ayant de belles écuries qui furent vendues en 1848. A l'extrémité de cette basse-cour, existait une grosse tour de grès et de cailloux, par où l'on entrait dans la chênaie, garenne plantée sur la hauteur et formée de huit journaux. La ville de Monchaux qui avait ses maire et échevins, était » également fortifiée. Le duc de Guise donna même quatre acres de bois pour reconstruire les portes. C'est, aujourd'hui, un simple village qui ne se distingue plus des autres que par deux filatures et par les ruines de son château. La tour, où l'on ne pénètre qu'en rampant, les lianes et les cerisiers sauvages dont les racines vont cà et là, cherchant un peu de terre sur l'éboulement des murs, les murailles privées de leur parement, les pommiers de leur écorce, un sureau qui a jailli du pied d'une tour, des saules grises isolées, un vieil arbre soutenu par le flanc de la poterne, de mauvaises barres en bois qui empêchent les vaches de dérouler sur l'aspérité des ruines, un corbeau désailé, seul habitant de ces lieux, la roue en guise de barrière qui les clôt, tels sont les objets physiques qui se lient au souvenir de la douleur des veuves, de la bienfaisance, de la guerre, de l'amour et de la galanterie, car le duc de Bourbon fut » très-courtois, voire même adorateaur d'Isabeau de Bavière. » [3] Potin de La Mairie

     

    LES REMPARTS DE MONCHAUX (Seine-Maritime)

    Ci-dessus,à gauche, une carte postale ancienne ;  à droite, une photo extraite du site Google Earth.

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.cc-blangysurbresle.fr/communes/monchaux-soreng/

    [2] Extrait de http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_98=DENO&VALUE_98=ch%e2teau%20fort&NUMBER=2&GRP=11&REQ=%28%28ch%e2teau%20fort%29%20%3aDENO%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=3&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=100&MAX3=100&DOM=Tous

    [3] Extrait de Supplément aux recherches historiques sur la ville de Gournay-en-Bray N.-R. Potin de La Mairie chez Madame veuve Folloppe, 1844 - 534 pages https://books.google.fr/books?id=6ez-bWaHpFQC&dq=Monchaux+ch%C3%A2teau&hl=fr&output=text&source=gbs_navlinks_s

    [4] Extrait du Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure : rédigé sous les auspices de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen, Volume 2 par Jean Benoît Désiré Cochet - Imprimerie nationale, 1871 - 652 pages

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  • LES REMPARTS DE LONGCHAMPS (Eure) LES REMPARTS DE LONGCHAMPS (Eure) LES REMPARTS DE LONGCHAMPS (Eure) 

     

          « Le château, installé sur un petit éperon barré par un fossé, à proximité du village, est construit en silex et comprend un donjon sur motte, cylindrique, occupant le centre d’une enceinte fossoyée polygonale régulière de 33,5 m de diamètre dont les angles sont dotés, alternativement, de contreforts et de six tours quadrangulaires de dimensions variables. Le diamètre du donjon est d’une douzaine de mètres et ses murs sont épais de plus de 3 m.
         L’ensemble paraît avoir été construit en une seule campagne et sa destruction est intervenue dans la première moitié du 15e s. » [1]

     

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    Plan hypothétique du château de Longchamps (à améliorer...) ; blason d’Étienne de Longchamps extrait du site : http://lmarenco.free.fr/Articles/Armorial_Bouvines.htm

     

    LES REMPARTS DE LONGCHAMPS (Eure)

     

    Longchamps-en-Lyons est l'une des quatre châtellenies royales du pays de Lyons au Moyen Âge avec celles de Beauvoir-en-Lyons, Neufmarché-en-Lyons et Lyons-la-Forêt. Carte extraite de http://beauvoir.avenir.free.fr/FR/Beauvoir_en_Lyons.php

     

    LES REMPARTS DE LONGCHAMPS (Eure)     « Longchamps doit son nom à la famille de Longchamps.

         Les faits les plus marquants de l’histoire de Longchamps remontent à la période du Moyen Age, notamment au regard de sa situation de place forte de défense de la forêt de Lyons marquée par son château.

         Des séjours de Philippe Le Bel y intervinrent à de multiples reprises à la fin du 13ème siècle et au début de 14ème siècle. On retrouve aux archives nationales des édits royaux signées et cachetés à Longchamps ; à l’époque Longchamps en Lyons.

         Le roi Henri II de Plantagenet, roi d’Angleterre, le confisqua en 1180.

         Il fut le siège de la famille de Longchamps qui abrita, nous le verrons ensuite, de nombreux hôtes illustres.

         Sa construction est évaluée avoir été réalisée au plus tard au 12ème siècle. Il était circulaire, doté de 5 tours massives de défense surplombant le fossé, et doté en son centre d’un donjon remarquable.

         Le château fut détruit en 1437-1438 et il en reste aujourd’hui des ruines assez explicites.

         La famille de Longchamps s’illustra en particulier autour de trois personnages [2] :

     

         - Guillaume de Longchamps, chancelier d'Angleterre (1189-1197). Voir à https://fr.wikipedia.org/wiki/William_Longchamp

     

         - Étienne de Longchamps, frère du précédent. Familier de Richard Cœur de Lion, il l'accompagne lors de la 3e croisade pour devenir gouverneur de Saint-Jean d'Acre (1191-1192). Les pipe rolls le signalent comme prévôt de Lyons en 1198. En 1204, il passe au service de Philippe Auguste dont il devient un fidèle vassal. Il meurt à Bouvines en 1214 sous les yeux du roi capétien qu'il tentait de protéger. Voir à https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tienne_de_Longchamps

     

         - Néel de Longchamps, neveu des deux précédents.

         « Nigel est l’auteur du Speculum stultorum  Miroir des fous »), une satire en vers élégiaques latins sur le clergé et la société en général. Ce poème conserva une immense popularité pendant des siècles. Dans « The Nun's Priest's Tale », Chaucer le cite sous le titre « Daun Burnel the Asse ». On lui attribue d'autres courts poèmes en latin trouvés dans un manuscrit du 13e siècle, avec un traité en prose, Contra Curiales et Officinales Clericos. Ce traité est une remontrance amicale au chancelier Guillaume de Longchamps, en tant qu’évêque d’Ely. Wireker exhorte son oncle à mener de pair les affaires de l'Église et celles de l'État. Plusieurs siècles durant, les descendants de Estienne de Longchamps lui succédèrent. » [2]

    Voir à https://fr.wikipedia.org/wiki/Nigel_de_Longchamps [3]

     

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    Photo 1 extraite de http://pfjoy.free.fr/zone_8.htm ; photos 2-3 extraites de http://chateau.over-blog.net/article-eure-chateau-de-longchamps-97251525.html ; photos 4-5 extraites de http://www.mondes-normands.caen.fr/France/patrimoine_architectural/normandie/Vexin/Etrepagny/0710Longchamps/A.htm ; photos 6 à 12 extraites de https://www.asalf-levriere.org/motte-feodale-de-longchamp 

     

    LES REMPARTS DE LONGCHAMPS (Eure)     « Le château de Longchamps se situe non loin des franges du massif forestier de Lyons. Il est installé au nord du village, au niveau d’une rupture de pente au-dessus d’un petit vallon sec. La fortification dessine un tronc de cône de 50 m de diamètre à la base pour 35 m au sommet, elle est partiellement isolée du flanc de coteau par un fossé de plus de 5 m de profondeur pour 25 m de largeur. Le tertre n’a pas fait l’objet d’un remblaiement significatif, les terres extraites ont été employées pour établir un fort rempart de terre visible dans le quart septentrional du site. Vers le nord-ouest, une terrasse de 40 m x 30 m est délimitée par un fossé dont une partie a disparu. Il est difficile d’y voir une basse-cour (celle-ci devait se développer vers le sud, occupé par une ferme), il s’agit plutôt d’un ouvrage avancé orienté vers le plateau.

     

    Ci-dessus : Longchamp, plan et coupe du château in " Les fortifications de terre médiévales de Haute-Normandie. Méthodes et premier bilan du PCR 2004-2008 - Mediaeval earth fortifications in Upper Normandy: Methods and first report of PCR 2004-2008 - Anne-Marie Flambard Héricher, Gilles Deshayes, Daniel Étienne, Thomas Guérin, Bruno Lepeuple, Jimmy Mouchard et Aude Painchault - p. 225-228

     

    LES REMPARTS DE LONGCHAMPS (Eure)     Sur le pourtour de l’enceinte principale se développe un mur irrégulièrement conservé flanqué de cinq tours rectangulaires. Au centre se dressent les vestiges d’une tour circulaire dont il ne reste que le blocage. Le mur annulaire devait adopter un tracé fermé. Son élévation est percée de plusieurs ouvertures permettant l’accès au second niveau des tours et de deux baies qui indiquent la présence de bâtiments adossés. Les flanquements postérieurs au mur annulaire, adoptent tous le même plan. Leur élévation est faite de silex alterné avec des lignes de grès. L’espace intérieur est divisé en deux niveaux de tir avec l’aménagement d’archères à niche, deux disposées frontalement, puis trois sur chacun des côtés à l’étage. Au centre, la tour circulaire présente une forte épaisseur des murs, 3,50 m, et un faible espace intérieur, 3,70 m de diamètre. La seule fonction qui lui est assignable est la surveillance, l’exiguïté du volume interne interdit d’y voir un espace résidentiel. Celui-ci était plutôt distribué le long du mur annulaire, à la manière d’un shell keep.

         Les comptes de l’Échiquier de Normandie, en 1180, précisent que le roi d’Angleterre, Henri II Plantagenêt, est entré en possession du château. Le mur annulaire posé sur le sol géologique semble être bâti dès l’origine. Le fossé et les terres qui en sont issues, disposées en arc, sont logiquement présentes dans la première phase. L’ouvrage avancé, qui coupe nettement cette levée de terre, est le témoin d’une seconde phase de terrassements. Par les matériaux utilisés, les tours de flanquement, s’apparentent à une construction de la fin du Moyen Âge. En effet, le site a fait l’objet d’incessants travaux sous Philippe le Bel et ses successeurs jusqu’au début du 15e s. Préalablement, une phase de travaux commandée par les Plantagenêts à la fin du 12e s. est probable. (Responsable de l’étude et du relevé : Lepeuple Bruno). » [4]

     

    Photo ci-dessus extraite de https://www.asalf-levriere.org/motte-feodale-de-longchamp

     

     LES REMPARTS DE LONGCHAMPS (Eure)   LES REMPARTS DE LONGCHAMPS (Eure)

     

    A gauche, plan extrait du cadastre napoléonien ; à droite, photo aérienne extraite du site Géoportail

     

         « Les restes de cette forteresse du dispositif défensif de l’Epte sont les mieux conservés du canton d’Etrepagny.
    Son histoire est assez représentative du sort des seigneurs possessionnés sur des zones frontalières. Dans le traité de 1190 conclu entre Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion, ce dernier abandonne en effet le Vexin normand à condition qu’Étienne de Longchamps conserve notamment sa terre pour laquelle il devra foi au roi de France. Quand, Richard reprend le Vexin normand en 1197, il rend sa forteresse à Étienne. Prise en 1201 par Philippe Auguste, ce dernier la lui restitue cependant en 1204 et il mourra à Bouvines dix ans plus tard. » [1]

     

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    Photo extraite d'un site néerlandais très complet et fort bien documenté sur les mottes en Europe dont celles de Normandie : http://www.basaarts.nl/vraagbaak.php

     

         « 1288 : Philippe le Bel confirma à Jean le Veneur le don de la moitié de la terre de Longchamps et donna l'autre moitié à Pierre, frère de Jean.

            En mars 1308, le roi donna à Enguerrand de Marigni la haute justice de Longchamps. En août 1309, il donna le droit d'établir une foire à Longchamps.

         Après la mort d'Enguerrand de Marigni, Louis le Hutin donna, en novembre 1315, la maison de Longchamps à son veneur Henriot de Meudon, avec soixante livres de rente.

         En 1334, la terre de Longchamps passe par mariage dans la maison des comtes de Melun, seigneurs de Tancarville.

         En 1370, Charles V donna le château de Longchamps à Gilbert de Tillières, en échange de la baronnie de Tillières. » [5] 

     

    LES REMPARTS DE LONGCHAMPS (Eure)     « La plus contemporaine des personnalités de Longchamps fut le commandant Cousteau qui aimait s'y retirer dans sa chapelle Saint-Goujon, datant de la même époque que le château. Il fut un contemporain de Longchamps plusieurs décennies durant. » [2]

     

     Photo extraite de https://27.monvillagenormand.fr/illustration.php?NumImage=427004563 

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.mondes-normands.caen.fr/France/patrimoine_architectural/normandie/Vexin/Etrepagny/0710Longchamps/index.htm

    [2] Extrait de http://www.mairie-longchamps.fr/site/voir/15

    [3] Extrait de Wikipédia

    [4] Extrait de https://adlfi.revues.org/5262#tocto1n11 (Responsable de l’étude et du relevé : Lepeuple Bruno)

    [5] Mémoires et notes pour servir à l'histoire du département de l'Eure : Recueillis et publiés sous les auspices du Conseil Général et de la Société Libre d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres de l'Eure par M. M. Leopold Delisle et Louis Passy. Aug. Hérissey, 1864. https://books.google.fr/books?id=ifVAAAAAcAAJ&dq=ch%C3%A2teau+de+Longchamps+Eure&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

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  • LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche) LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche)

     

    Ci-dessus : photos de gauche et de droite extraites de http://clioweb.canalblog.com/archives/2011/08/07/21740012.html 

     

          « ...sur la nappe brillante des fleuves ou de la mer, le Mont-Saint-Michel se dresse comme un vaisseau dans l’orgueil de sa mâture et l’ampleur de ses voiles, Tombelaine apparaît triste et honteux comme un vaisseau rasé ». Le Héricher

     

    LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche) LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche) LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche)

     

    Ci-dessus : à gauche, situation de l'ilot de Tombelaine dans la baie du Mont-Saint-Michel, photo aérienne extraite du site Géoportail ; à droite, un extrait de la carte de Cassini

     

    LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche)     « Tombelaine est une île de la Manche située dans la baie du Mont Saint-Michel. Elle fait partie de la commune de Genêts. Le site est classé monument historique depuis 1936. Situé à 2,5 km du mont Saint-Michel, l'ilot de Tombelaine couvre une surface de 4 hectares pour un périmètre de 1,2 km. Sa surface est donc plus grande que celle du mont Saint-Michel, mais il est moins élevé. Son sommet est le pic de la Folie, qui culmine à 45 m au-dessus du niveau de la mer. (…) [1]

     

    Ci-dessus : blason de Genêts, commune dont dépend l'îlot de Tombelaine par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=36847242

     

         « Au 10e siècle, une chapelle est bâtie sur le rocher. par la suite les moines du Mont Saint Michel vont édifier sur l'ilot un manoir. Au cours de la guerre de cent ans, une garnison anglaise basée sur le rocher va y construire des remparts afin de se protéger des 119 chevaliers français du Mont Saint Michel. Il ne reste que quelques vestiges des ces anciennes constructions. (...)

         Sous Louis XIV, cette ile est la propriété de Nicolas Fouquet, surintendant des finances du roi. En 1661, le roi ordonne l'arrestation de Fouquet et lui confisque tout ses biens. Quelques années plus tard, les constructions de Tombelaine sont presque entièrement détruites. » [2]

     

    LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche) LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche)

     

    Photo ci-dessus à gauche extraite de http://www.survoldefrance.fr/affichage.php?&departement=Manche+(50)&f=240 Conception, réalisation et administration : Benoit Marembert ; photos ci-dessus à droite extraites de https://www.cheminsdelabaie.com/tombelaine.html "Ces 2 photos montrent des restes de tours de la forteresse anglaise. La tour d'en bas a été restaurée par les monuments historiques il y a quelques années."

     

         « Au 11e siècle, deux moines, Anastase et Robert, quittent le Mont Saint-Michel pour s'y retirer en ermites. En 1137, Bernard le Vénérable y fonde un prieuré et l'îlot devient un lieu de pèlerinage. L'église est dédiée à Notre-Dame de la Gisante ou Notre Dame de Tombelaine.

         L'îlot est fortifié en 1220, et occupé par les Anglais en 1423, dans l'espoir de prendre le Mont. » [1]

     

    LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche)     « Quant à Tombelaine, les Français le reprirent en 1450. Nous lisons dans l'Histoire de Charles VII, écrite par Jean Chartier, de Bayeux : « Après la réduction d'Avranches, le dict duc de Bretagne et son ost allèrent devant la place de Tombelaine, qui est une très forte place et quasi imprenable, pourvue et tant qu'on ait suffisance de vivre dedans : car elle est toute assise et posée sur un rocher près du Mont Saint-Michel. En la dite place il y avoit en garnison quatre-vingt à cent Anglois, lesquels voyant si grosse puissance de François devant eux, se rendirent à composition, tels qu'ils devoient aller leurs corps et biens saufs : ce qu'ils firent et se retirèrent à Cherbourg ». Le brave Louis d'Estouteville et son frère le cardinal Guillaume d'Estouteville étaient, l'un gouverneur, l'autre abbé commendataire du Mont. » [3] 

     

         « Les fortifications érigées servent ensuite durant les guerres de religions au comte de Montgommery, qui en fait son repaire. Il y aurait battu de la fausse monnaie et y abrité sa maîtresse. » [1]

     

    LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche)     « Tombelaine devait encore une fois appartenir aux protestants. Montgommery, seigneur de Ducey, devenu le grand chef des huguenots après avoir blessé à mort le roi Henri II, le prit par surprise en 1562, et le garda jusqu'à sa mort, en 1574.
         On sait que Henri IV, devenu roi de France, ne fut reconnu que successivement comme tel par les diverses provinces et cités de son royaume. Tombelaine, redevenu français, fit sa soumission en 1592.  Elle fut marquée par un évènement tragique : le vicomte de Vire et le seigneur de Grippon se noyèrent ce jour-là en se rendant à la côte. 

     

    LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche)     Tombelaine était devenu le siège d'un gouvernement militaire. Fouquet, le fameux surintendant, en fut possesseur jusqu'au jour de sa célèbre disgrâce. Il transforma le prieuré en château, y ajouta quelques bâtiments, releva les parties qui étaient ruinées, et y entretint une garnison. Le dernier commandant, dit M. le chanoine Pigeon dans son Diocèse d'Avranches (II, p. 361), fut le sieur Le Lorrain, inhumé à Genêts le 12 janvier 1662. Sa mort avait laissé Tombelaine sans chef. Aussi, dès l'année suivante, des soldats du régiment de la marine, qui étaient venus l'occuper, y commirent force dégâts. Constatation en fut faite et procès-verbal dressé au nom du roi par le gouverneur du Mont Saint-Michel, le sieur de la Chastière. A partir de cette époque, il ne resta sur notre îlot qu'un petit nombre d'habitants avec leur chapelain. Ce dernier, nommé Richard Gires, célébra, le 23 mai de cette année, le mariage de Robert Le Grand et de Guillemine Caron. Le dernier garde connu fut un certain André Blondel, qui, surpris par la mer alors qu'il se rendait à son poste, « se noya ès grèves du Mont Saint-Michel, et fut aussi inhumé à Genêts », le 23 décembre 1665. C'est alors que le gouverneur du Mont Saint-Michel, M. de la Chastière, désireux de mettre le Mont à l'abri d'un coup de main de la part des Anglais, demandait et obtenait de Louis XIV deux compagnies du régiment de Picardie, puis l'autorisation de démanteler Tombelaine. » 

    LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche)     « Château et forteresse, tout fut rasé sans pitié. Il ne subsista que la chapelle du prieuré, alors dédiée à Notre-Dame et à sainte Apolline.

     

    A gauche : Ordre de démolition du château de Tombelaine par Louis XIV en 1666, extrait de https://www.wikimanche.fr/Tombelaine

     

         Après la destruction des bâtiments, l’ilot fut rapidement abandonné de ses habitants. Les fraudeurs de la côte et de Jersey trouvèrent longtemps dans les ruines un asile où ils cachaient les produits de leur contrebande.
         Au commencement de notre siècle, l'antique et vénérable monastère de Notre-Dame-la-Gisante avait, lui aussi, disparu. Sur ses ruines fut élevé un sémaphore qui n'existe plus. » [3]

     

         « Alors que la société nommée Groupement national de la baie du Mont Saint-Michel désire en faire un lieu de résidence pour touristes, Tombelaine est achetée par l'État en 1933, puis classée en 1936 et 1987. » [1] Voir les projets présentés ci-dessous... 

     

    LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche) LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche) LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche)

     

    LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche)     « De l'ancienne forteresse, commencée par Philippe-Auguste, agrandie par les Anglais, restaurée plusieurs fois par les Français, il reste encore trois tronçons de tours ruinées, des murs de courtine, une rampe d'accès, la base du château ou du donjon sur le pic le plus élevé, et l'emplacement de la chapelle ; tout le reste a disparu. » [3]

     

    Photo ci-dessus : https://www.cheminsdelabaie.com/tombelaine.html

     

    LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche) LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche) LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche)

     

    Ci-dessus, photo à gauche extraite de http://m.conservatoire-du-littoral.fr/siteLittoralMobile/488/72-ilot-de-tombelaine-50_manche.htm

     

    LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche) LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche)

     

    Ci-dessus : à gauche, vestiges des fortifications de Tombelaine, par Henri Magron extrait de https://www.wikimanche.fr/Fichier:Vestiges_des_fortifications_de_Tombelaine.jpg ; à droite, photo extraite de http://patrimoine-de-france.com/manche/genets/ilot-de-tombelaine-2.php 

     

    Les légendes :

     

          « L'îlot de Tombelaine, à l'origine de nombreuses légendes, fût le lieu d'implantation d'une chapelle, puis d'un prieuré, puis d'un village et enfin d'un château-fort, il fut occupé par les Anglais. La destruction de ce dernier et des maisons qu'il entourait, fût une aubaine et servi de carrière de pierres déjà taillées, c'est pourquoi il ne reste que quelques ruines mais dont il émane une atmosphère étrange, que quelques âmes ayant vécu en ce lieu peut-être, nous font ressentir à son approche. » [4]

     

     

          « Son nom naîtrait d'une légende celte, qui dit qu'une princesse nommée Hélène, fille du roi Hoël, fut enlevée par un géant et fut inhumée sur ce rocher. Son étymologie pourrait aussi être celte et signifier « petit mont Tombe ».

     

    LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche)     En 1827, Étienne de Jouy, de l'Académie française, écrit : « Pour éviter de donner à Tombelaine (ou Tomblaine) une étymologie commune avec le « mont Belenus », quelques analystes ont fait dériver son nom de de « Tombuluna » (petite tombe). Mais on a repoussé cette version en faisant observer avec justesse que Tombelaine était plus grande que le mont Saint-Michel. D'un autre côté, un historien breton, d'Argentré, avance que ce rocher était désigné dans quelques bulles sous la dénomination de « tumba Helenœ » (tombe d'Hélène) et il justifie cette orthographe par une histoire. Il raconte que la nièce d'un roi de la Petite-Bretagne, nommée Hélène, fut enlevée par un chevalier espagnol qui la conduisit sur ce roc, qu'après y avoir consommé un hymen qui n'eut que le ciel pour témoin et le plus volage des dieux pour garant, le félon s'enfuit en laissant là la belle qui mourut de désespoir. Il ne manque à la vraisemblance de cette origine que d'être une date plus ancienne, car la belle Hélène dont parle d'Argentré vivait à la fin du onzième siècle et le rocher de Tombelaine était connu sous ce nom bien antérieurement à cette époque. Des recherches plus sévères ont amené à croire que c'était à l'époque de l'invasion des Romains dans ce pays qu'il fallait faire remonter ce nom de Tombelaine, d'une étymologie évidemment latine. ». [1]

     

    LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche) LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche) LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche)

     

     Ci-dessus, à droite, photo aérienne extraite du site Géoportail

     

         « Saint-Jean-au-bout-de-la-mer ! Quel joli nom et qu’il peint bien la chose ! C’est le bout de la mer, en effet, que ce petit village perdu depuis des siècles au fond de la vallée. La mer n’a jamais été plus loin. Au 12e siècle, Thomas de Saint-Jean donna au village le nom qu’on lui connaît aujourd’hui, Saint-Jean-le-Thomas, sans doute pour affirmer davantage ses droits de haute et basse et justice sur tout le pays qu’il dominait. Car ce n’étaient pas de petits sires que les seigneurs de Saint-Jean.

         Leur château s’élevait, comme une menace, au haut de la côte qui regarde le Mont-Saint-Michel. Lorsqu’on détruisit au 19e siècle les restes du donjon, le peuple avait encore en mémoire le souvenir de Montgommery. Jetez ce nom terrible aux gens de la côte, à partir de Carolles, ils ne se signeront pas, parce qu’ils ne croient plus au diable, mais ils vous diront que le château de Saint-Jean était sa demeure favorite. Trois souterrains partaient de là pour aboutir à divers points. Le plus important était celui de Tombelaine, qui reliait deux forteresses, en se prolongeant au-dessous des grèves. A Tombelaine était l’arsenal du farouche seigneur ; c’était là qu’il fabriquait ses armes redoutables, qu’il battait la monnaie de ses trésors. Le second souterrain avait une issue secrète près de l’église de Saint-Jean, à l’endroit que l’on nomma plus tard la Croix-de-Pierre.

     

    LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche) LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche)

     

         Le troisième, enfin, perçait la falaise de Champeaux, et s’avançait dans la terre jusqu’au milieu d’un riant verger, sur les bords d’une petite rivière, où le guerrier venait abreuver ses chevaux. On le voyait ensuite, dit la légende, passer, rapide comme l’éclair, à travers la campagne, escalader les monts, franchir les bois, au gré de sa haquenée blanche, que lui seul pouvait maîtriser. Toutes ses fières cavales, tous les coursiers de ses hommes d’armes étaient ferrés à rebours afin qu’on ne pût reconnaître de quel côté le maître et sa troupe dirigeaient leur marche.

         Après ses courses, qui souvent n’étaient que des pillages, il revenait s’enfermer dans son castel de Saint-Jean. Là, dans un appartement secret, loin de tout regard, était cachée la maîtresse de Montgommery, la belle Hélène. Il la nourrissait lui-même ; c’était à ses pieds qu’il passait ses moments de repos. Sous le beau regard d’une femme, le lion devenait agneau. Mais, un jour, il fallut partir pour une expédition lointaine ; il fallut se séparer de son amante. On dit que, pour être plus sûr d’elle, il la conduisit à Tombelaine, et qu’elle mourut de chagrin sur ce rocher où elle finit ensevelie. Les pêcheurs ont observé que, chaque année, le jour et l’heure où l’on dit que trépassa cette fille de châtelaine, quand elle eût perdu de vue, dans la vapeur de l’océan, le vaisseau qui emportait sa vie, une colombe vient le soir sur les genêts de Tombelaine et ne s’envole que le lendemain à l’aurore. (…)

    LES REMPARTS DE TOMBELAINE (Manche)     On dit que ce souterrain qui relie Tombelaine au château de Saint-Jean existe toujours. L’ombre d’Hélène erre souvent dans cette route ignorée. Parfois, la nuit, du haut des grèves, sa voix sort de terre et se mêle, en sanglotant, au bruit des flots. Quand la tempête remue les vagues, on entend la même voix. Elle est puissante alors, et l’écho du rivage redit comme elle : « Montgommery ! Montgommery ! » [5]

     

    Autres variantes des légendes sur :

    http://www.normandie-heritage.com/spip.php?article640

    https://www.le-petit-manchot.fr/cc-04-07-genet-la-legende-de-tombelaine/articles/

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikimanche : https://www.wikimanche.fr/Tombelaine

    [2] Extrait de https://www.cheminsdelabaie.com/tombelaine.html

    [3] Extrait de La Normandie Monumentale Manche - deuxième partie 1899 par l'abbé A. Bouillet http://shenandoahdavis.canalblog.com/archives/2014/06/07/30025290.html

    [4] Extrait de http://www.france-voyage.com/villes-villages/genets-17465/rocher-tombelaine-34152.htm

    [5] D’après « La Revue illustrée de Bretagne et d’Anjou » paru en 1889 et « Guide du voyageur au Mont-Saint-Michel et au Mont-Tombelaine » paru en 1856 http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article1992

     

    Bonnes pages :

     

    http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article1992

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6138594j/f243.image.r=Tombelaine

     

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  • « La Vigie des Marais »

     

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    Photo 1 extraite de http://www.chateau-colombieres.fr/colombieres-aujourdhui.php ; photo 2 extraite de http://www.jmjphoto.fr/ ; photo 3 extraite de http://www.bienvenueauchateau.com/chateau-de-colombieres/

     

         « Le château de Colombières est une forteresse médiévale du 14e siècle, située sur la commune de Colombières. » [1]

     

         « Situé en bordure des marais de la baie d’Isigny, le château de Colombières occupe un emplacement stratégique qui lui valut à juste titre l’élégant surnom de « Vigie des marais ». Autrefois, à marée montante, la mer refluait dans les terres jusqu’au pied de la forteresse, favorisant pendant des siècles, l’invasion répétée de l’arrière-pays par voie « maritime ». La Vigie des marais, puissant et redoutable bastion armé, contrôlait et verrouillait l’accès au pays du Bessin. » [2]

     

         « Inscrit dans un carré presque parfait, le château de Colombières prend sa forme actuelle à partir du 15e siècle. Ses courtines sud et est sont abattues au 17e siècle pour ouvrir les logis sur l'extérieur. Les tours du front nord sont massives et adoptent un couronnement inhabituel tentant d'adapter le classique parapet sur mâchicoulis aux armes à feux. » [3] 

     

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    Plan hypothétique du château de Colombières (en attendant mieux...)

     

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    Blasons successifs des familles ayant possédé le château de Colombières.

     

    1. Blason de la famille de Colombières par Ster3oPro — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43670974 ; 2. Blason de la famille Bacon du Molay CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9852462 ; 3. Blason de la famille de Bricqueville par I, Manassas, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2470467 ; 4. Blason de la famille Hatte par Ster3oPro — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43732270 ; 5. Blason de la famille de Girardin par Ster3oPro — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43945236 ; 6. Blason de la famille Berthelot de Baye par Ster3oPro — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43859993 ; 7. Blason de la famille de Briey par CaranornCette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Caranorn., GFDL, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4048138 ; 8. Blason de la famille de Ludre par ManassasCette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Manassas., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2747060 ; 9. Blason de la famille de Cossé-Brissac par Jimmy44Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Jimmy44., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2705110 ; 10. Blason de la famille de Maupéou par Ster3oPro — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43094641

     

         « Le château de Colombières est l'une des constructions militaires les plus importantes de Basse-Normandie au temps de la féodalité ; cette forteresse moyen-âgeuse (sic : médiévale !) reste de par son architecture, son histoire et son emplacement géographique, un important témoin de tout ce qui s'est vécu dans cette région naturelle du Bessin, depuis presque un millénaire. Le château occupe une place stratégique en bordure de ce qui était autrefois la baie d'Isigny.
    Jusque vers 1700 époque ou furent construites les portes à flot d'Isigny, il était possible de naviguer jusqu'aux alentours du château et de pénétrer dans les terres. Voies d'invasion depuis des siècles, il était normal qu'une puissante forteresse en garde l'accès et protège l'arrière pays. Le château de Colombières justement et joliement dénommé : « 
    la Vigie des marais » est toujours là pour nous remémorer par son architecture et son histoire, les grands moments de la France. » [4]

     

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    Les Colombières et Bacon du Molay

     

        « Les premières mentions du château datent du début du 11e siècle. À l'époque la bâtisse était probablement une motte castrale occupée par la famille de Colombières : Guillaume, Raoul et Baudouin, compagnons de Guillaume le Conquérant lors de l’invasion de l’Angleterre en 1066 à Hastings. Selon le Domesday Book, Raoul se serait ensuite installé dans le comté de Kent, où il possédait plusieurs terres. » [1]

     

         « En 1147, le nom de Philippe de Colombières, membre de la puissante famille Bacon du Molay, est mentionné comme seigneur châtelain du fief de Colombières. Mais les parties les plus anciennes du château actuel datent de la fin du 14e siècle. » [2]

     

         « À cette époque, le complexe a une forme de quadrilatère entouré de douves et composé d'un mur d'enceinte de 3 mètres d'épaisseur flanqué de quatre tours rondes et d'une porte fortifiée précédée d'un pont-levis. Les bâtiments sont disposés autour d'une cour unique et adossés à la courtine. » [1]

     

    LES REMPARTS DE COLOMBIERES (Calvados)     « Les riches Bacon du Molay édifient la forteresse selon l’architecture de défense typique des constructions féodales : un quadrilatère flanqué de quatre tours massives percées de meurtrières, un mur d’enceinte de 2,70 mètres d’épaisseur et de 11 mètres de hauteur couronné d’un étage sur mâchicoulis, des douves en eau et un pont-levis.
         A l’intérieur du château fort, le four à pain, le puits et la cheminée, nécessaires pour assurer la survie des habitants lors d’un siège, sont encore visibles dans la grande cuisine.

         « Forteresse imprenable » relate la chronique de l’époque ! Le roi de France, Charles V le Sage, constate lors d’une visite en 1371 que la place forte de Colombières est en état de soutenir attaque et siège. » [2]

     

         « La conquête des places fortes normandes par Henri V entraîne vengeances et expropriations : des lettres patentes du roi d'Angleterre datant du 12 février 1418, dépouille Olivier de Colombières de ses biens et de sa forteresse en la faveur de Richard Drayton parce qu'il était resté fidèle à son suzerain : « Qui adhuc contra nos se tenet rebellem… »

         Ruinée par la guerre de Cent Ans, la forteresse ne retourna que peu de temps entre les mains de Jean de Colombières qui la vend à Roger de Briqueville, son oncle, le 25 mai 1457. » [1]

     

    Les Bricqueville

     

         « A la fin de la guerre de Cent Ans (1328 à 1453), la bataille de Formigny en 1450 inaugure une ère de paix.
         Deux élégantes tours « Renaissance » sont ajoutées au château fort par la famille de Bricqueville, devenue propriétaire de l’important fief de Colombières pour trois siècles.

     

    LES REMPARTS DE COLOMBIERES (Calvados)     Avec les guerres de Religion (1562 à 1598), les luttes reprennent. En 1562, le sieur de Colombières, François de Bricqueville, un des chefs protestants les plus redoutables de Basse-Normandie, s’illustre tristement : il pille le trésor de la cathédrale de Bayeux, brûle une quantité énorme de pièces et livres précieux, il met le siège à la ville de Saint-Lô, fait prisonnier l’évêque de Coutances, monseigneur de Cossé Brissac (ancêtre des propriétaires actuels) et profane la chapelle Notre-Dame de Rouge Brèque située dans son château de Colombières. » [2]

     

            Sur François de Bricqueville de Colombières, voir ici ou ici.

     

    LES REMPARTS DE COLOMBIERES (Calvados)     « Aux 17e et 18e siècles, la forteresse subit diverses transformations architecturales destinées à rendre le logis plus confortable et moins sévère : le mur d’enceinte est démoli sur le côté sud, une des tours partiellement détruite est reconstruite sous forme de donjon carré, les fenêtres sont agrandies, et la chapelle profanée par François de Bricqueville, est rétablie à l’emplacement de la caserne par son arrière-petit-fils, Cyrus-Antoine, converti au catholicisme en 1678. Celui-ci y apposa au-dessus de l'entrée, le linteau de la porte d'entrée de l'ancien lieu protestant. Ce linteau comporte des passages des versets 6 et 7 du chapitre 55 d'Isaïe encore visible de nos jours.

         « Cherchez l'Éternel pendant qu'il se trouve ; Invoquez-le, tandis qu'il est près. Que le méchant abandonne sa voie, Et l'homme d'iniquité ses pensées ; Qu'il retourne à l`Éternel, qui aura pitié de lui, A notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner. » [1]

     

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    Au centre, photo aérienne extraite du site Géoportail ; à droite une représentation du château extraite du site officiel du château de Colombières : http://www.chateau-colombieres.fr/

     

    Les Girardin, les Ludre et Maupeou d'Ableiges

     

         « En 1755, René Hatte, fermier-général du roi, achète les seigneuries de Bricqueville, Bernesq et Colombières. Le château restera dès lors, toujours propriété de ses descendants. » [1]

     

         « En 1759, le château fort devient une propriété Girardin, (l'un d'eux René, également propriétaire du château d'Ermenonville n'est autre que le protecteur de Jean-Jacques Rousseau) famille apparentée aux actuels propriétaires, les Maupeou d’Ableiges, par une alliance Ludre-Girardin. » [2]

     

        « Progressivement, la forteresse se transforme en un logis à l’ordonnance plus classique. Au 19e siècle, l’aile abritant les communs est aménagée pour accueillir famille et amis, et des jardins viennent agrémenter le pourtour intérieur des douves médiévales. » [1]

     

    La Seconde Guerre Mondiale, Juin 1944

     

         " Durant la seconde guerre mondiale, bien que situé en plein cœur des opérations militaires, le château de Colombières fut épargné. Au matin du 6 juin 1944, un groupe allemand de canons automoteurs - quatorze Marders - camouflé depuis plusieurs mois sous les ormes de l’avenue du château, partit subitement pour se diriger vers Colleville. De même, l’état-major du 1/352e Jagt Panzer Abteilung quitta le château en hâte. Les américains décidèrent de traverser à pieds le marais que les allemands maintenaient inondé pour le rendre infranchissable. C’est ainsi que Colombières vit le passage, dans la soirée du 8 juin 1944, du lieutenant Kermit C. Miller du 115e Régiment d’Infanterie de la 29e Division U.S. Profitant d’un effet de surprise, il fit une douzaine de prisonniers parmi les allemands désorganisés.
         Le 9 juin 1944, le village de Colombières était libéré. Le château devint aussitôt « le centre de toute la presse et radio américaines, quartier général du 12e groupe d’armée, général Omar Bradley » Extrait du livre « Histoire du 302ème Signal Operation Battalion ». » [2]

     

    Arcisse de Caumont, 1853 :

     

    LES REMPARTS DE COLOMBIERES (Calvados)     " Château de Colombières. Le château de Colombières (Calvados) a été retouché dans beaucoup de parties : les fenêtres surtout ont été défigurées ; mais le corps des tours appartient probablement à la fin du 14e siècle ou à la 1ère moitié du 15e. Son enceinte de forme carrée régulière, est entourée de fossés pleins d'eau. Le principal corps-de-logis occupe le côté du Nord ; le rez-de-chaussée est voûté et n'a point été défiguré ; les appartements des étages supérieurs ont au contraire été retouchés vers le règne de Louis XIV, et même depuis cette époque. Aux deux extrémités de ce bâtiment allongé, sont deux tours rondes qui protègent les angles de la place ; celle du Nord-Ouest renferme un appartement dont les décorations sont encore du 15e siècle. Sur le manteau de la cheminée, on voit une guirlande de feuilles de choux frisés, dessinant une ogive en forme d'accolade.
          La porte d'entrée se trouvait dans le côté Est du carré.
          Près de cette dernière tour, on voit sous la porte des bancs en pierre pratiqués dans l'épaisseur du mur, pour les soldats de garde, et une visière pour regarder ce qui se passait au-dehors.
          Les sculptures les plus remarquables qui restent à Colombières paraissent de la 2e moitié du 15e siècle, mais il est possible que les tours et quelques parties des courtines soient plus anciennes : c'est l'opinion de M. Victor Petit dont je présente le dessin. Je le range donc parmi les monuments de la fin du 14e siècle ou du commencement
    du 15e, sans être pourtant bien certain qu'il n'ait pas été presqu'entièrement reconstruit plus tard. " [5]

     

    Ci-dessus, une gravure extraite de ce même document [5].

     

    Protection 

     

         « Le château fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 2 juillet 1927. L’ensemble des façades et toitures, ainsi qu’une cheminée dans la tour est, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 20 décembre 1968. Enfin, l’ensemble incluant le système hydraulique et le potager fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 13 octobre 2006. » [1]

     

    LES REMPARTS DE COLOMBIERES (Calvados) LES REMPARTS DE COLOMBIERES (Calvados) LES REMPARTS DE COLOMBIERES (Calvados)

     

     Le château de Colombières a été le sujet de nombreuses cartes postales.

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://www.chateau-colombieres.fr/colombieres-1000ans.php

    [3] Extrait de http://www.richesheures.net/epoque-6-15/chateau/14colombieres-general.htm

    [4] Extrait de http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-calvados-chateau-a-colombieres-chateau-colombieres.html

    [5] Extrait de Abécédaire ou Rudiment d'archéologie (architecture civile et militaire) par Arcisse de de Caumont, (1801-1873). Éditeurs : Derache (Paris) / Dirdon (Paris) / Dentu [etc.] (Paris) 1853, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9784904q/f433.item.r=ab%C3%A9c%C3%A9daire%20d'arch%C3%A9ologie%20Caumont 

     

     LES REMPARTS DE COLOMBIERES (Calvados)  Site officiel : http://www.chateau-colombieres.fr/

     

    Bonnes pages :

     

    O https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Colombi%C3%A8res

    O http://www.anibasphotography.fr/blog/2014/5/le-chateau-de-colombieres-photos-prises-lors-de-pierres-en-lumieres-par-sabina-lorkin

    O http://www.chantony.fr/patrimoine_et_histoire/14_colombieres.html

    O https://books.google.fr/books?id=F1tmjaOJEZ0C&pg=PA352&dq=ch%C3%A2teau+de+Colombi%C3%A8res&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjb2rDgrJjVAhWsJMAKHfwIBNQQ6AEILjAC#v=onepage&q=ch%C3%A2teau%20de%20Colombi%C3%A8res&f=false

     

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    Vidéos sur le château de Colombières :

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    Photo 1 extraite de http://www.parc-naturel-perche.fr/voir-faire/monuments-et-jardins#!/manoir-de-la-fresnaye-768791 ; photo 2 extraite de http://www.ornetourisme.com/tourisme/patrimoine/saint-germain-de-la-coudre_manoir-de-la-fresnaye_31__PCUNOR061FS0008L.htm#ad-image-0  ; photo 3 extraite de http://balbuzard.blogspot.fr/2012/03/entre-deux-rouleaux.html 

     

         « Le manoir de la Fresnaye, en St Germain-de-la-Coudre, se trouve à la corne sud-est du département de l’Orne. Historiquement, c’est encore le Grand Perche, mais le Haut-Maine (Sarthe actuelle) débute à quelques kilomètres. » [1]

     

         « L'élégant Manoir de la Fresnaye-au-Perche est situé sur une hauteur qui domine la vallée de la Même. Ses parties les plus anciennes (logis et donjon fortifiés) datent du début de la guerre de Cent Ans, première moitié du 14e siècle. C'est le plus ancien manoir du Perche : les Anglais ont probablement ruiné les autres manoirs pendant cette guerre de Cent Ans.
         Remanié, principalement sous Henri IV, puis longtemps laissé à l'abandon, le manoir a bénéficié depuis 1977 d'une très belle restauration (volontairement certaines parties, manquantes ou trop abîmées, n'ont pas été reconstruites). » [2]

     

      

     

    Plan hypothétique du manoir de La Fresnaye à Saint-Germain-de-la-Coudre ; blason moderne de la commune de Saint-Germain-de-la-Coudre par Pas d’auteur lisible par la machine identifié. « Travail personnel » supposé (étant donné la revendication de droit d’auteur)., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=23065121

     

    Historique :

     

         « Au début du 14e siècle (règne de Philippe le Bel), la terre de la Fresnaye, alors nommée les Bergeries, appartient aux seigneurs de Blandé, des vassaux de ceux de Bellême. (...)

     

         Pour affirmer leur importance féodale, les seigneurs de Blandé, qui n’étaient pas fortifiés, construisent vers 1310 un  logis carré sur une hauteur d’où le regard embrasse la vallée de la Même. Cet ouvrage comprend des caves, un rez-de-chaussée, un étage. Il est pourvu de créneaux et de mâchicoulis. Il n’a pas de tours, car il est lui-même une tour. Mais peut-être un ou deux des quatre angles sont-ils défendus par des échauguettes.

     

     

     

     À gauche, plan extrait du cadastre napoléonien ; à droite, vue aérienne extraite du site Google Earth

     

         La guerre de Cent Ans est déclenchée en 1338. Elle commence mal pour la France. Aussi les seigneurs de Blandé flanquent-ils leur logis d’un donjon beaucoup plus important. Ils ne se doutent pas que l’épaisseur de leur muraille (1,25 m à la base) sera insuffisante contre l’artillerie. Le toit est en terrasse. L’angle ouest du logis est garni d’une échauguette (celle dont on voit encore le pied). (...)

     

          Les Saint-Berthevin sont devenus, par mariage, seigneurs de Saint-Germain de la Coudre et de la Fresnaye. À la fin de la guerre, ils récupèrent leur bien, font des réparations, ouvrent de grandes fenêtres Renaissance dans la maçonnerie du donjon. Celui-ci est couvert de l’actuel toit en forme de pavillon. De même sans doute pour le logis.

     

         Des partages ayant eu lieu, la Fresnaye échoit à des cadets. Leur héritière, Mathurine de Saint-Berthevin, possède la forteresse, mais n’a guère de terres autour. Elle épouse un cadet désargenté, Mathurin de Fontenay, vers 1577.

     

         Ayant soutenu Henri IV, la famille de Fontenay (plusieurs frères et cousins) devient la première du Perche. Mathurin et son fils se lancent dans de grandes dépenses :

     

         - Ils plaquent contre le donjon une galerie Renaissance richement sculptée, à deux niveaux (celui du haut, de style ionique, a été abattu parce qu’il menaçait de s’écrouler)

         - Ils remplacent les deux escaliers intérieurs

         - Ils mettent en place des cheminées monumentales 

         - Ils construisent, aux angles sud du logis, deux tours qui sont des pastiches du Moyen Age ; elles ne pourraient bien sûr résister aux canons.

         A cette époque, on peut dire que la Fresnaye est un château plus qu’un manoir. 

     

    Document ci-dessus extrait du site officiel du manoir de La Fresnaye http://www.fresnaye-perche.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=1&Itemid=53

     

         Mais la situation financière des seigneurs est fragile. François II de Fontenay se querelle avec sa mère, à la fois pour des questions d’intérêt et pour des raisons religieuses : elle est bonne catholique, il est sympathisant protestant et a épousé une protestante. Un procès de trente-huit ans contre des religieuses en résulte. François II n’en voit pas la fin, il est assassiné et sa jeune veuve meurt de chagrin. Ruinés (1669), leurs enfants rachètent la Fresnaye à la barre du tribunal en s’endettant jusqu’au cou. Depuis le début du procès, aucun entretien n’a eu lieu. Le toit et les planchers du logis s’écroulent vers 1700 ; il sera transformé en basse-cour. En 1748, le dernier héritier vend le manoir à un nouveau riche qui se garde d’y résider et y met des fermiers, pour plus de deux cents ans. 

     

         Sous Louis-Philippe et Napoléon III, le donjon est sauvé de la ruine, mais décapité. Son pavillon est remonté plus bas et complété par le grand pan de toit qui remplace l’étage de la galerie Renaissance. La tour sud s’effondre. La Fresnaye reste une ferme jusque vers 1950 et sert ensuite à loger des ouvriers agricoles, dans des conditions difficiles.

     

         En 1977, la Fresnaye est vendue à un sociologue parisien, qui y travaille de ses mains. Le relais est pris en 1994 par le propriétaire actuel. Au total, la restauration aura duré trente ans. L’ancienne salle d’honneur du logis, tombée en ruine, restera un jardin, pour préserver le charme du lieu. » [3] Site Le manoir de La Fresnaye-au-Perche

     

     

         Le manoir conserve une partie de son logis et son donjon fortifié du 14e siècle, ses deux tours d'angle, son escalier, trois cheminées de la Seconde Renaissance et sa galerie Renaissance exceptionnelle dans le département de l'Orne. [NdB]


         « La visite des intérieurs et extérieurs, en partie guidée et en partie libre, donne accès au gros donjon défensif, aux deux tours, à une herse unique en son genre, qui fonctionne comme au Moyen-Age, et à des ornements Renaissance (deux escaliers, galerie, cheminées monumentales). » [4]

     

    Éléments protégés :


         Galerie Renaissance ainsi que la cheminée Renaissance du rez-de-chaussée de la grande tour (cad. A 127) : classement par arrêté du 8 septembre 1988 ; Manoir (à l'exception des parties classées) ainsi que les communs qui lui sont accolés (cad. A 127) : inscription par arrêté du 8 septembre 1988

     

    Sources :

     

     [1] http://www.perche-gouet.net/histoire/immeubles.php?immeuble=1695

    [2] https://www.campingdefrance.com/accesbase/fiche-activite-camping.php?id=2976

    [3] Sources : Site Le manoir de La Fresnaye-au-Perche (bref historique) http://www.fresnaye-perche.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=52&Itemid=61

    [4] https://www.campingdefrance.com/accesbase/fiche-activite-camping.php?id=2976

     

    Bonnes pages :

     

    Site officiel : http://www.fresnaye-perche.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=1&Itemid=53

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