• LES REMPARTS DE GRATOT (Manche) LES REMPARTS DE GRATOT (Manche) LES REMPARTS DE GRATOT (Manche)

     

         « Le château de Gratot est une ancienne maison forte, du 13e siècle et des 15e et 16e siècle, maintes fois remaniée, qui se dresse sur la commune de Gratot dans le département de la Manche en région Normandie.

         Bâti dès le 13e siècle, il est maintes fois transformé jusqu'à son apogée au 18e siècle, avant d'être laissé à l'abandon au 19e siècle, et de devenir aujourd'hui un lieu touristique. » [1]

     

         « Le château de Gratot a appartenu pendant 5 siècles à la famille d’Argouges, entré par alliance en 1251, et ce, jusqu’en 1777. Il devint au 17e siècle le siège d’un marquisat. » [2]

     

     LES REMPARTS DE GRATOT (Manche)   LES REMPARTS DE GRATOT (Manche)

     

     Plan hypothétique du château de Gratot ; blason de la famille d'Argouges dessiné par O. de Chavagnac pour l’Armorial des As : http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Argouges  

     

    LES REMPARTS DE GRATOT (Manche)     « Le mot Gratot vint d'un nom d'homme et signifie la demeure de Guérard. C'est ce que nous apprend le Livre-Noir de la cathédrale de Coutances, qui, en 1251, latinise Gratot en « Guerardlot ». Une charte de l'abbaye de la Lucerne, de 1255, est plus explicite encore, car elle donne le nom du seigneur et de son fief : « Carta Guerardi de Guerartot militis ». Le mot saxon ot, tot ou thot signifie, en effet, demeure ou famille. Cette localité de Gratot peut donc remonter aux premiers ducs Normands. Après les Guérard nous voyons apparaître les Clarenbold et les Creully... » [6] 

     

         Au 10e siècle, une construction en bois existe certainement.

     

    LES REMPARTS DE GRATOT (Manche)     « Clarembald de Gratot fut un des bienfaiteurs de l'abbaye de Lessay ; car on voit dans une charte d’Henri Ier, de l'année 1126, donnée en faveur de cette maison religieuse, que Clarembald et plusieurs autres lui concédèrent leurs droits sur l'église de Geffosses. (…) Plus tard, elle devint la propriété de Gilbert de Creully, qui la transmit à Richard de Creully. Ce fut sur cette famille, qui, sans doute, défendit la cause de Jean Sans-Terre, que Philippe-Auguste la confisqua (…) Dans le 13e siècle, la seigneurie de Gratot entra dans la famille d'Argouges par le mariage de Guillaume d'Argouges, fils de Robert, avec Jeanne de Gratot. » [5]

     

         « Le premier château de Gratot fut construit au 14e siècle, par la famille d'Argouges, barons de Gratot depuis 1251. (…) « La famille d'Argouges descend d'un certain Lo d'Argouges, qui vécut au 10e siècle. 

    Voir à ce sujet http://patrimoine-de-france.com/manche/gratot/ancien-chateau-1.php [NdB] (…)

     

          C'est au 17e siècle que Gratot est érigé en marquisat. » (...) Il subit de nombreuses modifications jusqu'au 18e siècle. » [1]

     

         «  A la fin du 16e siècle, dans l'angle Ouest la vieille tour-porte avec pont-levis est bouchée. La nouvelle porte d'accès est au centre de la façade. » [4] *

     

         « La famille d'Argouges le vend en 1771. »

     

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         « Tout au long du 19e siècle, les propriétaires se sont succédés sans entretenir le monument qui est tombé lentement en ruine, envahi par le lierre, et définitivement abandonné au début du 20e siècle. » [2]

    « Il sert d'entrepôt pour les fourrages des fermiers du secteur. » [1] 

    « En 1939, sous le poids de la neige, les toits des bâtiments du 18e siècle s'écroulent. » [4]

         « En 1968, un chantier de bénévoles fut entrepris pour la restauration et l’animation du château. Cela aura été 20 années d’une vraie et folle aventure ; un défi réussi grâce à de gros travaux de débroussaillage et de déblaiement jusqu’aux interventions de maçonnerie les plus complexes. Environ 16 000 journées de travail bénévoles ont été réalisées par des jeunes gens venus de France entière, mais aussi d’autres pays du monde. Des entreprises professionnelles, de charpente et de couverture notamment, sont également intervenues.

         Les financements nécessaires ont été apportés par des subventions essentiellement de l’État (Ministère de la Culture), du Conseil Général de la Manche, du mécénat (la Fondation Langlois) et le produit des droits d’entrées perçus auprès des visiteurs. » [2]

         « En 2003, il a reçu près de 12 600 visiteurs. » [1]

     

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         « Le château de Gratot se présente sous la forme d'une enceinte quadrangulaire entourée de larges douves alimentées en eau par la « fontaine à la fée ».

         On pénétrait dans la cour du château par une tour-porte ; porte piétonne et porte charretière munies chacune d'un pont-levis à chaînes comme l'attestent les rainures que l'on peut encore observer aujourd'hui. À l'ouest se dressent les ruines d'une tour d'angle qui présente une porte murée et dont la construction remonte à la fin du 13e siècle. À l'arrière, un petit pont à trois arches enjambe les douves et donnait accès au parc du château.

         Les communs composés de deux bâtiments rectangulaires encadrent la porterie. Ils datent de la fin du 16e siècle. Dans une salle, l'exposition « Huit siècles de vie » explique l'histoire du château et les étapes de sa restauration. Centre culturel, le château abrite régulièrement des manifestations artistiques (peintures, sculptures).

         Du logis seigneurial des 15e et 17e siècles construit en équerre, il ne reste que des ruines. Il avait à l'origine trois étages et une quinzaine de pièces, couverts d'un toit à la Mansart. Le rez-de-chaussée est ouvert de grandes fenêtres, le premier étage de hautes lucarnes de façade. Il est flanqué à l'un de ses angles par une tour ronde, accostée d'une guette, du 15e siècle d'aspect médiéval ; à noter, un rétrécissement imprévu de l'escalier pour empêcher les assaillants d'arriver à deux en même temps. L'autre angle est occupé par la tour, dite « tour Mélusine », construite de la fin du 15e siècle au début du 16e siècle, sur laquelle s’appuie un puissant contrefort. Octogonale à la base, elle se termine par une chambre de plan carré et est coiffée d'un toit en bâtière. Balustrades et gargouilles en décorent le sommet.

         Un pavillon du 18e siècle vient compléter l'ensemble. Des caves, dont l'entrée se situe au pied de la tour ronde, présentent des voûtes d'arêtes reposant sur des colonnes composées de pierres mises de chant. » [1]

     

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    LES REMPARTS DE GRATOT (Manche)  La légende de la fée

         « La légende de la fée : Un des seigneurs d’Argouges revenait de la chasse et rencontra à la fontaine une très belle jeune femme du nom d’Andaine, la fée de Gratot. Il devint éperdument amoureux d’elle et la demanda en mariage. La belle lui dit qu’elle était une fée et qu’elle acceptait de devenir son épouse à condition qu’il ne prononce jamais le mot « Mort ». Le seigneur le promit.

         Un jour, lors d’une fête au château, excédé d’attendre sa dame qui se préparait, il lui lança : « Dame vous êtes bien lente dans vos besognes ! Seriez-vous bonne à aller quérir la mort ? ». La fée poussa alors un cri déchirant, monta sur le rebord de la fenêtre et disparut en laissant l’empreinte de son pied et de sa main.

         Alors, maintenant, vous qui connaissez la légende, venez vérifier si l’empreinte est bien encore au château en faisant la visite. » [3]

     

    LES REMPARTS DE GRATOT (Manche)     « Chaque famille normande avait son bon génie qui veillait sur elle. Celui des d'Argouges était une fée. On montre encore, sur l'une des fenêtres du château de Gratot, l'empreinte d'un pied qu'on dit être celui de la fée, alors qu'elle disparut et quitta le manoir qu'elle protégeait. Suivant la tradition, une pareille empreinte se voit aussi sur l'un des créneaux de la tour du château de Rânes, qui appartenait à la famille d'Argouges. À Rânes, la fée, dit la tradition, revient la-nuit en longue robe blanche, redisant des paroles mystérieuses que personne ne comprend. À Gratot, un lieu, nommé le Désert a aussi sa merveilleuse légende. Dans cet endroit, il existe une fontaine que chaque nuit la fée visite, et qui, à cause de ces visites nocturnes, est appelé la Fontaine à la fée. Le cri de guerre des seigneurs d'Argouges était : A la fée ! » [5]

     

    Protection

     

         « Le château fait l'objet d'un classement au titre des Monuments historiques par arrêté du 4 août 1970. » [1]

     

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    Ci-dessus reportage photo réalisé par Gilloudifs - Photo en bas à droite extraite du site Géoportail.

     

    Sources :

    [1] Wikipédia

    [2] http://www.chateaugratot.com/le-chateau/

    [3] http://www.tourisme-coutances.fr/9419-chateau-de-gratot/

    [4] http://chateau.over-blog.net/article-manche-interieur-du-chateau-de-gratot-109230037.html

    [5] http://brunodumes.pagesperso-orange.fr/Gratot.html

    [6] http://patrimoine-de-france.com/manche/gratot/ancien-chateau-1.php 

     

     LES REMPARTS DE GRATOT (Manche) LES REMPARTS DE GRATOT (Manche) 

     

    Sites :

     

    Le site officiel : http://www.chateaugratot.com/

     

     

    O Mémoire sur les anciens château de la Manche par Charles de Gerville - arrondissement de Coutances, in Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, 1825 ; p. 183-436 Soit https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2000414/f233.item ou soit : http://rempartsdenormandie2.eklablog.com/anciens-chateaux-de-la-manche-par-gerville-arr-coutances-2-a212348651

    O http://chateau.over-blog.net/article-manche-chateau-de-gratot-98660781.html

    O http://brunodumes.pagesperso-orange.fr/Gratot.html

    O http://photosdemonmonde.overblog.com/2013/11/ch%C3%A2teau-de-gratot-gratot-manche-basse-normandie.html

    O https://www.flickr.com/photos/biron-philippe/4661382788/in/photostream/

    O http://patrimoine-de-france.com/manche/gratot/ancien-chateau-1.php

    O https://www.jaimemonpatrimoine.fr/article/20151106/le-chateau-de-gratot-ou-la-fee-et-la-mort

    O http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-manche-chateau-a-gratot-chateau-fort-de-gratot.html

    O http://www.chateauxfaure-et-faureteresses.com/gratot.html

     

    Vidéos : 

     

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  • LES REMPARTS DE SAINT-VAAST-SUR-SEULLES (Calvados) LES REMPARTS DE SAINT-VAAST-SUR-SEULLES (Calvados)

     

     Ci-dessus, à droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-VAAST-SUR-SEULLES (Calvados)     " Le Bois du Château. L'ancien château de Saint-Vaast-sur-Seulles est un ensemble fortifié d'ouvrages de terre, situé au sommet d'un coteau boisé dominant la vallée de la Seulles, au nord-ouest de l'église de Saint-Vaast (11e-12e et 13e siècles) qui n'est distante que de quelques centaines de mètres. Le site a fait l'objet de fouilles à la fin du 19e siècle par le comte de Blangy qui publia alors son Journal de fouilles de Saint-Vaast. L'ouvrage est composé d'une enceinte circulaire accompagnée d'une grande basse-cour. L'enceinte, dont le diamètre estd'environ 50 mètres, est formée d'un énorme rempart de terre en demi-cercle dont les deux extrémités aboutissent aux bords escarpés de lavallée. Un fossé large et profond cerne ce rempart. Au sud de l'enceintecirculaire, la basse-cour a le même système de défense : rempart de terre et fossé. Ces derniers s'arrêtent, au nord, devant le fossé de l'enceinte et viennent rejoindre, au sud, les bords de la vallée de la Seulles, comme pour l'enceinte, en formant un vaste arc de cercle. La basse-cour mesure 50 mètres d'est en ouest, et 80 mètres du nord au sud. Pour compléter la défense, un fossé a été creusé dans la pente — pourtant très raide — qui dévale vers la Seulles ; ce fossé joint, d'une part, celui de l'enceinte circulaire, au nord, à celui de la basse-cour, ausud. Commencées en 1979, les recherches ont porté sur l'enceinte circulaire en explorant en priorité les zones non fouillées au 19e siècle.

     

    Ci-dessus, un plan extrait de Castles and the Anglo-Norman World par John A. Davies, Angela Riley, Jean-Marie Levesque et Charlotte Lapiche – Oxbow Books, 2016 – 336 pages. https://books.google.fr/books?id=NFDQDQAAQBAJ&pg=PA202&dq=motte+de+Boutemont+%C3%A0+Taillebois+61&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwip3drZvK7mAhXSiFwKHXQ2BoQQ6AEIMDAB#v=onepage&q=motte%20de%20Boutemont%20%C3%A0%20Taillebois%2061&f=false

     

    LES REMPARTS DE SAINT-VAAST-SUR-SEULLES (Calvados)  LES REMPARTS DE SAINT-VAAST-SUR-SEULLES (Calvados)

     

     

    Plan hypothétique du château de Saint-Vaast-sur-Seulles : blason de la famille Tesson ancien propriétaire de ce château, mis en ligne par : schiapello1 http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Tesson.pdf - ci-dessous, restitution du château de Saint-Vaast réalisée par N. Morelle et N. Chabrier en 2009.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-VAAST-SUR-SEULLES (Calvados)     Un grand bâtiment rectangulaire (19 m x 7 m) est encore bien visible sur le rebord même de l'enceinte, parallèlement à la vallée de la Seulles. De ce côté, le rempart de terre est absent mais existe, par endroits, un mur épais (1,50 m) fait de schistes liés avec un mortier de mauvaise qualité. A l'intérieur du bâtiment, la fouille a porté sur la partie sud de celui-ci ; un pavage fait de grands schistes plats très irréguliers qui s'étend sur toute la largeur du bâtiment a été mis au jour. Une coupe stratigraphique ménagée à la limite nord de la fouille permet de se faire une bonne idée de l'histoire du bâtiment. Une très épaisse couche de démolition qui est en même temps une couche d'incendie a été retrouvée sur le dallage. Le comte de Blangy situait cet incendie vers 1356, dans le contexte d'épisodes tragiques qui ont marqué les débuts de la Guerre de Cent ans dans cette région. Les résultats de la fouille rendent plausible cette datation. Quant à la date de construction de ce bâtiment, de nombreux éléments permettent de la placer au 12e siècle. Pendant cette même campagne de fouilles, une série de décapages a été exécutée dans la moitié nord de l'enceinte afin de reconnaître les dispositions primitives de l'ouvrage. Après un an d'interruption, les recherches archéologiques ont repris cette année. Sur le rebord occidental de la basse-cour, une tour circulaire a été fouillée par moitié ; le matériel recueilli permet de situer son abandon dans la  deuxième moitié du 14e siècle. A partir de cette tour, une tranchée coupant la basse-cour d'ouest en est pendant la campagne de 1982. » (Responsable de la fouille : Joseph Decaens). [1]  

     

    LES REMPARTS DE SAINT-VAAST-SUR-SEULLES (Calvados)     « L'ancien château de Saint-Vaast, situé dans le bois qui domine la Seulles, à quelques centaines de mètres à l'ouest de l'église paroissiale, se divise en deux parties : une enceinte principale contenant un grand bâtiment que l'on peut considérer comme la résidence seigneuriale et une vaste basse-cour où sont apparues au cours des fouilles plusieurs constructions : une chapelle, une tour circulaire, divers bâtiments en pierre ou en bois. Après la quatrième campagne de fouilles (été 1983), il est permis d'avancer que la plupart des bâtiments en pierre appartiennent au 12e siècle et surtout au 13e siècle. Il manque toujours la phase primitive d'occupation puisqu'on peut supposer, d'après quelques textes et d'après le type de fortification, que le château de Saint-Vaast existait dès la première moitié du 11e siècle, à moins que cette forteresse ait succédé à une motte aujourd'hui disparue mais dont on a repéré l'emplacement dans un autre endroit du terroir de Saint-Vaast.

     

    Ci-dessus plan extrait du cadastre de 1835, Archives du Calvados, https://archives.calvados.fr/

     

    LES REMPARTS DE SAINT-VAAST-SUR-SEULLES (Calvados)     Ce qui apparaît de plus en plus clairement, grâce aux deux dernières campagnes de fouilles, c'est la fin du château. En 1356, les troupes d’Édouard III aidées par les bandes navarraises et les partisans de Geoffroy d'Harcourt, mettent le siège devant Saint-Vaast. La prise de la forteresse s'accompagne d'un incendie et de la destruction de la plupart des bâtiments existant dans l'enceinte principale et dans la basse-cour. Les traces de ces événements sont bien visibles sur les vestiges de constructions et dans le sol archéologique. Une garnison anglaise reste sur place. Un capitaine est désigné par Édouard III. On s'installe dans les décombres en utilisant les pans de murs encore debout ou en construisant des installations légères, un genre de bivouac. Des monnaies anglaises (d’Édouard III) signent ce passage de courte durée.

     

    Plan ci-dessus dressé par Auguste de Blangy à la suite de ses fouilles au 19ème siècle.

     

         Le traité de Brétigny (1360) oblige les Anglais à remettre les places qu'ils occupent en Basse-Normandie (sauf Saint-Sauveur-le-Vicomte). Saint-Vaast ne sera rendu au roi de France, moyennant une lourde rançon, qu'en 1361. D'autres installations aussi rudimentaires marquent le retour des Français. La fouille de 1983 a bien montré la succession des bivouacs anglais et français. Une occupation plus tardive (milieu du 15e siècle) accompagne probablement la reconquête de la Normandie par Charles VII à la fin de la Guerre de Cent Ans. La campagne de l'été 1983 a porté sur l'exploration méthodique et systématique du grand bâtiment découvert en 1982 à l'est de la basse- cour contre le rempart de celle-ci. Il s'agit d'une salle (15,5 m x 15 m) qui comporte une vaste cheminée placée dans le mur oriental. Jusqu'à présent, deux portes sont visibles dans les murs nord et sud ; elles sont étroites (1,10 m x 0,80 m). Étant donné les dimensions de la salle, on peut supposer qu'il existe dans le mur occidental, non entièrement dégagé, une porte plus large. A l'intérieur, la salle a, semble-t-il, dès l'origine, été séparée en deux parties inégales par une cloison légère (peut-être en bois). C'est à l'intérieur même de la salle qu'on a observé dans les couches situées au-dessus du sol primitif en terre battue, les éléments appartenant aux occupations successives des lieux après le siège de 1356. Le dernier cantonnement dans les ruines du château a vu la construction d'un four dont les vestiges sont assez bien conservés. La sole a fait l'objet d'une mesure du magnétisme thermorémanent tandis que la découverte dans les infrastructures du four d'un jeton et de quelques tessons de poterie en grès permettent de dater la construction de celui-ci peu avant le milieu du 15e siècle. L'utilisation du four n'est pas encore nette : four de forge, four de cuisine, four à pain... La destination primitive de la grande salle fait aussi problème : résidence d'un bailli, logement de la garnison, maison d'accueil pour des hôtes ou les paysans du plat pays en cas de danger ? » [2]

     

    Le " bois du château " est aujourd'hui un espace privé.

     

    Brève histoire :

    LES REMPARTS DE SAINT-VAAST-SUR-SEULLES (Calvados)11e siècle : Saint-Vaast-sur-Seulles avec son seigneur Hamon aux Dents est mentionné par Wace. Présence d'une motte féodale ?

    Raoul Tesson ou Taisson (le Blaireau) reçoit le fief de Saint-Vaast peut être pour l'aide qu'il a apporté au jeune duc Guillaume de Normandie lors de la bataille de Val-ès-Dunes en 1047.

    12e siècle : Le château est construit en remplacement d'une motte féodale.

    Fin 13e siècle : Raoul V Taisson fait construire une chapelle dans la basse cour du château dédiée à saint Marc.

    1344 : Jean Tesson, compromis dans le complot de Geoffroy d'Harcourt, est décapité sur l'ordre du roi Philippe VI de Valois. Ses biens sont confisqués.

    1356 : Le château de Saint-Vaast est détruit par les soldats anglais du roi Édouard III.

    1356-1361 : occupation anglaise du site du château.

    16ème siècle : un nouveau manoir est édifié près de l'église et de l'ancien château.

    1659 : Philippe Le Hérissy, noble protestant, achète la châtellenie de Saint-Vaast.

    1680 : La châtellenie est vendue à François de Malherbe, grand prévôt de Normandie.

    1886-1889 : Auguste de Blangy, propriétaire du château de Juvigny proche, dirige les fouilles des vestiges du château de Saint-Vaast. Il publie à la suite un Journal des Fouilles de Saint-Vaast (1889).

    1979-1985 : De nouvelles fouilles sont menées sur le site par le CRAM de l'université de Caen. Joseph Decaëns dirige ces fouilles. [NdB]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Pilet Christian. Archéologie historique. Fouilles exécutées par la Direction régionale des Antiquités historiques de Basse-Normandie en 1981. In : Annales de Normandie, 31ᵉ année, n°4, 1981. pp. 353-366 ; http://www.persee.fr/doc/annor_0003-4134_1981_num_31_4_5462

    [2] Extrait de (Responsables de la fouille : Joseph Decaêns, Joëlle Burnouf, Didier Paillard, Pascal Vipard). Extrait de Annales de Normandie Fouilles exécutées par la Direction Régionale des Antiquités Historiques de Basse-Normandie en 1983 Christian Pilet Pilet Christian. Fouilles exécutées par la Direction Régionale des Antiquités Historiques de Basse-Normandie en 1983. In:Annales de Normandie, 34ᵉ année, n°4, 1984. pp. 449-470 ; http://www.persee.fr/doc/annor_0003-4134_1984_num_34_4_5602 

     

    Bonnes pages :

     

     https://books.google.fr/books?id=oel1lQ_iJ48C&pg=PA83&dqv=false#v=onepage&q&f=false

     

    Bibliographie :

     LES REMPARTS DE SAINT-VAAST-SUR-SEULLES (Calvados)

         Un livre " Mémoire d'un château disparu, Saint-Vaast-sur-Seulles " de Nicolas Morelle a été publié aux éditions Charles Corlet en 2009.

     

     

     

     

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