• La tour aux Anglais à Aunou-le-Faucon

     

         « L’origine de la maison d’Aunou remonte probablement au seigneur Foulque d’Airou, compagnon de Guillaume-le-Conquérant. » [2]

     

    « Foulques d’Aunou, compagnon de Guillaume le Conquérant, serait originaire du village d’Aunou, la légende le faisant partir du Port d’Aunou à la conquête de l’Angleterre.

     

    LES REMPARTS D'AUNOU-LE-FAUCON (Orne)   LES REMPARTS D'AUNOU-LE-FAUCON (Orne)

     

    Plan hypothétique de la Tour aux Anglais à Aunou-le-Faucon ; Blason de la famille d'O qui fut un temps propriétaire du manoir par User:Spedona le 14/08/2007Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona le 14/08/2007., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2563024

     

    LES REMPARTS D'AUNOU-LE-FAUCON (Orne)     Les fouilles archéologiques réalisées sur le site en 2013 ont mis en évidence un habitat antérieur au 12e siècle. Des fossés, des emplacements de pieux de clôture et des poteries en témoignent. » [1]

     

         « Le premier bâtiment est construit vers 1350, simple quadrilatère sur 2 niveaux pourvu d’un escalier extérieur. » [2] 

     

    Image ci-dessus extraite du site Géoportail.

     

         « On peut déterminer l’époque du bâtiment grâce à plusieurs éléments d’architecture : les contreforts, la fenêtre à meneau du pignon Ouest, les conduits de cheminées en encorbellement sur les façades et des encadrements de portes, dont celle du 1er étage donnant sur une galerie aujourd’hui disparue… Une construction était accolée au pignon Est, car les ouvertures géminées permettant d’y accéder sont toujours en place. (…)

          Aunou fut une forteresse du bailliage de Caen, comme en atteste un rapport de visite des inspecteurs du Roi en février 1372.

         Odolant Desnos, dans ses « Mémoires Historiques… » indique qu’en 1377 Pierre II, comte d’Alençon acquit de Robert de Thibouville la baronnie d’Aunou, dont il fit don à son chambellan Jacques Legris. Ce cadeau déplut au comte de Carrouges, époux de Marie, la fille de Robert, qui accusa Legris d’avoir abusé de sa femme. Après le très long procès qui les opposa, ils se sont affrontés à Paris le 22 décembre 1386 dans ce qui sera le dernier duel judiciaire de l’Histoire. (...)

         L’édification de la tour est à rattacher à l’occupation anglaise, dont les troupes ont quitté Argentan et sa région dans la 1ère partie du 15e siècle. La remise en eau des fossés a permis de retrouver des boulets de pierre, témoins des escarmouches à cette période. » [1]

     

    LES REMPARTS D'AUNOU-LE-FAUCON (Orne) LES REMPARTS D'AUNOU-LE-FAUCON (Orne) LES REMPARTS D'AUNOU-LE-FAUCON (Orne)

     

    Il n'y a que les vaches qui changent de place...

     

         « Il est remanié en 1450 avec la construction de la tour et un troisième niveau habitable.

         Après avoir appartenu aux comtes d’Alençon, François d’O, surintendant des finances des rois Henri III et Henri IV, acquiert le domaine en 1594. (…) » [2]

         « S’ensuivit une longue suite d’engagistes de la couronne jusqu’à la Révolution... » [1]

         « La baronnie parvient à l’époque révolutionnaire en assez mauvais état « ancien château composé de plusieurs salles, chambres, greniers, avec fossés environnants et une chapelle, circuit en herbe, le tout pour 6 vergées fauchables ». Bien national en l’an II de la République, le domaine est vendu en 1807 pour être transformé en exploitation agricole. » [2]

    « C’est alors que toutes les constructions annexes ont été détruites, y compris la chapelle. » [1] Les douves sont comblées, mais le manoir, toujours en mauvais état, continue de se dresser sur son tapis vert. La propriété est inscrite parmi les sites en 1943 et le manoir est inscrit sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1981. » [2]

         « Ce sont les importants travaux de restauration engagés depuis 1994 qui permettent de faire renaître aujourd’hui un des plus anciens bâtiments de l’Orne. » [1]

     

    LES REMPARTS D'AUNOU-LE-FAUCON (Orne)     La tour aux Anglais, manoir du 14e siècle est inscrit au titre des Monuments Historiques depuis le 11 mai 1981. Pierre Coeuche, propriétaire du manoir, a rédigé un livre " La baronnie d'Aunou-le-Faucon ". Cet ouvrage dédié à la " tour aux Anglais " relate 1000 ans d'histoire grande et petite de ce lieu unique d'Aunou le Faucon.

     

     

    LES REMPARTS D'AUNOU-LE-FAUCON (Orne) LES REMPARTS D'AUNOU-LE-FAUCON (Orne) LES REMPARTS D'AUNOU-LE-FAUCON (Orne)

     

    Photo 1 : http://aunou-le-faucon.wixsite.com/aunoulefaucon/tour-aux-anglais ; photo 2 : Travail personnel auteur Pradigue https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Aunou-le-Faucon_tour_aux_anglais_pradigue_01.JPG?uselang=fr ; photo 3 : http://www.lejournaldelorne.fr/2013/11/06/connaitre-la-menuiserie-des-chateaux-normands/

     

    Sources :

     

    [1] http://aunou-le-faucon.wixsite.com/aunoulefaucon/tour-aux-anglais (écrit de Pierre COEUCHE)

    [2] http://www.donnees.normandie.developpement-durable.gouv.fr/pdf/SITES/61022f.pdf

    Ce document est consultable ci-dessous :

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  •      On trouve sur la commune de Notre-Dame-de-Gravenchon les vestiges de l'enceinte fortifiée de la Fontaine Saint-Denis ou de Fontaineval et, non loin de là, la motte féodale du Bois du Parc du 11e siècle. [NdB]

     

    LES REMPARTS DE FONTAINE-SAINT-DENIS (Seine Maritime)    « La paroisse Saint-Georges-de-Gravenchon et sa succursale Notre-Dame faisaient partie du domaine royal en relevant du domaine de Lillebonne. Les comtes d'Évreux y ont fait construire au Moyen Âge le château-fort de la Fontaine-Saint-Denis (ou de Fontaineval). Les deux communes sont réunies en 1823 sous le nom de Notre-Dame-de-Gravenchon. » [4] 

     

    Image à gauche extraite du site Géoportail.

     

     

     

    Le château de la Fontaine-Saint-Denis :

     

         « Au Moyen-Age, les comtes d’Évreux sont installés dans un château ou, plus précisément, une forteresse en bois qui brûle en 1204. Reconstruit en pierre, ce château brûle à nouveau au 15e siècle. Il en subsiste encore quelques vestiges restaurés et ouverts au public, route de Fontaineval. La « motte » du Bois du Parc date aussi de cette époque. » [5]

     

    LES REMPARTS DE FONTAINE-SAINT-DENIS (Seine Maritime)     « Le château fort de la Fontaine-Saint-Denis a été construit au 11e siècle par les comtes d'Evreux comprenant une motte et une basse-cour avec des bâtiments de bois. De nouveaux bâtiments de bois ont été construits au 12e siècle

    (voir plan ci-contre).

         Au début du 13e siècle ont été édifiés des bâtiments de pierre : le mur d'enceinte, la chapelle Saint-Denis, le donjon. » [7]

     

         « ll y a encore peu de temps, dans le site agreste et boisé du vieux Gravenchon, aucune trace humaine n’était visible. Juste une motte recouverte d’une végétation luxuriante. Qui aurait pu se douter, non loin des torchères fumantes du vaste complexe pétro-chimique de la Basse Seine, qu’existait là une enceinte féodale du 11e siècle, témoin des grandes heures de l’Histoire de la Normandie ? Il fallait tout le flair et la compétence de l’archéologue réputé Jacques Le Maho pour, dès 1979, mettre au jour ces vestiges incroyables qui ont nécessité un chantier de fouilles de plus de vingt années. » [2]

     

    LES REMPARTS DE FONTAINE-SAINT-DENIS (Seine Maritime)     LES REMPARTS DE FONTAINE-SAINT-DENIS (Seine Maritime)

     

     Plan hypothétique du château de Fontaine-Saint-Denis ; Blason de Notre-Dame de Gravenchon par Celbusro — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=52031438

     

         « Le site doit son nom à l’une des sources qui alimentent le Télhuet, petit ruisseau arrosant le territoire des deux anciennes paroisses autour desquelles s’est formée la ville actuelle de Gravenchon, Notre-Dame et Saint-Georges.

         Située sur la lisière nord de l’agglomération, au fond du vallon de Fontaineval, la fontaine Saint-Denis s’écoule au pied d’une terrasse formant la base du coteau oriental et se terminant par un versant abrupt de 5 à 6 m de dénivelé. C’est sur la pente de la terrasse, au-dessus de la source,que s’étendent les vestiges de l’enceinte fortifiée. » [3]

     

         « Vestiges d’une fortification du 11e siècle, appartenant à un château-fort bâti par les comtes d’Évreux, le site de Notre-Dame-de- Gravenchon conserve d’innombrables traces de construction de bois, les restes d’un donjon du 13e siècle, les fondations d’une curieuse chapelle double. » [1]

     

    LES REMPARTS DE LA FONTAINE-SAINT-DENIS (Seine Maritime)     « Après le départ des comtes d’Évreux, le château de la Fontaine Saint Denis a été peu à peu délaissé. C’est vraisemblablement la guerre de Cent ans qui fut fatale à l’édifice. Il semblerait d’ailleurs que les Anglais se soient emparés de Lillebonne et de Gravenchon vers 1415. De plus, les fouilles ont permis de découvrir un vaste incendie dans le logis seigneurial datant de cette époque. En 1684, un archevêque consigne, au sujet de la Fontaine-Saint-Denis, dans son registre de visites pastorales qu’il « ne reste que quelques murailles debout.

         Si l’on parle aujourd’hui encore de la Fontaine-Saint-Denis, c’est parce qu’à la fin des années 70, Jacques Le Maho, chercheur au Centre de Recherches Archéologiques et historiques médiévales de l’Université de Rouen, a souhaité réaliser des fouilles sur le site. » [6] 

     

         « L'ensemble a été fouillé de 1979 à 1986 par Jacques Le Maho. La basse-cour n'a pas été fouillée. » [7]

     

    Ci-dessus, Notre-Dame-de-Gravenchon, enceinte de la fontaine Saint-Denis, d'après le plan cadastral du 19e s., les photographies aériennes de l'I.G.N et des relevés effectués sur le terrain – Extraiit de Le Maho Jacques. L'apparition des seigneuries châtelaines dans le Grand-Caux à l'époque ducale. In : Archéologie médiévale, tome 6, 1976. pp. 5-148 ; doi : https://doi.org/10.3406/arcme.1976.1307 https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1976_num_6_1_1307

     

         « Avec le soutien de la Ville, du Ministère de la Culture, de nombreuses associations et de bénévoles, les vestiges ont pu révéler leurs secrets en près de 20 ans de fouilles. La restauration du patrimoine archéologique a quant à elle débuté en 1996 pour se terminer en 2001, sous la houlette de l’architecte Michel Ratier et du service des Monuments Historiques. » [6] 

     

         « Les fouilles de la Fontaine-Saint-Denis portent témoignage de l’importance de Gravenchon dans l’histoire de la basse vallée de la Seine depuis les environs de l’an Mille. Elles nous mettent en présence d’un des rares exemples en France de fortifications du “ premier âge féodal ”, fouillées dans leur quasi-totalité. » [1]

     

         « De la plate-forme supérieure de la tour, une vue dégagée s’offre sur le plan d’eau du parc, sur le vieux village de Notre-Dame, et dans le lointain, sur la vallée de la Seine.

         En dépit de la création récente d’un étang au pied des ruines, les environs immédiats du site n’ont pas subi de transformations majeures depuis le Moyen-Age. » [3]

     

         « La digue médiévale du vivier attesté au 14e siècle a été conservée et le vivier transformé en étang de pêche en 1985. Un parc de 60 hectares est attesté au 13e siècle comprenant un ouvrage de terre du 11e siècle. Les vestiges de la chapelle sont en pierre de taille calcaire, la tour et les murs sont en blocage de silex. Les bâtiments en pan de bois ont laissé des trous de poteaux. » [7] 

     

    LES REMPARTS DE FONTAINE-SAINT-DENIS (Seine Maritime)LES REMPARTS DE FONTAINE-SAINT-DENIS (Seine Maritime)LES REMPARTS DE FONTAINE-SAINT-DENIS (Seine Maritime)LES REMPARTS DE FONTAINE-SAINT-DENIS (Seine Maritime)LES REMPARTS DE FONTAINE-SAINT-DENIS (Seine Maritime)LES REMPARTS DE FONTAINE-SAINT-DENIS (Seine Maritime)

     

    Photo 1 : http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-30160.html ; Photo 2 : http://www.normandie-caux-seine-tourisme.com/patrimoine-culturel/les-vestiges-de-la-fontaine-saint-denis/ ; Photo 3 : http://colleges.ac-rouen.fr/mendes/historique/gravenchon/gravenchon_monuments.htm ; Photo 4 : http://83.206.124.10/patrimoine/photos/579/100_1519.JPG ; Photo 5 : http://83.206.124.10/patrimoine/photos/579/01.JPG ; Photo 6 ; http://83.206.124.10/patrimoine/photos/579/0.JPG

     

         « Notre-Dame-de-Gravenchon, cant. Lillebonne. — Lieu-dit : la Fontaine-Saint-Denis (I.G.N.) ; Les Fontaines, 1860 (Somménil). — Parcelle cadastrale : A 187, A 197. — Coord. Lambert : 201,60 X 473,08. — Fief : Évreux, 1

         Le vaste château des comtes d'Évreux a pour site naturel une terrasse bordant les marécages du Théluet, au fond de la petite vallée de Gravenchon. Il comporte en premier lieu une enceinte délimitée par un rempart en terre de forme elliptique, qui circonscrit un espace non remblayé dont la largeur varie de 35 à 65 mètres. La hauteur du rempart décroît au fur et à mesure qu'il se replie vers le bord de la terrasse : face au coteau, elle est de 7 à 8 mètres, mais elle est pratiquement nulle dans la partie qui domine le marécage. Sa crête est couronnée par un rempart en pierre qui a conservé sur la quasi-totalité de son périmètre une élévation de 0,50 mètre à 1 mètre.

         On accède à l'intérieur de l'enceinte par l'intermédiaire de deux longs couloirs maçonnés, larges de 3,50 mètres, qui ont été percés à travers le rempart en terre, l'un au sud, l'autre au nord de l'enceinte ; ils ont pu être surmontés de structures comparables à ces tours porches dont quelques exemples sont attestés dans l'architecture militaire en Normandie aux 11e et 12e siècles.

         A l'intérieur on distingue, outre un petit tertre adossé au rempart - serait-ce la base d'une tour ? - les derniers restes de la chapelle castrale dédiée à saint Denis ; celle-ci est mentionnée pour la première fois au 14e siècle, mais il ne fait pas de doute que son origine soit beaucoup plus ancienne ; dans son état actuel, sa maçonnerie est revêtue des dés de calcaire soigneusement appareillés qui ne sont sans doute pas antérieurs aux derniers siècles du Moyen Age.

         A l'extérieur de l'enceinte, au-delà d'un fossé très escarpé, profond de 8 à 10 mètres, s'étend un vaste baile en forme de fer à cheval, large de 30 à 50 mètres, qui protège l'ouvrage principal en direction du coteau qui le domine. Le fossé de ce baile a conservé au sud une profondeur de mètres — il y est emprunté par un chemin vicinal — mais son profil est beaucoup plus estompé vers le nord, où il traverse une pièce de labour. De son rempart, il ne reste qu'un talus discontinu, haut de 1 à 1,50 mètre, soulignant la bordure méridionale de la cour.

         Au nord, une deuxième cour de proportions plus amples encore que la précédente, offrant une longueur maximale de 200 mètres, se relie à l'ensemble. Un petit fossé de tracé arrondi précédé d'un talus en marquait initialement le contour ; il n'en reste que la partie sud qui se trouve conservée à l'intérieur du bois adjacent au château ; son tronçon nord a été détruit il y a quelques années, mais les plans cadastraux anciens ainsi que les photographies aériennes de l'I.G.N. permettent d'en restituer le tracé avec précision. Il réapparaît parfois sous la forme d'un ruban coloré au milieu des céréales.

         Face à l'entrée sud de l'enceinte principale, la dépression marécageuse du Théluet est barrée par un talus de terre percé d'une vanne ; il s'agit apparemment du barrage de « l'estang du vivier de Gravenchon », cité dans un compte du 14e siècle, et qu'alimentaient en partie les eaux de la « Fontaine-Saint-Denis » naissant sous le rempart du château. » [8]   

     

    La motte féodale du Bois du Parc :

     

    Notre-dame-de-Gravenchon :

     

          " Époque incertaine. — A Gravenchon, M. Fallue signale une motte couverte de buis. " [9]

     

     LES REMPARTS DE LA FONTAINE-SAINT-DENIS (Seine Maritime)LES REMPARTS DE LA FONTAINE-SAINT-DENIS (Seine Maritime)LES REMPARTS DE LA FONTAINE-SAINT-DENIS (Seine Maritime)LES REMPARTS DE LA FONTAINE-SAINT-DENIS (Seine Maritime)

     

    Ci-dessus : la motte du Bois du Parc. Document en haut à gauche extrait du site Géoportail montrant une carte des années 1950. Depuis cette date, par son extention, la ville de Notre-Dame de Gravenchon a atteint les abords de la motte. La photo en haut à droite et celles en-dessous sont extraites du site Google Earth.

     

     

    « Notre-Dame-de-Gravenchon, cant. Lillebonne. — Lieu-dit : le Bois-du-Parc (I.G.N.). — Parcelle cadastrale : A 178. — Coord. Lambert : 202,08 — 472,83

         L'enceinte occupe le sommet du versant ouest de la vallée de Gravenchon et se trouve au-dessus et en face du château des comtes d'Évreux. Elle est construite sur un sol pratiquement plat, à vingt mètres en retrait de la rupture de pente. Initialement elle se confondait avec la lisière du « Bois-du-Parc » bordant la « Plaine des Coutures », mais un lotissement a modifié depuis peu ce paysage.

         L'ouvrage est imposant ; il comporte un rempart en terre en forme de croissant, très élevé vers la plaine, où sa hauteur atteint huit mètres, et diminuant progressivement d'épaisseur en direction de la pente où son altitude n'est plus que de deux mètres. A l'intérieur de l'anneau ainsi formé se trouve enserré un minuscule terre-plein (17 x 13 m), de niveau avec le sol en place, comme encaissé au fond du cratère que délimite le rempart. L'ensemble est encerclé par un fossé aux pentes vives, dont la profondeur atteint 6,50 mètres vers l'ouest, en face du plateau. Il a pu exister des structures défensives annexes, si l'on interprète dans ce sens l'allusion que fait l'abbé Somménil à des terrassements encore visibles autour de l'enceinte vers 1860. » [8]     

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de http://www.normandie-caux-seine-tourisme.com/patrimoine-culturel/les-vestiges-de-la-fontaine-saint-denis/

    [2] Extrait de http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-30160.html

    [3] Extrait de http://www.notre-dame-de-gravenchon.fr/vallee-telhuet/ruines.pdf

    [4] Extrait de Wikipédia

    [5] Extrait de http://www.notre-dame-de-gravenchon.fr/historique-de-la-ville

    [6] Extrait de http://www.notre-dame-de-gravenchon.fr/vallee-telhuet/fontaine-saint-denis.pdf

    [7] Extrait de http://83.206.124.10/patrimoine/pages.asp?id=579

    [8] Extrait de L’apparition des seigneuries châtelaines dans le Grand-Caux à l'époque ducale par Jacques Le Maho https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1976_num_6_1_1307

    [9] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P.246 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22 

     

    Bonnes pages :

     

    http://www.normandie-caux-seine-tourisme.com/patrimoine-culturel/les-vestiges-de-la-fontaine-saint-denis/

    https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1987_num_17_1_1197_t1_0247_0000_3

     

    Une vidéo visible sur Youtube :

     

    Ci-dessous, document PDF de la ville de Notre-Dame de Gravenchon :

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  • LES REMPARTS DE BAUDEMONT (Eure)     « A huit kilomètres au sud de Château-sur-Epte, toujours sur la même rive normande de la rivière frontière, se voient encore les restes assez importants du château de Baudemont, perchés en face de Bray et Lû. » [6]

     

         Situé à 124 mètres d’altitude, dominant Bray-et-Lû et la vallée de l’Epte, les vestiges du château-fort de Baudemont, probablement du 12e siècle et recensés à l'inventaire général du patrimoine culturel, se trouvent sur la commune de Bus-Saint-Rémy dans l'Eure. [NDB]

     

    LES REMPARTS DE BAUDEMONT (Eure)     « Au Moyen-Age, Baudemont possédait un château-fort qui participait à la défense de la Normandie, avec les donjons de Château-sur-Epte, Dangu, Neaufles et Gisors... » [3] 

     

    « De son donjon, on pouvait surveiller tout le pays : la vallée de l’Epte, la plaine d’Ecos en Vexin normand, une partie du Vexin Français. » [4]

     

         « Baudemont était à la fois le siège d’un doyenné sur le plan ecclésiastique et d’une baronnie sur le plan civil... Le Baron de Baudemont était membre de l’Échiquier de Normandie. » [3]  

     

         « Le château-fort de Baudemont contenait une chapelle placée sous le patronage de saint Jean. » [2]

         L’église Saint-Martin de Baudemont a été vendue en 1809, puis détruite. La commune de Baudemont a été annexée à celle de Bus-Saint-Rémy en 1842.) [NdB]

     

    LES REMPARTS DE BAUDEMONT (Eure)    LES REMPARTS DE BAUDEMONT (Eure)

     

    Plan hypothétique du château de Baudemont ; Blason de la famille de Garencières par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=27926786 et blason de la famille de Montenay https://commons.wikimedia.org/wiki/File%3ABlason_famille_fr_de_Montenay.svg

     

         « Baudemont, siège d'un doyenné, était propriété d'une famille portant le nom du lieu. Le château suivit les mêmes vicissitudes que ses voisins, passant alternativement du camp normand au camp royal. » [6]

     

         « En 1132, vivait un chevalier nommé Godefroy de Baudemont qui connaissait le frère de Saint Adjutor. Vers 1145, la seigneurie de Baudemont passa à Goël de Baudemont qui sut conquérir la confiance des rois de France et d’Angleterre. » [2]

     

         « Après la conquête de la Normandie le château-fort échut à la famille de Longchamp jusqu'au milieu du 13e siècle, puis passa dans le domaine royal. » [1]

     

         « En 1317, le roi Philippe V le Long (1293-1322) réunit la baronnie de Baudemont et la baronnie de Garencières créée au profit de Pierre de Garencières. 

     

    LES REMPARTS DE BAUDEMONT (Eure)     En 1412, les domaines de Garencières et de Baudemont passèrent à Guillaume III de Montenay suite à son mariage avec la fille d’Yon (ou Yvon) de Garencières. » [2]

     

         « Du début du 15e siècle au milieu du 17e siècle, il fut détenu par la famille de Montenay. » [1] 

     

         « La famille de Montenay conserva la baronnie pendant 278 ans. » [2]

     

         « Les anglais s'en étant emparés pendant la guerre de Cent Ans, il fut attribué à Walter Hungerford, mais fut démantelé dès 1437 sur l'ordre du bailli anglais de Gisors. » [1]

     

         « En 1638, César de Montenay épousa Jeanne Le Masson, qui fît déplacer le marché de Bray à Ecos en 1651. De cette union naquit Marie Césarine de Montenay qui épousa en 1656 Pierre Tanneguy de la Luzerne, seigneur de Beuzeville.

         En 1690, Guy César de la Luzerne, leur fils, vendit la baronnie de Baudemont à Jacques d’Anviray, seigneur de Grumesnil et de Machonville, président de la chambre des comptes de Normandie.

         Désunie, la baronnie de Garencières fut vendue à son tour en 1693. À la mort de son père, Pierre d’Anviray hérita de la baronnie de Baudemont. Une de ses deux filles épousa le marquis de la Rivière, qui fut assassiné à Ecos en 1751.

         Catherine Léonard de Beauprey, épouse de Jacques-René-Louis Le Doulcet de Pontécoulant (1731-1799) acheta la baronnie de Baudemont en 1773. Ruinée par la révolution, elle vendit séparément, lot par lot, tout son patrimoine entre 1795 et 1807. La ferme de Baudemont qui avait une contenance de 70 hectares a été vendue en 1806. » [2]

     

    LES REMPARTS DE BAUDEMONT (Eure) LES REMPARTS DE BAUDEMONT (Eure) LES REMPARTS DE BAUDEMONT (Eure)

     

    A gauche plan extrait de Châteaux forts et féodalité en Ile de France, du XIème au XIIIème siècle par André Châtelain EDITIONS CREER, 1983 - 507 pages ; au centre : image extraite du cadastre de 1836. https://books.google.fr/books?id=mnfKemAwhPwC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

     

    Description :

     

    LES REMPARTS DE BAUDEMONT (Eure)     « Ce château se compose de deux parties nettement séparées par un profond fossé sec, large d'une dizaine de mètres. Au nord-est devait être le château proprement dit. Outre la ruine d'un probable donjon à son extrémité et sous lequel se voit une cavité maçonnée â laquelle on accède par un escalier droit, on ne distingue plus rien des dispositions primitives sinon des mouvements irréguliers de terrain s'élevant vers le nord et une forte protubérance saillant sur le rempart et qui peut avoir été une tour semi-circulaire ; son parement étant détruit il est difficile de se prononcer à son sujet mais son plan régulier étant seul de son genre ici, on peut supposer qu'il s'agit d'une adjonction postérieure au plan primitif.

         La moitié sud-ouest de la place nettement en contrebas par rapport au reste devait être la basse-cour ; son sol est plat. Des habitations modernes ont été bâties le long des courtines.

         Au milieu de la face regardant le plateau au nord-ouest et à l'angle de la basse-cour et du fossé intérieur, la porte moderne est percée; elle peut occuper l'emplacement primitif de la porte de cet ensemble. » [6]

     

    LES REMPARTS DE BAUDEMONT (Eure)     « Le « Château de Baudemont » est juché sur un fort coteau, au-dessus du cours de l’Epte et face à l’Île-de-France. Le site est composé de trois enceintes imbriquées les unes dans les autres.

         Une première, au nord-est, assise sur le rebord du plateau, est caractérisée par un fort talus décroissant qui domine de plus de 15 m le fond d’un fossé en forme de fer-à-cheval.

         Au sud de cette première enceinte se développe une basse-cour, elle aussi située au niveau de la rupture de pente. Une arête rocheuse qui traverse nettement ces deux éléments, donne des indications sur le mode de construction de la fortification et les contraintes topographiques qui ont présidé, éventuellement au choix du site, sinon à la manière de l’aménager.

         À l’ouest, se trouve une troisième enceinte, essentiellement caractérisée par son fossé formant un arc qui isole l’enceinte principale et une partie de la basse-cour du plateau.

     

    LES REMPARTS DE BAUDEMONT (Eure)     Le site trouve son origine dans les débuts de la confrontation franco-normande vers le milieu du 11e s. avec l’installation d’une seigneurie par le duc Guillaume le Bâtard. Plusieurs ruines et bâtiments permettent ensuite de tracer les grands traits d’une occupation longue. D’abord une courtine est édifiée au sommet de l’enceinte principale, vient ensuite un important programme de construction avec une cave, un bâtiment aux fonctions résidentielles et un important mur de soutènement du côté de la vallée. Les caractéristiques architecturales de ces éléments et une étude des sources écrites permettent de situer cette deuxième phase de construction vers le début du 13e s. Une terrasse saillante, greffée sur le mur de soutènement, vient clore les aménagements militaires du site démantelé en 1437. Au niveau de la basse-cour, plusieurs bâtiments témoignent de la fonction agricole du lieu, du 16e s. au début du 20e s., lorsque le site devient résidentiel et que l’espace du château médiéval est aménagé en parc. » [5]

     

     

         « Aujourd'hui propriété privée, son intérieur ne se visite pas. » [6]

     

    LES REMPARTS DE BAUDEMONT (Eure)    « Le château de Baudemont est cité en 1131, quand Henri ler Beauclerc donne la place à Baudry de Bray. Le site est certainement plus ancien, ce type de fortification correspondant à un schéma de construction qui trouve des parallèles au milieu du 11 siècle. La fortification, assise sur le rebord d'un fort coteau qui domine la vallée de l'Epte, est composée de deux ensembles (fig. 7) : une enceinte définie par une forte levée de terre tournée vers le plateau, puis une basse-cour dont la puissance des défenses est moindre. Plusieurs éléments maçonnés sont les témoins de travaux qui s'étalent jusqu'à la fin du Moyen [Pour plus d'éléments sur ce site : B. Lepeuple, « Notes archéologiques sur quatre châteaux du Vexin normand : Baudemont, Longchamps, Cléry et Château Saussart » dans 1204. La Normandie entre Plantagenêt et Capétiens, A.-M. Flambard Héricher et Y. Gazeau (dir.), Caen, Publications du CRAHM, 2007, p. 113-136. p. 114-123.].

         L'agglomération qui s'étale sous le château apparaît relativement restreinte. Elle est pourtant le siège d'un doyenné du diocèse de Rouen et comportait une église Saint-Martin, aujourd'hui disparue, mais dont l'emplacement est indiqué par la permanence du cimetière. Quelques indices aident à la compréhension de la morphologie de l'agglomération. Au sud, légèrement en deçà de l'extremum du fossé de la basse-cour, un fort escarpement au-dessus duquel était juchée l'église marque une limite nette, accusant ensuite un angle qui coïncide avec un affleurement rocheux ou jaillit une source. Ce point d'eau correspond probablement à la mention d'une fontaine placée sous le château et qui, lors d'un siège mené par Guillaume le Queu en 1198 contre les Français retranchés dans la place, avait été contrôlé par les assiégeants [P. Meyer, L'Histoire de Guillaume le Maréchal Comte de Striguil et de Pembroke. Régent d'Angleterre de 1216 à 1219, Paris, Librairie de la Société de l'Histoire de France, 1894, 3 tomes, t. Il, p. 58, vers 117 35 à 11 738 : « Cil firent la justice pleine, Si k'il n'osoent la fonteine Dehors Baudemont venir prendre Quant cil lor voleint desfendre. »]. Au nord, la présence d'un ru, bordé par un léger talus du côté des habitations, se trouve dans l'alignement d'un fossé qui décrit un vaste arc au niveau du plateau et vient ainsi doubler la défense fossoyée du château de ce même côté. L'espace ainsi défini est, par rapport aux exemples précités, relativement restreint : une bande de 140 m de longueur pour 50 m de largeur, incluant l'église. Cela s'accorde pourtant avec le petit nombre de feux mentionnés au 13e siècle, seulement sept. [L. Delisle et al, « Polyptychum Rotomagensis Diocesis », dans Recueil des Historiens des Gaules et de la France, t. XXIII. Paris, Imprimerie Nationale. 1876, p. 228-329. p. 289 : « Ecclesia Sancti Martini de Baudemont. Dominus de Baudemont patronus. Habet VII parrochianos. Valet XII. Libras turonensium.»] » [7]

     

    Sources : 

     

    [1] http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-eure-chateau-a-bus-st-remy-chateau-baudemont.html

    [2] http://elyal-28.blogspot.fr/2012/08/la-derniere-baronne-de-baudemont.html

    [3] http://www.ecos.fr/DetailElement.aspx?numStructure=38754&numElement=87305

    [4] http://bus-saint-remy.a3w.fr/DetailElement.aspx?numStructure=38934&numElement=33316&print=ok

    [5] https://adlfi.revues.org/8020

    [6] https://books.google.fr/books?id=mnfKemAwhPwC&pg=PA209&lpg=PA209&dq=Baudemont+ch%C3%A2teau+Eure&source=bl&ots=FcjGIlfNB8&sig=MuFAdAYcZEUni4JojOlcZJsYeOQ&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwigyreaht7RAhUEmBoKHRwSCf4Q6AEIWzAM#v=onepage&q=Baudemont%20ch%C3%A2teau%20Eure&f=false

    [7] Extrait de Château, ville et pouvoir au Moyen Age par Anne-Marie Flambard Héricher et Jacques Le Maho - Publications du CRAHM, 2012 - 289 pages https://www.google.fr/books/edition/Ch%C3%A2teau_ville_et_pouvoir_au_Moyen_%C3%82ge/BuDgl0iuhFoC?hl=fr&gbpv=1&dq=Ch%C3%A2teau,+ville+et+pouvoir+au+Moyen+Age&printsec=frontcover 

     

    Bonnes pages :

     

    O http://chateau.over-blog.net/article-eure-chateau-de-baudemont-bus-saint-remy-88986717.html

    O http://www.ecos.fr/DetailElement.aspx?numStructure=38754&numElement=87305

    O https://books.google.fr/books?id=mnfKemAwhPwC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

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  • LES REMPARTS DE LA RIVIERE (Manche)LES REMPARTS DE LA RIVIERE (Manche)          

         « Lorsque le marais est « blanc », ses murs se dressent au-dessus de l’onde brumeuse comme un promontoire érigé au-dessus du canal Vire-Taute, faisant le guet, face au nord et face à deux autres châteaux médiévaux, celui de Neuilly-la-Forêt, ancienne forteresse des évêques de Bayeux, et celui de Hiégathe (au nom bien scandinave), ruine mystérieuse perdue au nord du marais et qui demeure inaccessible et perdue pour le plus grand nombre… » [2]

     

         « Le château de la Rivière est un ancien château fort, bâti au 13e siècle et remanié au 15e siècle, dont les vestiges se dressent sur la commune de Saint-Fromond dans le département de la Manche, en Normandie,... sur une légère éminence au milieu des anciens marais de la Vire. » [1]

     

    Gravure ci-dessus extraite du site http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article13662

     

    LES REMPARTS DE LA RIVIERE (Manche)   LES REMPARTS DE LA RIVIERE (Manche)

     

    Plan hypothétique et provisoire du château de la Rivière ; Blason de la famille du Hommet et de la commune de Saint-Fromond dessiné par O. de Chavagnac pour l’Armorial des As. http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Hommet

     

    LES REMPARTS DE LA RIVIERE (Manche)     « Tout débute vers 1090. Odon de Bayeux, demi-frère de Guillaume le Conquérant, décide de sécuriser l’est de la Vire. Il érige des points stratégiques à Isigny, Neuilly, Crespion et… la Rivière. » [4]

     

    Photo ci-contre : https://www.flickr.com/photos/levalet/6277686518

     

         « A cette époque, le château était battu par les mouvements de la mer. Il se trouvait dans l'emprise maritime. » [3]

     

    LES REMPARTS DE LA RIVIERE (Manche)     « Le château de la Rivière est au 11e siècle la possession du petit-fils de l'évêque de Bayeux, Odon de Bayeux... lié à la seigneurie du Hommet.

         Le château devient possession de la famille de Montenay après 1271. Jean de Montenay vend le domaine qui est acquis par Christophe de Cerisay en 1462.

         Le successeur de Christophe de Cerisay, Guillaume de Cerisay, est sans doute à l'origine de la construction actuelle.

         En 1698, le château intègre les possessions de la famille d'Argouges... » [1]

     

    LES REMPARTS DE LA RIVIERE (Manche) LES REMPARTS DE LA RIVIERE (Manche) LES REMPARTS DE LA RIVIERE (Manche)

     

         « La dernière occupante noble du château de la Rivière est la princesse de Montmorency-Luxembourg, baronne du Hommet la Rivière qu'elle quitte en 1818. » [3]

     

    LES REMPARTS DE LA RIVIERE (Manche)     « Le château fait l'objet d'une description en 1811 par l'abbé Demons, (...) :

         « Le château de la Rivière est bien mieux conservé que celui de Neuilly. On en voit toute l'enceinte. On remarque à l'entrée des mâchicoulis, les ouvertures pour les leviers du pont-levis, et les trous pour abattre la herse. Cette entrée étoie défendue par deux tours, qui existent encore, et qui par leur saillie rendaient très difficile l'approche de cette entrée. À droite en entrant, on voit un très beau colombier qui servait en même temps de tour de défense. Le dessous qui est voûté et soutenu par un pilier présente des créneaux en forme d'embrasure. À gauche on voit une tour voûtée et fort basse : c'est comme un souterrain. On l’appelle la Prison. En face de la porte d'entrée se voient les ruines de plusieurs bâtiments, et on remarque, à gauche de ces restes, le donjon très bien conservé. » (…) [1]

     

    Document ci-dessus extrait du site Géoportail

     

         « Passé aux mains de bourgeois, le château, à moitié debout, vit paisiblement jusqu’en 1944. » [4]

     

    LES REMPARTS DE LA RIVIERE (Manche)     « En 1944, le bâtiment est gravement endommagé dans les combats liés au débarquement de Normandie : une partie ayant été utilisée comme poudrière, elle fut dynamitée par l'armée allemande avant son évacuation.

         Depuis le château a été acquis par plusieurs propriétaires. » [1] 

     

          « Les années qui suivent sonnent le coup de grâce : les pierres sont vendues, pillées et le château presque millénaire plonge définitivement dans la famille des ruines. Dans les années 1960, le lieu renaît de ses cendres. Grâce… au camping ! Charmé par l’endroit, le Camping-club de France (CCF) le loue “ pour 20 kg de beurre par an ”, puis finit par l’acheter. Du jamais vu : la cour accueille tentes et caravanes et se transforme même, quelques années plus tard, en camp naturiste, idéal, situé à l’abri des regards. (...) Plus assez rentable pour un CCF vieillissant, le château est revendu en 2006. Fini la bonne ambiance d’été et les barbecues festifs. » [4]

     

    LES REMPARTS DE LA RIVIERE (Manche)

     

    Ci-dessus, une photo extraite de http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-31035.html

     

    LES REMPARTS DE LA RIVIERE (Manche)     « ... il est désormais utilisé comme lieu de conservation pour les cigognes. » [1]

         « Dans les marais du Cotentin, on recense à la saison soixante-dix couples de cigognes dont beaucoup viennent séjourner au Château. Le bel animal s’y installe aux premiers jours du printemps pour y élever ses petits avant de reprendre la route vers le sud aux premiers jours d’automne juste après le mois d’août. » [5]

          « Afin d'assurer la tranquillité des nids l'accès à l'intérieur des ruines est interdit. (...)

     

    LES REMPARTS DE LA RIVIERE (Manche)

     

         Le château de la Rivière se présente, aujourd'hui, sous la forme d'une grande enceinte polygonale fossoyées que flanquent des tours circulaires ; l'une faisant office de donjon. » [1]

      

     

    LES REMPARTS DE LA RIVIERE (Manche) LES REMPARTS DE LA RIVIERE (Manche)

     

    Lithographies du château de la Rivière au 19e siècle par Chalopin et Le Nourichel.

     

    À proximité

     

    Le château disparu de Hiégathe :

         Au 11e siècle, trois châteaux se partageaient alors le contrôle de la Vire, le château de la Rivière, celui de Neuilly-la-Forêt et enfin celui d’Hiégathe dont il reste plus aucune trace à proximité du pont de Hiégathe nommé aujourd’hui pont de la Raye sur la commune de Montmartin-en-Graigne. Son nom pourrait aussi dériver du saxon Gate/Gatte : le passage étroit, la porte/le port. Ce contrôle de la Vire, axe primordial entre Isigny et Saint-Lô, était important voir stratégique, car aucun pont n’existait à cette époque dans la Baie des Veys. [NdB]

     

    LES REMPARTS DE LA RIVIERE (Manche) LES REMPARTS DE LA RIVIERE (Manche) LES REMPARTS DE LA RIVIERE (Manche)

    LES REMPARTS DE LA RIVIERE (Manche) LES REMPARTS DE LA RIVIERE (Manche)

     

    Ci-dessus : En haut, à gauche, une carte IGN montrant l'emplacement des châteaux de Neuilly-la-Forêt, de Hiégathe et de la Rivière extraite du site Géoportail ; au centre : "Château dans les marais sur la route de Neuilly. Aujourd'hui, il ne reste plus aucun vestige. Photos de l'instituteur de l'époque : Alain Buffard, photo extraite de https://montmartin-en-graignes.jimdo.com/b%C3%A2timents-remarquables/ ; à droite, un extrait de la carte de l'État-Major (1820-1866) extraite du site Géoportail. En bas, à gauche, une photo aérienne (1950-1965) et à droite une photo aérienne récente, toutes deux extraites du site Géoportail. Les vestiges du château de Hiégathe ont disparu.

     

    Sources :

    [1] Wikipédia

    [2] http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-31035.html

    [3] https://www.wikimanche.fr/Ch%C3%A2teau_de_la_Rivi%C3%A8re

    [4] http://www.lamanchelibre.fr/actualite-19457-les-nudistes-du-ch-acircteau-de-la-rivi-egravere.html

    [5] http://www.lamanchelibre.fr/actualite-34305-promenade-insolite-chateau-cigognes.html

     

    Bonnes pages :

     

    O Extrait de l'article les Recherches sur les anciens châteaux du département de la Manche - arrondissement de Saint-Lô, p. 187-319, par Charles de Gerville in les Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie ; Editeurs Mancel (Caen) / Ponthieu et Delaunay (Paris), 1829 - https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k200047d/f272.item ; On trouvera également dans ce blog l'article de Gerville à cette adresse : http://rempartsdenormandie2.eklablog.com/anciens-chateaux-de-la-manche-par-gerville-arr-saint-lo-3-a212524031

     

    O http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article13662

    O http://www.photo-paramoteur.com/nouvelles-images/marais-bessin2/index.html

    O http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-manche-chateau-a-st-fromond-chateau-la-riviere.html

    O http://www.castles.nl/riviere-castle

     

    Vidéos :

     

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  • LES REMPARTS DU MOLAY-LITTRY (Calvados)     « C'est à la famille Bacon du Molay que l'on doit la construction du château fort du Molay (aujourd'hui disparu), mais aussi du château fort de Colombières à la fin du 14e siècle à la demande du roi de France. La famille légua un grand nombre de terres et biens aux abbayes et églises du diocèse de Bayeux, ainsi qu'à la commanderie templière de Baugy. » (…) [1]

     

    Ci-dessus, le château fort des Molay Bacon au 15e siècle, dessin de Robert Evrard selon les indications d'Arcisse de Caumont

     

    LES REMPARTS DU MOLAY-LITTRY (Calvados)   LES REMPARTS DU MOLAY-LITTRY (Calvados)

     

    Plan hypothétique du château du Molay d'après une reconstitution du plan au sol du château-fort du Molay début du 14e siècle Mikemorrison, voir celui-ci ci-dessous ; blason de la famille Bacon du Molay par CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9852462

     

    LES REMPARTS DU MOLAY-LITTRY (Calvados)     « La famille Bacon, écrit aussi Bacon du Molay ou Molay Bacon, est une ancienne famille noble de Normandie. Son fief originel s’étendait entre les rivières Esque et Tortonne, territoires correspondant aux communes actuelles du Molay-Littry, du Breuil-en-Bessin, de Cerisy-la-Forêt, de Planquery, de Blay, de Saint-Martin-de-Blagny dans le Bessin en Normandie. Le plein fief et chatellenie du Molay se composait des fiefs du Molay, de Blagny, de Saon, de Quetteville et de Blay et d'une partie des fiefs de Saonnet, la Quèze, Formigny, Grouchy, Audrieu. De par les multiples alliances et héritages, les possessions de la famille s'étendaient au 15e siècle jusqu'à Colombières, Villers-Bocage, Jurques et même Caen. Tout comme pour les Bertran de Briquebec, cette famille normande n'a jamais porté de nom à particule, le nom patronymique est tout simplement Bacon. » (...)

         « Le chanoine Guérin dit que : « mis en possession de notre Neustrie, Rollon partagea les forêts abandonnées entre ses compagnons d'armes » et que « Bacon eut les bois et les marécages sis entre l'Esque et la Tortonne.

         C'est sous les Bacon que s'est développée l'industrie potière du Molay. Véritable protecteur de la confrérie, les seigneurs octroyaient des largesses aux artisans et notamment la gratuité du bois de chauffage pour leurs fours. Ils construisirent même à l'intention des potiers la chapelle Saint-Jean dans le canton de la Boulaye près du Breuil-en-Bessin. 

         Sans doute d'origine scandinave si l'on se réfère à son prénom, Anquetil Bacon dut être un volontaire et compagnon de fortune de Rollon assoiffé d'aventure et de possible richesse. On ne sait que peu de choses de l'ancêtre de la famille.

         Guillaume (I), est un baron normand, seigneur du fief du Molay. Son nom est inscrit sur la liste de Falaise qui est censée recenser 315 compagnons de Guillaume le Conquérant. Toutefois, cette liste a été discréditée depuis longtemps.

         Ses successeurs Robert et Roger Ier ont entrepris de relever l'église de Blay, Arcisse de Caumont date celle-ci de la fin du 10e siècle.

         Un autre de ses descendants, Guillaume II Bacon, accompagna le duc Robert Courteheuse à la première croisade en 1096. (…)

          Roger (III) (mort vers 1190) : En 1148, il fonde la commanderie templière de Baugy dans son fief de Planquery.

          Guillaume (IV) (mort vers 1212) : Il pourrait être le Guillaume Bacon, seigneur du Molay, plusieurs fois mentionné dans le Roman de Renart. D'ailleurs, c'est bien sur ses terres que gîte le renard de Pierre de Saint Cloud, l'auteur présumé du roman.

         La lignée directe des chevaliers bannerets du Molay s'éteignit avec Roger V Bacon qui eut une fille unique, Jeanne Bacon. » « Jeanne épouse en premières noces en 1340, Guillaume Bertran(d), Vicomte de Rocheville, second fils de Robert VIII Bertrand de Bricquebec.

         Le 23 juillet 1346, le château subit l'assaut d'un corps l'armée anglaise du roi Édouard III débarqué à Saint-Vaast en juillet 1346, sous le commandement de Geoffroy d'Harcourt. Après une défense héroïque, Jeanne, craignant de devenir prisonnière de son ancien prétendant, décide de s'échapper avec quelques-uns de ses gens, laissant le soin aux derniers défenseurs du château fort de capituler à une heure fixée. Rejetant toute proposition, Geoffroy d'Harcourt prend le château par la force, le pille et le rase. Les vainqueurs ne trouveront trace de Jeanne dans ses appartements lors du pillage de château.

         En secondes noces, Jeanne épouse Jean Ier de Luxembourg-Ligny († 1364), fils de Waléran II de Luxembourg-Ligny, seigneur de Ligny-en-Barrois, de Roussy et de La Roche. Jeanne fonde de son propre chef le 1er août 1366, le prieuré hospitalier de Sainte-Élisabeth à Villers-Bocage.
          La place (du Molay) est reprise aux Anglo-Navarrais peu avant le 12 mars 1364, par les troupes de Bertrand Du Guesclin. »

         Jeanne décède en 1376 et est inhumée dans l'abbaye de Saint-Évroult dans l'actuel département de l'Orne. N'ayant point d'enfant, la lignée directe des Molay Bacon s'éteint et l'héritage de la maison de Molay est dispersé entre les descendants indirects de la famille » (…) par le bailli de Caen, le 15 juin 1377 aux assises de Bayeux :

         - Raoul II de Meulan, baron de Courseulles, seigneur de Bernières et Lion descendant d'Eustachée Bacon,

         - Jean Courtonne, seigneur d'Achon, descendant d'Alix Bacon, nièce de Roger V Bacon,

         - Jean d'Argouges, seigneur d'Argouges, Gratot, de Molay-Bacon et de la Champagne, héritier au même degré que Jean Courtonne.

         La motte et le château reviennent à Raoul de Meulan, qui releva les ruines à partir de 1378. Raoul II de Meulan marie en troisièmes noces, sa fille Jeanne à Alain de Beaumont dit « Pied-de-Bœuf », chevalier, seigneur de Beaumont-Guitté en 1387 dans le château rénové en présence du duc d'Orléans et de Bertrand Du Guesclin.

         Vers 1412, le château est une nouvelle fois attaqué par les Anglais, pris et occupé. Il est repris par les troupes de Charles VII le 15 juillet 1452, mais à la suite des bombardements d'artillerie, le fort est de nouveau dans un état de ruine.

         L'héritier des Beaumont, Pierre ne reconstruit pas le château et érige sa demeure sur l'assise de la barbacane. Vers 1580, un de ses lointains descendants, Pierre de Hérisson Beaumont, retourne dans le château afin d'y reconstruire un manoir dans le style du manoir actuel d'Argouges à Vaux-sur-Aure. Sa fille est mariée à Antoine d'Espinay, marquis de Broon, de Beaumont et gouverneur de la ville de Dol en 1582. Le baronnage du Molay passe entre les mains de la Maison d'Espinay (branche de Broon). Converti au protestantisme, son manoir est attaqué et détruit par Charles d'Argouges-Boussigny pendant son absence durant les guerres d'Italie. À la suite de son décès lors d'un combat à Dol-de-Bretagne contre le fils de Gabriel Ier de Montgommery, Jacques II. Son fils Antoine hérite de la seigneurie en 1591 mais meurt rapidement. Son fils Philippe d'Espinay, répare le château en 1616 et agrandit l'église du Molay.

         Son fils Louis, marie sa fille cadette Marie Madeleine à Henri de Lorraine, comte de Brionne et Grand Écuyer de France et membre de la famille de Guise. Ils ont un fils Louis, qui héritier le 3 avril 1712 de dettes, l'obligea selon les sources à vendre ses biens hérités des Bacon. » [1]

     

    LES REMPARTS DU MOLAY-LITTRY (Calvados) LES REMPARTS DU MOLAY-LITTRY (Calvados) LES REMPARTS DU MOLAY-LITTRY (Calvados)

     

    A gauche carte postale de la gare du Molay-Littry où on aperçoit au fond le site du château et de la chapelle non encore urbanisé ; au centre un extrait du cadastre de 1826 ; à droite une vue aérienne du site du château extait du site Géoportail.

     

         « Le château du Molay, tout d'abord motte coiffée de retranchements de charpente de bois est construit au 11e siècle par les seigneurs du Molay. « Au haut du petit coteau qui domine la rive gauche du ruisseau du Molay » (il s'agit de la Siette) « et sur le bord même de la route départementale de la mine Littry à Isigny, se trouvent les vestiges du château du seigneur du Molay cité par Wace. La place se composait de deux enceintes, la plus voisine de la vallée renfermait le donjon, ces murs était d'une épaisseur de 8 à 10 pieds (env. 3 mètres) selon Arcisse de Caumont. Le château fut plusieurs fois rasé et reconstruit pendant les guerres de Cent ans et de Religion. Abandonné il finira comme carrière de pierre pour les habitants de la ville (d'importants vestiges étaient encore visible du temps d'Arcisse de Caumont et même en 1945). Des habitations privées ont été depuis lors construites sur le site, mais le sous-sol de l'endroit recèlent encore bien des surprises. En effet dans les années 20, les ouvriers communaux du Molay voulant agrandir le cimetière jouxtant les restes du château, se heurtèrent à une veine de cailloux (galet roulés) considérable apportés jadis pour le surélévation et l'encaissement du plateau.

         Il ne faut pas confondre le château fort des barons avec l'actuel château du Molay qui est en fait une bâtisse du 18e siècle spécialisée dans l'accueil de groupes scolaires généralement anglo-saxons. » [1]

     

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    La chapelle Saint-Nicolas, dernier vestige du château du Molay, photo Gilloudifs

     

         « C'est cette ancienne église Saint-Nicolas qu'Arcisse de Caumont décrit dans ses Statistiques monumentales supposant qu'une partie des murs pouvait remonter au 12e siècle. Roger VI Bacon érigea cette chapelle en paroisse la rendant accessible au peuple, celle-ci étant réservée à la famille Bacon. Claude Pézeril dans son ouvrage relatant l'histoire de la commune, évoque un tunnel reliant la chapelle au donjon du château permettant ainsi aux Bacon de rejoindre le lieu en toute sécurité. Claude Pézeril évoqué également une anecdote, reprise à l'abbé Bidot (qui la tenait lui-même du maire du Molay de 1816 à 1853 Jouas dit "le Baron"), ayant eu lieu lors des guerres de religion entre le printemps 1562 et l'été 1563, il raconte que le Réformés emmurèrent le curé du Molay dans une niche de son église. L'anecdote ne confirme pas si cette "niche" est l'ancien tunnel des Bacon. » [1]

     

    Légende :

     

         « … Jeanne Bacon, châtelaine du Molley, n'a laissé que des souvenirs d'héroïsme et de générosité parmi ses compatriotes. On débite encore, sur son compte, mille fables chevaleresques, milles traditions merveilleuses ; voici l'une des plus marquantes, que M. Pluquet s'est chargé de recueillir dans ses Contes Populaires du Bessin. Le Molay, dépendant du Molay-Littry, est situé à 14 km de Bayeux et est proche des côtes normandes.

          « Un jour que la belle châtelaine, armée comme une Clorinde, faisait le guet sur le donjon de son château, attendant l'approche des ennemis qui devaient venir l'assiéger ; comme elle ne pouvait modérer son inquiétude, elle pria avec une grande énergie, afin qu'elle lui donné d'apercevoir, soit par miracle ou autrement, les mouvements du corps d'armée qui s'avançait vers elle. La prière des forts et des vaillants est toujours efficace, même aux pieds du trône de Dieu ; aussi, la fervente supplication de Jeanne était à peine exprimée, que l'on vit tout-à-coup le bois de la Plège changer de place, se ranger du côté opposé à celui qu'il occupait auparavant ; de manière à laisser apercevoir la route sur laquelle s'étendait, comme une longue machine tout étincelante sous sa vêture de fer, la troupe des assiégeants pesamment armée, qui s'avançait en rangs pressés et impénétrables. Cet aspect belliqueux fit tressaillir le fière héroïne ; elle se mit aussitôt en mesure de repousser la redoutable attaque qu’elle allait avoir à subir, et le succès, cette fois équitable et généreux, récompensa le zèle et les efforts de la courageuse châtelaine.

         Cet événement, et d'autres de même nature, où Jeanne joua toujours un rôle aussi noble que singulier, inspirèrent aux habitants du Molay et des communes environnantes une si grande vénération pour leur dame, que, en sa faveur, ils se cotisèrent pour racheter, au prix d'une énorme rançon, la liberté de son mari qui avait été fait prisonnier en mer par les Danois. Jeanne, voulant dédommager ses vassaux de leur générosité, leur fit présent d’une grande épandue de terres incultes, et, après leur en avoir facilité le défrichement, elle leur abandonna les produits de la propriété.

         Toutes ces traditions, auxquelles les villageois qui les racontent ne sauraient fixer d'époque précise, doivent se rapporter, suivant M. Pluquet, « à Jeanne Bacon, fille de Roger Bacon, l'une des plus riches héritières de son siècle. Elle eut plusieurs amants, deux maris, et sa vie fut fort agitée. Elle mourut sans enfants en 1376, et fut enterrée dans le monastère de Saint-Evroult, auquel elle avait fait de grandes donations. » [2]  

     

    Sources :

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de Contes populaire de l'’arrondissement de Bayeux par Pluquet, p.4 publié dans HISTOIRE : Les légendes - les croyances http://geneahist-goupil.over-blog.com/article-299816.html

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