• ... Et voici l'article sur Caen, aussi complexe à réaliser que celui sur Rouen... Une surface fortifiée très importante difficile à rendre en un seul plan ci-dessous... [NdB]

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)   LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)

     

    Plan hypothétique des remparts de la ville de Caen ; blason de Caen par Syryatsu — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3057057

     

    Légende

     

    LLES REMPARTS DE CAEN (Calvados)E CHÂTEAU

    1 donjon

    2/3/4/5 tours du Cheval Noir/Blanc/Rouge/Gris (chemise du donjon)

    6 porte des Champs ou de la Pigacière dite « de Secours »

    7 barbacane de la porte des Champs

    8/9 tours de (?)

    10 tour de la reine Mathilde, à l’angle sud-est du Château de Caen.

    11/12 tours de (?)

    13 porte Saint-Pierre

    14 barbacane de la porte Saint-Pierre

    15 tour du Jardinier

    16 tour de (?)

    17 tour du Bedeau

    18 tour Puchot, à l’angle nord-ouest du Château pour protéger la porte Saint-Julien

     

    Gravure ci-dessus : Veüe du chasteau // de Caen // dessiné du costé d'une hauteur en dehors // de la Ville vis a vis // 1702 / [Louis Boudan] http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b69017277

     

    LE BOURG-LE-DUC puis BOURG-LE-ROI

     

    19 porte Saint-Julien ou Calibourg (Calibor) ou Vilaine ouvrant sur le faubourg Saint-Julien et la partie ouest du Bessin. Mentionnée en 1247. Elle est détruite en 1785.

    20 porte des Mineurs derrière le jardin des Cordeliers, ouvrant sur les fossés de Saint-Julien (vers l’actuelle clinique de la Miséricorde, anciennement couvent des Cordeliers). (?)

    21 tour Silly ou des Cordeliers. Elle remplace la porte des Mineurs.

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)22 tour Saint-Julien, classement au titre des monuments historiques depuis le 13 juin 1927.

    23 porte Saint-Martin ou du Marché ou de Bayeux ou Pémagnie ou Baudry accédant à la route de Bayeux (vers Bessin ou Bretagne), après suppression de la Porte Arthur. Détruite en 1783.

    24 porte Arthur ou au Duc (?) donnant entrée sur le Bourg-l'Abbé, vers la rencontre des fossés de St-Martin et de St-Étienne. Elle fut fermée lorsqu'on construisit la tour Chastimoine voisine.

    25 tour Chastimoine ou Grosse Tour ou de Harcourt ou aux Fous. Elle remplace la porte Arthur. Construite sur un plan de fer à cheval entre 1455 et 1465, elle sert par la suite de dépôt aux aliénés. Elle est détruite au cours des années 1785-1787.

    26 tour Lourirette

    27 porte Saint-Étienne (à proximité de l’église Saint-Étienne-le-Vieux) ouvrant le long des jardins de l'abbaye St-Étienne, vers Saint-Ouen et les grandes prairies. Elle est détruite en 1758.

    28 porte de l’île Renaud (non loin de celle de la Porte Saint-Étienne) (?) 

    29 porte de la Boucherie ou Notre-Dame placée dans la Venelle-aux-Chevaux (actuelle rue de Strasbourg), où passe le Grand-Odon, et conduisant au pont St-Jacques ;

    tour de la Boucherie ou Meritain, tour proche de la porte de la Boucherie.

    30 porte du Moulin sur le moulin de Saint-Pierre (au bout de la rue Hamon sur l’actuel boulevard Maréchal-Leclerc)

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)31 porte du Pont de Darnetal ou Pont St-Pierre (fortifié par le Châtelet) donnant accès sur les prairies au sud, par la Chaussée-Hiémoise (plus tard rue Saint-Jean) menant au pont de Vaucelles. Cette porte était le seul point de passage entre le Bourg-le-Roi et l'Île Saint-Jean. Le Châtelet est la première maison de ville au 13e siècle et disposait d'un carillon.Sur ses murs, était inscrit la devise de la ville : « un Dieu, un Roy, une Foy, une Loy ». Le Châtelet est détruit en 1755.

     

     

    Ci-dessus, le Châtelet du pont Saint-Piere par Georges Bouet — Bibliothèque municipale de Caen, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3179317

     

    32 tour Leroy ou Guillaume-Le-Roi ou Bazin ou de la Basse Rue ou de Lévi ou de Saint-Malo. Elle était reliée par une chaîne à une tour située sur la rive droite de l'Odon, la tour aux Landais. Elles sera utilisée comme prison pour les contrebandiers. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 19 avril 1933.

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)33 porte au Berger communiquant avec les faubourgs de Saint-Gilles et du Vaugueux, et donnant accès aux chemins de La Délivrande et de Ouistreham. Elle est détruite en 1782.

     

    L'ÎLE SAINT-JEAN

     

    34 tour aux Landais ou au Maréchal, reliée à la tour Leroy par une chaîne pour protéger l’accès au port. Du nom et du titre d'un personnage de cette famille des Landois, connus comme maréchaux héréditaires de Venoix, au 14e siècle, et qui avaient leur hôtel près de là.

    35 porte du Bac, Saint-Malo ou Saint-Gilles donnant accès au port et communiquant de la rue Saint-Malo à la rue Basse-Saint-Gilles, et conduisant à Bénouville, Ouistreham, etc

    36 tour Lebaski à l’extrémité de la rue Neuve-Saint-Jean

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)37 tour Machard ou au Massacre, vers l’angle sud-ouest de la place d’armes placée au point où se réunissaient alors les deux courants de l'Orne. Elle arrêtait les navires remontant la rivière, pour leur faire payer les redevances. On y avait attaché une chaîne de fer, qui se tendait d'un côté à l'autre de la rivière. Renaud Machart, bailli de Caen en 1446, l'aurait faite construire. Une figure sculptée sur la pierre aurait été l'effigie de ce Machard.

     

    La tour Machard par  François-Gabriel-Théodore Basset de Jolimont — Bibliothèque nationale de France, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3395355

     

    38 tour Malguéant ou Malquéant ou des Moulins de l’Hôtel-Dieu de Caen à proximité de la Porte Millet (?)

    39 porte Millet (entre l’île Saint-Jean et Vaucelles) mentionnée en 1175. Elle est détruite au début des années 1760.

    40 tour-ès-Morts, vers l’angle entre la promenade de Sévigné et le cours de Gaulle (rue Paul Toutain)  Cette tour tombait déjà en ruine avant le sinistre de 1944. Vétuste et barricadée, danger public, elle fut soufflée par les bombes. Son nom : la Tour des Morts ou Tour-ès-morts car située proche du cimetière de l'Hôtel Dieu.

    41 tour Anzeray (?)

    42 tour Pendant (?)

    43 porte des Jacobins sur le courant de la Petite-Orne, vers le pont Saint-Jacques (vers le théâtre) et tour Saint-Jacques (?)

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)

     

    A gauche, Caen, cadastre Napoléon, section I consultable sur Gallica. A droite, une gravure présentée comme un coin des fortifications du château de Caen... mais lequel ?

     

    LES NOUVELLES FORTIFICATIONS : LES PETITS PRÈS (16e-17e s)

     

    44 bastion de la Foire à l'extrémité sud du champ de foire, sur la partie nord-ouest du canal du duc Robert. Commencé au temps d'Henri IV, vers l'an 1595 et achevé sous Louis XIII, en 1620 et formé en majeure partie du jardin de la Cercle, acheté aux religieux dominicains.

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)45 porte Neuve ou des Prés (sur la courtine construite en 1590, du côté ouest de l’actuelle place Gambetta).

     

    La porte des Près par Ch. Pichon d'après un tableau de Ch. de Vauquelin de Sassy — Fernand Enguerrand, « Histoire du musée de Caen » dans Bulletin de la Société des beaux-arts de Caen, Caen, Imprimerie Charles Valin, 1878, 5e volume, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7796623

     

    46 bastion des Jésuites placé vers le nord-ouest du bastion de la Foire, le long des Jésuites, sur le courant du Grand-Odon au point de son entrée en ville. Il fut construit probablement de 1610 à 1617. On l'attribuait au maréchal d'Ancre, qui était alors gouverneur de Caen.

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)L'ABBAYE-AUX-HOMMES

     

    47 tour d'angle, rue du Carel, inscrite au titre des MH depuis le 24/02/1928

    48 tour Guillaume, dans la cour de l'ancien palais ducal, inscrite au titre des MH depuis le 2/05/1927.

     

    Dessin à gauche : domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=289134

     

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)LE SÉPULCRE

     

    49 Pillée en 1346, les chanoines de la collégiale du Sépulcre reçoivent l'autorisation de se mettre en sûreté en s'entourant de remparts et de fossés. En 1372, il est fait mention d'une enceinte défensive entourant l'église, son cimetière, ainsi qu'un jardin ; l'accès à l'ensemble se faisait par une porte à deux vantaux à claire-voie.

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)Le fort était également protégé par cinq balistes. Mais ces fortifications, insuffisamment entretenues, ne permettent pas de résister à un assaut et disparaissent avant le 16e siècle.

     

    Ci-contre, vestiges du fort du Sépulcre sous l'actuelle église. Photo Gilloudifs

     

     

     

    L'ABBAYE-AUX-DAMES

     

    50 L'abbaye aux Dames reçoit en 1359 l'autorisation de collecter une taxe afin de renforcer ses défenses.Un donjon est alors construit au sud de l’église (arasé en 1812) et une tourelle de guet est aménagée dans la tour sud de l’abbatiale. Chaque habitant du bourg de Calix devra faire le guet à tour de rôle. L’abbaye devient une véritable place forte au sommet d’une colline, ce qui en fait l’objet de nombreuses convoitises. En 1417, les hommes du duc de Clarence réussissent à s’en emparer. Le roi d’Angleterre, Henri V, décide d’y installer son quartier général.

     

    La même chose sous un aspect peut être plus pratique :

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)  LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)

     

    A gauche : Le vray Pourtraict de Caen en 1575 par François de Belleforest — La Cosmographie universelle de tout le monde. Paris, 1575. Traduction en français de la Cosmographia de Sebastian Münster., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2990845 ; A droite : Caen à l’époque classique (1705) par Nicolas de Fer — Archives, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2919483

     

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         " Les fortifications de Caen ont longtemps été un signe de la richesse de la cité, bien qu’elles n’aient pas permis de protéger la ville des agressions extérieures, notamment pendant la guerre de Cent Ans. C'est un des éléments les plus importants du patrimoine militaire de Caen.

         Le premier témoignage historique de l'existence de la ville de Caen est une charte de l’abbaye de la Trinité de Fécamp datant de 1025 qui mentionne des églises, un port, des moulins, un marché et d’autres activités, mais la ville était encore ouverte. La ville s'entoure de murs dès la conquête de l'Angleterre. Constituée en réalité de plusieurs ensembles fortifiés, la ville garda longtemps un développement multipolaire. Les remparts furent démantelés au 18e siècle, mais il demeure quelques vestiges disséminés dans la ville.

     

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    Le château

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)     Vers 1060-1080, la muraille du château de Caen est construite. Ces remparts sont maintes fois réaménagés mais l’emprise du château n’a que peu évolué depuis le 11e siècle. Les accès au château en revanche ont été modifiés au fil des siècles. À l’origine, l’accès se faisait par une tour-porte au nord à proximité immédiate du donjon ; au sud, on trouvait une petite poterne accessible depuis un étroit sentier assez abrupt. Au 13e siècle, quand la ville devient française, Philippe-Auguste fait construire une courtine autour du donjon et on supprime partiellement l’entrée nord. Un nouvel accès principal, la Porte des Champs ou de la Pigacière, est alors construit au nord-est de l’enceinte. Elle est précédée au 14e siècle par une barbacane. À la même époque, une véritable entrée est aménagée au sud avec la construction de la porte Saint-Pierre qui est, un siècle plus tard, au 15e siècle, également dotée d’une barbacane. L’enceinte, hérissée de tours, est entourée de fossés que l’on peut encore voir aujourd’hui. Les murailles de la ville se rattachent à l'enceinte du château au niveau de la tour Puchot à l'Ouest et de la tour Mathilde à l'est. Ces deux tours ont été construites au début du 13e siècle

    .

    Document virtuel ci-dessus montrant le donjon restitué du château de Caen extrait de http://www.club-innovation-culture.fr/levesque-musee-normandie-maitrise-contenus-enjeu-numerisation/

     

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    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)

    Bourg-le-Roi

     

         Sous Guillaume le Conquérant, la cité au pied du château est également clôturée. D'après les chartes de l'abbaye aux Hommes, créée à cette même époque, les travaux commencent après la conquête de l’Angleterre et sont terminés en 1077. Dans l'une des premières chartes de Saint-Étienne, il est fait notion du bourg « à partir du mur vers l'ouest ». A d'autres endroits, il ne doit s'agir sûrement que d'une levée de terre semble-t-il précédée d'un fossé, puisque qu'un texte de 1083 mentionne une partie du cimetière Saint-Étienne-le-Vieux comme étant « située à l'extérieur du fossé au roi ». Cet ouvrage était peut-être surmonté d'une palissade en bois. La valeur défensive de l'ensemble est toutefois hypothétique. Il semble plutôt qu'il était destiné à délimiter le Bourg-le-Duc des faubourgs placés sous la juridiction des abbayes. Aucune preuve archéologique ou textuelle ne fait d'ailleurs mention d'ouvrages au nord et au sud du bourg ; peut-être la présence de barrière naturelle (le coteau de Bagatelle au nord et la rivière au sud) semble-t-elle suffisante. Le clos enserre la paroisse de Saint-Sauveur, une grande partie des paroisses Notre-Dame, Saint-Étienne et Saint-Pierre et une portion plus congrue des paroisses Saint-Martin et Saint-Julien, la majeure partie de ces dernières étant placées de fait en position de faubourg.

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados) LES REMPARTS DE CAEN (Calvados) LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)

     

         Au début du 13e siècle, il est plausible que l'octroi de privilèges communaux soit accompagné d'un renforcement des structures défensives de la cité. Bien qu'aucune source écrite n'accrédite cette thèse, il est probable que les murs est et ouest prennent leur caractère militaire à cette époque. Il ne s'agit probablement que d'une palissade en bois percée de portes. La mention de la porte au Berger en 1245 serait la première référence à ces fortifications. Ce n'est toutefois qu'après la prise de la ville par les Anglais en 1346 que sont entrepris la construction d'une enceinte en pierre, le roi Philippe de Valois donnant des lettres patentes pour que les Caennais reconstruisent les murailles à leur frais. Charles le Sage autorise l'abbesse de la Trinité en 1358 à prélever un impôt supplémentaire afin de financer les travaux de renforcement. Le murs, d'une épaisseur de 6 à 7 pieds, sont surmontés d'un chemin de ronde et flanqués de 32 tours rondes ou carrées, avec plate-forme pour l'artillerie ; le tout étant protégé par des fossés ou par des cours d'eau. Les différents ouvrages sont construits entre 1346 et 1363. Au nord, le nouveau mur précédé d'un fossé abrupte, creusé au pied du coteau, se prolonge jusqu'au douve du château dont il est séparé par un mur. Au sud, les « petits murs », larges d'environ 2,10 m, sont élevés le long de l'Odon et une muraille est érigée entre le pont Saint-Pierre et le mur oriental à l'emplacement de l'actuel chevet de l'église Saint-Pierre. Le mur oriental est également reconstruit, comme l'atteste une source datant de 1409, et précédé d'un fossé. À l'ouest, un nouveau mur est également dressé, légèrement plus proche de l'église Saint-Étienne-le-Vieux que les ouvrages en terre qui l'ont précédé.

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)     Endommagés lors des sièges de la ville en 1417 et en 1450, cet ensemble d'ouvrage est reconstruit. Après la reprise en main de la ville par les Français, le système défensif est remanié par la construction de deux tours rondes protégeant l'angle nord-ouest (tour Chastimoine) et le flanc nord (tour de Silly) de la ville. L'enceinte prend alors sa forme définitive. Les murs semblent avoir été construits rapidement. Des fouilles menées sur le rempart nord en 1970 ont démontré que ce dernier reposait sur des fondations très peu profondes. L'emploi de ces méthodes de construction peu appliquées expliquerait la rapide détérioration des murailles qui durent être reprises dès le 16e siècle.

     

    Ci-dessus : « La porte au berger dans son état 16-17e s. »  © Musée de Normandie – Cireve extrait de  https://musee-de-normandie.caen.fr/evenement/les-fortifications-de-la-ville-de-caen

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)     Au 16e siècle, des travaux d'entretien et de réfection sont menés. À la fin des années 1570, la Porte Millet et la Porte au Berger sont réparées. Dans les années 1580, la porte de Bayeux est rénovée et un corps-de-garde est construit pour la protéger. Dans les années 1590, c'est la porte Saint-Julien qui fait l'objet de travaux.

     

    Ci-dessus, « Reconstitution de la porte de Bayeux de de sa barbacane durant la période 16-17e s. »  © Musée de Normandie – Cireve extrait de  https://musee-de-normandie.caen.fr/evenement/les-fortifications-de-la-ville-de-caen

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)

     

    Plan de Caen par Matthäus Merian l’Ancien publié en 1657 — Archive Municipale de Caen, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2990298

     

    L’île Saint-Jean

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)     Le nouveau duc de Normandie Robert Courteheuse, fils du Duc Guillaume fait creuser au début du 12e siècle un canal entre la Noë (petit bras d’eau) et l'Orne. Il fait aussi construire une première muraille à partir de 1102. Afin que la nouvelle rivière artificielle soit toujours en eau, il fait détourner une partie du cours de l’Orne grâce à la construction d’un barrage nommé la Chaussée Ferrée. Saint-Jean devient ainsi une île. Mais ces cours d'eau peuvent être traversés à gué pendant l'été. Ainsi en 1343, en prévision d'une attaque de la ville par les Anglais, une palissade en bois est élevée le long des rivières. Cette enceinte n'empêche pas la prise de la ville par Édouard III. C'est alors qu'est prise la décision d'ériger une ligne de remparts autour de l’îlot. Elle part de la tour au Landais (en face de la tour Leroy, longe le bras de l'Orne jusqu'au sud (actuel quai Vendeuvre) puis repart vers l'ouest vers le canal Robert pour finalement rejoindre les petits près. L'enceinte est relevée après les sièges de 1417 et 1450.

     

    Ci-dessus, « La tour au Landois était la sœur jumelle de la tour Leroi sur l’autre rive de la rivière. La nuit, une chaîne tendue entre les deux tours empêchait les bateaux d’accéder au port. »   © Musée de Normandie – Cireve extrait de  https://musee-de-normandie.caen.fr/evenement/les-fortifications-de-la-ville-de-caen

     

         Au Moyen Âge, le port de Caen est aménagé sur les berges de l'Odon, côté Saint-Jean. Il est protégé par la tour Leroy, sur la rive gauche, et par la tour aux Landais, sur la rive droite, reliées entre elle par une chaîne empêchant des navires hostiles de remonter le cours de la rivière.

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados) LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)

     

    Les abbayes

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)     L'abbaye aux Hommes (au-dessus à gauche) et l'abbaye aux Dames (à droite) sont fondées au milieu du 11e siècle par le couple ducal. Elles sont probablement entourées d'un mur marquant les limites de leurs propriétés et les protégeant des pillards. Toutes les deux ont juridiction sur les faubourgs qui les environnent ; ainsi sont formés le Bourg-l’Abbé autour de Saint-Étienne et le Bourg-l’Abbesse autour de la Trinité et de Saint-Gilles.

     

    Plan ci-dessus extrait de https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_aux_Hommes 

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)Pendant la Guerre de Cent Ans, la ville est prise et dévastée à plusieurs reprises ; les abbayes subissent également les assauts des belligérants. L'abbaye aux Dames reçoit en 1359 l'autorisation de collecter une taxe afin de renforcer leurs défenses. L'abbaye aux Hommes est également fortifiée. En février 1433, Henri VI d'Angleterre, qui occupe la ville depuis 1417, ordonne l'abaissement des murs des bourgs abbatiaux. Les murailles sont en fait conservées, mais les fossés de l'abbaye aux Dames sont comblés.

     

    Veüe de l'Abbaye de la // SAINCTE TRINITE DE CAEN // fondé par Guillaume le Conquerrant Roy // d'Angleterre et duc de Normandie, pour // des religieuses benedictines. // dessiné du costé des prez 1702 / [Louis Boudan ?] http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6901730q

     

    Les nouvelles fortifications (Petits Près)

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)     Les deux ensembles fortifiés de Bourg-le-Roi et de Saint-Jean ne forment pas un ensemble cohérent. Entre les deux agglomérations, un morceau de campagne, les Petits Prés, pénètre jusqu'au cœur de la ville. Pour remédier à cet état de fait, une courtine est construite à partir de 1590 pour relier la porte Saint-Étienne et l'île de la Cercle, appelée ensuite le Champ de foire. Ce rempart s'appuie sur deux bastions élevés l’un près de la porte Saint-Étienne, appelé bastion des Jésuites à partir du 17e siècle, l’autre dans la Cercle des Jacobins, nommé bastion de la Foire.

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados) LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)

     

    Ci-dessus : à gauche, " Guillaume de Condren, élévation de la porte Neuve, 1593-1594. Arch. Dép. Calvados 615 Edt 45, fol; 79" ; à droite, "élévation de la porte Neuve construite en 1594.»   © Musée de Normandie – Cireve extrait de  https://musee-de-normandie.caen.fr/evenement/les-fortifications-de-la-ville-de-caen

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)Une porte percée dans la courtine, dite porte neuve ou des Près, permettait d'entrée dans la ville depuis la Prairie. Le quartier de la place Royale peut alors être aménagé à l’emplacement des Petits Près entre cette courtine et les enceintes de Bourg-le Roi et de l’île Saint-Jean. Cet espace offre ainsi l’avantage de combler le vide entre la paroisse Notre-Dame et la paroisse Saint-Jean en permettant de sécuriser par la même occasion la chaussée Saint-Jacques, voie de circulation permettant de désengorger le Pont Saint-Pierre. La partie des murailles située désormais à l’intérieur de l’espace urbain devient alors obsolète.

     

    Ci-dessus : plan de fortifications de la ville et du château dessiné vers 1695-1713 par Inconnu (Collection Roger de Gaignières) — Cette image provient de la Bibliothèque en ligne Gallica et est d’identifiant btv1b6901726t https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7308196

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)Destruction des enceintes

     

         En 1432, les Anglais envisagent de détruire certaines fortifications autour de Saint-Étienne et la Trinité puis se ravisent.

         La destructions des fortifications commence à la fin du 17e siècle par les Petits murs, rendus obsolètes par la construction de la courtine. La tour Saint-Jacques et la Porte des Jacobins sont ainsi détruites pour ouvrir la rue de Bernières. Les tours sont utilisées comme prison.

         Mais le mouvement s'accélère dans la seconde partie du 18e siècle quand les édiles et les officiers royaux conçoivent de grands plans d’urbanisme pour aérer la cité médiévale. Malgré le rapport du maréchal de camp Louis Le Bègue Duportail qui préconise la remise en état des fortifications, celles-ci sont démolies progressivement. En 1716, les murs le long des quais entre la tour aux Landais et le pont Saint-Pierre sont abattus ; de l’autre côté de cette tour, les murs soutenus par des terrasses sont arasés et le terrain pavé afin d’élargir la rue des quais. Afin d’aménager la place Saint-Pierre et d’améliorer la circulation générale, notamment sur l'axe Paris – Cherbourg, on détruit le Châtelet en 1755 et la Porte Millet, au sud de l'île Saint-Jean, au début des années 1760. Dans les années 1750 encore, l’intendant de la Généralité de Caen, François-Jean Orceau de Fontette, fait raser une partie des remparts vers le Coignet aux Brebis, extrémité ouest de la place Saint-Sauveur, pour aménager la place Fontette et ouvrir une nouvelle voie d’accès à la ville par l’ouest à travers les jardins de l’Abbaye aux Hommes, la rue Guillaume le Conquérant. La porte Saint-Étienne est détruite en 1758. La tour Chastimoine est détruite à la fin des années 1780 pour construire le nouveau Palais de Justice. LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)En 1782, la porte au Berger est démolie. En 1783, la porte de Bayeux est démolie pour créer la place Saint-Martin et en 1785, la porte Saint-Julien disparaît. En 1786, on comble les Fossés Saint-Julien pour les aménager en promenade. Les fortifications des deux abbayes sont également démantelées. On aménage les jardins de l’Abbaye aux Hommes en remblayant le terrain pour créer une grande esplanade.

         Les destructions continuent tout au long du 19e siècle jusque dans la première partie du 20e siècle. En mai 1806, la porte des Près est démolie. Sur l’ancienne courtine, est créé l’actuel Boulevard Bertrand. Puis en août 1819, c'est au tour de la porte de la Basse rue d'être démolie ; c'est la dernière porte à avoir été détruite. En 1821, les vestiges de l'enceinte de l'Abbaye aux Dames sont également démolies. En 1830, les tours du Massacre et Malguéant sont également démantelées. En 1922, le canal Robert est comblé.

         Lors de la destruction de l'hospice Saint-Louis au début des années 1920, un pan des murailles demeurant entre l'actuelle place Maréchal Foch et la place du 36e Régiment d'infanterie est démoli afin de lotir le quartier Saint-Louis. La tour Ès-Morts et la tour Devers-les-Près font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques en 1921 et sont conservées. Mais en 1926, la tour Devers-les-Près, dans un état de délabrement trop avancé, est radiée de la liste des monuments historiques. La tour Ès-Morts quant à elle est détruite pendant les bombardements de la bataille de Caen.

     

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    A gauche : la tour-ès-morts ; à droite, la tour Machard (?)

     

    Les vestiges

     

         On peut encore retrouver des traces des différentes enceintes dans le tissu urbain d’aujourd’hui. " [1]

     

         Vestiges actuels (en dehors du château)

     

    o un mur dans une cour de la rue de Geôle (19) donnant sur le rue Gémare, entre l'ancienne école des Beaux-Arts et une crèche.

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados) LES REMPARTS DE CAEN (Calvados) Photos GP

     

    o un mur et une tour dans la cour de la clinique de la Miséricorde.

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados) LES REMPARTS DE CAEN (Calvados) Photos GP

     

    O Un tronçon du mur qui reliait la tour Leroy à la porte au Berger, derrière le restaurant (Pourmandsafa Esmaeil) à l'angle de la rue Graindorge [propriété privée].

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados) LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)Photos GP

     

    o la tour Leroy (32).

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)  Photos GP

     

    o la tour Saint-Julien inscrite dans le mur du Collège Pasteur avec les anciennes murailles de la ville qui délimite le sud des fossés Saint-Julien (22). Des vestiges de murs d'enceintes subsistent aussi dans le paté de maison derrrière la place Saint-Sauveur.

     

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados) LES REMPARTS DE CAEN (Calvados) Photos GP

     

    o le soubassements d'une tour accolée à l'abside de l'église Saint-Pierre.

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados) LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)

    Photo ci-dessus à droite, extraite de https://saltaconmigo.com/blog/2018/12/que-ver-en-caen-francia/

     

     

    o les anciennes murailles de la ville au pied de l’église Saint-Étienne-le-Vieux (à l’origine le sol dans ce secteur était plus bas, puisqu’il a été remblayé au 18e siècle) (27).

     

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    Ci-dessus : à gauche une photo de gilloudifs ; à droite, vestiges conservés des fortifications de Bourg-le-Roi élevées en 1346 à proximité de l’église Saint-Etienne-le-Vieux © Musée de Normandie – Ville de Caen, Pascal Leroux - https://musee-de-normandie.caen.fr/evenement/les-fortifications-de-la-ville-de-caen

     

    o une tour du 14e siècle et les vestiges défensif du mur de l'abbaye aux Hommes, rue du Carel (47).

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados)LES REMPARTS DE CAEN (Calvados) 

     

    Photo à gauche : GP ; photo à droite extraite de https://www.bing.com/images/search?q=enceinte+remparts+bourgs+normandie&view=detailv2&&id=96F80E9DBE46B72E10C1E1E137E5FEE0E06F86C3&selectedIndex=0&ccid=b%2f2qglRb&simid=608025851078378693&thid=OIP.M6ffdaa82545b6fd8b110f8b204ddc510o0&ajaxhist=0

     

    o la tour Guillaume du 14e siècle de l’enceinte de l’abbaye aux Hommes dans la cour du Palais Ducal, rue Lebailly (48).

    LES REMPARTS DE CAEN (Calvados) Photo GP

     

    o l'ancien mur du bastion des jésuites dans la cour de ERDF, promenade du Fort (46).

     

    o une levée de terre dans les jardins de l'hôtel de préfecture du Calvados révélant le tracé d'une ancienne courtine du 16e siècle.

     

    o enfin en 2015, lors des travaux de construction d'un immeuble sur le site de l'ancienne caserne Martin, l'Institut national de recherches archéologiques préventives retrouve les fondations du bastion de la Foire du 16e siècle, dont le bon état de conservation justifie des fouilles complètes (44)... " [2]  

     

    Sources :

    [1] Extrait de Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fortifications_de_Caen

    [2] Extrait de https://fr.wikipedia.org/wiki/Fortifications_de_Caen

     

    Bonnes pages :

     

    o Les Recherches et antiquités de la province de Neustrie, à présent duché de Normandie par Charles de Bourgueville, sieur de Bras, 1588 : https://books.google.fr/books?id=eKxfAAAAcAAJ&pg=PA193&dq=Sieur+de+Bras+Caen&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiygKvg1Z7OAhXFWxQKHbtQCJoQ6AEIHjAA#v=onepage&q=remparts&f=false

    o Les Origines de la ville de Caen, et des lieux circonvoisins par P. D. Huet, 1702 : https://books.google.fr/books?id=BqpfAAAAcAAJ&pg=PA89&lpg=PA89&dq=Porte+neuve+Caen&source=bl&ots=3z6X3zl4Zf&sig=RrRCqxoRdRHSGEzkfEHcf5m00L4&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjp5cyxypnOAhVMDcAKHeQKDLsQ6AEIQTAG#v=onepage&q=Porte%20neuve%20Caen&f=false

    o Histoire de la ville de Caen par F. Vautier, 1843 : https://books.google.fr/books?id=fQIIAAAAQAAJ&printsec=frontcover&dq=Histoire+de+la+ville+de+Caen&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj38s_Y057OAhVmCsAKHVK6CMgQ6AEIHjAA#v=onepage&q=Enceinte&f=false

    o Vidéos sur Viméo : https://vimeo.com/96469450 http://www.dailymotion.com/video/x2p6au7

     

    O http://www.chateauxfaure-et-faureteresses.com/caen_le-donjon.html

    O http://www.chateauxfaure-et-faureteresses.com/caen_enceinte.html

    http://www.chateauxfaure-et-faureteresses.com/caen_espace-residentiel.html

     

     

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  • LES REMPARTS DE GRANVILLE (Manche) LES REMPARTS DE GRANVILLE (Manche) LES REMPARTS DE GRANVILLE (Manche) LES REMPARTS DE GRANVILLE (Manche) LES REMPARTS DE GRANVILLE (Manche)

     

         « 1439, le 26 octobre, c’est la date où Sir Thomas de Scales, sénéchal de Normandie, officier anglais de la guerre de Cent Ans acheta la Roque à Jean d’Argouges. Sur ordre du roi Henri VI d'Angleterre, afin d’isoler le Mont-Saint-Michel, dernière tête de pont française en territoire normand, il fit édifier l’enceinte de Granville. En 1440 commença la construction de la forteresse. Pour protéger encore cette ville, Thomas de Scales fit creuser un fossé entre la presqu’île et le continent, de sorte que la mer et les eaux du Boscq fassent de la pointe une île.

     

    LES REMPARTS DE GRANVILLE (Manche)     Mais, le 8 novembre 1442, par ruse, Louis d'Estouteville reprit le château qui resta dès lors définitivement aux mains des Français. Charles VII décida de faire de Granville une ville fortifiée et signa en 1445 une charte octroyant armoiries et exemptant d’impôts les habitants. Dès 1450, les navires pêchaient à Terre-Neuve. En 1470, Louis XI visita la ville pour s’assurer de sa fidélité dans le conflit qui l’opposait aux Bretons et Bourguignons. (...)

         En 1562 débuta la réfection des remparts et une garnison s’installa dans les casernes. Puis en 1593 les clefs de la ville furent présentées à Henri IV, marquant l’importance de la cité pour le royaume. Sous Louis XIII, les fortifications furent adaptées à l’artillerie. (…) En 1688, Louvois fit raser une partie des défenses de la ville.

     

    LES REMPARTS DE GRANVILLE (Manche)

     

    La ville de Granville par par Caspar Merian, Frankfurt, 1657

     

         Mais en 1695, durant la guerre de la Ligue d'Augsbourg, les Anglais bombardèrent la cité, détruisant vingt-sept maisons. Vauban aurait alors étudié des améliorations à apporter à la place forte sans avoir le temps de les réaliser.

     

    LES REMPARTS DE GRANVILLE (Manche)     À la suite de cette attaque, les remparts furent relevés et augmentés en 1720. Puis, à partir de 1749, des travaux d’aménagement et d’agrandissement du port furent entrepris, avec, en 1750, la pose du môle toujours présent aujourd’hui. Ces travaux s’achevèrent en 1757, entre-temps, une nouvelle caserne fut construite. En 1763, un incendie ravagea les faubourgs. En 1777, une nouvelle caserne fut ajoutée, la caserne Gênes toujours présente aujourd’hui. Le 20 juillet 1786, un nouvel incendie se déclara, cette fois dans le quartier de la Tranchée, aux portes de la citadelle.

     

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    Deux cartes postales du siège de Granville ; à droite, l'incendie de Granville par Jean-François Hue — Historial de la Vendée, Les Lucs sur Boulogne, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3313396

     

    LES REMPARTS DE GRANVILLE (Manche)LES REMPARTS DE GRANVILLE (Manche)     Du 14 novembre 1793 au 24 brumaire de l’An II eut lieu le siège de Granville par les Vendéens au cours de la virée de Galerne. Repoussés par la population, ayant perdu deux mille hommes, ils durent abandonner l’assaut mais partirent en incendiant la rue des Juifs. Le 14 septembre 1803, les Anglais bombardèrent à nouveau la ville après avoir imposé un blocus des côtes. » [1]

     

    Ci-dessus, au siège de Granville, la mort de Desmaison http://www.wikimanche.fr/Fichier:Si%C3%A8ge_de_Granville_mort_de_Desmaison.jpg

     

    LES REMPARTS DE GRANVILLE (Manche)   LES REMPARTS DE GRANVILLE (Manche)

     

    Plan hypothétique des fortifications de Granville ; blason de Granville par Manassas Cette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personnel iLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Manassas., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2731789

     

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    « En flânant dans les ruelles de la Haute Ville

         Perchée sur son promontoire rocheux, la Haute Ville s’impose d’emblée à la vue de quiconque arrive dans la cité, par terre ou par mer, voire par les airs.

         Pour découvrir les charmes de la cité historique, il faut la visiter à pied. Mesurant 400 m de long sur 200 m de large, on peut en faire le tour en longeant ses remparts ou en serpentant dans ses nombreuses ruelles et venelles.

     

    LES REMPARTS DE GRANVILLE (Manche)Porte Saint-Jean ou Grande Porte

         Pour pénétrer dans la Haute Ville, franchissez l’une des deux portes qui, à l’origine, en protégeaient l’accès : la Porte Saint-Jean ou la Grande Porte. Un autre point d’accès a été créé au 20e siècle : « L’escalier du Moulin à Vent comporte pas moins de 180 marches mais permet de jouir d’un panorama unique », glisse Emmanuel Collignon, président des Amis de la Haute Ville. Ces marches mènent de la place Foch, où est situé le casino, à la place de l’Isthme.

     

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         L’entrée principale dans la forteresse se fait par la Grande Porte en passant sur un pont-levis construit en 1630. Placés de chaque côté de cette porte, deux canons servaient de chasse-roues dans les temps plus anciens.

         La Grande Porte est protégée sur sa gauche par un bastion appelé l’Oeuvre. C’est ici qu’en 1793 se déroula l’assaut des Vendéens.

     

    LES REMPARTS DE GRANVILLE (Manche)Vue sur les toits

         Une fois la porte franchie, on passe devant la guérite de pierre qui abritait le garde de la Milice puis on peut choisir de grimper, sur la droite, l’escalier de la rue Lecarpentier. En baissant les yeux sur les marches, formées de dalles provenant de l’ancien rempart, l’on peut distinguer la trace des entailles qui permettaient de les réunir les unes aux autres avec un coin de bronze. On trouve, à droite le Logis du Roi qui abrite le musée d’Art et d’Histoire et ses collections qui retracent l’histoire locale et normande. La rue longe ensuite le rempart Sud qui offre une vue à 180° sur les toits caractéristiques de la ville basse, recouverts de zinc, et les ports.
         Si l’on ne choisit pas cette option, il faut continuer tout droit par la rue Cambernon pour déboucher au cœur de la Haute Ville, sur la place éponyme, carrefour des deux seules rues où est autorisée la circulation automobile : les rues Notre-Dame et Saint-Jean.

     

    Vue aérienne ci-dessus extraite de https://www.homelidays.com/hebergement/p6231260]

     

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    LES REMPARTS DE GRANVILLE (Manche)Vierge à l’enfant

     

         Vers la gauche, la rue Notre-Dame conduit vers l’église du 15e siècle. Les pierres qui ont servi à sa construction proviennent des îles Chausey, révèle Hélène Lassau, présidente de l’association des Amis de l’église Notre Dame du Cap-Lihou. En 1113, les pêcheurs du rocher de Lihou remontèrent dans leurs filets une statue en bois d’une Vierge à l’enfant. Ils la récupérèrent et l’installèrent dans une chapelle édifiée en son honneur. Cette statue de bois a disparu, probablement à la fin du 14e siècle. Celle qui la remplace dans l’église a été sculptée dans du calcaire de Caen, au début du 15e siècle. Près de l’église, dans le petit jardin rempli de fusains, subsistent quelques tombes d’un cimetière datant d’avant la Révolution. On peut observer, dans le rempart, la porte dite Des Morts qui permettait de rejoindre le port. Sur la place du parvis, on remarque la Maison du Guet, édifiée vers 1905.
         Au coin de la rue la rue Cambernon et de la rue Notre-Dame se trouve l’ancienne demeure de François de Matignon, qui devint prince de Monaco par son mariage avec Louise Grimaldi en 1715. En continuant à droite, au n°54, on entrevoit, au travers de grilles monumentales, la belle façade de l’Hôtel Le Mengnonnet, l’un des grands armateurs granvillais. Juste en face, se trouve l’ancien tribunal de commerce qui a été reconverti en théâtre de poche, le Théâtre de la Haute Ville. Le n° 76, était la résidence du lieutenant de l’Amirauté. Puis, c’est l’arrivée sur la place de l’Isthme et le musée d’Art Moderne Richard-Anacréon. Sur cette place, d’où l’on peut jouir d’un magnifique panorama sur les côtes situées vers le Nord, se trouve l’entrée des fameux souterrains par lesquels les Vendéens tentèrent d’envahir la cité.

     

    Demeures remarquables

     

         Depuis la place de l’Isthme, on a le choix entre se diriger vers la rue Saint-Jean et la rue du Nord ou la Promenade Charles VII qui domine le casino et la Tranchée des Anglais et permet de découvrir la partie la plus ancienne des remparts et la caponnière.

         La rue Saint-Jean abrite, tout comme la rue Notre-Dame, d’anciennes résidences d’armateurs et de remarquables bâtisses en granit de Chausey, des 17e et 18e siècles. Au n° 32, l’Hôtel Dry de la Turbotière date de 1692. La maison du n° 37, l’une des plus anciennes (16e siècle), possède des pilastres reposant sur une moulure en plate-bande, une corniche, deux grands linteaux de bois supportant le granit et les trois dalles-chalands de l’ancienne boutique. Elle abritait des messes clandestines pendant la Terreur.

         De superbes pierres d’étal en granit garnissent de nombreuses fenêtres, attestant la présence d’une multitude de commerces. En 1896, la Haute Ville en comptait  plus de 50 dont 15 débits de boisson.

         Au n°39, la Maison du Puits qui Pleure possède deux puits dans sa cave ;  au 45, l’hôtel Ganne-Destouches date de la fin 17e ;  au 47, vous pourrez admirer une maison du 16e siècle. Au n° 61, l’Hôtel Picquelin de Grainville est doté de jolies chatières de toit. Au n° 3, la maison dite d’Adam et d’Eve vous surprendra avec ses bas-reliefs en terre cuite.
         Tout au long des deux rues principales de la Haute Ville, il faut franchir quelques marches pour accéder aux demeures. La légende dit que plus le nombre de marches était important plus les propriétaires étaient riches… 

     

    Le charme des venelles

     

         La balade dans la Haute Ville serait incomplète si l’on ne parcourait en zigzag  les nombreuses petites rues et venelles qui coupent les deux rues principales, permettant aux défenseurs de rejoindre rapidement les murailles Nord et Sud, aux noms évocateurs de la vie qui y régnait jadis : rues du Marché à la Chaux, du Marché au Cuir, du Marché au Pain, du Marché au Blé, de l’Égout, du Télégraphe, de l’Auditoire…

         La Haute Ville abrite de nombreux ateliers d’artistes, des galeries d’art, quelques crêperies et un unique bar, La Rafale, vestige des nombreux estaminets que connut la citadelle, haut lieu des fins de soirées de Carnaval, un endroit qui a su préserver son identité et dont la terrasse offre une pause bienvenue après la balade. » [2] 

     

    LES REMPARTS DE GRANVILLE (Manche)  LES REMPARTS DE GRANVILLE (Manche)

     

    Plans de Granville : à gauche, plan de Jean Magin ; à droite , plan de Jacques Nicolas Bellin. Ces plans sont consultables sur Gallica.

     

    LES REMPARTS DE GRANVILLE (Manche) LES REMPARTS DE GRANVILLE (Manche)

     

    Autres plan de Granville : à gauche celui extrait de l'Atlas de Trudaine établi de 1745 à 1780 pour les Ponts et Chaussées.

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait du site : http://www.cotemanche.fr/2015/04/11/en-flanant-dans-les-ruelles-de-la-haute-ville/

     

    Bonnes pages :

     

    Sur l'histoire de Granville :

    http://www.vmvg.fr/patrimoine-granvillais/patrimoine-architectural/35-le-granville-militaire.html

    Rapport de SICARD, commissaire de la Marine, du 24 juillet 1731 :

    https://fr.geneawiki.com/index.php/50218_-_Granville_-_Rapport_Sicard

    Sur le siège de Granville de 1793 :

    http://www.vmvg.fr/patrimoine-granvillais/patrimoine-architectural/34-le-siege-de-granville.html

    http://historique-granville.wix.com/accueil#!siege-de-granville-1793/c1hgd

    http://www.wikimanche.fr/Si%C3%A8ge_de_Granville_(1793)

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6259758g.r=vendeens.langFR

    http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article12631

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_Granville

     

    LES REMPARTS DE GRANVILLE (Manche)

      

    Granville vers l’an 1620. Huile sur toile, reproduction du tableau de Claude Vignon qui était placé dans la Grande Galerie du château de Torigni-sur-Vire détruit en 1944. (Coll. Musée du Vieux Granville.) http://www.patrimoine-normand.com/index-fiche-30992.html

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  •      LES REMPARTS D'AUMALE (Seine-Maritime)NdB : Éloigné d'Aumale, il est difficile de restituer le tracé précis de ses remparts. Ceux-ci ont, en effet, complètement disparu. En outre, la ville a été bombardée le 20 mai et le 5 juin 1940, ce qui a causé un gigantesque incendie et a modifié la physionomie de la cité actuelle. Aussi, l'enquête continue-t-elle !   

     

     LES REMPARTS D'AUMALE (Seine-Maritime)  LES REMPARTS D'AUMALE (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus, plan d'Aumale au 17e siècle, dessin de De La Pointe extrait de Aumale, son comté, son duché, groupe archéologique du Val de Bresle, Paillart, éditeur 1996, visible sur http://mairieaumale.free.fr/tourisme/ieufa.htm#histoire ; à droite, plan extrait du cadastre napoléonien.

     

    LES REMPARTS D'AUMALE (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'AUMALE (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'AUMALE (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'AUMALE (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'AUMALE (Seine-Maritime)

     

         « En 996, le premier seigneur d'Aumale, Guérinfroy, bâtit un château fort et fonde une collégiale que desservent six chanoines. Elle devient par la suite l'abbaye Saint-Martin-d'Auchy. (…) " [1]

     

    Aumale :

          " Période normande. — Historiquement parlant, Aumale ne fait son apparition dans le monde que sous la domination des Normands. Jusqu’à présent, aucun monument important n’est venu reculer, pour la ville, cette origine historique. Toutefois, nous ne devons pas dissimuler que son titre de doyenné suppose une existence et même une importance franque.
         Aumale (Albamala ou Albamarla) n’apparaît dans l’histoire qu’avec son premier comte, Guérinfroid, qui, de 996 à l’an 1000, fonda le château et l’abbaye. Ces deux créations étaient foncièrement conformes aux habitudes normandes.

          L’abbaye, connue sous le nom d’Auchy, a duré jusqu’à la révolution; mais le château est démoli depuis le 16e siècle. On n’en connaît que la place, aujourd’hui nommée la Motte, la Garenne et Bailly, tous noms très-significatifs. La tradition affirme qu’un souterrain conduisait jusqu’à la ferme de Bretagne, où Henri-le-Grand (Henri IV) pansa sa blessure de la journée ou plutôt de l'erreur d’Aumale. " [6]

     

         En 1089, le château d'Aumale est assiégé et emporté par Robert Courteheuse, duc de Normandie, en lutte contre son frère Guillaume le Roux, roi d'Angleterre, qui convoitait le duché.

         En 1106, Guillaume le Roux s'empare à son tour de la forteresse.

         En 1108, Baudouin le Sévère, comte de Flandre, en conflit avec le duc-roi Henri Ier Beauclerc attaque le château d'Aumale.

         En 1172, le comte de Flandre Philippe d'Alsace qui soutient Henri le Jeune révolté contre son père Henri II Plantagenêt assiège le château.

         En 1180, Jean de Ponthieu attaque le château.

         En 1184, c'est Guillaume de Ponthieu qui attaque à son tour la forteresse.

         En 1189, Philippe, évêque de Beauvais, prend et pille le château d'Aumale alors que Guillaume de Mandeville est comte d'Aumale.

         En 1193, Richard Coeur-de-Lion s'empare du château d'Aumale.

         En 1196, Philippe Auguste, dans le conflit qui l'oppose à Richard Cœur-de-Lion après deux mois de siège, s'empare du château et le rase. [NdB]

     

         " (Le comté) est assiégé et conquis par les Anglais avant 1415, alors qu'il est défendu par André de Rambures. Il passe par mariage dans celle d'Harcourt, d'où il est transmis dès 1471 à René II de Lorraine par son mariage avec Jeanne d'Harcourt.

         En juillet 1472, Aumale est pillée par les troupes bourguignonnes de Charles le Téméraire qui reviennent du siège de Beauvais. (…) "  [1]

     

        " Sous Louis XII, reconstruction de la ville et de son abbatiale qui va subsister pendant trois cents ans. " [2] 

     

         " Henri IV y est blessé dans un combat livré contre les Espagnols en 1592... " [1]

     

    LES REMPARTS D'AUMALE (Seine-Maritime)     En 1629-1633, violents incendies qui détruisirent la ville, hormis l’hôtel de ville et l'église (constructions en dur), c’est pourquoi la majorité des habitations en bois date du 17e siècle.

         De 1633 à 1634, une partie de la population est décimée par une épidémie de peste, l’autre partie trouve refuge dans les villages environnants, la ville est pratiquement déserte.

         En 1642, les ruines du château d'Aumale qui était resté à l'abandon depuis le passage du duc de Bourgogne Charles le téméraire en 1472 sont données par le duc de Nemours et d'Aumale, Charles de Savoie, aux Pénitents qui s'installent à Aumale près de l'actuelle chapelle de l'ancien C.S.P. 


    LES REMPARTS D'AUMALE (Seine-Maritime)     De 1642 à la Révolution, les pénitents de Saint François s’occupèrent à domicile des malades et des mourants. Ils construisirent leur couvent avec les matériaux du château en ruine donnés par le Duc Charles de Savoie. On les appelait religieux de pic-pus ou du tiers ordre de saint François.


         De 1631 à 1632, reconstruction du château dont il reste les vestiges actuels, porte d’entrée, pavillon à droite et bâtiment du fond.
    » [2]   

         Il ne fut jamais terminé.

     

    LES REMPARTS D'AUMALE (Seine-Maritime)   LES REMPARTS D'AUMALE (Seine-Maritime)

     

     Plan très hypothétique des remparts d'Aumale ; blason de la ville d'Aumale par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9423324

     

    LES REMPARTS D'AUMALE (Seine-Maritime)     « ...les habitants d'Aumale songèrent à rétablir les fortifications de la ville. Ils obtinrent à cet effet l'autorisation du duc Charles de Lorraine, fils de Claude de Lorraine et de Louise de Brezé ; ce duc était l'un des principaux chefs de la Ligue. Cette autorisation porte date du 20 juin 1589. La commune fit faire, à partir de la porte d'Auchy, le long de la partie de la ville qui fait face au bois de la Quintaine jusqu'au faubourg du Hamel, des remparts d'environ dix pieds de largeur, défendus par des fossés larges et profonds. Ces remparts joignaient la porte du château à l'entrée du faubourg du Hamel. De cette porte les remparts se continuaient jusqu'au faubourg et à la porte des Chambres (Aujourd'hui route impériale n° 29), ainsi nommée parce que les chambres du château donnaient de ce côté. De la porte des Chambres jusqu'au bout de la rue Saint-Lazare, on avait creusé dans les prairies, derrière les masures de cette rue, un fossé dans lequel on avait introduit l'eau de la rivière qui formait ainsi un canal assez large. Au bout de cette rue Saint-Lazare une nouvelle porte donnait entrée dans la ville.

     

    LES REMPARTS D'AUMALE (Seine-Maritime)     Le canal passait sous cette porte et se continuait jusqu'à une autre porte, appelée la porte de la Longue Rue, anciennement la porte du Talu ou du Talou, sous laquelle le canal traversait également et s'écoulait dans un fossé ouvert le long d'un terrain aujourd'hui nommé le Petit-Mail, couvert auparavant de masures que l'on avait détruites. Au bout de ce fossé on avait construit, en forme de barbacane (Barbacane. C'est ainsi qu'on appelle en fortification les ouvrages avancés d'une place ou d'une citadelle. Le principal usage de la barbacane est d'être le boulevard des portes ou des murailles. Ce mot était aussi d'usage pour signifier une ouverture des murailles par laquelle on tirait des coups de mousquet sur l'ennemi ), un fort sous lequel le canal rentrait dans les prairies du côté de l'abbaye. A partir de ce fort, un rempart protégé par un fossé allait rejoindre la porte d'Auchy et terminait entièrement les fortifications. Les portes avaient au moins douze pieds de largeur. Elles étaient fermées par des ponts-levis ; elles étaient aussi construites en forme de barbacane avec une chambre au-dessus; des créneaux, d'où l'on pouvait tirer des coups de mousquet ou lancer des pierres étaient pratiqués. La ville d'Aumale, on le voit, était d'un accès difficile surtout vers la Picardie ; car indépendamment de ses fortifications, elle était protégée au levant par des prairies, des marécages, dans lesquels se trouvaient plusieurs bras de rivière. Il y avait des viviers où l'eau était retenue et par le moyen desquels on pouvait inonder et rendre inabordable toute la partie basse ; de la ville et les chemins qui y conduisaient. Telle était la position d'Aumale à l'époque où le prince de Parme s'acheminait avec son armée pour forcer Henri IV. » [3]

     

    Gravure et texte ci-dessus extraits d'Histoire de la ville d'Aumale : Seine-Inférieure, et de ses institutions depuis les temps anciens jusqu’à nos jours, Volume 2 par Ernest Sémichon 1862 https://books.google.fr/books?id=GsY3vJsGPDMC&pg=PA295&dq=Aumale+histoire+remparts&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi8zOb914zOAhVMKMAKHbRqDlcQ6AEIHDAA#v=snippet&q=rempart&f=false

     

         Rue Saint-Lazare : « Rue Saint-Ladre, elle conduisait autrefois à une maladrerie, ou Rue de L'Homel de la Mère Dieu pour un orme creux ou creusé intentionnellement d'une niche pour y loger une vierge. Une porte fermait la ville, elle se situait au niveau de la rivière (actuellement entre le Garage Renault et la Maison Berville). Un côté de la rue fut démoli par les bombardements de la dernière guerre et elle fut élargie lors de la reconstruction. »

     

         Rue de Birmandreis : « Sans avoir tout à fait la même configuration, elle remplace la Rue des Chambres, détruite aussi en 1940, qui se prolongeait par la Rue de Normandie d'aujourd'hui. C'était autrefois la Rue des Cambes ou rue des brasseries ; à Amiens, les cambiers étaient les brasseurs de bière. Cette petite industrie de bière tenait une bonne place dans notre commerce local. Une autre porte de la ville se situait au carrefour, au départ de la Rue de Normandie. On donna le nom de Birmandreis à cette rue par reconnaissance envers une petite ville d'Alger qui, par plusieurs dons, aida notre ville sinistrée après la guerre. »

     

         Rue Claude Damois (Rue du Vieux-Bourg) : « Loin dans le temps, c'est la Rue des Boucheries. Elle est le prolongement du rang du haut de la Place des Marchés. On la retrouve sous le nom de Rue du Vieux-Bourg au siècle dernier. A l'endroit où se termine la rue, là où s'amorce la montée sur la rue du Hamel, s'élevait une troisième porte fermant la ville qui se nommait Porte du Hamel.

     

    LES REMPARTS D'AUMALE (Seine-Maritime)     Chemin des Remparts : « Au 16e siècle c'est "l'ancienne ruette" ou "la sente qui soulloyt aller de l'abbye au chasteau", on le nomme aussi en 1542 "sente des foyrières" (foris, forêt, c'est-à-dire en dehors de la ville), il fut aussi la Rue aux Moines, ce sentier hors la ville que les moines empruntaient pour se rendre de l'abbaye au château. Le Chemin des Remparts, calme et ombragé, reste de nos jours un agréable passage pour une promenade du tour de la ville. »

     

    LES REMPARTS D'AUMALE (Seine-Maritime)     Rue des Tanneurs : « Autrefois Rue Longue ou Longue Rue puis Rue Brutus, elle fut durant longtemps le siège de la petite industrie de la tannerie aumaloise qui était très prospère au 18e siècle. Une autre porte fortifiée fermait la ville à l'extrémité de cette rue juste avant le pont. Cette Porte de la Longue Rue fut providentielle en sauvant le roi Henri IV de ses poursuivants en 1592, mais malheureusement elle fut démolie en 1811. Tout près du pont, une stèle rappelle le fait historique dont notre ville s'honore. » [2]

     

    Photo ci-dessus extraite de http://mairieaumale.free.fr/tourisme/ieufa.htm

     

    LES REMPARTS D'AUMALE (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'AUMALE (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'AUMALE (Seine-Maritime)

     

         « Jeanne Leclerc : A cette époque, en 1592, on attribue à Aumale des convictions très équivoques à première vue, mais qui se révéleront en fait, par la suite, comme très honorables et lui feront payer un lourd tribut. Alors que par son duc Charles II de Lorraine, Aumale se doit d’être ligueuse, elle n’en est pas moins royaliste de par son fief important du Bois Robin dont le seigneur était protestant et voué au roi. (…) Cette situation influença sûrement le geste spontané et généreux de Jean le Cauchois, Capitaine de la Ville d’Aumale, qui ordonna expressément à une jeune aumaloise nommée Jeanne Leclerc, d’ouvrir la porte de notre ville au roi Henri IV poursuivi et blessé par ses assaillants.
         Cette prise de position du sieur Le Cauchois, vicomte d’Aumale, reflète le sentiment général du peuple français de cette époque : le Français, bien que portant les armes contre Henri IV, tire vanité de la bravoure de ce roi son compatriote et en méprise davantage l’empiétement et le flegme espagnol... " [4]

     

    LES REMPARTS D'AUMALE (Seine-Maritime)

     

         " Le 2 août 1589, le roi Henri III ayant été assassiné, le protestant Henri de Navarre accède au trône. Mais les ligueurs refusent de le reconnaître. Chassé de Paris, il concentre ses troupes et son attention en Normandie au plus près de ses alliés Anglais. Cette gravure extraite du site, http://www.rouen-histoire.com/HenriIV/index.htm est d'origine allemande. « 6 février 1592 : Les troupes espagnoles du duc de Parme ( Alexandre Farnèse ) venant au secours de Rouen assiégé par Henri IV furent accrochées près d'Aumale par le Béarnais. Au cours de cette escarmouche, le Roi fut touché dans le dos par un tir de mousquet. Il ne dut son salut qu'à une habitante d'Aumale, Jeanne Leclerc ( pour certains, ce fut un homme, Jean Leclerc ) qui abaissa le pont-levis juste le temps nécessaire pour qu'il rentre dans la ville. » [5]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de  http://mairieaumale.free.fr/tourisme/ieufa.htm#histoire 

    [3] Extrait d'Histoire de la ville d'Aumale : Seine-Inférieure, et de ses institutions depuis les temps anciens jusqu’à nos jours, Volume 2 par Ernest Sémichon 1862 https://books.google.fr/books?id=GsY3vJsGPDMC&pg=PA295&dq=Aumale+histoire+remparts&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi8zOb914zOAhVMKMAKHbRqDlcQ6AEIHDAA#v=snippet&q=rempart&f=false

    [4] Extrait du livre « quatrième centenaire de la journée d’Aumale – 1592-1992 » http://mairieaumale.free.fr/tourisme/ieufa.htm#histoire 

    [5] Extrait de http://www.rouen-histoire.com/HenriIV/aumale.htm

    [6] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P. 372 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22 

     

    Bonnes pages :

     

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_seigneurs_puis_ducs_d%27Aumale

    http://www.cosmovisions.com/monuAumale.htm

    http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Aumale.pdf

    http://mairieaumale.free.fr/indexff.htm

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  • LES REMPARTS DE MORTAGNE-AU-PERCHE (Orne) LES REMPARTS DE MORTAGNE-AU-PERCHE (Orne) LES REMPARTS DE MORTAGNE-AU-PERCHE (Orne) LES REMPARTS DE MORTAGNE-AU-PERCHE (Orne) LES REMPARTS DE MORTAGNE-AU-PERCHE (Orne)

     

         « Peinte sur le penchant de la colline, Mortagne, aujourd'hui sous-préfecture, fut pendant les derniers siècles de la monarchie la capitale administrative du Perche. N'ayant pas trop souffert matériellement des sévices de la guerre, elle a pu conserver ses monuments et ses richesses architecturales. Mortagne recèle des trésors, humbles demeures resserrées en grappes, hôtels particuliers, maisons aux tuiles brunes et rousses, coiffées de lucarnes. Clés de fenêtres style rocaille, balcons en fer forgés, donnent son cachet à cette ville inimitable. » [1]

     

    LES REMPARTS DE MORTAGNE-AU-PERCHE (Orne)  LES REMPARTS DE MORTAGNE-AU-PERCHE (Orne)

     

     

    Plan des remparts de Mortagne-au-Perche ; blason par Spedona — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5263321

     

    LES REMPARTS DE MORTAGNE-AU-PERCHE (Orne)      « Nul ne connaît précisément les origines du nom de cette ancienne capitale du comté du Perche, située au sud-est du département de l’Orne. Si la tradition semble privilégier l’origine Mauritania, indiquant la présence d’une garnison romaine à l’époque du Bas-Empire, une légende tenace l’attribue, quant à elle, au vocable Morte-agne signifiant morte-eau en langue romane.

     

    Gravure ci-dessus de Merian, 1657.

     

         L’histoire de Mortagne-au-Perche est étroitement liée à celle des comtes du Perche et aux querelles incessantes entre les seigneurs de Mortagne et ceux de Bellême. La ville de Mortagne-au-Perche, bâtie au sommet et sur le versant d’un coteau, au pied duquel coulent les sources de la Chippe, était jadis entourée de fossés et défendue par deux châteaux forts. (*NDB deux enceintes en réalité).

         En 1066, Geoffroy II, fils de Rotrou II, seigneur de Mortagne-au-Perche et de Nogent-le-Rotrou, participe à la conquête de l’Angleterre aux côtés de Guillaume le Conquérant. En 1080, Geoffroy, succédant à son père, reçoit en héritage les domaines percherons de Mortagne et de Nogent-le-Rotrou.

         En 1090, Mortagne et ses environs sont frappés par une épidémie de lèpre.

         En 1106, dans le conflit qui oppose les fils de Guillaume le Conquérant, Rotrou III, fils de Geoffroy II, prend le parti de Robert Courteheuse, tandis que le comte de Bellême, son ennemi juré se range aux côtés du frère cadet du duc de Normandie, Henri Beauclerc. Battu à Chailloué, au nord de Sées, par Robert II, comte de Bellême, Rotrou se réconcilie avec Henri Beauclerc dont il épouse une des filles. En 1111, Rotrou est fait prisonnier par le comte de Bellême qui incendie et pille la ville de Mortagne.

         En 1141, au lendemain de la mort du roi Henri Ier Beauclerc, Rotrou, d’abord partisan d’Étienne de Blois, organise une assemblée des seigneurs normands qui prennent fait et cause pour Mathilde l’Emperesse, fille du roi défunt. Rotrou, rallié à la cause de Mathilde, participe à la reconquête du duché de Normandie, aux côtés de Geoffroy V d’Anjou. Touché par une flèche, il meurt au cours du siège de Rouen, en janvier 1144.

     

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         Plus tard, vers 1411, Jean Ier, duc d’Alençon et comte du Perche, fait fortifier la ville. 

         Les protestants s’en emparent par surprise en 1562 et y commettent de nombreux méfaits. Mortagne tombe l’année suivante aux mains des huguenots, commandés par Coligny. Prise une troisième fois par les protestants, en 1558, ses maisons sont en partie détruites par le feu. — Durant les troubles de la Ligue, Mortagne est, dans l’espace de trois ans et demi, prise, reprise et pillée par les partisans des deux camps. Le 12 juillet 1593, la cité percheronne est attaquée par Jacques Desmoutis de La Morandière, nommé gouverneur du Perche pour la Ligue par le duc de Mayenne.

         En 1634, sous l’impulsion de Robert Giffard, plusieurs centaines de Percherons, dont des Mortagnais, émigrent vers la Nouvelle-France. — Le 11 novembre 1789, l’Assemblée nationale constituante , faisant fi des identités régionales, adopte le découpage du territoire national en départements. Le 4 mars 1790, l’ancien comté du Perche est morcelé entre les départements de l’Orne, de l’Eure-et-Loir, de la Sarthe et du Loir-et-Cher.

         Le 13 août 1944, dans les derniers jours précédant la fin de la bataille de Normandie, la ville de Mortage-au-Perche est libérée par la 5th Armored Division US. » [2] 

     

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     « L'église Notre-Dame : Reconstruite et agrandie après la guerre de Cents Ans, à l'emplacement de l'ancienne chapelle du fort Toussaint. La tour, coiffée vers 1620 d'un dôme d'ardoise, brûla en 1887. Maladroitement restaurée, elle s'effondra en 1890. Sa reconstruction s'est limitée à abriter l'horloge et les cloches. » (…) http://www.france-voyage.com/villes-villages/mortagne-au-perche-23507.htm

     

         « La porte ou portail Saint-Denis des 12e et 13e siècles est le dernier vestige du fort Toussaint. Ce fort était une première enceinte de la ville située à l'intérieur de la cité elle même entourée d'une seconde enceinte. Bâti en 1411 par Jean IV, c'était un enclos fortifié, flanqué de six grosses tours, défendu par des fossés et ponts-levis aux trois portes : porte ou portail Saint-Denis, porte Notre-Dame et porte Dorée. Une grande pièce d'eau aujourd'hui comblée, la mare Toussaint protégeait le fort à l'est. Quelques tours de l'enceinte subsistent encore aujourd'hui dont celle de la maison du Doyen de Toussaint (tour nord-est), celle de la maison des comtes du Perche (tour sud) et celle de l'ancienne prison. »

     

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    LES REMPARTS DE MORTAGNE-AU-PERCHE (Orne)  LES REMPARTS DE MORTAGNE-AU-PERCHE (Orne)

     

         La ville de Mortagne-au-Perche a créé un excellent circuit patrimoine où figure le plan des remparts de la cité (voir photo ci-dessus à gauche). Il est possible de se le procurer à l'Office de Tourisme de la ville. Ce plan m'a essentiellement servi pour mettre au point le plan des remparts de Mortagne-au-Perche... Que l'Office de Tourisme soit ici remercié ! NDB

     

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    Photo 1 : http://www.forum-normand.org/t651-enigme-n22-les-remparts-de-mortagne-au-perche ; Photo 2 : http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=61293_8 ; Photo 3 : http://lemag.weekendesk.fr/tag/orne_t112/1 : Photo 4 : http://album.clubalpin-idf.com/Randonnee/2012-03%20Perche/Dominique/index.html#PXL013.jpg ; Photo 5 : http://www.agences-vertes.fr/b6404-u3-manoir-de-ville-en-vente-a-mortagne-au-perche.html

     

    LES REMPARTS DE MORTAGNE-AU-PERCHE (Orne)LES REMPARTS DE MORTAGNE-AU-PERCHE (Orne) 

     

    Sources : 

     

    [1] http://www.france-voyage.com/villes-villages/mortagne-au-perche-23507.htm

    [2] http://www.normandie-heritage.com/spip.php?article845

     

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  • LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure) LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure) LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure) LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure) LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure)

     

         " Les remparts de Louviers n'ont été édifiés qu'au 14e siècle. Ils ont été entièrement rasés au 19e siècle.

     

        Pendant très longtemps, Louviers possession de l’Église n’a pas cru nécessaire de se doter de remparts. Et en 1346, au début de la Guerre de Cent Ans, les Anglais qui n’affrontent ni villes fortes ni forteresses mais dévastent les gros bourgs et les villes sans fortifications, attaquent Louviers. La ville est pour la première fois pillée et saccagée. Les habitants résistent désespérément. Les derniers défenseurs, réfugiés dans le clocher en sont chassés par l’incendie.

         Vingt ans plus tard, profitant d’une accalmie relative, Louviers se dote d’une enceinte dont la première pierre est posée en 1366. Ce rempart est alors ouvert en quatre endroits : à la porte de Rouen, à la porte du Neubourg, à la porte de Paris, à la porte de l’Eau.

     

    LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure) LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure) LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure) LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure) LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure)

     

         A peine ces remparts sont-ils achevés que la guerre prend à nouveau la pire des tournures pour les Français. Louviers est investi en mai 1431 par une force considérable de 12 000 hommes placés sous l’autorité du régent Bedford, oncle du roi d’Angleterre. Le siège dure vingt trois semaines. Les vainqueurs ne font pas de quartier, les remparts sont abattus ainsi que tous les établissements importants, château, halle, maisons de pierre. Les églises elles-mêmes sont saccagées. La ville n’est plus qu’un amas de ruines, abandonnée par ses habitants dont un grand nombre prend les armes dans les troupes du roi de France.

         Puis vient le temps de la reconquête : Charles VII reprend Paris en 1436. Les exilés de Louviers, sous la conduite de Bigards et de Xaintrailles réoccupent leur ville dévastée, relèvent les remparts et la constituent en base arrière de leurs coups de main.

         Au début du 16e siècle, les fortifications, demeurées fort imparfaites depuis la hâtive restauration de 1440-1441 sont achevées (1500) sous l'autorité du cardinal d'Amboise, l'un des plus célèbres archevêques de Rouen, alors premier ministre de Louis XII.

     

    LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure)

     

    La ville de Louviers par C. Merian, 1657

     

         Ce sont désormais des parapets de maçonnerie dominés par de grandes buttes destinées à amortir le tir des boulets, car l’artillerie a fait de notables progrès. Ces remparts sont flanqués de tours rondes et d’une citadelle à la « demi-lune ». Une cinquième porte en direction d’Évreux est adjointe en 1767 aux quatre portes existantes.

         En 1730, les boulevards, de la Porte de Rouen à celle du Neubourg, puis jusqu’à la rivière, sont nivelés et plantés. En 1738, on aménage le Champ de Foire à la porte de Paris et le Champ de Ville, sur les espaces marécageux qui séparent la porte du Neubourg du faubourg du même nom. Dans la seconde moitié du 18e siècle l’industrie déborde les remparts et le centre urbain pour occuper les faubourgs  (Saint-Germain, Saint-Jean).

         Le début du 19e  siècle voit la suppression définitive des anciens remparts et l’implantation des boulevards qui les remplacent à l'époque de la Restauration.

     

    LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure) LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure) LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure) LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure)

     

          Ainsi, pendant près de cinq siècles  Louviers a eu son enceinte fortifiée dont il ne reste aujourd'hui rien, hormis des noms de rues (du Rempart, Tour Gambette, de la Citadelle), des lieux-dit : la Citadelle, la Porte de l’Eau, ou l’empreinte reconstituée de tours de la barbacane de la porte de Rouen." [1]

     

    LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure)  LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure)

     

    Plan hypothétique des remparts de Louviers ; blason par User:SpedonaCette image a été réalisée pour le Projet Blasons de la Wikipédia francophone — Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2779684

     

    REMPARTS

     

         « Ce fut, ainsi que nous l'avons dit au commencement du règne de Charles V, que les habitants de Louviers, qui se trouvaient sur le théâtre de la guerre, présentèrent au roi une requête pour être autorisés à fermer leur ville. La première pierre des remparts fut posée au mois d'octobre 1366, par le sieur Sylvestre, seigneur de la Charnelle, que le roi avait chargé de la direction des travaux.

         Il paraît, toutefois, que les fortifications ne furent pas poussées avec une grande activité, car, par lettres-patentes de Charles VI, données à Paris le 20 janvier 1409, « fut donnée permission aux dits bourgeois (de Louviers) de lever un tarif sur la dite ville, et ce, pour continuer la clôture dycelle, sur la réquesle desdits bourgeois, disants avoir consumés tous leurs biens et chevances à la réédification de la dite ville ruinée entièrement, et de la dite église brûlée par les ennemis de la France, outre qu'il arriva une grande peste, tant par les ruines dycelle ville que par la pauvreté du peuple. "

    LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure)     De nouveaux travaux y furent encore faits en 1429, après l'expulsion des Anglais par Étienne de Vignolles, dit La Hire. « Cette reprise » dit toujours le même manuscrit, « donna une telle joie et consolation à tous les « bourgeois de se voir sous l'obéissance de leur « légitime roy, qu'ils n'épargnèrent rien pour « les fortifications de la dite ville, même consentirent que trois cents livres du trésor furent « pris pour ayder aux dites fortifications... » (Manuscrit de Jean Leblanc)

         En 1432, tous les remparts de Louviers furent rasés par les Anglais ; ils n'y laissèrent pas pierre sur pierre, et, cependant, nous avons vu avec quelle rapidité ils se relevèrent en 1440 : bourgeois et gens d'armes y travaillèrent avec tant d'ardeur, qu'une seule année suffit pour les mettre en bon état de défense ; ils furent tout-à-fait achevés vers 1500, par les soins du cardinal d'Amboise.

         Les fortifications de  Louviers consistaient, alors, en une enceinte de murailles, protégées par un large fossé, et flanquées de distance en distance par de petites tours carrées. Deux de ces tours étaient plus considérables que les autres : la première, dite du Gril, était située sur le petit bras d'eau qui porte ce nom, et la seconde, nommée tour Forte, était construite à l'angle sud-ouest de la ville, à côté de la porte du Neufbourg.

          On pénétrait dans Louviers par trois portes : celles de Paris, de Rouen et du Neufbourg ; la première consistait en une seule tour ronde, sous laquelle on passait; les deux autres étaient défendues par deux tours rondes aussi ; et, pour accéder à ces trois ouvertures, des ponts avaient été jetés sur les fossés. Sur la porte de Rouen était l'ancienne maison de ville.

         Depuis, deux autres ouvertures furent pratiquées dans les remparts ; d'abord une petite, dite porte de l'Eau, qui était située au bout de la rue du Quay et qui s'ouvrait sur la rivière ; puis, en 1767, fut construite la porte de la Société, qui conduit à la nouvelle route d'Évreux.

         (En 1766, dix fabricants de drap de Louviers se réunirent dan» l'espoir de donner plus d'extension à leur commerce. Cette association, connue sous le nom de la Société, fit, au commencement de l'année 1767, l'acquisition de la ferme de la Rivette pour y placer des rames ; bientôt elle présenta au Roi une requête pour être autorisée à percer le rempart, vis-à-vis la Grande-Rue, et à y faire établir une porte, afin d'éviter le long circuit qu'il leur fallait faire en passant par celle du Neufbourg ; la ville s'opposa à cette demande, qui pouvait lui occasionner de nouvelles charges , et le conseil, après avoir écouté les raisons de part et d'autre, ordonna « qu'il serait fait une ouverture audit rempart, « pour y placer une porte à laquelle aboutirait la principale rue « de la ville, à condition que ladite porte serait faite aux dépens de la Société, qui serait obligée, en outre, de loger le « commis de cette porte et de payer annuellement, et à toujours, « entre les mains des échevins de cette ville, la somme de cent « cinquante livres pour les gages du portier et celle de cinquante livres pour l'entretien de ladite porte. Il fut, en outre, ordonné « aux associés unis de suivre le plan qui leur serait délivré par le « sieur commissaire départi de la généralité de Rouen, avec « injonction aux sieurs maire et échevins de Louviers d'inscrire « l'arrest du conseil, portant ce que dessus, sur leurs registres. »

    En exécution de cet arrêt, la porte fut ouverte le 2 juin 1767 ; mais elle devint bientôt inutile, car, dès le mois d'octobre suivant, la Société se sépara. On avait reconnu de suite qu'une telle association ne pouvait avoir que de mauvais résultats commerciaux.

    Au mois de mai 1771, la construction de cette porte détermina le passage de la route d'Orléans par la Grande-Rue, et l'ancien chemin qui conduisait à Évreux par la porte du Neufbourg fut abandonné. La porte de la Société fut tout-à-fait abattue en 1774.)

          La citadelle était située à l'angle nord-ouest de la ville. Il ne nous est malheureusement pas resté de documents bien étendus sur l'importance de cette fortification ; nous savons seulement qu'elle était entourée de fossés, et qu'en 1628 elle comprenait dans son enceinte la moitié de l'emplacement du grand cimetière. A cette époque, un arrêt du conseil du roi ordonna qu'elle serait rasée ; et nous voyons, par le plan de 1731, qu'il fut exécuté en partie. Quelques restes s'en voyaient encore il y a vingt ans.

         On a long-temps prétendu qu'il existait un passage souterrain qui, de cette citadelle, conduisait dans la campagne ; on cite même l'excavation située dans le bois du Défens, et connu sous le nom de puits Crosnier, comme devant, par là, communiquer à l'intérieur de la ville. Nous ne savons sur quoi peut s'appuyer cette tradition, et à notre connaissance, on n'a rien découvert qui puisse faire croire à sa réalité." [2]

     

          « … Dans les tems où on a établi des fortifications pour la défense de Louviers , pour se prémunir contre les incursions des Anglais, on construisit une citadelle placée à l'angle du boulevard appelé de l' Echo. Cette citadelle était un point de défense pour la ville, surtout du côté où elle était construite. Il y avait aussi des casemates et des souterrains couverts qui pouvaient servir de retraite cachée aux assiégés. Tout cela favorisait la résistance d'une ville murée dans les tems de guerres etdefréquens assauts qui souvent avaient lieu , et plus particulièrement dans une province telle que la nôtre, à raison de sa position et de tout l'intérêt qui attachaient les parties belligérantes, soit du côté de l'agriculture, soit sous le rapport du commerce.

         La citadelle et ses accessoires ont disparu totalement lors de la destruction définitive des remparts et fortifications de Louviers, parce qu'on a considéré et jugé avec discernement que les anciens troubles, suscités par les Anglais qui ont tant agité et ravagé la Normandie, ne reviendraient jamais , et effectivement ils ne sont pas revenus... » [3]

     

         " Vers 1729, les boulevards extérieurs de Louviers n'étaient encore que des buttes inégales et d'un accès difficile; à cette époque, M. Le Massif, lieutenant-général du Pont-de-l'Arche, bailly de Louviers et subdélégué de l'intendant, commença à les faire niveler et planter. Le tour des fossés, depuis la porte de Rouen jusqu'à celle du Neufbourg, fut achevé en 1730, sous l'échevinat de MM. Michel Petou et Bourmoy, et depuis, en 1733, celui de la porte du Neufbourg jusqu'à la rivière, sous la gestion de M. Guillaume Delamare, procureur fiscal.

         En 1737 et 1738, on établit et planta le champ de foire à la porte de Paris, et le champ de ville près de celle du Neufbourg." [2]

     

    LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure) LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure)

     

     A gauche plan de la ville et des environs de Louviers - 1750 - Source  Bibliothèque nationale de France, département Cartes et plans , GE D-16856 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8494546h.r=plan%20de%20Louviers ; A droite, plan de Louviers en 1730 extrait de l'Essai historique sur Louviers par Paul Dibon 1836.

     

            La plupart de ces travaux, entrepris en 1730 et dans les années suivantes, furent faits par des ateliers de charité. Les hivers avaient été rigoureux, le blé était cher, le peuple souffrait : une cotisation imposée aux riches bourgeois fournit les moyens d'occuper ainsi la classe malheureuse, et, par une coïncidence assez remarquable, ce fut en employant exactement les mêmes moyens, qu'un siècle plus tard, en 1830, on détruisit ces ouvrages pour abaisser et établir les promenades qui entourent en ce moment la ville de Louviers.

         En 1774, la porte de Paris fut abattue : celle du Neufbourg l'avait été précédemment, en 1752. Quant à celle de Rouen, elle resta plus longtemps, et ce ne fut qu'au commencement de ce siècle-ci que l'on se décida à la faire disparaître.

         La cascade, la promenade qui longe le bras d'eau qu'elle alimente, et l'écho de Crosne furent terminés et plantés en 1775. » [2]  

     

     LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure) LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure) LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure)

     

    A gauche, vue générale de Louviers en 1657 d'après Caspar Mérian. On distingue nettement l'enceinte de la ville vue de Folleville. Au centre, Jacques-Philippe Renout - La Citadelle en 1817- Face Est. Dessin au crayon extrait de l'album "Vues et plans de Louviers" - Musée de Louviers 

     

    Petite histoire militaire de Louviers 

     

         En 1346 puis en 1356, la ville est prise et pillée. Elle est occupée pendant quatre ans jusqu'en 1360.

         En 1364, les Lovériens demandent à Charles V l'autorisation de fortifier les remparts.

         Le 12 juillet 1380, le connétable de la garnison, inspectant les murailles vers minuit, trouve un guetteur endormi, et, de colère, lui heurte violemment la tête contre une guérite de bois et le tue.

         En 1409, les Lovériens reprennent les fortifications, négligées après les victoires de Bertrand Du Guesclin contre les Anglais et ils entreprennent d'édifier au flanc de leur église une tour-beffroi dont le style est plus militaire que religieux.

         En 1418, la ville est assiégée par les Anglais : la lutte fut farouche et la répression sans pitié. La ville fut prise au bout de vingt-six jours (quinze selon les sources anglaises) : 120 bourgeois furent passés au fil de l'épée et les autres n'obtiennent la vie sauve que contre le versement d'une forte rançon (15 000 écus). Il s'ensuivit une occupation de onze ans.

         En 1429, au mois de décembre, La Hire, compagnon de Jeanne d'Arc reprend la ville. Les Anglais, ne pouvant accepter ce fait, investissent la ville en mai 1431 avec douze mille hommes. Le nouveau siège dure près de six mois. La ville capitule le 22 octobre après avoir perdu la plus grande partie de ses défenseurs. Après avoir promis des conditions honorables aux survivants, les Anglais rasent la ville.

         En 1440, la ville est à nouveau libérée et les habitants peuvent la reconstruire. Les Anglais tenteront une dernière fois de prendre la ville en 1441. Cette même année, Charles VII, par une charte datée de Lusignan, exempte les Lovériens à perpétuité de la plupart des impôts royaux, notamment la taille, le plus lourd de tous. La ville reçoit, incorporée dans ses armoiries le titre de « Loviers le Franc » et les habitants obtiennent le droit de porter la lettre L couronnée « en broderie, orfèvrerie et ainsi qu'il leur plaira ». Dans les années 1440, partent de Louviers, où Charles VII établit un temps son quartier général, de nouvelles attaques pour la plupart réussies et qui contribueront à la libération de la Normandie.

     

    LES REMPARTS DE LOUVIERS (Eure)     En 1506, le portail du midi fut aménagé en style gothique flamboyant. À peu près à la même époque, la tour-lanterne fut remaniée. Sous l'autorité du cardinal d'Amboise, archevêque de Rouen et premier ministre de Louis XII, on achève les fortifications de la ville et on envisage un temps de construire un château épiscopal, finalement construit à Gaillon.

         En 1591, après les victoires d'Arques et Ivry, le lieutenant d'Henri IV, le maréchal de Biron se présenta devant Louviers le 6 juin et s'empara de la ville après un combat bref et violent, ce qui permit au roi de faire son entrée.

         En 1594, après la reddition de Rouen à Henri IV, Sully passa une nuit à Louviers à l'Hôtel du pilier Vert qui se trouvait sur la place de la Halle et dont il a parlé dans ses Mémoires.

         Sous la Restauration : suppression des anciens remparts, remplacés par des boulevards plantés." [4]

     

    Ci-dessous : circuit de découverte de Louviers téléchargeable sur : http://www.tourisme-seine-eure.com/images/06-QUE-FAIRE/1-culture-patrimoine/B1.1-Louviers/B.1.1-Circuit-Bilingue-LOUVIERS-page-a-page.pdf

    Office de Tourisme Seine-Eure • Seine Eure Tourist Office, 10, rue du Maréchal Foch 27400 LOUVIERS - Normandie +33 (0)2 32 40 04 41 • tourisme-seine-eure.com

     

     

    Sources :

     

    [1] d'après "L'histoire de Louviers, évoquée par les choses" , S.E.D. 2002. » http://sedlouviers.pagesperso-orange.fr/histoire/25questions/remparts.htm

    [2] Essai historique sur Louviers par Paul Dibon 1836. https://books.google.fr/books?id=J7FCAAAAYAAJ&pg=PA150&lpg=PA145&focus=viewport&dq=Louviers+remparts&hl=fr&output=text#c_top

    [3] Histoire de Louviers par Louis René Morin, 1822

    [4] Wikipédia

     

    Bonnes pages :

     

    Des châteaux et des sources par Bruno Lepeuple,Jean-Louis Roch, publication Univ Rouen Havre 2008 : https://books.google.fr/books?id=sUyhEcpCanwC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

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